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François Bertrand

Le Temps - économie - 0 views

  • Le conseiller national radical Rüdi Noser veut construire un parc d'innovation baptisé Swiss Innovation Park sur l'ancienne base militaire de Dübendorf (ZH).
    • François Bertrand
       
      Cela pourrait faire une recommandation. Bon, nos bases militaires ne sont pas tout à fait accessible en tramway, à l'inverse de celle-ci : http://maps.google.fr/maps?f=q&hl=fr&geocode=&q=dubendorf&ie=UTF8&ll=47.397071,8.639116&spn=0.029399,0.067806&t=h&z=14
  • Son initiative vise à attirer les entreprises internationales à développer leur pôle de recherche et de développement sur ce grand site. La fondation Recherche Suisse devra être créée pour gérer le parc. Entretien avec Rüdi Noser, initiateur du projet.
  • Le Temps: Pourquoi avez-vous choisi Dübendorf? Rüdi Noser: Dübendorf est idéalement placée. La ville est située à une dizaine de minutes du centre de Zurich, tout comme de l'aéroport. Elle est proche de différents pôles de recherche, comme l'EPFZ, le Technopark de Zurich et l'Empa à Saint-Gall. Notre projet constitue un investissement sur le long terme sur un grand terrain de 800000 m2. C'est une incroyable opportunité, car aucun site aussi grand n'existe en Europe. Nous avons une carte à jouer pour assurer que la Suisse reste l'un des pays les plus innovants du monde au cours des trente prochaines années. Notre projet inclut la construction d'une petite ville de 12000 habitants dans laquelle 4000 à 6000 emplois seront créés. Elle comportera des centres commerciaux, des écoles internationales et des bureaux. Aujourd'hui, si une grande entreprise veut établir son centre de recherche avec 1000 employés en Suisse, elle ne trouvera pas de surfaces disponibles. Nous voulons combler cette lacune.
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  • Avez-vous déjà reçu un soutien? - Oui, la fondation devrait voir le jour début 2009. Swissmem (Association suisse de l'industrie des machines, des équipements électriques et des métaux), l'Association suisse des banquiers, la Chambre américano-suisse de commerce, le Technopark de Zurich, l'Université de Zurich, l'EPFZ et l'Empa soutiennent le projet. Tout comme le canton et la Ville de Zurich, ainsi que les communes avoisinantes de Dübendorf. Dans le rapport du 15 mars dernier, le Conseil fédéral a estimé qu'un parc national de recherche renforcerait la Suisse. Il soutient notre projet à Dübendorf. Il devrait désormais clairement soutenir la création de notre fondation et l'apport du secteur privé.
  • Combien coûterait la construction de ce parc en Suisse? - Pas grand-chose, car c'est un projet de création de valeur sur un terrain dont les 90% sont considérés comme une parcelle agricole peu onéreuse. Au départ, nous devrions trouver cinq millions de francs pour créer la fondation et engager les ressources nécessaires pour réaliser ce projet. Nous avons déjà commencé à contacter 4000 entreprises, petites, moyennes et grandes, dans toutes les régions de Suisse, pour récolter des dons de 3000 à 100000 francs. Avec les communes, les cantons et la Confédération, elles devraient s'engager comme donateurs pour un partenariat public-privé. Les investissements seraient très vite rentabilisés. Les bénéfices pourraient être investis dans le Fonds national suisse de la recherche scientifique.
  • Quelle place auraient les universités sur ce parc? - Mon rêve serait d'attirer des universités de renommée internationale. Pourquoi l'EPFZ devrait se diriger vers Shanghai, Singapour ou Boston? Il s'agirait au contraire de proposer au Massachusetts Institute of Technology, à Harvard, des surfaces pour s'installer à Zurich. Au final, les multinationales pourraient trouver un nombre important de doctorants dans les universités suisses et internationales, des étudiants dans les hautes ecoles spécialisées intéressés à des projets de recherche. Cela ferait aussi augmenter fortement la valeur du terrain.
  • - Avez-vous des projets en Suisse romande? - Nous y cherchons un terrain de 100000 à 200000 m2, mais nous n'avons rien trouvé entre Neuchâtel et Genève. Nous espérons que les cantons nous proposerons des terrains qui leur appartiennent. La solution pourrait venir du Valais.
  • - Google a installé son centre de recherche pour l'Europe à Zurich. Quel avantage aurait un tel groupe à venir à Dübendorf? - Il existe de nombreuses sociétés plus petites que Google qui sont actives dans le même domaine. Le géant américain pourrait être intéressé à collaborer avec un réseau de start-up situées sur le nouveau parc d'innovation. Nous ne voulons pas attirer que des grandes entreprises, mais aussi les futures Google ou des fabricants de puces électroniques. Ce parc ne devrait pas cibler que les biotechs et les medtechs mais inclure autant que possible un grand nombre de secteurs.
  • - Quand pensez-vous que ce projet pourra démarrer? - Le premier coup de pioche pourrait être donné en 2015.
Marjolaine Grisard

