"Dans mon précédent billet, j'ai essayé d'aborder la thématique de l'accessibilité numérique en précisant qu'elle ne concernait pas uniquement le web. Aujourd'hui, je souhaiterai me recentrer sur cette question de l'internet, en particulier parce que nos sites ou nos portails documentaires sont un moyen incontournable de diffusion (et donc d'accès) à l'ensemble de nos services et qu'ils sont des sites de communication publics donc soumis à l'obligation légale d'accessibilité.
Alors, oui, bien sûr, tous, bibliothécaires (du moins je l'espère), nous sommes prêts à oeuvrer pour l'accessibilité mais comment ? Par quel(s) bout(s), prendre ces chantiers ? D'autant plus qu'aujourd'hui nous ne partons plus de zéro, en tout cas, en bibliothèque universitaire, les sites ou portails documentaires ont une histoire et les équipes qui les ont conçues aussi. Très concrètement, que faire ?"
"La frontière étant désormais bien floue entre savoirs des bibliothèques et monde numérique, vous envisagez peut-être d'élargir vos aptitudes à l'informatique. Afin de vous aider à répondre à la question du titre, voici une tentative subjective de décrire le métier du développement web."
"La Bibliothèque nationale de France a ouvert le 21 mars 2013 un nouveau site, ReLIRE, le Registre des Livres Indisponibles en Réédition Électronique. ReLIRE proposera chaque année à cette même date une liste (la première liste compte 60 000 livres, le signalement de 500 000 livres est prévu dans les 10 ans) de livres indisponibles du XXe siècle, sous droits d'auteurs, publiés en France avant le 1er janvier 2001, et qui ne sont plus commercialisés. La méthode utilisée est celle de l'opt-out : les titulaires de droits ont 6 mois (21 septembre) pour s'opposer, s'ils le souhaitent, à une gestion collective d'un livre, qui pourra alors être remis en vente sous forme numérique.
Ce projet suscite de très nombreuses prises de position, synthétisées et commentées sur le billet d'Olivier Ertzscheid, La possibilité d'en sortir. Du web à l'œuvre et retour [http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2013/03/la-possibilite-den-sortir-le-web-a-loeuvre.html]."
"La plus vaste entreprise de numérisation et de diffusion du patrimoine culturel et scientifique américain, la Digital Public Library of America (DPLA), voit le jour sur le Web ce jeudi à midi, offrant au grand public l'accès à plus de deux millions de documents issus des plus riches bibliothèques, musées et archives du pays.
En gestation depuis près de trois ans, le projet de la DPLA, parrainé par un groupe d'experts de l'Université de Harvard, à Boston, devait rassembler jeudi et vendredi à la Boston JFK Library des centaines de sommités américaines. En raison des explosions meurtrières survenues au marathon de Boston et du scellé qui frappe toujours la Boston JFK Library, les cérémonies de lancement ont été reportées à l'automne, mais pas la mise en ligne du vaste patrimoine réuni jusqu'ici sur le site www.dp.la."
"La Bibliothèque publique numérique de l'Amérique (Digital Public Library of America) vient de lancer son site web. Celui-ci donne accès à des millions de documents d'archives, de bibliothèques ou de musées américains, déjà numérisés ou inédits. Bien plus qu'un moteur de recherche, ce portail permet d'explorer les collections à l'aide d'une carte et d'un calendrier qui permettent aux utilisateurs de naviguer visuellement par année ou par décennie. Le site propose également une bibliothèque d'applications qui exploitent ces données. Inspiré du projet européen Europeana, ce projet d'accès unique à des ressources provenant d'institutions diverses a nécessité un important travail de standardisation des métadonnées."
"La mise en place de la plupart des projets de recherche -ou de tout site web, ou de toute publication web de corpus- impose que soit envisagée des procédures fermes d'archivage pérenne. Or nous savons que ces procédures, même si elles sont susceptibles d'exister, exigent des supports techniques et intellectuels démesurés par rapport aux capacités actuelles, notamment en SHS, tandis que les moyens financiers alloués pour ce faire ne vont pas aller en s'accroissant, fort logiquement. En d'autres termes : nous rêvons d'archivage pérenne, nous en hurlons la nécessité évidente et nous sommes incapables de l'assurer. Et je ne vois pas pourquoi ça changerait fortement (même si le coût du TéraOctet diminue, ce n'est qu'une part des procédures d'archivage pérenne qui englobent frais de maintenance, procédures de transfert de données de serveur en serveur, changements logiciels...)."
"La phase bêta du site n'est pas encore terminée, mais Webibli, mis en ligne en avril 2015, est déjà plébiscité par plus de 700 utilisateurs : la plateforme a été pensée comme un outil de partage des livres papier, à destination des professionnels du web, graphistes, codeurs en tous genres ou simples lecteurs curieux. Un outil créé pour répondre à un besoin bibliographique réel, tout en facilitant les rencontres."
"La Bibliothèque nationale de France entre elle aussi en campagne : des milliers de sites [Web] impliqués dans les élections présidentielle et législatives de 2012 vont être collectés par ses robots d'archivage, en collaboration avec les bibliothèques de dépôt légal en région. Cette collecte concerne toutes les publications en ligne ayant un rôle à jouer dans la campagne: sites des candidats, des partis et des groupes de soutien, mais aussi sites d'analyse, de presse ou de militants, précise la BnF dans un communiqué."
