Programme du colloque "La famille est-elle naturelle ou culturelle ? Les défis à venir", le 27 septembre 2013.
Organisé par l'Institut Ethique et Politique Montalembert.
"L'article 8 de la loi organique du 15 avril 2009 prévoit que l'étude d'impact contient non seulement l'examen des conséquences juridiques, mais aussi économiques, financières, sociales et environnementales qu'un projet de texte comporte. L'étude d'impact pour le projet de loi ouvrant au mariage aux personnes de même sexe s'arrête aux éléments juridiques et néglige les autres questions. Au regard des enjeux de société que le projet de loi soulève, ce choix est étonnant. Il viole en tout cas les dispositions de la loi organique de 2009."
"La proposition du député Fasquel visant à établir, comme une troisième voie, une alternative au mariage pour tous serait-elle un moindre mal ? Je parle volontairement d'un moindre mal et non d'un mieux possible. Celui-ci consisterait en effet à donner une alternative qui ne serait pas une troisième voie. Le risque d'une serait effectivement de créer une nouvelle norme. Et de fait, selon Maître Paillot, l'alliance civile est un copié-collé des dispositions concernant la conjugalité du mariage. Il peut donner l'impression d'institutionnaliser des couples homosexuels. Toutefois, il est vrai que ce n'est pas à l'Etat de déterminer ce que les gens font dans leur intimité. Aussi, force est de considérer, comme le fait le Droit, que cela relève de l'intimité des personnes, pourvu qu'elles soient consentantes. La question de l'éducation sexuelle relevant d'un débat connexe. Au contraire, ce projet alternatif semble donner une stabilité à des couples qui le recherchent, ce qui peut répondre à une certaine revendication, ainsi qu'une protection pour le conjoint survivant ce qui paraît également légitime. Par ailleurs, il interdit fermement les liens de filiation, ce que nous ne pouvons que soutenir. Enfin, le texte met l'accent sur les droits de l'enfant, en introduisant les dispositions de la Convention de New-York sur les droits de l'enfant. C'est également très appréciable."
"Pour les Romains, la division des sexes et la reproduction sexuée ne sont pas seulement une évidence, un fait de nature, un présupposé naturel, mais une norme juridique obligatoire qui veut que tous les citoyens romains se divisent et se conjoignent en mares (sing. mas : mâle) et feminae (sing. femina : femelle, femme). La coniuctio ( ou coniugium ou congressio) maris et feminae fonde le lien social, c'est la norme fondatrice qui assure la reproduction de la société, la norme organisatrice de la différence et de la complémentarité du masculin et du féminin."
"Fait-on plus sensible, aujourd'hui, que la question homosexuelle ? Il est aisé de comprendre combien fragile et délicat est ce sujet qui touche à la fois au plus grand fondement de la société et au plus intime de la personne dite « homosexuelle ». Car il s'agit bien d'une personne humaine qu'il faut d'abord comprendre plutôt que condamner. Il faut bien dire que l'attitude, parfois agressive, vindicative, d'un certain lobby gay a créé les conditions d'une certaine exaspération. Eternel balancier de l'histoire, la haine de l'homosexuel a conduit à la violence de la revendication gay actuelle. Difficile, dans ce contexte, d'avoir une parole, une pensée, et plus encore une discussion sereine. "
"Alors que notre société s'apprête à vivre un tournant de civilisation historique, un choix radical se présente à nous. Depuis plusieurs décennies le monde occidental forgé par des millénaires d'Histoire est comme soulevé par un raz-de-marée, comme si les pilotis sur lesquels Venise s'est construite étaient emportés, laissant la Sérénissime dériver aux grés de courants divers. Avec heurs et malheurs, parfois empruntant des chemins de traverse, la civilisation occidentale s'est édifiée sur les trois pilotis fondamentaux que sont l'hellénisme, le judaïsme et le christianisme. Trois sources qui se sont embrassées, émondées l'une l'autre pour s'unifier et offrir comme un écrin particulièrement soigné afin que puisse s'épanouir la personne humaine."
"Depuis plusieurs semaines l'actualité nous presse de parler du mariage homosexuel. Le sujet est dense et mobilise toutes nos forces. C'est incontournable dans la mesure où il sera difficile pour une future majorité de revenir sur une telle loi. Pourtant, alors que tous les efforts se concentrent sur cette question, d'autres atteintes à la personne humaine progressent presque tranquillement. Vouloir soigner l'arbre que l'on nous force à regarder ne doit pas nous dispenser de prendre soin du reste de la forêt. Car il s'agit bien d'une seule et même forêt aux essences diverses, mais aux racines entremêlées, puisant à la même eau et grandissant sur une même terre."