IE-Club - 0 views

  • L'IE-Club est le lieu privilégié de rencontre des PME INNOVANTES de la "ITech-économie*" avec les autres grands acteurs de l'écosystème de l'innovation : INVESTISSEURS, GRANDS GROUPES, ORGANISMES PUBLICS et CENTRES DE RECHERCHE.
  •  
    Pour la rencontre des PME innovantes, des grands groupes et des investisseurs. Ex : organisation le 18 novembre d'une "bourse aux technologies" où "le monde de la recherche présente ses technologies matures aux entreprises"
Fred L

minefe.gouv.fr : Communiqués de presse Économie, finances - 0 views

  • 07 février 2008 - Discours d'Hervé Novelli : conférence de presse du 7 février 2008 - Le commerce extérieur de la France en 2007 et ses défis
  • Pour faire croître nos entreprises, nous avons : - levé les freins à leur développement : simplification, dématérialisation, suppression des effets de seuils, rescrit fiscal et social. - amélioré la structure financière des entreprises : réduction des délais de paiement, suivi des encours PME des banques, réduction d’ISF pour l’investissement dans les PME, développement des business-angels - obtenu la mise en place d’un Small Business Act européen, annoncée par M. Barroso en décembre dernier.
  • 3e partie : Diagnostic des faiblesses structurelles dont souffrent nos entreprises
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  • Première faiblesse  : Notre compétitivité-coût vis-à-vis des pays de l’OCDE s’est détériorée au cours des 5 dernières années. Cette dégradation est générale au sein des pays européens, sauf l’Allemagne.
  • Deuxième faiblesse : notre position en termes de dépenses de R&D est honorable certes, mais doit encore progresser, en particulier la R&D des entreprises. Ces progrès sont nécessaires pour améliorer notre productivité et notre croissance, mais aussi pour renforcer la présence française à l’international Les dépenses consacrées à la R&D rapportées au PIB s’élevaient en France en 2005, dernies chiffres disponibles, à près de 37 milliards d’euros, soit 2,13 % du PIB. L’effort de R&D de nos entreprises est clairement insuffisant (1,12 % du PIB), notamment en comparaison de l’Allemagne (1,68 %), les Etats-Unis (1,68 %) ou le Japon (2,53 %). En particulier, les dépenses consacrées à la R&D et à l’innovation dans nos PME est nettement en retrait.
  • Slide 18 : Troisième faiblesse , relative à la structure de notre tissu d’entreprises : Premier constat : le nombre d’entreprises exportatrices baisse. Après avoir crû continument jusqu’en 2001, le nombre d’entreprises exportatrices a sensiblement baissé ces dernières années. Il se stabilise depuis 2006 à environ 98 000 entreprises mais pourrait à nouveau baisser. Pour l’essentiel, les entreprises qui ont disparu sont des PME indépendantes, de petite taille et qui ne parviennent pas à pérenniser leur activité d’exportation. Deuxième constat : l’essentiel de nos exportations est réalisé par une très faible proportion de nos exportateurs. Il est symptomatique de constater que les 100 premières entreprises exportatrices représentent 40% de nos exportations, ou encore que 1% des quelque 100 000 entreprises exportatrices concentrent 70% de la valeur de nos exportations. Or l’on sait que la croissance de nos exportations repose sur les entreprises aptes à exporter de façon régulière.
  • la cause principale de cette fragilité réside dans le nombre insuffisant de nos entreprises moyennes. Nous manquons de PME suffisamment grosses et innovantes pour profiter à plein des marchés à l’exportation. La différence avec l’Allemagne est nette : le Mittelstand allemand est parfaitement adapté à la conquête des marchés à l’exportation, y compris quand ceux-ci sont lointains. Il nous faut bâtir un « Mittelstand à la française ».
  • Conclusion intermédiaire : Certes, notre problème d’exportation ne vient pas que des PME : les grands groupes exportent moins et c’est aussi une difficulté. Toutefois, la baisse de nos entreprises exportatrices doit appeler une réaction politique. Car des travaux récents du CEPII en France et de Bruegel au niveau européen montrent que ces problèmes de démographie des entreprises exportatrices sont importants : pour augmenter nos exportations, il est plus efficace d’essayer d’augmenter le nombre d’exportateurs que la valeur moyenne exportée par chaque entreprise.
  • J’y vois un encouragement à renforcer notre action et une justification aux mesures que je vais maintenant vous présenter.   4e partie : Une politique structurelle pour restaurer la compétitivité des entreprises françaises
  • Pour répondre à ces défis, nous avons décidé de nombreuses mesures structurelles.
  • Pour inciter nos entreprises à innover davantage, nous avons réformé le CIR en le triplant, fusionné OSEO et l’AII, lancé un audit des pôles de compétitivité afin de mieux les soutenir et adopté une loi-phare en matière de propriété industrielle. Nous avons mis en place l’autonomie des Universités.
  • Enfin, pour améliorer la compétitivité-coût de nos entreprises, nous avons entamé une réforme : - de la fiscalité (suppression de l’IFA, révision générale des prélèvements obligatoires - du coût du travail, par l’exonération des heures supplémentaires Nous avons enfin obtenu la mise en place d’un Small Business Act européen, annoncée par M. Barroso en décembre dernier et sur lequel j’ai récemment remis des propositions au Commissaire Verheugen. Je proposerai avec Christine Lagarde au printemps, au sein de la Loi de modernisation de l’économie, une série de mesures structurelles pour l’entrepreneur : transmission, financement, simplification…
  • 5e partie : Une mobilisation générale pour l’exportation
  • Slide 23 : deux grands principes animent ces 10 mesures j’ai souhaité tout d’abord que la France se hisse au niveau des meilleurs dispositifs d’aides européens. J’ai demandé une étude précise des dispositifs de nos concurrents allemand, italien, britannique, espagnol, voire même japonais sur certains aspects. J’en ai tiré des enseignements qui inspirent certaines de ces mesures. deuxième principe : recentrer nos efforts sur les PME et entreprises moyennes, dont l’analyse qui précède montre bien qu’elles doivent constituer le socle de nos exportations et de nos emplois.
  • Slide 24 : 1re mesure : nous réformons les procédures de la Coface en les simplifiant et en favorisant leur utilisation par les PME et les entreprises innovantes
  • Slide 27 : 4e mesure : nous mobilisons les grands groupes pour soutenir les PME à l’export. les grands groupes peuvent servir de tremplin à nos PME sur les marchés étrangers, de multiples façons, dès lors qu’ils peuvent y trouver un intérêt. J’ai perçu une réelle volonté de mobilisation de la part des dirigeants de grands groupes exportateurs que j’ai rencontrés et je réunirai donc les 15 premiers d’entre eux à Bercy le 3 mars pour prendre des engagements réciproques sur des objectifs de portage de PME.
  • 6e mesure  : Nous renforçons l’approche sectorielle, en lien avec les pôles de compétitivité. Les plans d’actions sectoriels ont connu un réel succès en termes de nombre d’opérations mais aussi par leur capacité à fédérer des actions collectives Nous en conservons le principe, mais je souhaite en renforcer le pilotage et lancer de nouveaux plans, dans d’autres secteurs : l’ingénierie, le ferroviaire, l’automobile, l’architecture, notamment, qui sont autant de secteurs porteurs à l’étranger et où le savoir-faire de nos entreprises n’est plus à démontrer.
François Bertrand

