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Réseau Libre-entreprise [Libre-Entreprise] - 0 views

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    "Le réseau Libre-entreprise regroupe des entreprises à taille humaine ayant des spécialités proches ou complémentaires dans le domaine du logiciel libre. Toutes partagent les mêmes valeurs et modes de fonctionnement, basés sur la démocratie d'entreprise, la transparence et la compétence. Le réseau est présent en France (Bayonne, Grenoble, Laval, Liévin, Lille, Montpellier, Nantes (Saint Sébastien sur Loire), Paris, Rennes, Tours) et en Belgique (Bruxelles, Liège, Mons). "
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Une coalition française pour la défense et la promotion de l'espace démocrati... - 0 views

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    Aujourd'hui, nous souhaitons vous présenter un autre projet dans lequel Framasoft est impliqué, lui aussi à forte dimension politique, mais qui n'a pas grand-chose à voir avec le logiciel libre. Laissez nous vous présenter « L.A. Coalition » (« L.A. » signifiant « Libertés Associatives »), dont l'objectif est d'une part de comprendre et identifier ce qu'on appelle le « rétrécissement de l'espace démocratique » en France ; et d'autre part d'outiller la société civile pour qu'elle se retrouve moins démunie face à ce phénomène.
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It's Not the Platforms that Need Regulation. - NewCo Shift - John Battelle - 0 views

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    Comment "reseter" le web ? Est-il seulement possible de le transformer de l'intérieur, comme certaines initiatives tentent de le faire (ex : #privacytech) ? Ou bien avons-nous besoin de transformer l'intégralité de notre modèle économique et démocratique ? Cet article (pas si jeune) se propose de réaliser une revue de veille, à partir d'un constat simple : "Ce ne sont pas les plateformes qui ont besoin d'être régulées. Elles agissent juste de la manière la plus logique étant donné les normes et régulations de l'économie capitaliste. C'est sur ces dernières que les réformes doivent porter !". Il fait écho à un débat sur les façons de réformer/rebooter/reseter le web : ==> "Oui, on peut défendre les droits des internautes dans une économie de marché." par https://www.champeau.info/blog/2018/10/09/oui-on-peut-defendre-les-droits-des-internautes-dans-une-economie-de-marche/ ==> "Rebooter le web sans changer de logiciel économique ?" https://scinfolex.com/2018/10/09/rebooter-le-web-sans-changer-de-logiciel-economique/
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La vente de token (ICO) ou la nouvelle vague de financement de l'open source - ZDNet - 0 views

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    L'enjeu de ce mécanisme est colossal. Il représente un nouveau modèle de rémunération pour les développeurs des écosystèmes open source. Ce nouveau mode de financement pourrait refaçonner la manière dont le logiciel open source est construit et financé assure Vidal Chriqui.
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Le Zimbabwe vend le visage de ses citoyens à la Chine en échange de caméras - 1 views

  • Tout le monde, ou presque : le consentement des citoyens n’étant pas envisagé, impossible pour eux de refuser cette divulgation de données personnelles à l’entreprise chinoise, ni d’avoir aucune information sur ce qui sera fait de ces données après usage. Mais peut-être ces problèmes sont-ils encore secondaires lorsque l’on est, comme le peuple zimbabwéen, à la veille de l’installation d’une infrastructure de surveillance mise en place par un régime autoritaire. Et étant donnée la faible importance accordée au respects des Droits de l’Homme par ce régime au cours des quatre dernières décennies, difficile de croire le discours officiel justifiant l’arrivée de ces caméras intelligentes par l’éternelle excuse sécuritaire de vouloir réduire la criminalité. Surtout quand aucune loi ne protège l’accès aux données biométriques.
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    "Le gouvernement du Zimbabwe a besoin de l'expertise chinoise en matière de surveillance. De son côté, CloudWalk Technology, start-up chinoise, a besoin d'images de visages de personnes noires pour perfectionner son logiciel de reconnaissance faciale, biaisé jusqu'ici, car reconnaissant mieux les visages blancs. L'accord, qui donne à la start-up chinoise l'accès aux informations biométriques des citoyens zimbabwéens, entrera en vigueur le 30 juillet, à la suite des élections présidentielles au Zimbabwe, raconte Foreign Policy. "
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Les Communs numériques sont-il condamnés à devenir des « Communs du capital »... - 0 views

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    Faudrait-il que les géants du numérique fassent davantage et qu'ils prennent en charge de manière significative la soutenabilité à long terme du Commun numérique que représente Wikipédia ? Cette question renvoie à celle de la réciprocité pour les Communs, qui est à la fois absolument essentielle et très ambivalente. Si on élargit la perspective aux logiciels libres, force est de constater que ces Communs sont devenus une infrastructure essentielle sans laquelle Internet ne pourrait plus fonctionner aujourd'hui (90% des serveurs dans le monde tournent sous Linux, 25% des sites internet utilisent WordPress, etc.). Mais beaucoup de ces projets souffrent d'un problème de maintenance et de financement, car leur développement repose sur des communautés dont les moyens sont sans rapport avec l'importance des ressources qu'elles mettent à disposition du monde entier. C'est ce que montre très bien l'ouvrage « Sur quoi reposent nos infrastructures numériques ? Le travail invisible des faiseurs du web » signé par Nadia Enghbal
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Bientôt une IA éco-friendly ? - 0 views

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    "Des chercheurs d'IBM publiaient une étude le 6 juin 2018 dans la revue Nature présentant un prototype de puce intégrant un réseau neuronal artificiel, permettant un système machine learning plus rapide, efficace et surtout consommant moins d'énergie qu'un même réseau fabriqué à partir d'un logiciel. Serions-nous sur la piste d'une adéquation entre progrès numérique et régulation écologique ?"
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CHATONS, ces hébergeurs alternatifs qui ne collectent pas vos données personn... - 0 views

