Skip to main content

Home/ Capitalisme | la dictature du profit/ Group items tagged .ressources

Rss Feed Group items tagged

G Hald

Vacarme / la culture en communs - 0 views

  • À la différence des biens physiques, les biens numériques sont non-rivaux et non-exclusifs, comme le disent les économistes. Lorsqu’on vole une montre, son ancien propriétaire ne peut plus s’en servir. Mais un bien numérique, à l’image d’une idée ou d’une formule moléculaire, se diffuse par multiplication, non par accaparement
  • « capitalisme informationnel »
  • Malgré les coups et l’érosion qui le frappent, l’État providence ne se délite que très lentement. Je ne désespère pas que, poussé par le débat démocratique, il sache jouer le rôle qu’à mon sens on doit en attendre dans le domaine des biens communs, à savoir celui de garant, trustee disent les anglophones, au sens fort de garant des conditions d’existence. Empêcher les acteurs de s’approprier ou de piller excessivement des ressources communes, de capter des brevets logiciels ou des brevets sur les gènes ou d’épuiser les ressources naturelles, sont des fonctions importantes.
  • ...15 more annotations...
  • dans d’autres domaines il faut imaginer des formes où l’État ne joue pas directement le rôle de collecteur de fonds ; il doit plutôt être le garant de processus de mutualisation passant par des mécanismes pluriels.
  • L’espace de l’internet est très riche. Il nous expose à un risque bien signalé par Vinton Cerf, l’un des ingénieurs de l’internet : il disait que c’est « un univers où nous devons nous habituer à rencontrer des tas de choses que nous n’aimons pas »
  • : nous savons quelle est la culture de qualité et nous voulons la faire partager aux masses.
  • Nous parlions de partage : il est clair que le partage des goûts et des créations réinvente la diversité culturelle, autant qu’il la brasse. Je crois d’ailleurs avoir prouvé [1] que la diversité d’attention aux œuvres est beaucoup plus importante dans les communautés de partage volontaire ou dans les échanges pair à pair non autorisés que dans les marchés dits légaux : formuler une requête est autrement plus actif que de répondre aux stimuli publicitaires.
  • Jean Vilar
  • Jacques Attali qui, partant de la baisse du coût marginal de la reproduction — du fait que les coûts de pressage ou de diffusion des disques ayant disparu, la diffusion d’une unité supplémentaire coûte extraordinairement peu cher — défend l’idée qu’au contraire le devenir naturel de tout ce qui relève de l’information est d’être gratuit et socialisé comme bien public
  • Le pire selon moi serait, non pas le retour au payant, mais qu’un acteur privé puissant assure cette gratuité.
  • Revenons à votre proposition de « contribution créative ». Vous préconisez que la moitié de son revenu soit reversé aux créateurs sur la base des usages effectifs des œuvres.
  • Le second grand principe de la contribution créative est de ne pas seulement rémunérer la création (à laquelle elle consacre la moitié de ses ressources) mais aussi de financer son futur et son environnement.
  • Or un choix de répartition de financements n’est rien d’autre qu’une politique culturelle : qui en passera nécessairement par des négociations entre les acteurs des différentes filières et dépendra sans doute de leurs capacités d’influence respectives. Mais le public, j’espère, y jouera un rôle qu’il ne joue pas actuellement.
    • G Hald
       
