Politique du chiffre | Techn0polis - 0 views
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hubert guillaud on 12 Nov 13Depuis les révélations de Snowden, beaucoup de techniciens, à l'image de Bruce Schneier, se posent la question de comment déjouer, par des moyens techniques et le plus rapidement possible, la surveillance de masse qui s'est mise en place, explique Amaelle Guiton. À propos Hackers, le livre 11 novembre 2013 Politique du chiffre Que faire lorsqu'une agence de renseignement américaine, manifestement bien aidée par ses petites camarades européennes, a - dixit Bruce Schneier, s'exprimant mercredi dernier lors de l'assemblée plénière de l'Internet Engineering Task Force, l'organisation qui rassemble les ingénieurs du réseau - « transformé l'Internet en une gigantesque plate-forme de surveillance » ? Le problème, a-t-il ajouté, est « robuste politiquement, légalement et techniquement ». Il l'est d'autant plus que, la question étant fondamentalement politique - quelle « sécurité nationale », pour qui, comment, avec quel contrôle -, toute réponse technique est en dernière analyse une réponse politique, pas seulement dans ses attendus, mais aussi dans ses conséquences. Depuis quelques mois, il y a réaffirmation par beaucoup de « techniciens » - du moins beaucoup de ceux qui s'expriment publiquement - d'une volonté de déjouer, par des moyens techniques et le plus rapidement possible, la surveillance de masse. La qualification « de masse » est tout sauf accessoire : on n'entend pas grand-monde dire qu'il faut empêcher toute surveillance en enlevant tout moyen aux autorités d'intercepter des communications. Certains le pensent sans doute (j'y reviendrai), mais la surveillance ciblée me semble être considérée comme un coût socialement acceptable, ou à tout le moins une fonction classique du pouvoir, ce qui n'est pas le cas de la surveillance indiscriminée et généralisée. "Les moyens techniques envisagés, depuis les tuyaux jusqu'à l'utilisateur final, se rangent, pour simp