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G Hald

Et si on fermait la Bourse..., par Frédéric Lordon (Le Monde diplomatique) - 0 views

  • Le SLAM (Shareholder Limited Authorized Margin ou marge actionnariale limite autorisée) est une idée (3). L’abolition de la cotation en continu, et son remplacement par un fixing mensuel ou plurimestriel, en est une autre (4). Vient toutefois un moment où l’on envisage la question autrement : et fermer la Bourse ?
  • Sur le papier, le plan d’ensemble ne manquait pas d’allure. Des agents (les épargnants) ont des ressources financières en excès et en quête d’emploi, d’autres (les entreprises) sont à la recherche de capitaux : la Bourse est cette forme institutionnelle idoine qui mettrait tout ce beau monde en contact et réaliserait la rencontre mutuellement avantageuse des capacités de financement des uns et des besoins des autres.
  • La Bourse finance les entreprises ? Au point où on en est, ce sont plutôt les entreprises qui financent la Bourse !
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  • Dorénavant, ce qui sort des entreprises vers les investisseurs l’emporte sur ce qui fait mouvement en sens inverse... et donnait son sens et sa légitimité à l’institution boursière. Les capitaux levés par les entreprises sont devenus inférieurs aux volumes de cash pompés par les actionnaires, et la contribution nette des marchés d’actions au financement de l’économie est devenue négative (quasi nulle en France, mais colossalement négative aux Etats-Unis, notre modèle à tous (5)).
  • Il y a de quoi rester interloqué devant pareil constat quand, dans le même temps, les masses financières qui s’investissent sur les marchés boursiers ne cessent de s’accroître. Le paradoxe est en fait assez simple à dénouer : faute de nouvelles émissions d’actions pour les absorber, ces masses ne font que grossir l’activité spéculative sur les marchés dits « secondaires »* (les marchés de revente des actions déjà existantes). Aussi leur déversement constant a-t-il pour effet, non pas de financer des projets industriels nouveaux, mais de nourrir la seule inflation des actifs financiers déjà en circulation. Les cours montent et la Bourse va très bien, merci, mais le financement de l’économie réelle lui devient chose de plus en plus étrangère :
  • La Bourse n’est pas une institution de financement des entreprises — elles n’y vont plus sauf pour s’y faire prendre leur cash-flow* ; elle n’est pas le roc d’une « économie de fonds propres » — pour l’essentiel ceux-ci viennent d’ailleurs : des entreprises elles-mêmes ; elle n’est pas la providence qui sauve les start-up de l’attrition financière — on pourrait très bien agir autrement.Elle est une machine à fabriquer des fortunes. Et c’est tout. Bien sûr, pour ceux qui s’enrichissent, ça n’est pas négligeable. Mais pour tous les autres, ça commence à suffire.
  • Fermer la Bourse n’a donc pas seulement la vertu de nous débarrasser de la nuisance actionnariale pour un coût économique des plus faibles, mais aussi le sens d’extirper l’idée de la fortune-flash, devenue référence et mobile, cela-va- de-soi pour bien-nés et normalité du « mérite », pour rappeler que l’argent ne se gagne qu’à hauteur des possibilités de la rémunération du travail, ce qui, dans le cas des individus qui nous intéressent, est déjà la plupart du temps largement suffisant. La Bourse comme miroir à la fortune aura été l’opérateur imaginaire, aux effets bien réels, du déplacement des normes de la réussite monétaire, et il n’est pas un ambitieux dont le chemin ne passe par elle — pour les autres, il y a le Loto, et pour plus personne en tout cas, rapporté à cette norme, le travail.
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    "C'était il y a un peu plus d'un an : les gouvernements secouraient les banques aux frais du contribuable. Mission accomplie. Mais à quel prix ? L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) évalue à 11 400 milliards de dollars les sommes mobilisées par ce sauvetage. Soit 1 676 dollars par être humain... Mais la finance n'est pas qu'affaire de banquiers. C'est aussi celle des actionnaires. Une proposition pourrait ne pas leur plaire : fermer la Bourse.\nPar Frédéric Lordon"
G Hald