      role du public évident si l'on considère qu'il est aussi consommateur > l'ecrivain écoute de la musique et vice-versa... (pbq différente seulement pour les film-fiction) => mise à disposition du public des moyens de productions culturelles et informatives + platforme publique de diffusion = séléction (politique culturelle) par l'usage...
  • Si on avait par ailleurs le contrepoids du partage de fichiers, l’idée aurait pu être bonne. Mais en l’absence de garde-fou, taxer les fournisseurs d’accès reviendrait à les mettre en position de force.
  • S’ils contribuaient au financement du champ de la création ils pourraient se dire en droit de revendiquer l’accès aux catalogues, et s’acheminer, à terme, vers la formation de sortes de cartels verticaux avec les fournisseurs de contenus les plus puissants. Le risque serait alors, là encore, celui d’une « télévisionnisation » de l’internet, avec une concentration accrue de l’attention.
  • Chaque abonné paie également en moyenne 72 euros par mois pour la téléphonie mobile. Cette dernière somme pourrait être divisée par dix — si l’on en croit Free. Même sans aller jusque là, on devrait arriver à capturer moins de 10 % des sommes actuellement dépensées pour le portable.
  • ce pouvoir se sentant menacé par la déconstruction critique caractérisant l’espace public numérique — où la moindre chose dite est mise en doute, pour le meilleur et pour le pire — a conçu un double projet : d’une part parvenir à confiner l’espace public des échanges numériques ; d’autre part imposer un agenda sécuritaire sur toute une série de questions.
  • Or la collision entre ce double projet et les mécanismes d’extension de la propriété intellectuelle a contribué à réinstaller un rapport de forces défavorable. La loi Hadopi n’est pas isolée. Il y a la Loppsi (Loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure), la nouvelle loi sur le statut de la presse en ligne, le traité Acta, qui prévoit une coopération internationale pour en finir avec la contrefaçon en général et notamment le « piratage sur internet », une nouvelle initiative de la Commission européenne sur la mise en œuvre des droits de propriété intellectuelle…
  •  
    "entretien avec Philippe Aigrain entretien réalisé par Aude Lalande, Philippe Mangeot & Victoire Patouillard Si la gratuité ne vient pas à vous, allez à elle : tel semble être le principe des réseaux « de pair à pair ». Ces nouvelles formes de partage et de gestion de domaines communs, si elles défient la logique capitaliste, sont aussi source d'inquiétude pour les producteurs de ces biens, souvent très peu fortunés. De là deux attitudes : soit ajouter des lois aux lois pour protéger la propriété, soit prendre appui sur les pratiques qui s'inventent pour imaginer d'autres manières de rémunérer la création."
G Hald

L'industrie nucléaire française procède à un véritable pillage au Niger - Fra... - 0 views

  • La Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD) révèle que les eaux distribuées dans la ville minière d’Arlit, où opère Areva, ne sont pas aux normes de potabilité : d’après les prélèvements de 2004 et 2005, le taux de contamination de ces eaux dépasse de 7 à 110 fois les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé ! Toujours selon la Criirad, des boues radioactives et d’énormes masses de déchets radioactifs, les « stériles », sont stockées à l’air libre.
  • « L’économie pastorale est en train de disparaître dans le Nord du Niger, région où s’installent les miniers du monde entier. On va vers une catastrophe environnementale et économique », prévient l’hydrogéologue Alain Joseph. L’élevage extensif - principale source de revenus d’un des Etats les plus pauvres de la planète - mené par les Touaregs, les Peulhs et les tribus arabes Kounta dans l’immense plaine de l’Irhazer est fortement remis en cause par l’assèchement des nappes phréatiques d’Agadez (nord du Niger), seule ressource en eau de la région. La cause de leur épuisement ? L’octroi de concessions minières : 139 permis de recherche et d’exploitation ont été vendus en moins d’un an. L’eau des nappes est acheminée vers des mines de charbon qui alimente en électricité les installations d’Areva à Arlit.
  • A Akokan et Arlit, les sociétés Cominak et Somaïr, dont Areva est l’opérateur, ont déjà épuisé à 70% l’aquifère carbonifère au nord du Tarat, à raison de 22 000 m3/j depuis 38 ans. Ces deux sociétés envisagent d’utiliser un pipeline de 30 km et de déplacer leurs pompages vers l’ouest, dans la nappe des grès d’Agadez. « C’est significatif du comportement prédateur minier : on s’installe, on prend le maximum et après moi, le désert,
  • ...1 more annotation...
  • Johnny Da Silva du Réseau Sortir du Nucléaire. « La France importe 100 % de son uranium pour 80 % de son électricité. C’est sans compter les transports de matières radioactives sur des milliers de kilomètres. » « Quand on nous explique que le nucléaire est une énergie propre, c’est un mensonge à plusieurs niveaux, poursuit le Député Vert Noël Mamère. Ce n’est ni une énergie renouvelable, ni une énergie propre mais bien une énergie sale dans sa contribution à soutenir les réseaux de la Françafrique et les régimes dictatoriaux. »
  •  
    Par Sophie Chapelle (26 octobre 2009) Depuis 40 ans, la multinationale Areva puise abondamment dans les ressources d'un des pays les plus pauvres de la planète. Le Niger pourrait demain devenir le deuxième producteur mondial d'uranium. Pourtant, le pays figure à la dernière place de l'indicateur de développement humain. C'est dans cette absence de partage des richesses et sur fond de crise institutionnelle, que se profile une catastrophe sociale, environnementale et économique. Produire ici de l'électricité d'origine nucléaire a pour corollaire, là-bas, contaminations radioactives et désertification.
G Hald

