Ces start-up qui rêvent d'aider leurs utilisateurs à adopter des comportement... - 0 views
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Comme toutes les start-up, les projets étudiés cherchent, souvent par tâtonnement, des modèles de revenus aussi bien en marchés B2C que B2B. Côté B2C, Plume Labs et Smart Citizen disposent d’une source de revenus directs issus de la vente d’objets connectés (la distribution du « Flow », le capteur de Plume Labs, est annoncée pour juin 2018 et le capteur de Smart Citizen est en rupture de stock dans l’attente d’une nouvelle version plus accessible au grand public). C’est le cas également de 90 jours dans un modèle « premium ». Côté modèle d’audience, tous sont confrontés à la difficulté, classique dans l’économie du web, de réunir une masse critique d’utilisateurs.
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Par comparaison avec d’autres start-up, celles-ci doivent faire face à des contraintes spécifiques. Ainsi, la levée de fonds auprès des capital-risqueurs est particulièrement laborieuse, ces derniers se montrant frileux à l’égard de ces entreprises poursuivant une finalité d’intérêt général dont ils anticipent des retombées financières limitées. Autre contrainte à l’égard des clients : l’exigence de cohérence entre stratégie de croissance d’une part et discours sur les finalités de l’autre. Afin de ne pas froisser sa communauté d’utilisateurs d’origine, Tinkuy raconte avoir refusé des financements de la société Total et décrit les réactions provoquées par le partenariat passé avec la société Nouvelles Frontières: « Quoi ? Vous faites partir des gens en avion, c’est quoi cette communauté ? »
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La finalité poursuivie par ces entrepreneurs, tout comme la fragilité de leurs modèles économiques, n’est pas sans évoquer une autre famille de start-up d’intérêt général, les « civic techs » qui cherchent à améliorer la démocratie. Mais à la différence de ces dernières, les acteurs étudiés interagissent peu les uns avec les autres. Ils ne se retrouvent pas dans des événements communs, pas plus qu’ils ne se domicilient dans des incubateurs dédiés. La construction d’une narration collective semble pour l’heure absente de leur vision stratégique. Seule leur observation dans le temps permettra de dire si les transition techs choisiront de renforcer leur modèle économique pour pouvoir se pérenniser au risque de prendre de la distance avec la finalité d’intérêt général ou si au contraire elles affirmeront collectivement leur identité pour attirer investisseurs et utilisateurs. Un suivi s’avère essentiel pour le Groupe Orange, déjà engagé dans une démarche de sobriété énergétique, afin de pouvoir accompagner ses clients sur leur propre chemin de transition écologique, en soutenant le cas échéant les entreprises les plus prometteuses.
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"Des start-up d'un genre nouveau, jusqu'ici peu observées, entendent aider les individus à adopter des comportements durables, en s'appuyant sur les technologies numériques et en conciliant ainsi secteur marchand et engagement sociétal. Qui sont ces entreprises que nous avons appelées « transition techs », par analogie avec les civic techs ? Quelles sont les questions environnementales dont elles entendent s'emparer, avec quel outillage technologique et quels modèles d'affaires ? Forment-elles un univers stabilisé ou s'agit-il d'un mouvement encore balbutiant ?"