  • en détenant bien un quart des capitaux des entreprises américaines, Apple, Microsoft et Google forment à eux trois une domination économique, technologique et culturelle monstrueuse. Par principe de précaution, a-t-on réellement envie de totalement dépendre de ces géants de la télécommunication ?
  • C'est là que se situe tout l'intérêt d'avoir recours à des hébergeurs locaux. "Plutôt que de machinalement faire confiance au 'cloud', mot qui veut surtout dire 'serveur d'un géant du numérique', il est important de pousser la réflexion autour des hébergeurs transparents et neutres", propose Pierre-Yves Gosset. Outre-Atlantique par exemple, on a vu comme le Patriot Act avait servi de passe-droit aux autorités américaines voulant obliger les entreprises à leur céder des données personnelles de citoyens surveillés. Stocker ses informations dans des endroits moins centralisés, c'est donc aussi complexifier l'accès à nos données personnelles.
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    "Aujourd'hui, Framasoft va plus loin encore. L'association qui promeut la culture du libre veut créer un réseau d'hébergeurs libres. But : mettre à disposition des internautes la possibilité de ne pas stocker toutes leurs données personnelles au même endroit, c'est-à-dire chez les géants du numérique qui tiennent le monde entier dépendant d'eux. Pour cela, à la façon d'une AMAP, il suffit à chaque aspirant libriste [NDLR : citoyen attaché aux valeurs éthiques du logiciel libre] de consulter cette carte afin de choisir un hébergeur pas loin de chez lui. À condition d'avoir la fibre et un garage, il est également possible de soi-même devenir hébergeur. "
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À ceux qui ne voient aucun problème à travailler avec Facebook ou Google - No... - 0 views

  • La Free Software Foundation (FSF) est la principale organisation de défense du logiciel libre. La Software Freedom Conservancy « est une organisation à but non lucratif qui promeut, améliore, développe et défend les projets libres et open source (FLOSS) ». Ce mois-ci, la Software Freedom Conservancy organise la première conférence internationale Copyleft sponsorisée par Google, Microsoft et la FSF. En fait, Google est une telle force pour le bien dans le monde qu’elle est autorisée à sponsoriser une conférence Copyleft alors même que ces licences sont bannies au sein de la compagnie. Si même la FSF n’a aucun problème avec le fait d’avoir son logo juste à côté de celui de Google et Microsoft, qui suis-je pour critiquer ces sociétés ?
  • Mozilla n’a aucun problème avec Google, elle s’associe souvent avec eux et utilise même Google Analytics. Si une fondation aussi honnête et éthique qui a tellement à cœur de protéger notre vie privée n’a aucun problème avec le fait d’avoir Google comme moteur de recherche principal ou de recevoir des millions de dollars de leur part, qui suis-je pour critiquer Google sur la vie privée ?
  • Le CEO d’APPLE, Tim Cook, a personnellement approuvé cet engagement pour la vie privée et c’est pourquoi Apple a intégré Google comme moteur de recherche par défaut dans leur navigateur, c’est aussi pourquoi ils ne crachent pas non plus sur les 12 milliards de dollars de revenus que cet accord leur apporte. Parce que Google est tout comme Apple et a construit ses produits pour protéger notre vie privée. Pour quelle autre raison Apple autoriserait leur présence sur ses smartphones et mettrait en danger notre vie privée ? Si Tim Cook est content d’avoir Google dans son iPhone alors il doit certainement y avoir quelque chose qui ne tourne pas rond chez moi.
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  • Si Apple est un exemple trop commercial pour vous, alors il y a GNOME, un projet porté par l’organisation à but non lucratif Fondation Gnome. Ils développent un environnement graphique ergonomique et populaire pour systèmes Unix Linux. GNOME ne voit aucun problème avec Google. En fait, Google siège à leur conseil d’administration et les application sur GNOME offrent un support de première classe aux applications Google.
  • Si Gmail était mauvais pour la vie privée, si par exemple, Google lisait tous vos messages et les utilisait pour créer un profil marketing (je sais, voilà que je recommence avec mes théories du complot à la noix) alors la fondation GNOME n’en ferait certainement pas la promotion dans ses logiciels. Si ils étaient obligés de supporter Gmail juste parce que c’est un service populaire mais détestaient le faire, ils afficheraient un message d’avertissement pour vous protéger. Quelque chose comme « Lorsque vous utilisez Gmail, Google Inc. utilise le contenu de vos messages pour vous profiler. Ne continuez que si vous en comprenez les dangers ». Mais ils ne le font pas. Au contraire, ils le mettent en premier et rendent sa configuration aussi simple que possible donc utiliser Gmail ne doit pas poser de problèmes.
  • Quand j’ai ajouté le support de Fastmail dans Geary, mes changements on été refusés. Si FastMail était un fournisseur de messageries éthique, je suis certain que ça n’aurait pas été le cas. Je ne doute pas que l’équipe aurait promu un service de messagerie éthique plutôt qu’un service non éthique qui lit les messages des gens et les profile. Désormais je m’inquiète et je me demande ce que les gens de GNOME connaissent de FastMail que moi je ne connais pas. Qu’est-ce donc que les gens sournois de Fastmail sont en train de nous préparer ?
  • La Nordic Privacy Arena est un événement annuel réunissant des délégués généraux de la protection des données et des professionnels de la vie privée. Lors de l’édition de cette année, Facebook a fait une présentation et les organisateurs m’ont demandé  d’être gentil avec Facebook et Google, de garder mes remarques pour ma propre présentation et de ne pas embarrasser l’orateur avec des questions après sa présentation comme j’avais pu le faire lors de la session de Mozilla.  
  • Par ailleurs, la présentation Facebook était assurée par Nicolas de Bouville, qui officiait précédemment à la CNIL, une organisation connue pour ses fabuleux pantouflages. Donc, si Nicolas a choisi de travailler pour Facebook après son passage à la CNIL, Facebook ne peut pas être si mauvais.
  • À la lumière de ces soutiens massifs au capitalisme de surveillance de la part d’organisations respectueuses, qui disent œuvrer à la protection de nos droits humains, de notre vie privée et de la démocratie, j’en suis venu à la conclusion que je devais être le seul à être dans l’erreur.   Si Google, Facebook, etc., n’étaient qu’à moitié aussi nuisibles que ce pour quoi je les fais passer, ces organisations ne passeraient pas d’accords avec eux, elles ne les soutiendraient pas non plus.
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    "De nombreuses organisations de défense des libertés numériques, essentiellement anglo-saxonnes (Access, FSF, Mozilla, GNOME, etc.), sont financées par Google ou Facebook. Ces deux sociétés vivent pourtant de l'exploitation des données personnelles de leurs utilisateurs, au mépris de leurs vies privées et de leurs libertés. Ce ne sont des acteurs sains ni pour Internet ni pour la démocratie. Aral Balkan, activiste et développeur, pointe dans son billet au titre ironique les contradictions et l'hypocrisie de ces organisations. Ce billet traduit en grande partie ce que nous pensons chez Nothing2Hide (quitte à frôler l'asphyxie financière). Nous en publions une traduction française ici."
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Le CES de Las Vegas ou l'urgence de la sobriété numérique | Perspectives sur ... - 0 views