Grandes écoles : ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain - La Tribune.fr - 0 views

  • Par Jean-Louis Mutte, directeur général du groupe Sup de Co Amiens Picardie
  • Rendons justice à Thomas Lebègue et Emmanuelle Walter (Grandes écoles: la fin d'une exception française, Calmann-Lévy, 223 pages, 17 euros) : tout n'est pas faux dans leur charge sans nuance ni finesse contre un système qui mériterait d'être remis en question à bien des égards.
  • Cela dit, proclamer la fin des Grandes écoles, au motif qu'elles servent uniquement une certaine élite à s'autoreproduire au frais du contribuable, est au mieux erroné, au pire outrancier. Bref, ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain. Je ne peux parler, évidemment, qu'au titre de mon école, l'ESC Amiens Picardie qui délivre un mastère en gestion.
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  • Les grandes écoles apportent quotidiennement la preuve de leur efficacité et de leur valeur ajoutée à notre économie. Je ne pense pas qu'elles soient si exceptionnelles que cela si je les compare aux "business schools" américaines par exemple. En tout cas, elles me semblent, à beaucoup d'égards, mériter d'être une source d'inspiration plutôt qu'un sujet de polémique.
Fred L

« Les jeunes entreprises innovantes sont dans un désert de financement » - VI... - 0 views

  • PHILIPPE POULETTY - PRÉSIDENT DE FRANCE BIOTECH - GRÉGOIRE CHERTOK - ASSOCIÉ GÉRANT DE ROTHSCHILD & CIE« Les jeunes entreprises innovantes sont dans un désert de financement »
  • Après deux ans de travaux, Philippe Pouletty (France Biotech), Grégoire Chertok (Rothschild) et Pierre-Alain de Malleray (inspecteur des finances) ont remis hier au gouvernement un rapport très critique sur le dispositif français de financement des « jeunes pousses » innovantes. Rédigé sous l'égide du Conseil d'analyse économique, il propose 11 mesures concernant la recherche et développement et le crédit aux PME. Des mesures qui revêtent une actualité toute particulière en pleine crise financière.
  • En Amérique du Nord, un quart des grands groupes actuels n'étaient que des PME il y a vingt ans, voire n'étaient même pas nés. Regardez Google, Cisco, Genentech ou Amgen. En Europe, cette proportion tombe à 7 % et en France à 1 %.
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  • Tout part du financement de la recherche. Mais ce n'est pas l'argent qui manque, ce sont les bons projets qui ne sont pas assez nombreux.
  • L'une de nos propositions est donc d'accorder un volant de financement beaucoup plus important à l'Agence nationale de la recherche (ANR). Le système actuel de la recherche est beaucoup trop statique, à l'inverse de ce qui se fait ailleurs dans le monde. Et pas simplement aux Etats-Unis, mais aussi en Suisse, en Irlande, au Canada. Dans ces pays, le financement se fait plus sur projet, après évaluation et sélection intransigeante par des grandes agences de moyens.
  • N'est-ce pas justement le rôle de l'ANR ?Philippe Pouletty. Oui, mais quel est son budget ? 1 milliard d'euros, soit seulement 8 % du budget de la recherche académique. Aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne, 80 % du financement se fait à travers les agences de moyens. Le système contraint les chercheurs, tous les trois ou quatre ans, à aller chercher les crédits avec les dents, ce qui les oblige à se comparer aux autres - un excellent exercice de « benchmarking » - et à être performants. C'est la prime à l'excellence scientifique qui donne partout des résultats en qualité des publications, en nombre de prix Nobel, de créations de start-up ou sur l'attractivité des universités pour les entrepreneurs.
  • otre proposition est de donner 5 milliards de plus à l'ANR, quitte à faire transiter une part des crédits qui alimentent en direct les universités, le CNRS, l'Inserm, et de renforcer sa bonne gouvernance pour qu'elle soit le vecteur puissant d'une réforme profonde et rapide de la recherche française.
  • Le soutien de l'Etat aux PME est-il efficace ?Philippe Pouletty. Il est insuffisant.L'Etat doit faire des choix et focaliser ses moyens sur l'écosystème des PME innovantes et celles de moins de 250 salariés. Pour favoriser un renouveau de la recherche industrielle, mieux vaut doter l'ANR de 10 milliards d'euros et allouer 10 milliards d'euros à Oséo Innovation que saupoudrer 20 milliards de crédit d'impôt recherche sur cinq ans. Car ce dernier finance désormais à 80 % des grandes entreprises, qui risquent de substituer l'argent public à la dépense privée. Il n'y a pas que la France qui aide prioritairement ses grandes entreprises de la sorte et néglige les petites. Si l'on veut attirer des centres de recherche dans l'Hexagone, il faut des cerveaux, quelques campus de niveau international, des jeunes entreprises innovantes de croissance rapide, plutôt que des incitations fiscales mal orientées.
  • Beaucoup reste à faire en matière de fiscalité. Les pouvoirs publics pourraient utiliser les 2,6 milliards d'euros d'aides fiscales à l'assurance-vie pour inciter davantage à en réorienter un pourcentage dans les jeunes entreprises innovantes (JEI), de 3 % à 4 % par exemple, et relever certains plafonds de déductions d'impôt qui sont beaucoup plus élevés à l'étranger.
  • Cette crise est à plusieurs titres l'occasion de faire bouger les lignes. D'abord en instaurant un véritable « New Deal » avec les banques. Ensuite, en intervenant au niveau des fonds propres des entreprises, grâce à un déplafonnement des déductions loi Tepa de l'ISF. En fléchant vers les PME une partie du fonds d'investissement de 100 milliards d'euros annoncé par le gourvernement. Enfin, troisième idée, en réorientant une partie de l'assurance-vie vers les PME.
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    Un article intéressant, notamment pour David. Il faut se procurer et lire ce rapport
Fred L

