Modulation du temps de travail : le salarié à la carte, un rêve de patron enf... - 0 views
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Sous couvert de simplification du droit, sans aucune concertation avec les syndicats, les députés ont adopté hier une disposition qui autorise les employeurs à augmenter ou réduire le temps de travail de leurs salariés sans devoir modifier leur contrat.
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«La mise en place d’une répartition des horaires sur une période supérieure à la semaine et au plus égale à l’année, ne constitue pas une modification du contrat de travail».
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la Cour de Cassation a-t-elle donné gain de cause, en septembre 2010, à un salarié qui contestait l’application (sans que l’employeur lui ait demandé son accord) d’une modulation de son temps de travail, lui faisant perdre le bénéfice de ses heures supplémentaires. Cet article de loi bafoue ouvertement la jurisprudence.
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Fétichisme de la marchandise digitale et exploitation cachée : les cas Amazon... - 0 views
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La semaine dernière [1], The Morning Call, un quotidien de Pennsylvanie, a publié une enquête longue et détaillée, intitulée « Inside Amazon’s Warehouse », sur les terribles conditions de travail dans les entrepôts Amazon de la Lehigh Valley. Le reportage, résultat de mois d’interviews et de vérifications, est en train de faire le tour du monde et il a été repris par le New York times et d’autres médias mainstream. Le tableau est sombre : extrême précarité du travail, climat de chantage permanent et absence de droits, rythmes inhumains, avec vitesse redoublée d’un jour à l’autre (de 250 à 500 colis par jour, sans préavis), par une température qui dépasse les 40° et en une occasion au moins, a atteint les 45°, mesures disciplinaires aux dépens de ceux qui ralentissent le rythme ou, simplement, s’évanouissent (un rapport du 2 juin dernier évoque le chiffre de 15 travailleurs évanouis sous l’effet de la chaleur), licenciements « exemplaires » instantanés, le réprouvé étant raccompagné à la porte sous les yeux de ses collègues.
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L’année dernière, une vague de suicides parmi les ouvriers de Foxconn a fait scandale – avant d’être enterrée sous des tonnes de sable et de silence. Dans les usines de cette multinationale chinoise sont assemblés iPad, iPhone et iPod [4]. En réalité, les morts avaient commencé avant, en 2007, et ont continué par la suite (le dernier suicide certain remonte à mai dernier ; un autre ouvrier est mort en juillet dans des circonstances suspectes). Au total, une vingtaine d’employés se sont tués. Des enquêtes de diverses origines ont indiqué parmi les probables causes les rythmes de travail infernaux, le manque de relations humaines à l’intérieur de l’usine et les pressions psychologiques émanant du management. Quelquefois, c’est même allé bien plus loin que des pressions psychologiques : le 26 juillet 2009, un salarié de 25 ans dénommé Sun Danyong, s’est jeté dans le vide après avoir subi un passage à tabac par une équipe de nervis de l’entreprise. Sun était soupçonné d’avoir volé ou perdu un prototype d’iPhone. Quelles solutions a adopté Foxconn pour prévenir de telles tragédies ? Eh bien, l’usine a notamment installé des « filets anti-suicide » [5].
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Le Karl Marx des pages sur le fétichisme de la marchandise [6] s’avère alors précieux : « Ce qui revêt ici pour eux la forme fantastique d’un rapport des choses entre elles est seulement un rapport social déterminé des hommes entre eux. » « Forme fantastique d’un rapport des choses entre elles ». Comme les ordinateurs interconnectés au niveau mondial. Derrière la fantasmagorie de la Toile, il y a un rapport social déterminé, et Marx entend : un rapport de production, un rapport d’exploitation.
Les Etats européens livrent leurs populations aux spéculateurs - Dictature de... - 0 views
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Fonds spéculatifs, Hedge Funds et banques d’affaires joueraient-ils à la spéculation, tout en sachant qu’un État ne peut pas faire faillite et que les contribuables passeront tôt ou tard au guichet pour éponger les dettes ? Ne serait-ce pas là une opportunité politique pour donner un sérieux tour de vis à l’État « providence » en le démantelant encore plus ?