«Le scénario de l'effondrement l'emporte» - Libération - 0 views

  • Vous semblez penser que l’humanité n’a plus de chance de s’en sortir ? Avons-nous un moyen de maintenir le mode de vie des pays riches ? Non. Dans à peine trente ans, la plupart de nos actes quotidiens feront partie de la mémoire collective, on se dira : «Je me souviens, avant, il suffisait de sauter dans une voiture pour se rendre où on voulait»
  • On me parle souvent de l’image d’une voiture folle qui foncerait dans un mur. Du coup, les gens se demandent si nous allons appuyer sur la pédale de frein à temps. Pour moi, nous sommes à bord d’une voiture qui s’est déjà jetée de la falaise et je pense que, dans une telle situation, les freins sont inutiles. Le déclin est inévitable.
  • En 1972, donc, nous utilisions 85% des capacités de la biosphère. Aujourd’hui, nous en utilisons 150% et ce rythme accélère.
  • ...1 more annotation...
  • C’est fini, la croissance économique va fatalement s’arrêter, elle s’est déjà arrêtée d’ailleurs. Tant que nous poursuivons un objectif de croissance économique «perpétuelle», nous pouvons être aussi optimistes que nous le voulons sur le stock initial de ressources et la vitesse du progrès technique, le système finira par s’effondrer sur lui-même au cours du XXIe siècle. Par effondrement, il faut entendre une chute combinée et rapide de la population, des ressources, et de la production alimentaire et industrielle par tête.
  •  
    Interview Dès le premier sommet de la Terre de 1972, le chercheur américain Dennis Meadows partait en guerre contre la croissance. A la veille de la conférence «Rio + 20», il dénonce les visions à court terme et dresse un bilan alarmiste.
G Hald

CIP-IDF > Dette et austérité, le modèle allemand du plein emploi précaire - 0 views