[S&D-5] Libre-accès aux publications scientifiques | Mediapart - 0 views

  • [S&D-5] Libre-accès aux publications scientifiques 15 Janvier 2009 Par HerveLeCrosnier
  • Le mouvement pour le libre-accès aux publications scientifiques est né de ces contradictions. Comment valoriser la recherche en la diffusant le plus largement, et ce faisant augmenter le potentiel global de la «société de la connaissance» ?
  • La publication dans les revues, surtout dites «de haut niveau», est une nécessité pour le chercheur. C'est le syndrome «publish or perish». Les publications permettent de faire évoluer la carrière de chaque chercheur, de valoriser le laboratoire ou l'université, et donc lui permettre d'obtenir de meilleures conditions de recherche. Mais pour une large fraction des chercheurs, la dissémination des résultats apparaît aussi comme un débouché normal de la recherche.
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  • À l'inverse de cette démarche de partage, l'édition de revues scientifiques est devenu un business très bénéfique, appuyé sur des achats publics (bibliothèques) et la fourniture gratuite de la matière intellectuelle par la recherche... publique.
  • «Au cours des cinquante dernières années, les éditeurs sont parvenus à transformer les revues scientifiques - traditionnellement, une forme de publication considérée comme secondaire et peu profitable - en un commerce lucratif.» souligne Jean-Claude Guédon.
  • Ce système s'étend maintenant des publications imprimées vers la diffusion (payante) en ligne des articles. Pour accéder aux services électroniques des éditeurs les chercheurs doivent se décrire, ce qui induit un profilage des chercheurs. Officiellement, ceci est destiné à leur servir les articles les plus susceptibles de les intéresser. En réalité, l'éditeur obtient des informations sur les recherches en cours (les équations de recherche documentaire, les commandes d'articles) qui ont un double intérêt: anticiper sur les secteurs à venir (veille technologique) et produire les journaux qui pourraient devenir leader de ces nouveaux secteurs revendre les listings à des annonceurs ciblant les secteurs de la recherche en fonction de ces profils. C'est cyniquement le justificatif donné par Elsevier pour ouvrir en septembre 2007 OncologySTAT, le premier site d'articles médicaux en accès gratuit financé par la publicité.
  • L'Appel de Budapest a défini deux voies pour obtenir un libre-accès le plus large possible aux publications scientifiques : «L'accès libre à la littérature des revues à comités de lecture est le but. L'auto-archivage (BOAI - I) et une nouvelle génération de revues alternatives en libre accès (BOAI - II) sont les moyens d'atteindre cet objectif. Ils ne constituent pas seulement les moyens directs et efficaces à cette fin, ils sont à la portée des savants eux-mêmes, immédiatement, et ne nécessitent pas d'attendre des changements quelconques apportés par les marchés ou la législation.»   On retrouve la volonté des nouveaux mouvements sociaux du numérique d'agir dès maintenant et par eux-mêmes pour développer des solutions praticables, inventives et ouvertes.
  • Pour Stevan Harnad, principal promoteur de BOAI-1, l'archivage est une décision individuelle qui doit être poussée par les institutions. Celles-ci doivent rendre obligatoire le dépôt en archive ouverte pour les recherches qu'elles financent. Ce faisant, l'archivage ne change rien au circuit traditionnel, ce qui rend cette stratégie opérationnelle. Inlassable débatteur, Stevan Harnad a su donner une vision globale à cette stratégie et la voir adopter, même si au passage elle fut affaiblie par une trop longue durée avant la libre-publication. Les grands organismes nationaux de recherche (NIH aux États-Unis, RCUK en Grande-Bretagne, CNRS, INSERM et INRIA en France... ) et les trusts finançant les recherches (Wellcome Trust par exemple) exigent dorénavant la mise à disposition dans des archives ouvertes.
  • Dans le même temps, bénéficiant de financements importants et s'appuyant sur de nouveaux modèles économiques comme le paiement à la source, la deuxième voie, dite BOAI-2, a décollé avec la création de nouveaux journaux respectant d'emblée la définition du libre-accès. Alors qu'il dirigeait le NIH (National Institute of Health), le prix Nobel Harold Varmus a proposé en 1999 l'ouverture d'une vaste archive pour les publications bio-médicales. Or l'opposition des éditeurs des revues existantes est devenue manifeste, notamment en obtenant du Congrès un délai de 12 mois avant la mise en accès libre. C'est donc sur leur terrain que Harold Varmus est allé remettre en cause le système des revues. Avec Michael Eisen et Patrick Brown, il crée PloS (Public Library of Science) qui va rapidement lancer des revues en libre-accès (PloS Biology, PloS medecine, ...) qui sont devenues des revues de référence majeures.
  • C'est un moment important pour le mouvement pour le libre-accès à la recherche qui se joue actuellement. Car la cible de l'affrontement, et les éditeurs ne s'y trompent pas, est déplacée dans l'univers politique. Au fond, c'est la relation de la recherche à la société qui se discute. On trouve deux logiques contradictoires, mais qui aboutissent à cette même re-politisation de la question des publications scientifiques : le refus de l'intervention publique de la part des éditeurs le désir d'ouverture des recherches à la société civile pour mieux comprendre ce qui se joue dans les laboratoires et l'impact de la science sur la société.
  • Car avec les publications en libre-accès, les chercheurs ont non seulement modifié l'équilibre interne de leur profession, ouvert des débats politiques sur le financement de la recherche, mais aussi et peut être surtout pour ce qui nous intéresse ici, ouvert la porte à un nouvel usage par un public élargi.
  • Il se profile une autre relation du «public» à la science. Les groupes concernés veulent accéder à l'information de plus haut niveau pour évaluer les enjeux scientifiques avant même qu'ils ne deviennent «technoscience». Une des première manifestation de ce phénomène a été l'implication des groupes de malades dans la recherche médicale, pour faire pression, analyser les avancées, ou diffuser les résultats des recherches. Les malades du SIDA sont souvent devenu des co-experts de leur maladie, en égalité avec l'équipe médicale.
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    [S&D-5] Libre-accès aux publications scientifiques 15 Janvier 2009 Par HerveLeCrosnier
François Bertrand