  • Le numérique, c’est surement là où les logiques de surconsommation, de renouvellement accéléré des équipements, d’options ubuesques, et des traitements "chaotiques" des déchets sont les plus fortes. C’est donc pour tout cela que la sobriété doit pénétrer pleinement désormais le numérique. Il ne semble pas que ce soit le chemin pris aujourd’hui, même si plusieurs acteurs notables tentent quelques propositions en ce sens : La Fing avec une journée Agenda pour le futur sur la « sobriété numérique » en 2018 ou son appel Reset en 2019 pour réinventer le numérique, le think-tank The Shift Projet présidé par Jean-Marc Jancovici avec un conséquent et solide rapport « Lean ICT – pour une sobriété numérique » publié en octobre 2018.
  • Le constat de départ est simple, c'est « le grand gâchis énergétique » comme le CNRS le résume. Le numérique c’est de l’ordre de 10% de la consommation d’électricité mondiale. Pour comprendre ces consommations énergétiques qui plombent l’imaginaire immatériel derrière le « cloud », il faut avoir en tête la consommation énergétique (et de matière ensuite) associée aux objets connectés, écrans, mais aussi réseaux et data-center de plus en plus nombreux.
  • Anne-Cécile Orgeri chercheuse de l’Irisa le rappelle, les terminaux entre nos mains ne consomment que 30% de cette énergie, les 70% restants étant consommés dans les data-centers, routeurs, et infrastructures cachés pour l’usager. Et comme toujours, les infrastructures sont dimensionnées pour la pointe. En gros, c’est le pic de streaming du soir qui détermine l’infrastructure, comme les heures de sortie de travail déterminent les périphériques routiers ou les consommations de chauffage le système électrique avec ses centrales d’extrême pointe. Tout cela concoure donc à un surdimensionnement, très consommateur d'énergie et de ressources, et dont la majorité des impacts sont occultés, ou invisibles pour l’utilisateur. Et on ne parle même pas à ce stade des limites même du recyclage, et des filières défaillantes des déchets numériques.
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  • L’énergie grise, ou embarquée, est telle que les équipements numériques doivent incontestablement augmenter leur durée de vie puis réduire leur nombre. Il n’est pas du tout certain que l’Internet des Objets (IoT) présente un quelconque intérêt environnemental, par contre, il viendra indubitablement rajouter quelques équipements à des foyers déjà suréquipés (une dizaine d'équipements pour les citoyens américains par exemple). Mais avec les poubelles ou toilettes connectées, on voit bien qu'il n'y a guère de limites.
  • Sur le design, mais aussi le code et les logiciels, aujourd’hui parfois écrits à la va-vite et surconsommant ressources et énergie, des principes d’efficacité et de sobriété doivent aussi être mis en oeuvre. Cela n’est évidemment pas qu’une question technique mais aussi économique : quand pour consulter la météo, une vidéo publicitaire s’ouvre systématiquement avant de vous permettre l’accès à l’information, il va sans dire que 90% du volume de données n’a rien à voir avec la demande initiale…
  • Un numérique sobre, c’est aussi et surtout un numérique qui s'intéresse à « sa périphérie ». Plus largement, tant dans le hard que le soft, des équipements aux logiciels, c’est un numérique au service de la transition énergétique. Pas un numérique qui « connecte » notre poubelle, nos toilettes, ou notre réfrigérateur, mais un numérique qui aide à consommer moins de ressources.
  • Il faudrait donc développer des d’outils numériques qui, plutôt que de cacher (et repousser) leurs impacts, rendent visible à l’utilisateur tout ce poids, cette énergie grise ou ce « sac-à-dos matières ». Les formes de restitution pour l’utilisateur sont nombreuses à imaginer : de l’étiquette énergie/environnement lors de l’achat, l’indice de réparabilité en préparation, aux applications adaptées dans le quotidien et le paysage urbain, en passant par les indicateurs à penser pour les différents usages (un voyant, box, écran ou autre dispositif « rouge » pour du streaming à l'heure de pointe par exemple), voire une fiscalité environnementale incitative sur les équipements (type bonus/malus)…
  • Là où le pouvoir du numérique est encore grand, c’est par exemple dans la mise en visibilité d’alternatives existantes. Par exemple des itinéraires cyclables ou "marchables". Les collectivités sont tellement en retard sur ces liaisons douces sur de très nombreux territoires, notamment en milieu rural, que la mise en visibilité d’une pratique, d’une demande, peut être le premier pas pour mettre dans le débat public un besoin. Et là, la puissance d’un Maps, Google map, ou encore Openstreetmap est intéressant. Redécouvrir cette cartographie au profit de mobilité douce ou active est une perspective réjouissante pour la sobriété numérique. Il faudra ensuite bien sûr le relais des collectivités pour équiper durablement, éclairer la nuit, nettoyer l’automne et l’hiver, sécuriser les chemins de halage… mais le point de départ peut être la cartographie numérique des pratiques.
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    "A la lecture du compte rendu du Consumer Electronics Show de ce début 2019 faite par Bernard Le Moullec dans l'Usine Nouvelle, l'urgence de la sobriété numérique vous saute aux yeux. Un tel déluge d'innovations inutiles fait surement bien plus que tout le travail de fond de think-tanks ou chercheurs pour prendre conscience de l'absurdité de la voie empruntée."
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[Sobriété] Pour un Web frugal ? - Framablog - 0 views