A 75 % les riches partiront ? - Les blogs du Diplo - 0 views

  • Précisément, on reconnaît la gauche serpillière, la gauche pleurnicheuse, la gauche qui ne veut pas être de gauche, aux chaudes larmes qu’elle verse sur la souffrance sociale sans jamais vouloir interroger, et encore moins modifier, les structures qui ne cessent de la recréer. On la reconnaît par conséquent aussi à ses instruments : emplois-jeunes, éducation-formation — avec le double aveu implicite que l’éducation est surtout une formation professionnelle et que, si bien sûr on les y aidera, il appartient tout de même aux individus de se rendre « employables » —, fiscalité enfin, soit tout ce qu’il reste de leviers secondaires pour atténuer les effets à l’intérieur du cadre mais sans jamais y toucher.
  • Entre temps, et comme toujours dans ce genre de circonstances, le syndicat des malévolents monte en chœur au créneau, mais caparaçonné d’arguments « techniques » qui disent tous « l’impossibilité », et en particulier, délicieuse menace, l’inconstitutionnalité, supposée fatale aux 75%. À cette dernière en particulier, comme en fait au parti des « impossibilistes » en général, il faudra rappeler que les déclarations d’impossibilité sont le plus souvent l’expression de leur mauvais vouloir. À eux qui, fondamentalement, ne désirent pas changer l’ordre des choses, il est bien certain que les difficultés semblent tout de suite immenses et les impossibilités immédiatement constituées. Il faudrait redire ce que la capacité de penser doit au désir de penser, et que l’imagination ne vient qu’à ceux qui en ont vraiment envie. Pour tous les autres qui ont surtout envie de conserver, la conservation est à coup sûr la solution de bon sens, et comme elle est l’attracteur de toute leur pensée il n’y a pas lieu de s’étonner qu’ils s’y rendent aussi vite — à moins que ne se produise un événement exceptionnel dont la force finit par leur arracher un doute. Ainsi des laudateurs de la mondialisation financière qui auraient tous déclaré « impossible » de toucher en rien aux structures de la finance, mais découvrent, à partir de 2007, et leurs tares congénitales et qu’il est finalement possible d’y faire quelque chose (au moins d’y songer…) ; ainsi également des bons apôtres de la construction européenne à qui il faut le bord du gouffre pour être dessillés mais avaient tout nié en bloc tant qu’on en n’était pas à la dernière extrémité — et que la réalité finira bien par forcer à bazarder leurs dogmes (celui de la BCE indépendante, celui de l’article 63, etc.).
  • Mais ça n’est pas tout que la chose puisse s’avérer possible, reprend alors le chœur, mise en place elle serait terriblement néfaste. Il est donc temps de rappeler une ou deux choses à propos des supposés bienfaits de la présence des riches. Et d’abord à propos de l’idée que, entre joyaux de la couronne et cœur battant de l’économie, les riches seraient simplement indispensables à notre prospérité collective. La transfiguration des intérêts particuliers en intérêt général est certes l’enfance de l’art idéologique, mais, s’il est des cas où elle est aidée par un certain état des structures économiques qui produit objectivement l’alignement des intérêts de tous sur celui de quelques-uns — à l’image du risque systémique bancaire qui force à venir au secours des institutions financières sauf à encourir une destruction sociale générale —, il en est d’autres où la revendication d’utilité sociale des dominants n’a pas d’autre consistance que celle d’un pur et simple coup de force propagandiste.
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  • Pour se montrer conforme à son concept, ou plutôt à son ambition imaginaire, il aurait fallu que le dynamisme boursier profitât exclusivement, ou majoritairement, au marché primaire, guichet de l’émission de nouvelles actions, c’est-à-dire lieu exclusif où s’opèrent les transferts réels de fonds (propres) des épargnants vers les entreprises. Hors de ces opérations de souscription, les entreprises ne voient pas la couleur des liquidités qui se déversent sur le marché secondaire, quand bien même ces liquidités prennent leurs titres pour support. Car le marché secondaire, marché de l’occasion où ne s’échangent que des titres déjà émis, met, par définition, en rapport non pas entreprises et apporteurs de fonds nouveaux, mais les investisseurs financiers entre eux, détenteurs de titres anciens désireux de s’en défaire et nouveaux acquéreurs qui leurs transféreront leurs épargnes, les uns comme les autres n’ayant rien d’autre en vue que la plus-value (présente pour les uns, future pour les autres), et les entreprises, au loin, observant ce jeu qui ne les concerne pas. Par construction, la circulation autocentrée des marchés secondaires n’offre aucune insertion aux entreprises demandeuses de fonds [7] et l’énorme masse des opérations qui s’y accomplit quotidiennement, faisant pour une part écrasante « l’activité de la Bourse », n’emporte aucune contrepartie en termes de moyens de financement supplémentaires de l’investissement productif.