dti, the R&D scoreboard 2006 - 0 views

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    the top 800 UK & 1250 global companies by R&D investment --- document cité par Denis Randet pour expliquer le rôle important que joue les grands groupes dans la R&D
François Bertrand

SLR : Le fiasco de la politique de recherche industrielle - 0 views

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    L'effondrement du commerce extérieur français, les difficultés face aux délocalisations ont notamment pour origine un beaucoup trop faible effort d'investissement du secteur privé dans sa propre recherche. Dans le même temps, la France est pourtant l'un des pays où l'Etat finance le plus la recherche privée par les aides directes, la sous-traitance de programme d'Etat et "le Crédit d'impôt recherche [qui] a été porté à un niveau inégalé dans le monde" (N. Sarkozy, 2008). Contrairement aux nombreux rapports qui soulignent que l'aide directe ou fiscale au privé, suffisante voire déjà excessive, doit être redéployée et ciblée vers la création de secteurs de haute technologie ou vers les PME innovantes, le gouvernement a décidé de doubler le Crédit d'impôt et le distribuer d'une manière homothétique, en faisant par là-même bénéficier avant tout les grands groupes et sans conditions. Il sera montré que ce crédit d'impôt ne joue que marginalement un rôle positif pour favoriser l'implantation de firmes étrangères, encore moins pour inciter les entreprises à faire plus de recherche. Entre 2002 et 2006 les aides de l'Etat au privé se sont accues de 1636 millions (€ constant) tandis que, une fois ces aides touchées, les dépenses des entreprises n'ont progressé que de 458 millions.
François Bertrand

En France, Microsoft place la barre très haut - Enquête - Calixte Laurent - 0 views

    • François Bertrand
       
      un titre pour un de nos chapitres ?
  • Si Microsoft France est aujourd'hui la cinquième «région» dans l'organisation du groupe, c'est sans doute parce que cette filiale concentre tous les défi s auxquels est confrontée la multinationale et tous les atouts qui peuvent assurer son avenir.
  • En 2004, en effet, Bertrand Delanoë lâche une bombe : la mairie de Paris va abandonner Windows pour Linux.
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  • En sortiront deux grands programmes : Idées (un plan d'aide aux start-up) et un partenariat de recherche fondamentale avec l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria). Le but ? Modifier la perception de Microsoft par la presse et les élites politiques.
  • Comment garder l'esprit start-up quand on étouffe sous le cash ?
  • «Aujourd'hui, on nous motive à la schlague : les deux phrases préférées de la direction sont «c'est inacceptable !» et «c'est inadmissible !». Et traiter en public des ingénieurs commerciaux de «chicken» (poules mouillées), c'est humiliant mais surtout contre-productif : comment garder l'envie de se défoncer après avoir été traité comme ça devant ses pairs ?» soupire un cadre avec amertume.
  • ce qui allait permettre à Microsoft France de gagner ses galons de «fi lle aînée de l'église Microsoft»
  • De fait, le bilan social indique que le nombre de licenciements à Microsoft France a augmenté de 80% entre 2002 et 2007 et que celui des démissions a été multiplié par trois dans la même période. Au premier trimestre 2008, il y a eu 33 démissions, c'est-à-dire autant que sur tout 2006. Et, entre 2002 et 2008, Microsoft a dégringolé de la première à la cinquième place au classement français des «entreprises où il fait bon travailler», qui faisait sa fierté.
  • Exportation d'idéesSeul problème avec ce système des score cards : il rend difficile l'évaluation de qualités spécifiques, comme l'innovation ou la créativité. Or ce sont justement ces deux critères où excellent les Français, deux critères qui sont des atouts pour le siège.
  • C'est en France qu'a été développé Messenger pour mobile, lancé en première mondiale avec Bouygues Telecom en 2005; c'est la France qui va mener le projet de refonte de la page d'accueil de MSN au niveau mondial; la France, surtout, qui a inventé le programme Idées, né du fameux «plan image». L'initiative a d'ailleurs été «exportée» au siège, où son auteur, Julien Codorniou, va la déployer à l'échelle mondiale. Même la score card est née dans l'Hexagone : «C'est moi qui l'avais mise en place à Microsoft France il y a trois ans, raconte Eric Boustouller; un jour, je l'ai montrée à Kevin Turner (directeur opérationnel) qui a décidé de la déployer dans tout le groupe !»
Fred L