"Comme vous le savez, je suis gravement monomaniaque et la seule chose qui m'intéresse à l'IFLA c'est les communications qui portent sur le Web sémantique, le Linked Data ou autre chose du même genre. Heureusement il y en a plein. Voici un petit raccourci à travers les papiers à lire sur le sujet (sans garantie de leur qualité ou de leur contenu, je n'ai pas encore eu le temps de tout regarder ni même d'assister aux présentations...)."
Article expliquant l'intérêt de proposer un site Web de bibliothèque qui s'adapte pour les mobiles (smartphones mais aussi tablettes) : éloge du Responsive Design et du HTML5. Il est aussi question de la consultation des catalogues sur ces terminaux.
"Signée le 16 février 2012 par le Premier ministre, la Charte Internet de l'Etat est désormais le guide pratique de référence, garant de la qualité des sites internet publics.
« Cette nouvelle charte clarifie les obligations auxquelles doivent se conformer les sites des administrations centrales et des services déconcentrés de l'Etat » et fournit aux administrateurs de sites internet un guide pratique et opérationnel, un formulaire d'évaluation leur permettra d'ailleurs d'évaluer le pourcentage de conformité avec ces règles obligatoires et d'effectuer les ajustements nécessaires. Elle concerne l'ergonomie, les éléments visuels, la structure des pages, les contenus (textuels, multimédia…), les démarches en ligne et la gestion des sites."
"Babord + intégre un nouveau moteur de recherche qui permet d'interroger simultanément des sources et des bases de données documentaires multiples, et d'améliorer la qualité des résultats par le biais de facettes permettant des rebonds vers d'autres bases de données, ou de nuages de mots suggérant de nouveaux termes de recherche. L'interface offre également des webservices : consultation des prêts en cours, sauvegarde et export de paniers de notices, abonnement à des recherches, ajout de commentaires sur les notices, etc.
L'autre atout majeur de cette nouvelle interface réside dans son adaptabilité au profil de chaque établissement..."
"Alors que l'enssib vient de lancer son nouveau site web, je remarque avec intérêt la mutualisation toujours forte des professionnels des bibliothèques via les réseaux sociaux. Par sa nouvelle clarté, enssib.fr permet d'accéder rapidement aux ressources, je pense notamment au service Questions ? Réponses ! mais également au nouvel arrivé : Echanges d'expériences." Thomas Colombera fait aussi le lien entre ce nouveau site de l'enssib et Bibliopédia, deux ressources et deux espaces d'échanges complémentaires.
Article de Lionel Maurel pour la seconde édition de l'ouvrage consacré aux bibliothèques et au web 2.0, sous le titre de "Bibliothèques 2.0 : à l'heure des médias sociaux", aux éditions du Cercle de la Librairie.
"Créé en 1956, le Bulletin des bibliothèques de France (BBF), publication professionnelle de référence dans les bibliothèques, a déjà connu plusieurs évolutions : 7 maquettes pour la publication papier, et, dès 1995, la mise à disposition des pdf en ligne, puis en 2001 un site web proche de la revue, accessible gratuitement.
Une nouvelle maquette, plus graphique, sera proposée dès le premier numéro papier de 2014, mais le site web, complétement repensé, en offre déjà un premier aperçu. Pour plus de réactivité et d'interactivité, le nouveau site du BBF propose maintenant des rubriques autonomes : le Fil du BBF (blog de veille), Tour d'horizon (comptes rendus de manifestations professionnelles), Contributions (pour des propositions plus spontanées). Les Dossiers seront alimentés lors des publications des numéros papier. Enfin, le nouveau BBF propose un fil Twitter et une page Facebook."
Le lundi 9 décembre à Chalons-en-Champagne. "Conférence de Franck Queyraud "Le web participatif : un atout pour les bibliothèques ? Vers une bibliothèque des lectures, des écritures et des créations..." organisée dans le cadre de l'assemblée générale du groupe ABF Champagne-Ardenne."
"Pendant cinq jours, la BnF accueille les experts mondiaux de l'archivage du web. La semaine s'ouvre avec une conférence (lundi 19 mai) et se termine par des ateliers (jeudi 22 après-midi et vendredi 23 mai) destinés aux chercheurs, archivistes et bibliothécaires spécialistes d'internet.
Les autres journées sont consacrées à l'assemblée générale du consortium international pour la préservation de l'internet et sont réservées à ses membres. L'IIPC regroupe 48 institutions patrimoniales et de recherche, dont l'Institut national de l'audiovisuel et l'Internet Memory Foundation, co-organisateurs avec la BnF, ainsi que de nombreuses bibliothèques nationales et Internet Archive."
"Au regard de la lenteur de l'évolution du web dans la prise en compte des normes d'accessibilité, le ministère de la Culture et de la Communication, sur proposition de Tosca Consultants et de pixFL et en coopération avec l'association BrailleNet, a lancé une étude sur l'accessibilité numérique des portails de bibliothèque en France.
Cette enquête comprend deux volets :
l'un quantitatif, qui s'appuie sur 80 BM, 40 bibliothèques intercommunales, 10 BDP ainsi que sur les portails de la BnF, de la BPI et de la Ville de Paris,
l'autre qualitatif, souhaitant dégager les points positifs et les améliorations possibles de la dizaine de sites internet de bibliothèques étudiés.
Alors que les résultats de l'analyse quantitative ont été publiés le 25 septembre 2014, ceux de l'analyse qualitative devraient l'être début décembre.
Plus d'informations sur le site web de l'étude [http://www.bibliothequesaccessibles.fr/]."