  • C’est bien dans cette formidable disproportion des marchés respectivement primaire et secondaire, opportunément confondus dans le générique fourre-tout « La Bourse », que sombre l’argumentaire des bienfaits économiques de la déréglementation financière. Car voilà son admirable bilan en cette matière : le total des émissions nettes d’actions cotées (1650 sociétés) pour 2010 est de... 13 milliards d’euros [8]
  • À quoi sert donc l’argent des riches ? Mais à rien d’autre qu’à faire tourner la machine entropique qui soutient à peine 7% de la FBCF annuelle [11] et, des énormes masses financières qu’elle enfourne, n’en convertit qu’une portion ridicule en investissement effectif. Pour le dire plus simplement : l’argent des riches ne sert à rien — qu’à s’augmenter lui-même.
  • Le plus étonnant étant, à la fin des fins, que même les grandes entreprises cotées, a priori les mieux placées pour faire appel à l’épargne-action, ne s’y résolvent qu’avec une extrême parcimonie. Non pas qu’elles en auraient une réticence de principe... mais parce que ce sont leurs actionnaires eux-mêmes qui les en découragent ! C’est que les émissions de nouvelles actions ont, pour les actionnaires dans la place, le mauvais goût d’être dilutives, c’est-à-dire, à court terme en tout cas, de répartir le profit existant sur un plus grand nombre de parts, donc de faire baisser mécaniquement le bénéfice par action... et le cours de Bourse avec lui. Paradoxe suprême : c’est le capitalisme actionnarial lui-même qui ne veut pas des émissions d’actions ! — de là d’ailleurs cette aberration monumentale qui voit les entreprises sommées par leurs actionnaires de racheter leurs propres actions, selon la simple logique que, si les émissions ont de mauvaises propriétés dilutives, les buy-back [12] ont les propriétés dites « relutives » exactement inverses. Résumons-nous : la Bourse a été déréglementée au prétendu motif d’encourager le financement par actions des entreprises — et porter à son plus haut l’utilité sociale de la fortune privée —, mais la logique profonde du capitalisme actionnarial qui s’est édifié sur la déréglementation financière décourage absolument ces émissions... Pendant ce temps la spéculation continue et l’on continue de clamer que les riches qui envoient leurs épargnes à la Bourse sont la providence de l’économie réelle !
  • laissons les riches s’enrichir ; par une cascade de retombées bienfaisantes ce sont de proche en proche toutes les couches sociales inférieures qui finiront par en profiter. Car après tout les riches investissent, sans doute on vient de voir ce qu’il faut en penser..., mais au moins ils consomment et font tourner le petit commerce, disons plutôt le gros, mais qui fera tourner le moyen, etc. Un quart de siècle d’expérimentation en vraie grandeur devrait faire un délai suffisant pour tirer le bilan — rigoureusement nul — de cette idée à laquelle continuent de s’accrocher la défense et illustration de la vertu sociale des riches. Et l’on finit par se demander s’il ne reste plus que le moyen de la dérision pour balayer enfin ce fatras mensonger, comme celui choisi par le Daily Show de Jon Stewart montrant de quelle manière la trickle down economics a inopinément muté en trickle up economics, les canalisations censément dirigées vers le bas prenant soudain un tour biscornu pour se retourner vers le haut...
  • Quand bien même, dans l’ensemble des patrons supposés providentiels, on aurait fait le tri des vendus aux actionnaires, des illuminés et des naufrageurs pour ne garder que les raisonnablement compétents, il n’en est probablement pas un auquel ne puisse se substituer la démocratie récommunale [14] des producteurs assemblés, sagesse des (petites) foules qui vaut au moins celle des marchés...
G Hald