LaTribune.fr - Innovation, propriété industrielle, croissance, le trio gagnant - 0 views

  • La propriété industrielle est intimement associée à l'innovation : les brevets sont le coffre-fort des inventeurs. La France mérite bien sa réputation de pays des idées : nous sommes le deuxième pays déposant de brevets au niveau européen, et le cinquième au niveau mondial. Depuis 2004, les dépôts de brevets par les entreprises françaises ont augmenté de 11%. Si les grands groupes intègrent bien la propriété industrielle dans leur stratégie globale, les PME (petites et moyennes entreprises), les ETI (entreprises de taille intermédiaire) et les organismes de recherche ont parfois du mal à l'appréhender. Pourtant, une PME ou une ETI qui détient des brevets intéressera davantage les investisseurs, négociera plus facilement avec une grande entreprise l'exploitation d'une de ses inventions, et se défendra mieux en cas de contrefaçon.
  • Innovation, propriété industrielle, croissance, le trio gagnant
  • J'ai mené à bien la réforme du crédit impôt recherche, qui permet aujourd'hui le remboursement d'un tiers des dépenses de R&D. J'ai souhaité également alléger la fiscalité sur les brevets et accorder une réduction de 50% aux PME sur les principales redevances brevets. Enfin, la France a ratifié le protocole de Londres, permettant une baisse de l'ordre de 30% du coût des brevets européens
  • ...7 more annotations...
  • Une mesure m'est particulièrement chère : le "prédiagnostic propriété industrielle", qui a pour objectif de mettre en évidence l'intérêt d'une politique de propriété industrielle et de dégager des pistes d'actions. Cette sensibilisation à la propriété industrielle, réalisée par l'INPI, est destinée aux PME innovantes et aux centres de recherche. Depuis 2004, plus de 2.600 PME ont bénéficié gratuitement de ce service. Deux tiers d'entre elles ont engagé, dans les six mois, des actions concrètes en matière de propriété industrielle.
  • nouveau contrat d'objectifs avec l'INPI
  • les actions de sensibilisation à la propriété industrielle seront renforcées
  • un effort particulier sera fourni sur l'accès en ligne, libre et gratuit, de toute l'information sur la propriété industrielle
  • enfin, l'INPI achèvera sa mutation vers une e-administration entièrement tournée vers les entreprises.
  • utte contre la contrefaçon
  • un brevet communautaire
Fred L

Ecosysteme-croissance.com - Liens pour en savoir plus - 0 views

  • Avoir des leaders dans la compétition universitaire mondiale. Président du groupe de travail : Philippe Wahl. Le groupe de travail « Enseignement supérieur » de l'Institut Montaigne propose ici, après avoir identifié les sept conditions que doit remplir un pôle universitaire et de recherche pour prétendre à l'excellence mondiale, cinq projets de rapprochement ou de création d'établissements. À nos universités et grandes écoles d'en dessiner maintenant les contours précis. Vite. Il en va de la compétitivité du pays tout entier. RAPPORT - Octobre 2006 http://www.institutmontaigne.org/site/page.php?page_id=2502
  • 21 mai 2006  Pôles de compétitivité, qu'en penser ?   par Henri Audier, Cette série de textes est d’abord informative et vise à donner les moyens à chacun de se faire une idée concrète de la politique gouvernementale en matière d’innovation, et d’abord sur les pôles de compétitivité. Les informations données ici proviennent des CIADT, des sites des pôles et de la presse. http://recherche-en-danger.apinc.org/article.php3?id_article=1434  
  • http://www.operation-futuris.org/dyn_menu.asp   Opération FutuRIS Recherche Innovation Société Lancée par l'Association Nationale de la Recherche Technique, l'opération FutuRIS présente son diagnostic, ses scénarios et ses propositions dans un contexte particulièrement riche (loi d'orientation et de programmation de la recherche, nouveaux conseils régionaux, nouveau programme-cadre européen de  recherche et développement).  
François Bertrand