  • On estime à 6,6 Millions de personnes - dont 1,7 millions d’enfants - les bénéficiaires de l’aide sociale d’Hartz IV. Les 4,9 millions d’adultes sont en réalité des travailleurs pauvres employés moins de 15 heures par semaine. En mai 2011, les statistiques officielles faisaient désormais état de 5 millions de Minijobs, avec une augmentation de 47,7% devancé par un boom de l’intérim qui atteint 134%. Ces formes de contrats sont également très répandues chez les retraités : 660 000 d’entre eux combinent leurs pensions à un Minijob [8]. Une partie importante de la population, 21,7 %, est employée à temps partiel en 2010.
  • En outre, 2 millions d’employés gagnent Outre-Rhin moins de 6 euros de l’heure et en ex-RDA, ils sont nombreux à vivre avec moins de 4 euros par heure, c’est-à-dire moins de 720 euros par mois pour un temps complet. Résultat, les travailleurs pauvres représentent près de 20 % des employés allemands.
  • L’espérance de vie des plus pauvres – ceux qui ne disposent que des trois-quarts du revenu moyen – recule en Allemagne ; pour les personnes à bas revenus, elle est tombée de 77,5 ans en 2001 à 75,5 ans en 2011 selon les chiffres officiels ; dans les Lander de l’Est du pays, c’est pire, l’espérance de vie est passée de 77,9 ans à 74,1 ans.
  • ...9 more annotations...
  • Il faut dire un mot de Peter Hartz, qui est à l’origine des lois sur l’assurance chômage et l’aide sociale. Sa condamnation à deux ans de prison avec sursis et à une amende de 576 000 euros, est un exemple de la « corruption » consubstantielle au modèle néo–libéral. Peter Hartz, ancien directeur des ressources humaines de Volkswagen et grand moralisateur des « Anspruchdenker » (des « profiteurs du système »), a reconnu avoir versé à Klaus Volkert, syndicaliste de l’IG Metall et ancien président du comité d’entreprise du constructeur automobile, diverses primes, pour payer des prostituées et des voyages exotiques.
  • Le RSA français, produire le "travailleur assisté"
  • A simplement considérer la hausse phénoménale du nombre de "chômeurs en activité à temps réduit" (près de 40% des chômeurs indemnisés par l’assurance chômage, par exemple), c’est à dire inscrits comme chômeurs, indemnisés à ce titre par tel et ou tel dispositif et employés par une ou des entreprise, la dislocation de ce dualisme et de ses frontières était déjà amplement manifeste. Pour sa part, le RSA institue un nouveau statut pérenne du travailleur assisté où se cumulent salaires d’activité et une fraction du revenu de « solidarité ». Poursuivant le brouillage entre les figures du « salarié » et de l’« assisté », rendant caduques les frontières entre emploi, chômage et aide sociale, ou entre droit du travail et droit de la sécurité sociale, le RSA conditionne un énième segment du marché de l’emploi, une nouvelle norme du sous–emploi et du sous–salaire.
  • Le contrat d’insertion est un hybride de la « loi » et du « contrat » qui, selon Alain Supiot, ne signifie pas l’égalité et l’autonomie des contractants mais l’affirmation d’une asymétrie de pouvoir : « Leur objet (du contrat d’insertion) n’est pas d’échanger des biens déterminés, ni de sceller une alliance entre égaux, mais de légitimer l’exercice d’un pouvoir », puisque le contractant est obligé de signer pour obtenir que l’allocation lui soit versée. On passe d’une logique de droits qui institue un « ayant droit » à un dispositif qui conditionne l’allocation à un engagement subjectif dont la première épreuve est constituée par un « travail sur soi » à fournir pour « être disponible » aux sous emplois et aux sous–salaires.
  • A l’orée du XXIe siècle, l’Allemagne était dans une situation similaire. La croissance du PIB allemand entre 2000 et 2006 a été de 354 milliards d’euros. Mais si on la compare aux chiffres de la dette sur la même période (342 milliards) on peut aisément constater que le résultat réel est une « croissance zéro ».
  • Il ne faut pas chercher les raisons de l’impasse du modèle néo-libéral seulement dans les contradictions économiques, pourtant très réelles, mais aussi et surtout dans ce que Guattari appelle une « crise de la production de subjectivité » [15].
  • la crise financière ouvre une nouvelle phase politique où le capital ne peut plus compter sur une « promesse de richesse future » pour tous comme dans les années 80. Il n’a plus à disposition les miroirs aux alouettes de la « liberté » et de l’ « indépendance » du capital humain, ni ceux de la société de l’information ou du capitalisme cognitif. Pour parler comme Marx il ne peut compter que sur une extension et un approfondissement de la [« plus value absolue » [16], c’est-à-dire sur un allongement du temps de travail, une augmentation du travail non rémunéré, des bas salaires, des coupes dans tous les services, des conditions de vie et d’emploi précaire, la diminution de l’espérance de vie.
  • L’austérité, les sacrifices, la fabrication de la figure subjective du débiteur, ne constituent pas un mauvais moment à passer en vue d’une « nouvelle croissance » mais bien des techniques de pouvoir. Un autoritarisme qui n’a plus rien de « libéral » peut seul garantir la reproduction de rapports de pouvoir. Le gouvernement du plein emploi précaire et la rançon du payement de la dette nécessitent l’intégration de pans entiers du programme de l’extrême droite dans le système politique démocratique. La résistance passive qui n’a pas intégré le programme néo–libéral s’est, depuis 2007, diversement engagée et représente le seul espoir d’échapper aux techniques de pouvoir des gouvernements par la dette. Face à la foire aux horreurs des plans d’austérité imposée à la Grèce, chacun devrait bien admettre que, d’une façon ou d’une autre, « de te fabula narratur » ! (c’est bien de toi dont on parle).
  • On peut écouter à ce propos : Sonore : La fabrique de l’homme endetté, essai sur la condition néolibérale. [14] La personne devient une entreprise, note sur le travail de production de soi, André Gorz. [15] Voir De la production de subjectivité, de Félix Guattari. [16] Voir Le Capital - Livre premier, Le développement de la production capitaliste, III° section : la production de la plus-value absolue, K. Marx.
G Hald

« L'industrie génétique remet en cause la possibilité pour nos enfants de se ... - 0 views

