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"Mercredi 27 novembre, le 4ème Rendez-vous des Lettres s'est déplacé au Conservatoire national des arts et métiers pour déplacer ses réflexions du côté de la pédagogie, sous le regard bienveillant de Michel Butor. Le travail sur la relation texte-image, auquel le numérique ouvre de nouveaux horizons, peut-il revitaliser l'apprentissage de la littérature, stimuler les productions écrites des élèves, enrichir leur travail de lecture et d'interprétation ? Quelles nouvelles compétences et connaissances les enseignants doivent-ils développer chez les élèves pour aborder et pratiquer les nouvelles écritures multimodales ? De nombreux professeurs ont présenté des expériences de classe innovantes, susceptibles peut-être de réconcilier avec bonheur littérature et littératie."

"Amazon vient de lancer la version bêta d'un nouveau service appelé Kindle WriteOn. Il semble qu'Amazon souhaite concurrencer Wattpad, site canadien d'édition numérique disposant de 11 millions de lecteurs mensuels et de plus de 5 millions de contributions en 25 langues. L'objectif serait de renforcer son offre avec une approche "économie du mash-up" combinant édition en ligne, lecture numérique, réseau social, sondage/notation, crowdsourcing et auto-édition. Habituée à copier les entreprises qu'elle n'a pas réussi à acheter, Amazon veut tirer parti de son système Kindle Direct Publishing et créer une communauté d'écriture comparable à celle de son concurrent canadien."

"En 2012, Biz Stone et Evan Williams lancent Medium, un outil de publication en ligne. L'ambition affichée est double : en finir avec les blogs qui ont du mal à trouver leur lectorat et offrir une plateforme accessible à tous, à la mise en page travaillée. L'étalon de mesure n'est plus la page vue, mais le temps passé sur le site. Deux ans après, changement de programme : Medium veut se muer en réseau social."

"Mardi 22 septembre 2015, le Labo de l'édition a réuni les créateurs de Draftquest, d'Infinite RPG et de Textaz autour d'une table ronde, interrogeant les nouveaux modes d'écriture qui émergent à l'heure du numérique. Si la prolifération des autoédités sur le web révèle un terreau fertile pour les auteurs en herbe, il semble aujourd'hui d'autant plus difficile de s'y retrouver lorsqu'on souhaite se lancer dans l'écriture de ses premiers textes. Par où commencer ? Quels outils numériques pour guider les écrivains amateurs ? A l'heure des médias sociaux, l'acte d'écrire au sens large tend de plus en plus à l'interactivité. L'acte créateur devrait-il alors rester solitaire ? Faut-il écrire seul ou à plusieurs ?"

"Le développement de l'édition et des projets d'écriture numérique et transmedia est encore émergeant en France. Un facteur essentiel est la phase d'écriture et l'implication d'artistes et d'auteurs, capables de s'emparer de ces nouveaux médium afin d'y insuffler créativité, imagination, bref… innovation créatrice ! C'est cette phase - celle de l'accompagnement et du soutien aux créateurs - que décide de soutenir la Région Aquitaine, avec l'appui de l'agence Écla, dans le cadre des résidences du Chalet Mauriac. L'objet de ces « résidences numériques » est donc de fournir aux artistes/auteurs des conditions favorables au développement d'un projet de création originale s'appuyant sur les technologies numériques et transmedia (attention cela ne concerne pas la numérisation homothétique de livres précédemment édités sous format papier). Il s'agit d'encourager les projets intermedia au carrefour de la littérature, des arts numériques, des arts visuels et sonores, les projets qui utilisent les nouveaux supports d'écriture, interrogent leurs processus narratifs (hypertexte, transmedia…) ou bousculent les parcours de « lecture » et « d'écriture ». "

"Le « 2.0 », vous connaissez ? iPad, Airbnb, Blablacar… Il produit déjà des évolutions majeures dans le travail de l'auteur. L'ordinateur classique avec son « Word » cède la place à des écrans mobiles (Androïd, iPad) de quelques centaines de grammes, capables de photographier, scanner, filmer, enregistrer, disponibles à tout moment pour des prises de notes, pour écrire un premier jet, chercher sur le web, lire et annoter des manuscrits, reliés aux réseaux sociaux, aux communautés en ligne, au « cloud », quel que soit le lieu où vous vous trouvez. Le Centre Régional des Lettres Midi-Pyrénées propose aux auteurs, traducteurs, illustrateurs, dessinateurs et scénaristes de la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées une nouvelle formation avec Gilles Bertin, déjà intervenu pour le CRL en 2013 et 2014. Ce module clôturera un cycle consacré à l'écriture à l'ère du « 2.0 »."

"Aujourd'hui, ni fuite, ni esquive, il ne s'agit pas de se défiler, mais bien de faire défiler les mots et les infos sur un écran. Comment Internet a-t-il révolutionné la lecture mais aussi l'écriture ? Vertical, horizontal et au-delà, quel sens donner au défilement ?"

"Depuis lundi, Joshua Cohen écrit en temps réel sur internet un feuilleton inspiré de Dickens. Les internautes ont la possibilité de commenter son travail. Ce dont ils ne se privent pas."