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« Ces mesures sont cruelles, injustes et partiales », s’indigne Stathis Anestis, de la Confédération générale des travailleurs grecs (GSEE). « Les travailleurs ne doivent pas payer seuls la crise par une baisse des salaires et la remise en cause d’acquis sociaux. Le pays subit une attaque sans précédent qui ne concerne pas seulement la Grèce, mais aussi d’autres pays visant à la suppression des droits sociaux. »
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Outre le gel des pensions de retraite des fonctionnaires et des salaires du public comme du privé, les 13ème et 14ème mois versés aux fonctionnaires seront amputés de 30% et 60%. La TVA passe de 19 à 21%, les taxes sur l’alcool augmentent de 20%, le prix des cigarettes de 63%. Le prix de l’essence monte de 8 centimes au litre, et le diesel de 3 centimes, alors qu’un mois plus tôt le prix des carburants avait déjà augmenté de 25 centimes.
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"Par Nadia Djabali (16 mars 2010)\n\nOn les croyait temporairement stigmatisés suite à leur responsabilité dans la crise financière. Loin de faire profil bas, les marchés financiers repartent à l'assaut de ce qui reste du « modèle social européen ». Objectif : faire payer les populations en menant une offensive sans précédent contre les salaires, les services publics et les droits sociaux, avec la complicité des gouvernements. Si la Grèce est aujourd'hui dans le collimateur, tous les pays européens sont concernés."
Partage de la valeur ajoutée : le hold-up tranquille | FAKIR | Presse alterna... - 0 views
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Depuis 1983, l’INSEE évalue à 9,3 % du PIB les richesses qui ont glissé de la poche des salariés à celle des actionnaires
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« La part des profits est inhabituellement élevée à présent (et la part des salaires inhabituellement basse). En fait, l'amplitude de cette évolution et l'éventail des pays concernés n'a pas de précédent dans les 45 dernières années. »
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Le 23 avril 2010 - par l'équipe de Fakir Avant la lutte sur les retraites, Fakir se décarcasse : nous apportons notre pierre dans la bataille des idées. Avec toute une gamme d'outils : supplément papier, mini-pièce de théâtre, fichier PDF, affiche en BD, émission de radio… Autant de formes différentes, mais pour servir la même idée : éclairer un point du débat économique, et pourtant central, le partage de la valeur ajoutée. "Depuis 1983, l'INSEE évalue à 9,3 % du PIB les richesses qui ont glissé de la poche des salariés à celle des actionnaires. C'est cela, le "hold-up tranquille" contre lequel Fakir entre en guerre."
9,3% : Un hold-up géant - www.la-bas.org - 0 views
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"Depuis le début des années 80, la part des salaires dans le PIB de la France a baissé de 9,3%. Qui sont partis dans la poche du Capital. Ces 9,3% équivalent à plus de 150 milliards d'€ : soit une douzaine de fois le trou de la Sécu ! Un hold-up géant, renouvelé chaque année, au détriment des salariés.\nCe chiffre, 9,3 %, suffit à contester toutes les « réformes » en cours : allongement de la durée de cotisations pour les retraites, salaires qui stagnent depuis vingt ans, mise en place de la franchise médicale... Car toutes ces mesures ont un dénominateur commun : gratter encore quelques avantages aux salariés. Tandis que la question du partage des richesses n'est jamais posée... "
La Grèce et la faillite du capitalisme européen - La Riposte - 0 views
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Entre septembre 2008 et septembre 2009, la production industrielle a chuté de 24,5%. Fin 2009, le ministre du Travail, Andreas Lomverdos, a même prédit devant le Parlement que la Grèce connaîtrait une baisse de ses investissements de l’ordre de 20%, en 2010. Le chômage augmente rapidement. En 2009, 186 000 emplois ont été supprimés, sur une population de 11 millions d’habitants. Le même ministre a annoncé que le chômage pourrait rapidement atteindre la barre des 20%, comme c’est le cas en Espagne.