  • nous mangeons tous des blés mutés ou des potagères mutées. Contrairement aux plantes transgéniques, il n’y a aucune obligation d’information du consommateur. Les plantes mutées sont considérées comme des OGM par la directive européenne 2001-18, mais elles sont exclues de son champ d’application. Près de 3000 variétés de 170 espèces différentes obtenues à partir de mutations incitées sont recensées par l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique).
  • de l’aveu même des chercheurs, le stress violent que subit la plante génère des recombinaisons génétiques aléatoires plus nombreuses qu’avec la transgénèse. Ces recombinaisons sont responsables de la plupart des effets nocifs des OGM sur la santé. Il n’y a aucune raison pour qu’elles soient inoffensives avec les plantes mutées.
  • Depuis les années 1950, les chercheurs travaillent sur des cellules qu’ils soumettent à un stress important : par irradiations – bombardements au cobalt ou rayons gamma – ou avec des produits chimiques très agressifs comme la colchicine. C’est ce stress qui provoque une mutation de gènes aussi appelée « mutation incitée » par l’AIEA [1]
  • ...10 more annotations...
  • La connaissance aujourd’hui du génome de la plante rend la méthode de la mutagénèse intéressante économiquement et industrialisable.
  • La mutation incitée est considérée comme une « méthode de sélection traditionnelle »
  • OGM de deuxième génération. Ces Ogm sont dits « sécurisés » et « éco-compatibles » car ils sont censés garantir l’absence de risque pour l’environnement et la coexistence entre les cultures OGM et les autres cultures. Leur transgène deviendrait inactif avant la floraison ou la récolte, ou ne serait pas activé sans l’usage d’un produit chimique.
  • « Transcontainer »
  • Dans la transgénèse, les gènes transférés sont déjà issus de synthèse chimique recopiant la séquence de gènes naturels. Aujourd’hui, une nouvelle étape est franchie. On passe de l’insertion de gènes synthétiques dans des organismes vivants réels – les OGM - à la mise en réseau de ces gènes et à la fabrication de portions de génomes ou de génomes totalement synthétiques. Autrement dit, il est possible de fabriquer aujourd’hui des organismes vivants et reproductibles complètement nouveaux. Des laboratoires ont réussi à le faire avec des bactéries. Leur travail porte aujourd’hui sur les plantes. C’est là que réside le principal danger : la plante entière étant fabriquée par synthèse, les chercheurs n’ont plus besoin de graines vivantes mais seulement de leur séquence génétique numérisée dans un ordinateur.
  • Sur l’île de Svalbard en Norvège, les fondations Bill Gates et Rockefeller ont financé une banque de gènes dans laquelle sont entreposés dans le froid plus de 4,5 millions d’échantillons de semences. L’accès à cette banque est réservé aux institutions contrôlées par les multinationales semencières. Ces semences ne seront pas ressemées : elles perdront rapidement toute leur capacité de germination. Même mortes, elles pourront livrer leurs séquences génétiques aux ordinateurs de l’industrie, convaincue de sa capacité à recréer un monde artificiel à partir de ces seules séquences.
  • Face au risque de disparition de milliers de graines enfermées dans des banques, face à l’impossibilité de sélectionner des plantes saines à partir de semences commerciales modernes trafiquées – à cause de la perte de leur qualité nutritionnelle et du besoin d’engrais chimiques pour pousser – nous appelons à vider les banques de semences pour faire des maisons de la semence.
  • L’idée des maisons de la semence est que paysans et jardiniers s’y regroupent pour mettre leurs semences en commun et gèrent ensemble ce patrimoine.
  • En France, les agriculteurs n’ont pas le droit d’échanger des semences. Ils ne peuvent plus ressemer une partie de leur récolte sans payer de royalties, c’est à dire une redevance aux semenciers. On parle de « contribution volontaire obligatoire » pour le blé tendre. C’est un système qui pourrait être étendu à toutes les espèces. On a encore le droit aujourd’hui d’échanger des semences qui ne sont pas inscrites au catalogue à titre payant ou gratuit si c’est pour une exploitation non commerciale.
  • le Parlement a ratifié un traité, le TIRPAA [5], qui reconnaît les droits des paysans à ressemer, échanger et vendre leurs semences. Mais le gouvernement n’applique pas ce traité
  •  
    "Par Sophie Chapelle (11 mars 2009)\n\nOGM de deuxième génération, plantes mutées à coup de radiations, semences de synthèse dont les gènes seront numérisés et privatisés… Guy Kastler nous décrit ce que préparent les multinationales de l'industrie génétique et agroalimentaire. Des projets à faire frémir. Le délégué général du Réseau semences paysannes explique également comment nous, jardiniers paysans ou simples citoyens urbains, pouvons empêcher cette destruction programmée du vivant."
G Hald

Les Etats européens livrent leurs populations aux spéculateurs - Dictature de... - 0 views