SLR - Le Crédit Impôt Recherche ? Du Cash pour les entreprises ! - 0 views

  • Voyons du côté de la Cour des Comptes, si pointilleuse quand il s’agit du CNRS elle affirme par exemple que : « Le coût budgétaire du crédit d’impôt recherche incite à développer les moyens d’évaluation de ses effets sur l’évolution de la recherche des entreprises. De telles évaluations, comme toutes celles concernant les dépenses fiscales, sont sans doute difficiles et délicates à mener et à interpréter. (...) Les premières études menées pour le compte du ministère de la recherche et de la technologie tendent à montrer l’efficacité de cette forme d’aide fiscale. Elles devraient être poursuivies et approfondies ». En conclusion peu d’études existent et visiblement la Cour hésite à conclure sur un soutien au CIR... on doit pouvoir trouver un soutien plus franc.
  • Peut-être dans le rapport Guillaume. Celui-ci disait déjà en 1997 à propos du CIR et des grandes entreprises que « Ces aides n’échappent pas au risque des effets d’aubaine. Il n’est pas non plus certain qu’elles constituent les mesures les plus efficaces pour le développement du potentiel de ces groupes en France.
  • Pour sa part, Henri Audier dans un article intitulé « Le budget de l’enseignement supérieur et de la recherche raconté à Sarkozy » a compilé des sources très officielles qui montrent que entre 2002 et 2006, en euros constants, les aides de l’Etat (aides directes et CIR) se sont accrues de 1636 millions. Même sans aucun effet d’entraînement, on aurait pu s’attendre à ce que les dépenses de recherche du privé augmentent de la même somme : 1€ investi pour 1€ de CIR... Or elles n’augmentent que trois fois moins (458 millions), montrant que 1,2 milliards se sont engloutis dans les sables, en pure perte .
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  • Le Crédit d’impôt atteindra bientôt 3 voire 4 milliards, soit en gros le coût de la recherche de toutes les universités, incluant la moitié des salaires de tous les enseignants-chercheurs ! Cette évolution démentielle ne fait suite et n’est suivie d’aucune évaluation sérieuse,
Fred L

Les petites sociétés innovantes déplorent l'abandon des pouvoirs publics - L'... - 0 views

  • Fut un temps où le gouvernement regardait les start-up, ces jeunes sociétés technologiques innovantes, avec les yeux de Chimène. Cette époque serait révolue. Désormais, ce sont les "gazelles", c'est-à-dire les entreprises de taille moyenne en forte croissance, qu'elles soient ou non innovantes, qui sont choyées. Un nouveau sigle a d'ailleurs fait son apparition dans les statistiques : ETI, pour "entreprises de taille intermédiaire". Les aides publiques aux PME leur sont désormais prioritairement destinées.
  • En 2009, la part de ce budget consacré aux interventions classiques, c'est-à-dire aux avances remboursables pour les start-up, plonge de plus de 60 %, pour ne plus atteindre que 270 millions d'euros.
  • L'essentiel du budget global d'intervention d'Oseo Innovation (qui s'élève au total à 430 millions d'euros) est désormais destiné à financer des projets de recherche de grands groupes et d'ETI (dont certains avaient été sélectionnés par l'Agence de l'innovation industrielle, aujourd'hui disparue).
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  • Oseo Innovation devait également distribuer les subventions aux entreprises des pôles de compétitivité, à partir du 1er janvier 2009, mais cette décision a été repoussée.
  • Les équipes d'Oseo Innovation en sont convaincues. Leurs dirigeants n'ont plus la main sur le personnel distribuant les aides en région. Celui-ci est rattaché à Joël Darnaud, un professionnel de la banque qui applique les méthodes de ce secteur. La distribution d'aides rapporte une prime à celui qui l'octroie. Ce qui incite à faire du chiffre, sans forcément s'attacher à la qualité du dossier, au caractère réellement innovant des produits et services dont il est censé financer l'élaboration.
François Bertrand

Retranscription de notre débat avec Robert Boyer (Autisme-Economie.org) - 0 views

  • Ce n’est donc pas dans le secteur marchand que les NTIC vont apporter un changement important. En revanche, d’importantes évolutions sont à attendre dans les administrations publiques qui, fondamentalement traitent de l’information et jusqu’à présent n’ont pas mis à profit le potentiel offert par les TIC.
    • François Bertrand
       