Le capitalisme français, très... consanguin - 0 views

  • CAC 40 : Les administrateurs indépendants ? Un mythe...CAC 40 : 75 milliards d'euros de bénéfices cumulés, dont 35 pour les actionnairesCAC 40 : nouveau record de bénéfices attendu en 2008Les revenus des patrons du CAC 40 ont augmenté de 58% en 2007Le CAC 40, premier évadé fiscal de FranceLa Bourse à la corbeille !
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Qui sont les traders ? | Contretemps - 0 views

  • En revanche, quand l'activité est gagnante, ils en privatisent une part conséquente. L'effet pervers de ce type de structure de rémunération est qu'il conduit les opérateurs financiers à chercher exclusivement les gains, sans chercher à éviter les pertes. C'est une incitation à prendre des risques, en particulier si l'activité se situe dans la zone de perte.
  • En cas de pertes importantes, les salariés sont loin d'en payer le coût ; au pire, ils peuvent être licenciés, ce qui représente un coût pour eux en termes de carrière et de perte de rémunération équivalent à quelques mois de salaires, alors que les sommes perdues peuvent se chiffrer en centaines d'années de salaires. En revanche, quand l'activité est gagnante, ils en privatisent une part conséquente. L'effet pervers de ce type de structure de rémunération est qu'il conduit les opérateurs financiers à chercher exclusivement les gains, sans chercher à éviter les pertes. C'est une incitation à prendre des risques, en particulier si l'activité se situe dans la zone de perte.
  • En cas de pertes importantes, les salariés sont loin d'en payer le coût ; au pire, ils peuvent être licenciés, ce qui représente un coût pour eux en termes de carrière et de perte de rémunération équivalent à quelques mois de salaires, alors que les sommes perdues peuvent se chiffrer en centaines d'années de salaires. En revanche, quand l'activité est gagnante, ils en privatisent une part conséquente. L'effet pervers de ce type de structure de rémunération est qu'il conduit les opérateurs financiers à chercher exclusivement les gains, sans chercher à éviter les pertes. C'est une incitation à prendre des risques, en particulier si l'activité se situe dans la zone de perte.
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  • L’illégalité a toujours existé autour de l’activité financière. Avant 1987, dans le milieu très corporatiste des agents de change, la légalité était moins bien définie que maintenant. Une des tendances consistait à faire passer ses ordres personnels en s’appuyant sur ceux du client, ce qu’on appelle aujourd’hui le front running, une autre à pratiquer des délits d’initiés, ou encore les brown enveloppes, les bakchichs entre les courtiers et les banques. A partir de la fin des années 1980, avec la reprise en main du monde des agents de change par les bourses, on assiste au réveil des rémunérations dans la banque, et au passage d’un système de corruption externe à un autre, interne. Un système de régulation s’est néanmoins mis en place, qui engendre une course-poursuite entre les régulations et des salariés sommés de maximiser leur profit. S’ils sont dans l’impossibilité de le faire, ces salariés peuvent préférer maximiser l’indicateur de profit plutôt que le profit lui-même, y compris par des moyens illégaux.
  • D’un point de vue libéral, si les choses s’échangent équivalent contre équivalent comment comprendre que l’on obtienne par l’échange une très grande fortune ? Il faut bien que cet échange soit à un endroit déséquilibré. C’est la question que pose Marx au début du Capital : comment se fait-il qu’il y ait un cycle A-M-A’ où A’ est plus important que A ? Sa réponse c'est qu'on échange le travail au coût de sa reproduction et non au coût de sa force de production.
  • mes travaux invitent les salariés à dénaturaliser le caractère inéluctable de ces partages. Le plus souvent, les salariés ont des moments critiques, mais qui restent ponctuels, et très vite le discours méritocratique revient au galop avec l'illusion que le marché du travail rémunère des compétences. Ce que j'essaie de faire pour ma part, c'est déconstruire cette illusion pour reconstruire un discours alternatif qui soit cohérent.
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    "mes travaux invitent les salariés à dénaturaliser le caractère inéluctable de ces partages. Le plus souvent, les salariés ont des moments critiques, mais qui restent ponctuels, et très vite le discours méritocratique revient au galop avec l'illusion que le marché du travail rémunère des compétences. Ce que j'essaie de faire pour ma part, c'est déconstruire cette illusion pour reconstruire un discours alternatif qui soit cohérent. "
G Hald

États-unis : lobbies et grandes fortunes ont-ils pris le contrôle des électio... - 0 views