  • Fonds spéculatifs, Hedge Funds et banques d’affaires joueraient-ils à la spéculation, tout en sachant qu’un État ne peut pas faire faillite et que les contribuables passeront tôt ou tard au guichet pour éponger les dettes ? Ne serait-ce pas là une opportunité politique pour donner un sérieux tour de vis à l’État « providence » en le démantelant encore plus ?
  • « Ces mesures sont cruelles, injustes et partiales », s’indigne Stathis Anestis, de la Confédération générale des travailleurs grecs (GSEE). « Les travailleurs ne doivent pas payer seuls la crise par une baisse des salaires et la remise en cause d’acquis sociaux. Le pays subit une attaque sans précédent qui ne concerne pas seulement la Grèce, mais aussi d’autres pays visant à la suppression des droits sociaux. »
  • Outre le gel des pensions de retraite des fonctionnaires et des salaires du public comme du privé, les 13ème et 14ème mois versés aux fonctionnaires seront amputés de 30% et 60%. La TVA passe de 19 à 21%, les taxes sur l’alcool augmentent de 20%, le prix des cigarettes de 63%. Le prix de l’essence monte de 8 centimes au litre, et le diesel de 3 centimes, alors qu’un mois plus tôt le prix des carburants avait déjà augmenté de 25 centimes.
  • ...13 more annotations...
  • Et ce n’est pas fini : « De nouvelles solutions devront être envisagées en 2011 et 2012 », prévient le Finlandais Olli Rehn, commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires.
  • « On a aujourd’hui cette chose absolument inouïe que, quand vous vous appelez la République française, vous devez payer 3,4% ou 3,5% d’intérêts alors que si vous vous appelez BNP-Paribas, vous allez payer 0,5% », s’insurge l’économiste Jacques Sapir, « le fait que la BCE n’ait pas aligné les taux auxquels les État peuvent emprunter sur les taux auxquels elle prête aux banques, c’est aujourd’hui scandaleux. »
  • Cette situation illustre également les choix politiques qui ont présidé à la construction européenne : mettre à la disposition des banques privées un véritable marché européen de la dette publique. Car la BCE peut en revanche racheter à des banques les obligations d’Etat qu’elles détiennent, à condition qu’elles soient bien notées.
  • « C’est l’acquisition directe de titres souverains par la BCE qui est interdite. Mais pas l’acquisition tout court. Celle-ci n’est pas seulement possible : elle est quotidienne », écrit Frédéric Lordon. « Les titres de la dette publique, abondamment détenus par les banques, sont l’un des instruments privilégiés de leur refinancement auprès de la banque centrale. Et pour cause : quoi qu’on daube à leur sujet, ils demeurent les plus sûrs ».
  • La crise grecque a été déclenchée après la décision de deux agences de notations (Fitch et Standard & Poor) de dégrader la note de la dette grecque en décembre 2009.
  • Parallèlement, la valeur des « CDS » - des titres financiers qui assurent un créancier en cas de défaillance de l’emprunteur (l’Etat grec en l’occurrence) - adossés à la dette grecque s’envole. Rappelons que ces mêmes agences de notation et CDS avaient été montrés du doigt pour leur rôle dans la crise lors des sommets du G20 à Washington en 2008 puis à Londres en 2009. Que s’est-il passé depuis pour les réglementer ? Absolument rien.
  • Vingt-trois des vingt-sept pays de l’UE sont sous le coup d’une procédure pour déficit excessif.
  • « Les objectifs de 3% du PIB pour le déficit et de 60% du PIB pour la dette n’ont aucun fondement économique », assènent François Denord et Antoine Schwartz [1], « ils expriment une conception libérale de l’action publique. Celle qui prône un État respectueux du principe d’équilibre budgétaire, solvable, pouvant se présenter auprès des investisseurs et des marchés. »
  • En Irlande, la situation n’est pas fameuse. Après avoir voté des économies budgétaires de 3 milliards d’euros en 2009, le gouvernement a mis en place un plan d’économie de 4 milliards pour 2010. La somme est colossale pour un pays de 4,5 millions d’habitants. L’État irlandais prévoit ainsi d’économiser 1 milliard en réduisant les salaires dans la fonction publique, 760 millions dans les dépenses sociales et 2 milliards dans les dépenses de fonctionnement et d’investissement.
  • Le lendemain, l’agence Fitch menace le Royaume-Uni, la France et l’Espagne de dégrader leur note si ces pays ne prennent pas des mesures de réduction de déficit « plus crédibles ». Le message est clair : ce ne sont pas les Etats qui régulent la finance mais celle-ci qui fixe les grandes orientations de leurs politiques budgétaires.
    • G Hald
       