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    "Sites lourds, sites lents, pages web obèses qui exigent pour être consultées dans un délai raisonnable une carte graphique performante, un processeur rapide et autant que possible une connexion par fibre optique… tel est le quotidien de l'internaute ordinaire. Nul besoin de remonter aux débuts du Web pour comparer : c'est d'une année sur l'autre que la taille moyenne des pages web s'accroît désormais de façon significative. Quant à la consommation en énergie de notre vie en ligne, elle prend des proportions qui inquiètent à juste titre : des lointains datacenters aux hochets numériques dont nous aimons nous entourer, il y a de quoi  se poser des questions sur la nocivité environnementale de nos usages collectifs et individuels. Bien sûr, les solutions économes à l'échelle de chacun sont peut-être dérisoires au regard des gigantesques gaspillages d'un système consumériste insatiable et énergivore. Cependant nous vous invitons à prendre en considération l'expérience de l'équipe barcelonaise de Low-Tech Magazine dont nous avons traduit pour vous un article. Un peu comme l'association Framasoft l'avait fait en ouverture de la campagne dégooglisons… en se dégooglisant elle-même, les personnes de Low-tech Magazine ont fait de leur mieux pour appliquer à leur propre site les principes de frugalité qu'elles défendent : ce ne sont plus seulement les logiciels mais aussi les matériels qui ont fait l'objet d'une cure d'amaigrissement au régime solaire. En espérant que ça donnera des idées à tous les bidouilleurs…"
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Artificial Intelligence & Human Rights | Berkman Klein Center - 0 views

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    L'intelligence artificielle (IA) est en train de changer le monde sous nos yeux. Le potentiel que présente l'IA pour améliorer nos vies est énorme. Des systèmes reposant sur l'IA sont déjà plus performants que des médecins spécialistes pour diagnostiquer certaines maladies, tandis que l'utilisation de l'IA dans le système financier élargit l'accès au crédit à des emprunteurs qui étaient autrefois ignorés. Toutefois, l'IA présente aussi des inconvénients qui viennent assombrir son potentiel considérable. Les systèmes reposant sur l'IA ont une incidence sur le droit à la vie privée étant donné qu'ils dépendent de la collecte et de l'utilisation de vastes quantités de données pour faire des prédictions qui, dans de nombreux cas, ont pour effet de perpétrer des tendances sociales de préjugés et de discrimination. Ces possibilités dérangeantes ont donné lieu à un mouvement qui cherche à intégrer des considérations éthiques dans le développement et la mise en œuvre de l'IA. Ce projet, en revanche, démontre l'utilité considérable d'utiliser la législation sur les droits de la personne pour évaluer et aborder les répercussions complexes de l'IA sur la société. La législation sur les droits de la personne fournit un ensemble de normes communément admis et un langage commun ainsi qu'une infrastructure institutionnelle pour contribuer à faire en sorte que le potentiel de l'IA soit réalisé et que ses plus grands périls soient évités. Notre projet vise à faire progresser la conversation émergente sur l'IA et les droits de la personne en évaluant les répercussions sur les droits de la personne de six utilisations courantes de l'IA. Notre cadre de travail reconnaît que les systèmes d'IA ne sont pas déployés sur un canevas vierge, mais plutôt sur la toile de fond de conditions sociales qui ont elles-mêmes des répercussions complexes préexistantes sur les droits de la personne
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Rebooter le web sans changer de logiciel économique ? - - S.I.Lex - - 0 views

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    Il y a dix jours, Tim Berners-Lee a publié un billet intitulé « One Small Step for the Web » dans lequel il annonce qu'il se met en retrait de ses fonctions au W3C. Il y déclare avoir pris cette décision pour consacrer l'essentiel de son temps au projet Solid (Social Linked Data) qu'il développe depuis plusieurs années en nourrissant l'espoir de rebooter le web sur des bases plus saines. Cette annonce fait suite à une interview donnée cet été à Vanity Fair, dans laquelle Tim Bernes-Lee se disait « effondré » face au constat que « le web a desservi l'humanité au lieu de la servir »
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L'écoconception des services numériques comme filière d'excellence, Transform... - 1 views