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67,5% des recettes fiscales de l’année 2009 ont été reversées principalement dans les coffres des banques nationales et internationales, et plus généralement vers les détenteurs d’obligations d’Etat et de bons du Trésor, qui ont « prêté » de l’argent à l’Etat à des taux très juteux. L’enveloppe de « sauvetage » des banques s’est élevée à 28 milliards d’euros, soit 12,4% de la dette publique. Cela aurait suffi à racheter ces mêmes banques, sans parler de les exproprier. En 2004, le taux d’imposition sur les bénéfices des sociétés a été ramené de 35% à 25%. Pendant ce temps, les profits des 300 plus grandes entreprises ont augmenté de 365%. Cela signifie que des dizaines de milliards d’euros qui auraient pu être versés à l’Etat sont restés dans les coffres des capitalistes. Chaque année, en Grèce, l’évasion fiscale représente quelque 20 milliards d’euros de manque à gagner, pour l’Etat, soit près de 40% du déficit budgétaire. Ces sommes n’atteignent jamais les caisses de l’Etat. La plus grande partie est absorbée par les propriétaires d’entreprises privées. En 2008, 15 300 entreprises ne payaient pas de taxes. Le budget de la défense grecque, sur la période 2009-2010, a atteint les 6 milliards d’euros.
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La dette publique est une énorme source de profits pour les banquiers qui prêtent au secteur public. Le gouvernement va leur emprunter 55 milliards d’euros – pour rembourser la dette. Le seul remboursement des intérêts de la dette va s’élever à 12,3 milliards d’euros.
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"Longtemps vantée comme un modèle de croissance, l'économie grecque est aujourd'hui en faillite. Les politiques d'« ajustement » mises en œuvre par le gouvernement socialiste de Papandréou sont les pires attaques que les travailleurs aient connues en 35 ans : coupes drastiques dans les retraites et les salaires du secteur public ; augmentation de l'âge du départ à la retraite" ...
Le hold-up du siècle - Le Plan B - 0 views
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Entre 1981 et 1995, la part des salaires s’est effondrée, passant de 71,8 à 60,3% ; dans le même temps, celle des profits bondissait de 28,2 à 39,3%
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Jacky Fayolle directeur de l’Institut de recherches économiques et sociales (Ires), explique au Plan B : « Dans les années 1980, les politiques de désinflation ont tout misé sur le chômage pour faire ralentir les salaires. Le chômage devenant massif et persistant, il induisait une perte structurelle du rapport de force sur le marché du travail au détriment des salariés. »
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En 1980, quand une entreprise versait 100 euros bruts à un salarié, elle servait 9 euros de dividendes à ses actionnaires. Aujourd’hui, c’est 26 euros.
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"Plus profond que celui de la Sécurité sociale, plus béant que celui des retraites : le trou dans la poche des salariés.\n\n150 milliards d'euros, 1 000 milliards de francs. C'est un pic, c'est un mont, c'est une péninsule. Mais rien à voir avec le nez de Cyrano. De quoi s'agit-il ? Du montant d'un cambriolage économique qui recommence à l'identique tous les ans."
Qui sont les traders ? | Contretemps - 0 views
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En revanche, quand l'activité est gagnante, ils en privatisent une part conséquente. L'effet pervers de ce type de structure de rémunération est qu'il conduit les opérateurs financiers à chercher exclusivement les gains, sans chercher à éviter les pertes. C'est une incitation à prendre des risques, en particulier si l'activité se situe dans la zone de perte.
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En cas de pertes importantes, les salariés sont loin d'en payer le coût ; au pire, ils peuvent être licenciés, ce qui représente un coût pour eux en termes de carrière et de perte de rémunération équivalent à quelques mois de salaires, alors que les sommes perdues peuvent se chiffrer en centaines d'années de salaires. En revanche, quand l'activité est gagnante, ils en privatisent une part conséquente. L'effet pervers de ce type de structure de rémunération est qu'il conduit les opérateurs financiers à chercher exclusivement les gains, sans chercher à éviter les pertes. C'est une incitation à prendre des risques, en particulier si l'activité se situe dans la zone de perte.