      "Dictature" du "marché" (i.e. des financier et autres capitalistes objectifs)
  • La révision générale des politiques publiques (RGPP) prévoit d’ici 2012, le non remplacement de 160 000 fonctionnaires et l’économie de 7,7 milliards d’euros. Le 11 mars dernier, l’Insee a publié le résultat d’une étude démontrant que 360 000 emplois avaient été détruits en 2009 (600 000 depuis 2008).
  • Quant aux chômeurs en fin de droit leur nombre est estimé par le Pôle emploi à un million d’ici la fin 2010, dont 400 000 se retrouveraient sans aucune ressource.
  • « Des solutions existent pour sortir du piège de la dette. Mais elles supposent un affrontement avec le patronat et les marchés financiers. Tous les gouvernements européens sont aujourd’hui en train de préparer une politique d’austérité drastique pour faire payer la crise aux salariés et plus largement aux populations, le tout sous le contrôle étroit de la Commission européenne et de la BCE. Il est aujourd’hui grand temps que les salariés européens se mobilisent pour imposer d’autres orientations », souhaite l’Union syndicale Solidaires.
  •  
    "Par Nadia Djabali (16 mars 2010)\n\nOn les croyait temporairement stigmatisés suite à leur responsabilité dans la crise financière. Loin de faire profil bas, les marchés financiers repartent à l'assaut de ce qui reste du « modèle social européen ». Objectif : faire payer les populations en menant une offensive sans précédent contre les salaires, les services publics et les droits sociaux, avec la complicité des gouvernements. Si la Grèce est aujourd'hui dans le collimateur, tous les pays européens sont concernés."
G Hald

Le Leem soutient les recommandations de la mission Tunon de Lara sur les beso... - 0 views

  • Les 5 recommandations de la mission 1- Développer et promouvoir l’excellence dans les sciences de la vie et de la santé. Développer l’enseignement de certaines disciplines fondamentales, comme la biologie moléculaire, la biochimie ou la pharmacologie sur lesquelles reposeront les stratégies industrielles. 2- Décloisonner les formations, exploiter les interfaces et favoriser les multicompétences. Favoriser l’émergence de formations multidisciplinaires au carrefour de la médecine, de la biologie, des sciences pharmaceutiques et de l’ingénierie, complétées par un enseignement ouvert sur le monde de l’entreprise. 3- S’appuyer sur quelques plateformes de recherche et formation en sciences du vivant et de la santé. 4- Organiser et partager l’offre et la demande de formations au sein d’un centre de ressources virtuel des métiers des industries de santé 5- Créer de nouveaux dispositifs de rapprochement universités - entreprises au service de la formation initiale et tout au long de la vie.La mission propose d’impliquer plus directement les industriels, peut-être au travers de conventions spécifiques, comme celles déjà signées entre le Leem et les universités. Elle met l’accent sur la création de dispositifs pilotes de formations en alternance, notamment pour les meilleurs étudiants.
G Hald

Et si on fermait la Bourse..., par Frédéric Lordon (Le Monde diplomatique) - 0 views