  • A l'heure où le numérique représenterait 10 % de la consommation mondiale d'électricité et autant d'émissions de gaz à effet de serre que l'aviation civile, il est temps de réduire son empreinte environnementale.  Parmi les leviers d'action, l'écoconception des services numériques est fondamentale . L'enjeu est aussi social car l'absence d'écoconception accentue la fracture numérique. Le phénomène d'« obésiciel » rend certains services numériques trop lents ou inutilisables, notamment sur de vieux équipements et dans les territoires où la connexion et le pouvoir d'achat sont faibles. Il est enfin économique : c'est une promesse d'activité, d'emplois et de réduction de coûts pour nos entreprises.
  • Pour faire émerger la filière d'écoconception de service numérique, nous proposons trois actions. Un, rendre obligatoire la formation à l'écoconception de services numériques dans les formations aux métiers du numérique certifiées par l'Etat. Deux, établir un référentiel de conformité de l'écoconception de service numérique  _ en commençant par les sites Web _ à l'image du référentiel de conformité RGAA (Référentiel général d'accessibilité pour les administrations) pour les personnes en situation de handicap. Trois, inscrire l'obligation d'écoconception des services numériques dans le cadre législatif français (en commençant par les sites Web).
  • Certaines idées reçues nous détournent d'une hiérarchisation des actions. Certes, les centres informatiques consomment beaucoup d'énergie. Il convient d'augmenter encore leur efficience énergétique et de les alimenter en électricité issue d'une énergie renouvelable. Certes, les écogestes numériques sont un levier d'action. L'Ademe publie régulièrement des guides de bonnes pratiques. Mais c'est la fabrication et le renouvellement accéléré de nos 22 milliards de terminaux qui concentre l'essentiel de l'empreinte écologique et des gaz à effet de serre.
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  • A l'échelle de l'internet mondial, les terminaux concentrent 65 % du bilan énergétique, 67 % des émissions de gaz à effet de serre, 73 % du potentiel d'épuisement des ressources naturelles non renouvelables et 82 % de la consommation d'eau.
  • Il faut donc en priorité fabriquer moins d'équipements et allonger leur durée de vie. Pour y parvenir, d'une part développons le réemploi de ces produits. D'autre part, déployons l'écoconception des services numériques.
  • Lorsque la mémoire était comptée, les informaticiens étaient plus enclins à concevoir des logiciels à l'architecture et au code synthétiques. Songeons que l'ordinateur, qui a emmené l'homme sur la Lune, disposait d'une mémoire d'environ 70 kilo-octets, soit environ le poids d'un e-mail. Aujourd'hui, les contraintes informatiques étant moindres, il y a inflation de logiciels, plus gourmands en puissance informatique. En vingt ans, de 1995 à 2015, le poids des pages Web a été multiplié par 115, passant de 14 Ko à 1.600 Ko.
  • Les applications de smartphones, conçues et développées en hâte, consomment d'autant plus d'énergie qu'elles sont grasses et actives jour et nuit. Les systèmes d'exploitation de nos ordinateurs ou smartphones imposent des mises à jour évolutives de plus en plus lourdes.
  • Grâce à l'écoconception des services numériques, les retours d'expérience du Collectif conception numérique responsable montrent, sur des cas concrets en France et en Europe, des réductions d'impact environnemental d'un facteur 2 à 70 (changement climatique, épuisement des ressources rares, etc.).
  • Concepteurs d'applications mobiles, de sites Web, d'intelligence artificielle ou tout autre service numérique, les pionniers seront demain, en France, ambassadeurs d'une conception visionnaire des services numériques. En Europe et au-delà, ils seront ces lanternes qui éclairent une troisième voie.
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    " Le numérique français, par la voix de son secrétariat d'Etat, a dessiné une troisième voie entre la Silicon Valley et le modèle chinois en la matière. Lettre à Monsieur Cédric O, nouveau secrétaire d'Etat au numérique"
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« Le cyberminimalisme libère du temps, réhabilite les rencontres, préserve la... - 0 views