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En cas de pertes importantes, les salariés sont loin d'en payer le coût ; au pire, ils peuvent être licenciés, ce qui représente un coût pour eux en termes de carrière et de perte de rémunération équivalent à quelques mois de salaires, alors que les sommes perdues peuvent se chiffrer en centaines d'années de salaires. En revanche, quand l'activité est gagnante, ils en privatisent une part conséquente. L'effet pervers de ce type de structure de rémunération est qu'il conduit les opérateurs financiers à chercher exclusivement les gains, sans chercher à éviter les pertes. C'est une incitation à prendre des risques, en particulier si l'activité se situe dans la zone de perte.
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"mes travaux invitent les salariés à dénaturaliser le caractère inéluctable de ces partages. Le plus souvent, les salariés ont des moments critiques, mais qui restent ponctuels, et très vite le discours méritocratique revient au galop avec l'illusion que le marché du travail rémunère des compétences. Ce que j'essaie de faire pour ma part, c'est déconstruire cette illusion pour reconstruire un discours alternatif qui soit cohérent. "
Et si on transformait EDF, GDF-Suez et France-Télécom en sociétés coopérative... - 0 views
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EDF, dont l’Etat est encore le propriétaire de fait (84% du capital), redistribue 73% de ses bénéfices (3,4 milliards d’euros) à ses actionnaires. Idem pour GDF-Suez, où l’Etat pèse quand même plus d’un tiers du capital. La multinationale de l’énergie s’apprête à verser en dividendes les trois quarts de ses 6,5 milliards de recettes
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Le géant des télécommunications se prépare à signer un chèque de 3,5 milliards à ses actionnaires, soit 90% de ses bénéfices. Une augmentation de 8% des dividendes alors que le chiffre d’affaires, lui, n’a pas bougé ! Cerise sur le gâteau : le leader des fournisseurs d’accès à Internet envisagerait de pousser vers la sortie entre 10.000 et 15.000 salariés dans les trois années à venir, selon la Confédération générale des cadres (CFE-CGC).
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Selon les calculs du mensuel Alternatives économique, la répartition des bénéfices réalisés par l’ensemble des entreprises françaises en 2006 – soit 95 milliards d’euros après impôts - se déclinait ainsi : 75% pour les actionnaire, 16% pour les salariés via l’intéressement et la participation, 9% pour les investissements de l’entreprise [1]
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" Par Ivan du Roy (13 mars 2009) Les PDG des trois anciennes entreprises publiques semblent prendre Sarkozy pour un sot. EDF, GDF-Suez et France-Télécom, dont l'Etat est pourtant un actionnaire dominant, vont redistribuer en dividendes les trois quarts de leurs bénéfices de 2008, très loin de la proposition présidentielle de les répartir à parts égales entre salariés, actionnaires et investissements. Si l'Elysée veut préserver un semblant de crédibilité, une seule solution : modifier les statuts des trois anciennes entreprises publiques et en faire des sociétés coopératives. "
Frédéric Lordon : Capitalisme, désir et servitude - Conférences en ligne mp3 - 0 views
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S'il y a une spécificité du néolibéralisme c'est bien qu'il se donne pour vocation de coloniser intégralement l'intériorité des individus, des travailleurs, c'est-à-dire de refaçonner intégralement leurs désirs et leurs affects. Le régime de mobilisation néolibéral ne se contente pas de ce que des salariés viennent et accomplissent les actions qu'on leur a dictées d'accomplir, comme c'était le cas dans le fordisme. Le néolibéralisme exige que le salarié refaçonne entièrement ses dispositions pour être dans un état de mobilisation générique et permanente. C'est-à-dire, non pas d'être simplement en état de faire précisément ce qu'on lui dit, selon une check-list analytique, mais d'avoir incorporé en soi, d'avoir fait sien, le désir-maître de l'entreprise de telle sorte que la coïncidence soit telle que la mobilisation soit quasi-parfaite. .
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