"La gestation pour autrui est un contrat par lequel une femme accepte de porter un enfant pour quelqu'un d'autre.
Un contrat « est une convention par laquelle une ou plusieurs personnes s'obligent, envers une ou plusieurs autres, à donner, à faire ou à ne pas faire quelque chose »[1]. Dans le contrat de gestation pour autrui, il y a pour la femme une obligation de faire (porter l'enfant) et une obligation de donner (le remettre à autrui). Le « quelque chose » objet du contrat est donc l'enfant or, selon le droit civil, « il n'y a que les choses qui sont dans le commerce qui puissent être l'objet de conventions »[2]. L'enfant est donc considéré comme dans le commerce, autrement dit comme une marchandise."
"L'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe implique un droit d'égal accès aux techniques de procréation artificielle avec les couples mariés hétérosexuels.
Par Grégor Puppinck avec la collaboration de Andreea Popescu[1].
European Centre for Law and Justice"
Les lobbies LGBT mènent depuis plusieurs années ce qu'ils considèrent être un combat contre l'homophobie et pour la reconnaissance des droits des homosexuels. C'est sur le fond louable et juste. On ne peut, en effet, accepter que des personnes humaines soient mises au ban de la société ou stigmatisées. Et il faut bien reconnaître que des siècles durant, les homosexuels ont été la risée des gens dits « normaux ».
"Ainsi, du point de vue de l'intérêt de l'enfant, cette affaire était donc simple : l'enfant ayant déjà un père et une mère, et aucun d'eux ne souhaitant ni ne devant renoncer à ses droits parentaux, l'intérêt de l'enfant était de conserver ses liens juridiques familiaux avec ses parents. L'enfant n'est donc pas adoptable. En revanche, du point de vue des adultes, l'affaire était plus compliquée car, ce n'est plus l'intérêt de l'enfant qui était considéré, mais l'égalité entre les couples hétérosexuels et homosexuels. Il s'agissait d'avoir les mêmes droits sur les enfants. La différence de situation entre couples hétérosexuels et homosexuels dans leur faculté « d'avoir » des enfants était perçue comme une inégalité, une discrimination."
"Pour certains, une GPA bien encadrée pourrait être «éthique». Une approche contestée car, au-delà de ses modalités, cette pratique heurte en elle-même des valeurs fondamentales de notre droit."
"Mariage homosexuel, théorie du genre, obligation de congé de paternité forcé, lutte contre les stéréotypes, promotion de la ligne azur et de ses pratiques sexuelles masochistes à l'école, promotion de l'IVG, politique égalitariste qui nie la différence homme femme, voilà le catalogue à la Prévert du gouvernement. Ceci est doublement inquiétant."
"« Il y a un perfectionnement ultérieur de la raison et de la foi elle-même : il s'agit de l'amour », affirme Mgr Dal Covolo. Au-delà de « la dimension raisonnable de l'anthropologie personnaliste chrétienne », il y a le témoignage des saints, qui « montrent que seul l'amour, actualisation et perfectionnement de la raison, est crédible. Ce sont eux qui font du christianisme un message non seulement informatif mais performatif, qui change la vie des gens et des peuples ». Nous publions ci-dessous la troisième et dernière partie d'une synthèse de son discours prononcé à l'occasion de l'inauguration de l'Ecole de formation politique promue par le mouvement italien "Politique Ethique Responsabilité" (PER)"
François Hollande a annoncé vendredi 25 janvier son intention de saisir le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) au sujet de l'ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes.
"Le ministère des affaires étrangères avait refusé de délivrer un laissez-passer à un enfant né en Arménie, suspectant la mère d'avoir eu recours à la gestation pour autrui, interdite en France."
"Alors que les catholiques manifestent de plus en plus le désir de se former à l'anthropologie chrétienne, universités catholiques et diocèses s'adaptent à cette demande croissante."
"Dans le cadre des mardis de l'éthique, en visio conférence : « Les évolutions actuelles du modèle familial. Quelles questions pour la société ? » mardi 7 octobre 2014 de 19 heures à 21 heures, salle de conférence de la Direction Diocésaine de l'Enseignement Catholique.
En direct depuis Paris, avec la participation de : Mme Véronique Margron, théologienne, moraliste et M. Jean-Pierre WINTER, psychanalyste, écrivain."