  • D'autres principes s'adressent à tous, comme posséder le moins d’objets connectés possible. Cesser de noter autrui, aussi, permettrait d'éviter de basculer vers le système de « crédit social » chinois. Même si cela semble ludique ou que l'on pense bien faire en notant son prochain sur Uber ou Airbnb, ce sont les prémisses d'une société à la chinoise. Si on n'y prend pas garde, on y va tout droit.
  • J’ai cherché un mot permettant de refléter la façon dont j’avais envie de vivre, entre la mise à distance des objets connectés et le désir de vivre dans mon époque. Je me suis intéressée à l'équipément et aux usages, en listant 7 principes. Certains concernent la jeunesse, comme « ne pas fournir de téléphone portable avant 15 ans ».
  • Le minimalisme matériel concerne aussi les logiciels, donc il faut alléger son téléphone. On peut « libérer » son portable et son ordinateur en optant pour des logiciels libres qui respectent davantage la vie privée. Mais le libre peut prendre du temps et nous river de nouveau aux écrans, c’est toute son ambiguïté.
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  • Il y a plusieurs enjeux avec le « life log », c’est-à-dire le fait de mettre sa vie en ligne en permanence. Il y a la perte de temps, d’abord. C’est une activité qui peut prendre le pas sur la vie réelle. Certains ont des vies sur instagram devenues plus intenses que leur vie réelle. D’autres saluent Instagram tous les soirs, « bonne nuit Insta », mais à qui s’adresse-t-on ?
  • Je suis optimiste de nature donc j’ai tendance à estimer que les quelques résistances à l’oeuvre sont des bons signes. On peut parler des éleveurs de « Faut pas pucer » dans le Tarn, qui refusent d’accrocher une boucle électronique à leurs animaux. Les animaux sont parfaitement identifiés par ailleurs, ils ont reçu toute la prophylaxie nécessaire, mais ils n’entrent pas dans la nouvelle norme… Ces éleveurs sont en difficulté et ils ont besoin de soutien. 
  • Je pense à deux autres résistances. Des élus locaux de New York viennent de fermer la porte à Amazon qui voulait y installer son siège social. Craignant une hausse des prix et une gentrification du quartier pressenti pour le projet, ils refusent aussi par principe d’accorder une aide fiscale à Jeff Bezos, l’homme le plus riche du monde. C’est une résistance politique très intéressante. Je pense aussi à la Cour de Cassation qui, en novembre 2018, a requalifié en contrat de travail la relation contractuelle d'un livreur à vélo et de la plateforme de livraison de repas Take Eat Easy. Elle a estimé qu’il y avait un lien de subordination entre le livreur et la plateforme, et non une relation de type travail indépendant. On voit donc des juges qui ne se laissent pas faire, des élus locaux résistant à l'ogre Amazon, et des éleveurs qui tentent d'élever leurs chèvres avec du bon sens. 
  • Il n’y a aucun débat démocratique sur la société cybernétique. Il n’y a donc de la place que pour des résistances locales ou individuelles. Mon espérance est que cela devienne un sujet politique, qu’on nous pose des questions scientifiques, à propos de la société numérique, et que chacun puisse se positionner. Veut-on vraiment des voitures autonomes ? Une médecine « connectée » et « à distance » ? Veut on vraiment tomber sur des répondeurs plutôt que sur des gens ? Bien sûr, il y a d’autres priorités, je ne prétends pas que ce soit toujours le sujet numéro 1. Mais à travers ce thème de l'artificialisation du monde, il y a la question de l’écologie, de la démocratie, de la jeunesse. Il faut faire émerger le débat. 
  • Je trouverais intéressant de faire émerger un nouveau droit fondamental qui donnerait le droit, par exemple, d’accéder aux services publics sans passer par un écran, en allant trouver un humain à un guichet. C’est important pour toutes les personnes qui sont allergiques aux écrans, qui souffrent énormément de passer par Internet, pour les personnes âgées, pour les personnes qui n’ont pas les moyens. Il faut retrouver l’humain dans ce rapport à l’administration. Les enfants et les jeunes doivent de leur côté conserver le droit de vivre de façon non connectée. Cela suppose de renoncer au projet fou de numérisation progressive de l’école. 
  • C’est une démarche qui d’abord libère du temps. Renoncer au « life log » (la captation et la publication de sa vie) permet de laisser moins de données derrière soi, et donne de la liberté mentale en se sentant moins dépendant de l'approbation d'autrui. Le cyberminimalisme apporte aussi du bien-être puisque l’idée est de réhabiliter les rencontres réelles, de privilégier les coups de fil plutôt que les courts messages, les sorties sans téléphone, s’autoriser quelques soirées sans écran et enrichir l'amitié. Enfin il y a préservation de la biosphère par l'achat systématique de numérique d'occasion afin de remettre en circulation les objets déjà produits, et soulager ainsi la Terre d'une activité extractive très polluante. 
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    "Le tout-numérique n'est pas une fatalité et la résistance, déjà à l'oeuvre, doit grossir ses rangs. Tel est le message au coeur de Cyberminimalisme, à la fois essai critique et manuel pratique, paru le 7 février au Seuil dans la collection Anthropocène. Entretien avec son auteure, Karine Mauvilly."
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Pour défendre le covoiturage « libre », deux plateformes indépendantes joigne... - 0 views

  • En 2017, Matthieu Jacquot, son fondateur, accepte de passer son infrastructure sur un socle open source. « Un prérequis indispensable pour garantir l’indépendance de notre communauté » souligne Bastien, ce qui scelle l’ébauche de partenariat entre les deux plateformes. « Cette alliance est primordiale, car nous sommes une association qui fonctionne avec peu de moyens. La maintenance de son interface technique est un problème récurrent. S’il y a un bug, il faut compter sur les bénévoles pour le corriger. » RoulezMalin, lui, possède une infrastructure solide.
  • « À travers ce rapprochement, on est en train de redessiner les cartes du covoiturage en France », espère Bastien. « On n’a aucun problème avec BlaBlaCar, on pense juste que c’est important qu’il y ait une offre avec laquelle la richesse créée par les covoitureurs reste à la communauté des covoitureurs ». Doctorant en science politique autour des questions du numérique, fondateur de l’Association internationale du logiciel libre, l’homme demeure fidèle à son mantra : faire du numérique un outil de progrès social.
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    "« L'important pour nous, c'est que quand quelqu'un partage son trajet avec quelqu'un d'autre, cette générosité et cette conscience écologique ne conduisent pas à l'enrichissement de personnes privées ou de fonds d'investissement », explique Bastien Sybille. Président de Covoiturage-Libre, l'homme vient de nouer un partenariat avec le site RoulezMalin. Ces deux acteurs du covoiturage libre (ils ne prélèvent pas de commissions) souhaitent augmenter leur masse critique de covoitureurs pour proposer une alternative au géant du secteur."
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Avancer ensemble vers la contribution… - Framablog - 0 views

  • De grandes catégories regroupent les post-its et font apparaître des motifs récurrents. Ceux que je retiens (car ils me font écho) : La difficulté d’identifier un interlocuteur référent pour s’intégrer au projet La peur de demander « Comment faire » La peur de ne pas être assez doué·e / de dire des « choses bêtes » Ne pas savoir par où commencer La peur de ne pas s’intégrer à la communauté Le manque de temps La difficulté de déléguer à d’autres un projet qu’on a toujours porté Le fait de ne pas avoir réussi à créer une communauté autour d’un projet Ne pas connaître la ligne de route d’un projet Ne pas savoir comment exprimer les besoins de contribution pour que les intéressé·e·s les comprennent
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    "Contribuer, oui, mais comment ? Comment susciter des contributions, les accueillir, les dynamiser, lever les obstacles et les blocages de tous  ordres ? Tel a été le questionnement à l'origine du Fabulous Contribution Camp qui s'est déroulé à Lyon, du 24 au 26 novembre dernier, à l'initiative de La Quadrature et de Framasoft. Toutes les personnes qui ont participé ont eu à cœur d'identifier les difficultés honnêtement mais aussi de proposer des pistes et des pratiques pour les surmonter…"
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Farmer Lobbying Group Sells Out Farmers, Helps Enshrine John Deere's Tractor Repair Mon... - 0 views

