Le grand méchant MOOC ou la rupture en marche dans l'éducation supérieure - L... - 0 views
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hubert guillaud on 16 Apr 13Nous jugeons la nouvelle technologie à l'aune de l'ancienne, avec les mêmes critères, rappelle Philippe Silberzahn... et c'est ce qui se passe avec les Moocs. Le contact privilégié entre enseignants et étudiants tient largement du mythe, rappelle Silberzahn, d'autant que pour tout universitaire, il est plus une corvée qu'autre chose. "Et si les Moocs venaient piquer aux grandes écoles quelque chose dont, au fond, elles ne veulent plus ?" Les Moocs sont certainement beaucoup plus actifs et sociaux que la moindre salle de classe. Ils ne sont certes pas meilleurs que les meilleurs profs, mais peut-être bien plus que ceux qui ne sont pas motivés par l'enseignement. Ne compare-t-on pas les Moocs à une version idéalisée de l'enseignement ? Enfin, le Mooc s'adresse à ceux qui ne pourront jamais entrer dans une grande école (trop chère), il s'adresse aux non consommateurs, aux exclus de fait du système. Certes, concède Silberzahn, il reste beaucoup à faire pour que les Moocs soient un vrai moyen d'éducation, mais il faut les regarder pour ce qu'ils deviendront. Demain, les Moocs seront amené à être un mode plein et entier d'enseignement. Cette innovation de rupture est certes inquiétante pour l'institution éducative, mais pour l'utilisateur, seul compte la capacité nouvelle à enseigner plus, mieux et à plus de gens.