  • Les groupes de pression ont encore de beaux jours devant eux aux États-Unis. Le 21 janvier marque le deuxième anniversaire d’un arrêt rendu par la Cour suprême concernant le financement des élections (arrêt Citizens United, du nom d’une association très conservatrice). Celui-ci a levé quasiment toute limite au soutien financier des candidats par les entreprises. Les dirigeants de sociétés cotées en bourse peuvent désormais financer les campagnes, sans aucune déclaration publique, ni même information à leurs actionnaires, via des comités d’action politique, appelés « Super PACs ».
  • La moitié des électeurs n’auraient pas connaissance de cet arrêt. Selon les sondages, il est désapprouvé par une majorité des citoyens informés de son existence [1].
  • Pour contrer cet arrêt, deux tiers des États doivent faire voter un amendement constitutionnel, à l’image du Montana, qui a pris la décision de ne pas l’appliquer. En attendant une telle mobilisation, une pétition a été lancée par des ONG, des juristes, des chefs d’entreprise mais aussi des investisseurs institutionnels (gérant un total cumulé de 800 milliards de dollars). À défaut d’empêcher les financements incontrôlés, ils veulent obliger ces entreprises à rendre publiques leurs contributions. De nombreuses manifestations ont eu lieu ces derniers jours, notamment à l’initiative du mouvement Occupy, pour dénoncer cet arrêt.
G Hald

Faillite bancaire : des Indignés traînent en justice financiers et politiques... - 0 views

  • Leur intention est claire : mettre derrière les barreaux toutes les personnes qui, au sein du conseil d’administration de Bankia, sont présumées coupables de la faillite de la quatrième plus grande banque espagnole. Ils sont avocats, juristes ou journalistes, et travaillent d’arrache-pied sur le dossier Bankia en dehors de leurs heures de travail.
  • Bankia, c’est ce conglomérat bancaire qui vient d’être nationalisé, et dont la faillite menace le fragile équilibre financier espagnol. Constituée en juin 2010 sous l’égide du Parti populaire (la droite espagnole), Bankia est la fusion de plusieurs banques en difficulté. Deux ans plus tard, tout bascule. En l’espace de trois mois, Bankia, qui assurait avoir réalisé 309 millions d’euros de bénéfices nets en 2011, se retrouve avec des pertes de 3,3 milliards d’euros ! Un gouffre financier dissimulé lors de la présentation des comptes à la Commission nationale du marché des valeurs (CNMV), sans le rapport d’audit obligatoire…
  • Ce mensonge a ouvert la boîte de Pandore, forçant son PDG, Rodrigo Rato, à démissionner le 7 mai dernier. Précisons que Rodrigo Rato n’est autre que l’ancien directeur général du FMI (de 2004 à 2007) et l’ancien ministre de l’Économie espagnol et bras droit de José María Aznar pendant le précédent gouvernement de droite (1996-2004). Il est depuis passé par les bureaux de la banque Lazard et par ceux de la banque Santander, la plus puissante banque espagnole (vous avez dit oligarchie ?).
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  • La plateforme a donc lancé une initiative de « crowdfunding » ce 6 juin. Succès immédiat. En moins de 24 heures, plus de 19 000 euros ont été collectés. Une cinquantaine d’actionnaires de Bankia se disent prêts à témoigner et plus d’une dizaine de témoins internes offrent spontanément leur aide aux enquêteurs anonymes. 11 000 citoyens déclarent se joindre à la plainte contre Bankia. Cette réaction citoyenne crée des remous… Le parquet espagnol finit par reconnaître les soupçons de délit et annonce l’ouverture d’une enquête préliminaire sur Bankia. En cause : sa création et son entrée en Bourse en juillet 2011.
  • La députée Rosa Diez – Unión Progreso y Democracia (UPyD) — annonce que son parti va également porter plainte contre Bankia. Depuis le 29 mai dernier, l’UPyD et la Gauche unie (Izquierda Unida, qui rassemble la gauche radicale) réclament une commission d’enquête parlementaire sur Bankia, ce qu’ont refusé les deux principaux partis, le Parti populaire, au pouvoir, comme le Parti socialiste espagnol (PSOE).
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    Par Nathalie Pédestarres (13 juin 2012) C'est peut-être un tournant dans la bataille qui oppose les citoyens, frappés par les plans d'austérité, aux responsables des faillites bancaires, sauvés par l'argent public en toute impunité. En Espagne, une plateforme réunissant avocats, juristes et journalistes s'est donné pour mission d'enquêter sur les responsabilités des politiques et des banquiers dans la crise financière. Une première action en justice devrait être lancée contre l'ancien PDG de Bankia, grâce au soutien de milliers de citoyens.
G Hald

Qui paie pour les notations des Etats? | Démystifier la finance - 0 views

  • on aurait pu croire que les investisseurs, ou à tout le moins les chefs de file des émissions, paieraient pour ce service qui leur permet de ne pas se préoccuper du crédit des Etats et de le confier aux agences de notation, trop contentes d’obliger. C’est compter sans les moyens de pression de ces banques. On a donc réussi à faire payer par les Etats des notations en leur vendant le fait que cela réduisait leurs coûts d’émission.
G Hald

