Encore quelques mots sur les accords BnF - Notes d'un économiste - 0 views
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hubert guillaud on 23 Jan 13Intéressante mise en perspective par l'économiste Mathieu Perona autour des accords entre la BNF et des partenaires privés pour la numérisation de ses fonds. Selon lui, l'origine du problème est à trouver dans le fait que "l'État français refuse assez obstinément de se doter des instruments d'évaluation des politiques publiques." En gérant les institutions de manière indépendante, il abdique son rôle de coordinateur de l'action publique. "Les accords de la BnF sont un cas d'espèce : ils reposent sur la monétisation auprès d'un client public (les établissements d'enseignement et de recherche) d'un contenu détenu par une institution publique, monétisation qui sert à rembourser une avance réalisée par un prestataire privé." Il y a là une profonde erreur de gestion publique, puisqu'il ne s'agit pas d'une valorisation des collections de la BnF, mais d'un simple transfert de ressources d'une partie de l'administration publique à une autre. "Cet échec de coordination des actions publiques procède assez mécaniquement d'un problème d'incitations : les administrateurs des différentes institutions n'ont aucun intérêt à penser aux intérêts des autres institutions : ce qui est dépense pour une université est recette pour la BnF."