  • Le SLAM (Shareholder Limited Authorized Margin ou marge actionnariale limite autorisée) est une idée (3). L’abolition de la cotation en continu, et son remplacement par un fixing mensuel ou plurimestriel, en est une autre (4). Vient toutefois un moment où l’on envisage la question autrement : et fermer la Bourse ?
  • Sur le papier, le plan d’ensemble ne manquait pas d’allure. Des agents (les épargnants) ont des ressources financières en excès et en quête d’emploi, d’autres (les entreprises) sont à la recherche de capitaux : la Bourse est cette forme institutionnelle idoine qui mettrait tout ce beau monde en contact et réaliserait la rencontre mutuellement avantageuse des capacités de financement des uns et des besoins des autres.
  • La Bourse finance les entreprises ? Au point où on en est, ce sont plutôt les entreprises qui financent la Bourse !
  • ...4 more annotations...
  • Dorénavant, ce qui sort des entreprises vers les investisseurs l’emporte sur ce qui fait mouvement en sens inverse... et donnait son sens et sa légitimité à l’institution boursière. Les capitaux levés par les entreprises sont devenus inférieurs aux volumes de cash pompés par les actionnaires, et la contribution nette des marchés d’actions au financement de l’économie est devenue négative (quasi nulle en France, mais colossalement négative aux Etats-Unis, notre modèle à tous (5)).
  • Il y a de quoi rester interloqué devant pareil constat quand, dans le même temps, les masses financières qui s’investissent sur les marchés boursiers ne cessent de s’accroître. Le paradoxe est en fait assez simple à dénouer : faute de nouvelles émissions d’actions pour les absorber, ces masses ne font que grossir l’activité spéculative sur les marchés dits « secondaires »* (les marchés de revente des actions déjà existantes). Aussi leur déversement constant a-t-il pour effet, non pas de financer des projets industriels nouveaux, mais de nourrir la seule inflation des actifs financiers déjà en circulation. Les cours montent et la Bourse va très bien, merci, mais le financement de l’économie réelle lui devient chose de plus en plus étrangère :
  • La Bourse n’est pas une institution de financement des entreprises — elles n’y vont plus sauf pour s’y faire prendre leur cash-flow* ; elle n’est pas le roc d’une « économie de fonds propres » — pour l’essentiel ceux-ci viennent d’ailleurs : des entreprises elles-mêmes ; elle n’est pas la providence qui sauve les start-up de l’attrition financière — on pourrait très bien agir autrement.Elle est une machine à fabriquer des fortunes. Et c’est tout. Bien sûr, pour ceux qui s’enrichissent, ça n’est pas négligeable. Mais pour tous les autres, ça commence à suffire.
  • Fermer la Bourse n’a donc pas seulement la vertu de nous débarrasser de la nuisance actionnariale pour un coût économique des plus faibles, mais aussi le sens d’extirper l’idée de la fortune-flash, devenue référence et mobile, cela-va- de-soi pour bien-nés et normalité du « mérite », pour rappeler que l’argent ne se gagne qu’à hauteur des possibilités de la rémunération du travail, ce qui, dans le cas des individus qui nous intéressent, est déjà la plupart du temps largement suffisant. La Bourse comme miroir à la fortune aura été l’opérateur imaginaire, aux effets bien réels, du déplacement des normes de la réussite monétaire, et il n’est pas un ambitieux dont le chemin ne passe par elle — pour les autres, il y a le Loto, et pour plus personne en tout cas, rapporté à cette norme, le travail.
  •  
    "C'était il y a un peu plus d'un an : les gouvernements secouraient les banques aux frais du contribuable. Mission accomplie. Mais à quel prix ? L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) évalue à 11 400 milliards de dollars les sommes mobilisées par ce sauvetage. Soit 1 676 dollars par être humain... Mais la finance n'est pas qu'affaire de banquiers. C'est aussi celle des actionnaires. Une proposition pourrait ne pas leur plaire : fermer la Bourse.\nPar Frédéric Lordon"
G Hald

A qui appartient l'eau ? A Suez, à Vivendi, à RWE, à vous, ou à moi ? - Attac... - 0 views

  • Ce problème pose une question faussement simple : l'eau constitue-t-elle un droit pour tout homme ou est-elle une marchandise ? "Le problème, c'est qu'elle est les deux," dit Peter Gleick du Pacific Institute de Berkeley en Californie.
  • Même si ces compagnies ont le droit de commercialiser l'eau, non la propriété de l'eau en soi, Gleick et d'autres s'inquiètent du fait qu'une inévitable expansion du secteur privé puisse échapper à un contrôle public minimum. "La privatisation a un potentiel de croissance énorme à cause de l'absolu besoin d'eau des pays en voie de développement. Mais l'eau est trop importante pour être laissée en des mains strictement privées," déclare Gleick.
  • La militante canadienne Maude Barlow, auteur du livre Blue Gold , affirme clairement sa position dans son sous-titre : Le combat pour empêcher les grandes compagnies de voler l'eau du monde. Tout en admettant que le secteur privé a un rôle à jouer, elle affirme que l'eau doit impérativement demeurer aux mains du secteur public sans confusion aucune entre droit de l'homme et intérêts commerciaux. "En droit, ils ne peuvent pas être égaux", dit-elle.
  • ...1 more annotation...
  • si les compagnies font de l'argent en fournissant de l'eau, leur motivation ne sera-t-elle pas de vendre autant que possible plutôt que de protéger une ressource rare
1 - 10 of 10
Showing 20 items per page