Discussion avec Anselm Jappe autour de « Les Aventures de la marchandise. Pou... - 0 views

  • Le problème est donc celui de la diminution de la valeur de chaque produit ainsi que de la plus-value, du profit pour chaque capitaliste, ce que Marx appelle la baisse tendancielle du taux de profit. Parmi les contre-stratégies possibles des capitalistes il y a l’augmentation de la production, un fait avéré historiquement. Lorsqu’une chemise ne contient plus que 6 minutes de travail au lieu d’une heure, et étant donnée la concurrence (qui annule le pouvoir initial de pouvoir vendre au-dessous du prix du marché), il faut vendre six chemises là où il ne fallait en vendre qu’une. Si bien que toute l’histoire du capitalisme est l’histoire d’une augmentation continuelle de la production matérielle, en terme de valeur d’usage, pour plus ou moins produire la même masse de valeur. La même masse de valeur, définie en terme de travail humain vivant, a besoin de se représenter dans une quantité toujours plus grande de marchandises. Une des raisons principales de la crise écologique provient de cet impératif de produire toujours plus
  • Le capitalisme, à la différence d'autres systèmes comme le féodalisme, repose sur l'accumulation du travail, c'est-à-dire que chaque objet est valorisé uniquement pour le travail qu'il contient, et doit être réinvesti pour produire une quantité plus grande d'argent. La valeur qui est nécessaire pour produire un objet reste quelque chose de théorique, et doit se traduire en argent. Mais l'argent, s'il est dépensé, disparaît. Si on veut rester acteur économique il faut dépenser de nouveau l'argent dans un autre cycle de production. Le capitalisme est un système qui se base sur des cycles toujours élargis. Si par exemple je produis quelque chose, je le vends et je dépense cet argent pour acheter quelque chose à manger, là il n'y a pas de production capitaliste. Si un cordonnier achète une quantité plus grande de cuir pour façonner un nombre plus important de chaussures, s’il mange une partie de son argent, et le reste sert à étendre la production, il y a production capitaliste.
    • G Hald
       
      Quid de la production de marchandise culturelle, a fortiori lorsque numérisé, où valeur#prix|profits, et capitalisation indépendante de la quantité de travail nécessaire à leur production
  • Après la fin de l'étalon-or en 1971, l'économie réelle a doublé, tandis que le volume des marchés boursiers et financiers a été multiplié au moins par dix. Il y a une disproportion entre l'économie réelle et l'économie fictive, qui n'est basée que sur la confiance économique. Ce n'est que de l'air chaud, car si on essayait de réinjecter tout cet argent dans l'économie réelle, toute cette quantité d'argent qui circule dans les marchés financiers, ce que proposent plus ou moins les ingénus d'Attac, on aurait un tel excès de capital qu'on ne pourrait plus les placer de manière rentable, et on obtiendrait une situation bien pire que ce qu'elle est maintenant. Il est ridicule de demander de distribuer de l'argent en disant qu'il y a assez d'argent pour tout le monde. Le problème est qu'une bonne partie de cet argent ne correspond à rien, ce sont des crédits émis sur le vide.
  • ...2 more annotations...
    • G Hald
       
      (!?) > le coiffeur achetant à Carrefour... si Carrefour ne créer pas véritablement de la valeur, c'est néanmoins a ce moment que l'industrie concretise la création de valeur|plus-value extorqué à ses travailleurs; que cet industriel doivent partager celle-ci avec les commerciaux ne change pas le fait que c'est au moment du commerce que la valeur est véritablement créée, ou que la valeur créée passe de virtuelle à réelle...
    • G Hald
       
      [cf infra] ¤ Dépense publique, de revenus, ou en services, participent peut-être que de manière indirecte à l'accumulation, mais en tant que condition nécessaire de celle-ci, représentent finalement aussi une part du travail socialement nécessaire à la production industrielle > ce n'est pas après coup que leurs prix est déduite de la valeur produite, puisqu'elles la conditionne : "faux frais" en un sens, mais frais nécessaire à la production de la valeur accumulé et sa croissance...
    • G Hald
       
      ¤ La machine augmente la rentabilité|productivité à peu pres de la meme façon que les "faux-frais", qu'ils soient du ménage ou des routes...
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    23 novembre 2004 à la Maison des Sciences Economiques
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