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    "Farmers have been some of the strongest allies in the ongoing battle to make it easier for everyone to fix their electronics. This week, though, a powerful organization that's supposed to lobby on behalf of farmers in California has sold them out by reaching a watered-down agreement that will allow companies like John Deere to further cement their repair monopolies."
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affordance.info: Undocumented Men - 0 views

  • De fait nous semblons aujourd'hui n'avoir que deux choix fondés sur deux doctrines s'excluant mutuellement : Doctrine n°1 : La vie privée est une anomalie et si vous n'avez rien à vous reprocher vous n'avez rien à cacher. Soit le scénario d'une surveillance totale et globale de chacun de nos comportements par les grandes firmes tech en lien avec les états. Un projet au mieux de nature totalitaire et au pire de nature fasciste. Doctrine n°2 : La vie privée est un droit constitutionnel dont les états et les grandes firmes technologiques doivent être garants. Et là vous aurez toujours quelqu'un pour commencer à parler des exceptions, toujours un "oui mais" : "oui mais s'il s'agit de pédophilie ? De terrorisme ? D'empêcher un pilote d'avion mentalement déséquilibré de causer la mort de centaines de personnes ? A quel moment commence le "principe d'une surveillance de précaution" et quel aspect du droit fondamental à la vie privée doit-il fouler au pied ?" Et on ne s'en sort pas. 
  • Seul un troisième scénario pourra nous permettre d'éviter le pire. Il nécessite de passer par : la multiplication d'outils effectivement respectueux de notre vie privée dans le traitement technique des données qui y circulent (c'est la cas de DuckDuck Go, de Qwant, et de quelques autres) le déploiement de solutions alternatives à la toute puissance des GAFAM (comme l'initiative Dégooglisons internet le permet déjà, et comme le permettrait encore davantage la création d'un index indépendant du web combiné à la mutualisation déjà effective de ressources en Creative Commons) le soutien politique (et législatif) au déploiement du logiciel libre la formation à l'explicitation des enjeux de la surveillance ("Surveillance://" de Tristan Nitot en est un exemple magnifique) la prise de conscience que les données dont nous parlons sont avant tout celles de notre servitude volontaire
  • Demain peut-être, lorsque la dystopie se sera définitivement installée, ne nous faudra-t-il plus parler de "sans papiers" mais de "sans comptes". Des individus sans trace sociale numérique qui permette de les documenter. Ils ne seront plus "undocumented" mais "undigitized", non-numérisés. Et donc non-surveillables. Peut-être que ce sera une chance. Probablement même. De nouvelles formes de résistance documentaire émergeront, de nouvelles pédagogies contre la surveillance seront nécessaires. Et nous serons sans  peur, mais jamais sans reproche(s), car nous aurons compris que la doctrine selon laquelle "si nous n'avons rien à nous reprocher nous n'avons rien à cacher" est la source de tous les totalitarismes, que la vie privée est tout sauf une anomalie. Alors oui nous serons sans peur, dussions-nous pour cela rejoindre la cohorte de toutes celles et ceux qui sont, aujourd'hui, sans documents. Car cette humanité "undocumented" est bien plus qu'une humanité "sans papiers", elle est une humanité "non-documentée", en ce sens elle est aussi libre qu'elle permet de pointer et de mesurer notre propre asservissement aux nouveaux ordres documentaires. 
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    "Deuxio, sa haine viscérale est adressée à des communautés et à des minorités (rien de nouveau sous le fascisme ordinaire ...) mais elle se caractérise en cela qu'elle stigmatise principalement ces communautés du fait de leur absence de papiers (les fameux "Undocumented Men") et qu'elle utilise, pour conduire et guider cette haine, les outils et les métriques ne pouvant s'appliquer qu'à une population "sur-documentable". C'est ainsi que Cambridge Analytica a joué un rôle majeur dans la construction de sa victoire ; c'est ainsi également que la toute puissance du discours totalitaire est d'autant plus efficiente qu'elle s'applique à des communautés ciblées parce que sur-documentées (et sur-documentables) ; c'est ainsi, enfin, qu'il faut voir la volonté affichée de récupérer à toute force les mots de passe de ces "undocumented men" car cela permet au discours totalitaire et au projet fasciste qui le sous-tend de faire entrer le monde dans les deux seules catégories binaires qu'il comprend et qui composent son horizon et son projet : d'un côté ceux qu'il est possible de contrôler et de manipuler (les "sur-documentés") et de l'autre ceux contre qui il faut diriger la haine des premiers (les "sous-documentés", les "undocumented")."
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Concrètement, comment rendre les algorithmes responsables et équitables ? | I... - 0 views