      Clair !
  • Au demeurant les modalités institutionnelles de réalisation de ce modèle ne sont pas claires ; l’alternative entre une marchandisation totale ou une mutualisation dépendra de la capacité des groupes sociaux à défendre un financement sur fonds publics et à ne pas céder à la croyance en l’efficacité absolue du marché, alors que pour la production des biens publics on connaît de longue date les limites de ce mécanisme. L’un des attraits de ce modèle est de pouvoir constituer un modèle universel de développement, avec comme principe fondateur l’accès aux biens premiers que sont l’école, la connaissance, la santé, comme le propose Amartya Sen. C’est un modèle de développement très différent du modèle dominant aujourd’hui, qui est fondé sur l’extension du libre-échange.
  • dans quelle mesure l’infrastructure technologique vous semble-t-elle déterminante, dans l’histoire économique ? en particulier, le développement aujourd’hui des nouvelles technologies vous semble-t-il porteur de gratuité et d’une subversion de la logique marchande traditionnelle ? (bref, quel regard portez-vous sur les théories du capitalisme cognitif ?)
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  • Le keynésianisme comme pratique, mais pas comme idéologie, n’est pas mort pour celles des économies qui ont les moyens de décider de façon autonome leur politique. Le problème de la France est que ses élites interprètent comme un dépérissement général de l’État sa perte d’efficacité et l’incapacité à le réformer. Alors que dans beaucoup d’autres pays, y compris en Europe bien sûr, comme au Danemark, en Suède, aux Pays-Bas, l’État joue un rôle déterminant dans la redistribution du revenu, la couverture sociale et le droit du travail, et plus généralement dans la renégociation des compromis institutionnalisés. Finalement, on peut dire que l’État est plus présent que jamais…à l’époque même d’un libéralisme encore triomphant.
  • Autrement dit, la technologie est fille des compromis institutionnalisés aboutissant, soit du rapport capital-travail (pour l’organisation du travail), soit des rapports de concurrence (pour les brevets). Bien sûr, une fois qu’une innovation est faite par une firme et dans un pays, elle se propage ensuite par le jeu de la concurrence à l’échelle nationale et internationale, mais elle ne conditionne jamais complètement les solutions adoptées.
  • On peut illustrer cette thèse par un exemple, en partant d’un titre issu de l’hebdomadaire The Economist : « l’Internet va faire advenir le marché parfait », par exemple parce qu’il permettra un mécanisme d’enchère en temps réel et surtout réduira les asymétries d’information. Or, si l’on étudie l’usage d’Internet aujourd’hui chez deux grandes firmes automobiles, Toyota et Ford, on constate qu’elles utilisent l’outil Internet dans des sens très différents, correspondant à des stratégies de profit contrastées (cf. Robert Boyer, Michel Freyssenet, 2000 « Les systèmes productifs », Repères, La découverte, Paris).
  • Toyota s’en sert pour faire le co-développement de ses nouveaux modèles en un temps deux fois plus faible que les constructeurs américains, grâce au développement simultané de la conception via l’Internet. Les gains correspondants sont partagés en fonction d’une règle négociée sur une période pluriannuelle.
  • Ford utilise, lui, l’Internet pour extraire tout le surplus de ses sous-traitants de premier rang, exacerbant la concurrence entre eux, puisque Internet lui permet de comparer en permanence les prix proposés par chacun. Autrement dit, Toyota l’utilise pour optimiser le temps de création de ses produits alors que Ford cherche à maximiser la rente qu’il extrait de ses sous-traitants, pour réduire au mieux les coûts de production.
  • partir de la même technologie, on aboutit ainsi à deux modèles productifs très différents, qui reposent chacun sur un principe d’efficacité différent. Contrairement à ce que l’on aurait pu attendre, ce n’est pas le modèle productif reposant sur l’optimisation du surplus (celui de Ford) qui s’avère le plus performant. Actuellement, Toyota réussit une meilleure combinaison du nouvel outil technologique que constitue l’Internet avec les rapports sociaux existants, c’est-à-dire un compromis salarial en vertu duquel on ne licencie pas les salariés, et le rapport de sous-traitance bâti sur le principe du donnant-donnant.
  • En conclusion, il apparaît clairement que la technologie est relativement neutre par rapport aux choix sociaux. Les travaux de Pascal Petit depuis trente ans sont très éclairants à ce sujet : l’hypothèse d’exogénéité de la technique, si commode pour la théorie néoclassique, n’est pas fondée et obscurcit les degrés de liberté ouverts aux choix organisationnels et de société.
  • Ainsi, les nouvelles technologies ne conduisent pas par elle-même à la gratuité et à la subversion de la logique marchande : encore faut-il que des acteurs s’en emparent pour faire prévaloir un tel modèle. Dès lors, c’est un discours en fait idéologique, qui présente comme inévitables les contraintes technologiques. Plusieurs solutions sont souvent envisageables face à la même pression concurrentielle.
    • François Bertrand
       
      Robert Boyer fait partie des économistes "hétérodoxes", tout comme Orléan et Amable dont je n'en finis pas de lire le bouquin. En général, ils ont des thèse qui concluent que les marchés ne sont pas efficaces sans une bonne dose d'institutions (je caricature un peu).
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    Réflexions de l'économiste Robert BOYER en 2004 sur le potentiel d'innovation que recèle la nouvelle économie, en marge d'une analyse retour sur la théorie de la régulation
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    Réflexions de l'économiste Robert BOYER en 2004 sur le potentiel d'innovation que recèle la nouvelle économie, en marge d'une analyse retour sur la théorie de la régulation
François Bertrand

Le Figaro - Economie : Ce que proposent les patrons pour relancer l'économie - 0 views

  • Réduire les charges»
  • Charles Beigbeder, président de Poweo et membre du conseil exécutif du Medef:
  • Créer la croissance verte»
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  • Guillaume Pepy, président de la SNCF
  • Faire confiance! » » Xavier Fontanet, PDG d'Essilor
  • Faisons confiance à la société civile, les énergies sont là. Il faut simplifier les systèmes, diminuer les réglementations qui freinent l'activité, accorder plus de confiance aux opérationnels de terrain. Ce crédit doit aussi s'appliquer aux fonctionnaires afin qu'ils se prennent en main. Et leur donner l'envie d'être les moteurs de leurs propres réformes. Il faut certes un État puissant, accepté, régalien que les gens aiment bien, mais il ne faut pas aller au-delà, et ne pas prélever au bras gauche pour donner au bras droit. Des taxes en plus ce sont des investissements en moins».
  • Aider les PME » » Philippe Dupont, président du groupe Banque populaire
  • «Notre pays a besoin d'investir fortement dans la recherche et le développement et de mieux accompagner les transferts de technologies afin d'augmenter notre compétitivité. Il faut aider non seulement les grandes entreprises mais aussi nos PME innovantes à prendre des parts de marché à l'export. Ces PME, premier vivier d'emplois en France, doivent pouvoir s'épanouir sans contrainte. L'État devrait aussi revisiter le socle réglementaire des sociétés. Il devrait rendre les règles qui concernent les PME plus lisibles, plus cohérentes et les assouplir. Ceci afin de libérer l'énergie créatrice de nos chefs d'entreprise et de nos exportateurs.»
  • Gagner en flexibilité» » Christophe de Margerie, PDG de Total
François Bertrand

La fusion d'Oseo et de l'AII est désormais officielle - La Tribune.fr - 0 views

  • Ce qui revient in fine à modifier le rôle de l'AII jusqu'ici présidée par Jean-Louis Beffa, ancien président de Saint-Gobain, stigmatisée pour son soutien accru aux grands groupes au détriment des PME.
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