  • Et rappelle la difficulté à définir mathématiquement l’équité, comme l’a souligné l’informaticien Arvind Narayanan (@random_walker) lors de la dernière édition de la conférence FAT (la conférence annuelle sur l’équité, la responsabilité et la transparence). Outre les biais et déséquilibres statistiques, rappelle David Robinson (@drobinsonian), responsable des associations EqualFuture et Upturn (et qui a notamment publié un rapport sur la question de l’examen public des décisions automatisées (.pdf)), leur impact dépend surtout de la manière dont sont utilisés ces systèmes, avec le risque, que pointait Eubanks, que les plus discriminés soient encore plus surveillés par ces systèmes.
  • Pour remédier à ces problèmes, beaucoup d’agences américaines ont recours à des chercheurs extérieurs pour déjouer les biais de leurs systèmes. En avril, l’AI Now Institute a défini un cadre (voir le rapport (.pdf)) pour les organismes publics qui souhaitent mettre en place des outils de prise de décision algorithmique, recommandant notamment de mettre à contribution la communauté de la recherche et de permettre à ceux que le système calcul de faire appel des décisions prises à leur sujet.
  • Leurs recommandations invitent les systèmes à respecter le droit d’information du public, à recourir à des examens par des chercheurs indépendants, à améliorer l’expertise des organismes qui les conçoivent et à développer des modalités pour permettre au public de contester les décisions prises. L’initiative recommande aux agences publiques de répertorier et décrire les systèmes de décision automatisés, y compris d’évaluer leur portée et impact. Elle recommande également de mettre en place des modalités d’accès afin que des chercheurs, des experts indépendants, des associations ou des journalistes puissent accéder et évaluer ces systèmes et pour cela doivent s’assurer notamment que leurs fournisseurs privés de systèmes acceptent ces vérifications. Elle souligne également que les agences doivent monter en compétences pour être expertes des systèmes qu’elles mettent en place, notamment pour mieux informer le public, et invite les fournisseurs de solutions à privilégier l’équité, la responsabilité et la transparence dans leurs offres.
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  • Mais ce n’est pas la seule piste qui permettrait d’interroger les biais des systèmes automatisés. Microsoft travaille à un outil de détection automatique des biais, Facebook également (notamment via le projet Fairness Flow annoncé par Isabel Kloumann du département d’IA de FB research à la dernière conférence de F8 Conference parmi une longue liste d’outils pour l’IA) rapporte la Technology Review.
  • La mathématicienne Cathy O’Neil (@mathbabedotorg, blog), qui s’est fait connaître en dénonçant les dangers de ces outils, a lancé une entreprise d’audit algorithmique. Visiblement, souligne Wired, ses premiers clients sont des entreprises qui ont besoin de certifier qu’elles sont équitables : comme cela a été le cas de Rentlogic, une entreprise qui évalue les immeubles automatiquement pour leur attribuer une note, ou comme Pymetrics, une entreprise qui utilise des tests de personnalité pour aider les entreprises à embaucher qui avait besoin d’assurer que ses logiciels n’étaient pas discriminants.
  • Dans son livre, Weapons of Math Destruction, Cathy O’Neil avait émis l’idée de créer un serment d’Hippocrate pour les datascientists, sous la forme d’un code de conduite édictant quelques principes moraux. Elle soulignait dans une remarquable interview pour Wired, que ce code de conduite n’était certes pas suffisant en soi, notamment parce que les datascientists ne sont pas seuls à décider de ce qui sera implémenté dans les services développés par les entreprises. Pour autant, ces techniciens ne peuvent pas seulement suivre « les recommandations des manuels d’optimisation qu’ils utilisent, sans tenir compte des conséquences plus larges de leur travail ».
  • Cathy O’Neil a proposé une matrice éthique, basée sur les travaux du philosophe Ben Mepham qui l’a utilisé en bioéthique, qui aide à saisir ce sur quoi ce que l’on développe a un impact, et de l’autre ce dont s’inquiète les gens qui sont impactés par ce que l’on développe. Cette grille confronte quelques notions (exactitude, cohérence, partialité, transparence, équité, rapidité) à leur impact sur chacune des parties prenantes. La matrice sert à créer une conversation. Chaque case propose des questions : « qui souffre si le système se trompe ? » Le but est de révéler des problèmes. Quand la réponse pose problème, la case est colorée de rouge.
  • Elle propose également de se poser plusieurs questions, comme « les algorithmes que nous déployons vont-ils améliorer les processus humains qu’ils remplacent ? » Bien souvent, on constate qu’ils fonctionnent beaucoup plus mal que les systèmes précédents. Pour elle, il est également nécessaire de se demander : « pour qui l’algorithme échoue-t-il ? » Un système de reconnaissance facial échoue-t-il plus souvent pour les femmes que pour les hommes, pour les gens de couleurs que pour les blancs, pour les personnes âgées que pour les jeunes ?… Enfin, elle invite à se poser une troisième catégorie de questions : « est-ce que cela fonctionne pour la société (donc à très large échelle) ? Est-ce que nous enregistrons les erreurs du système ? Peut-on les réintroduire dans l’algorithme pour l’améliorer ? Est-ce que le système a des conséquences non intentionnelles ?… » Et la chercheuse de rappeler qu’aucunes de ces questions ne mettent en danger les secrets des algorithmes que les entreprises veulent protéger.
  • Le militant pour la protection de la vie privée Aral Balkan (@aral) estime qu’un code d’éthique risque surtout d’être utilisé comme caution de vertu par les entreprises pour continuer à faire comme d’habitude. Appliquer le RGPD aux États-Unis aurait plus d’impact pour prévenir les dommages algorithmiques. Sur son blog, Virginia Eubanks a réagi en proposant plutôt un « serment de non-violence numérique », qui, dans la forme au moins, est plus impliquant pour celui amené à le prononcer que de signer à quelques grands principes vagues
  • Mais l’enjeu demeure de les mettre en pratique. « Tout code d’éthique des données vous indiquera que vous ne devez pas collecter des données de sujets expérimentaux sans leur consentement éclairé. Mais ce code de conduite ne vous dira pas comment implémenter ce consentement éclairé. Or, celui-ci est facile si vous interrogez quelques personnes pour une expérience de psychologie. Mais il signifie quelque chose de bien différent en ligne ». Et ce n’est pas la même chose bien sûr de demander la permission via une fenêtre pop-up par exemple ou que via une case précochée cachée… La mise en oeuvre de principes éthiques englobe des questions qui vont des choix dans l’interface utilisateur aux choix de structuration des données ou d’interrogation des données de connexion. Et pose la question de rendre néanmoins le service utilisable sans dégrader l’expérience utilisateur…
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    "Face aux multiples biais inscrits dans la production même des données utilisées par les algorithmes et les outils d'apprentissage automatisés, le risque, rappelle la chercheuse Kate Crawford (@katecrowford), co-fondatrice de l'AI Now Institute (@AINowInstitute), est que « plutôt que de concevoir des systèmes censés résoudre les problèmes, nous les exacerbions »."
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