"La dimension de l'écriture revient sur les liseuses. Une fonctionnalité qui avait été laissé de côté depuis quelques années et qui devrait revenir en force. Surtout associée avec des supports en grand format. Sony avec son grand modèle DPT-S1, PocketBook, des premières rumeurs du côté de Kobo qui préparerait aussi quelque chose. Au dernier CES 2015 de Las Vegas, c'est la société Netronix qui a présenté des modèles en 6,8 et 13,3 pouces."

"L'écriture numérique est d'abord graphique, elle procède du signe interprété par l'humain ; mais l'écriture numérique est aussi computationnelle, au sens de Bachimont (2007), c'est-à-dire qu'elle procède du calcul effectué par l'ordinateur. Cette dualité pose des questions à l'ingénieur qui conçoit les instruments d'écriture et de lecture. Quand se reposer sur le graphique, l'héritage culturel, les conditions de l'interprétation ? Quand se reposer sur le computationnel, le traitement, l'automatisation ? Comment articuler les deux ? Mais ces questions sont également posées au citoyen, car les outils que nous utilisons pour lire et écrire instrumentent notre communication et notre pensée, comme l'a montré Goody (1977). Nous avons un intérêt direct à chercher à les comprendre en tant qu'instruments, pour s'en émanciper, éventuellement les maîtriser, au moins n'en être pas totalement esclaves. C'est l'enjeu du développement d'une littératie numérique."

"Quels sont les moyens de communication à l'ère du numérique à l'échelle d'une collectivité, d'une ville, d'un territoire donné ? Comment la ville peut-elle s'adapter aux communications numériques qui transforment aujourd'hui en profondeur nos moyens d'échanger, de chercher et de lire les informations ? Ce type de communication peut-il anticiper un nouvel espace citoyen ? À l'heure où les nouveaux médias investissent et redéfinissent l'espace public, l'expression individuelle est-elle une réponse possible à l'affluence de l'information commerciale ?"

"Le stylo a-t-il un avenir ? Le numérique balaie tout sur son passage, comme un tsunami : papiers, crayons et gommes, encres et stylos, comme la bille, il y a quelques décennies, a balayé la plume. À quoi peut servir un stylo dans l'univers des ordinateurs, des tablettes et des réseaux sociaux ?"

"Comment s'assurer de la traçabilité d'un texte, d'une oeuvre littéraire dans un environnement numérique ? Comment en tracer les copies ?" Du versioning, du web, du référencement, des DRM, de l'écriture numérique et de la propriété intellectuelle.

"Chloé Delaume. Elle se propose en atelier de partager, avec les auteurs de la région et quelques étudiants, sa démarche d'écriture transmédiatique, et donc aussi augmentée, en présentant en avant-première ses prochaines publications. L'atelier s'intitulera "La littérature augmentée" et aura lieu le mardi 4 novembre de 14h à 18h à Montpellier (en H326 sur le site de Paul-Valéry). Pour faire suite à cet atelier, une après-midi d'étude sera réservée à l'oeuvre de Chloé Delaume le lendemain. Voici le programme prévisionnel : Mercredi 5 novembre 2014 de 14h à 19h "S'écrire par-delà le papier" : Hybridation des formes et des supports dans l'œuvre autofictionnelle de Chloé Delaume."

"Le PNF Lettres sera consacré cette année aux « métamorphoses du récit à l'heure du numérique : récit et valeurs, valeurs de la fiction ». Il se déroulera à la BnF le lundi 23 et le mardi 24 novembre 2015."

Réaction d'Éric au billet de Thierry Crouzet (http://blog.tcrouzet.com/2013/01/21/le-blog-une-pratique-depassee/). "L'EPUB c'est finalement juste un site web encapsulé dans un conteneur, avec quelques métadonnées pour le circuit de lecture. Certains voient une convergence entre l'EPUB et les sites web dans le futur, et pourquoi pas des sites web diffusés en tant qu'EPUB."

"« He's a radical thinker » (« C'est un penseur radical ») semble prévenir Alain Pierrot en nous accueillant au Labo de l'édition, tandis que l'ebook star Bob Stein écoute sagement le résumé de ses faits d'armes : dès l'apparition des écrans informatiques, dès la naissance des dispositifs de stockage et du réseau Internet, Stein proposait une nouvelle conception du livre. Ça tombe bien, l'édition numérique a besoin d'idées. [...] C'est un modèle économique que propose aussi le penseur : le « Free to read, pay to engage » (« Lecture gratuite, achat pour s'engager »), un concept qui coule évidemment d'open-source. La monétisation, pour permettre à l'édition numérique de subsister et de rémunérer ses auteurs, passe par là. « J'ai récemment lu A Tale of Two Cities, de Charles Dickens. Il était libre de droits, mais j'aurais sans aucun doute payé pour les commentaires d'un historien ! » [...] Les éditeursi « doivent se montrer capables de réunir une communauté » à même d'équilibrer les rapports de force auteurs-éditeurs-revendeurs, en un mot : faire de la chaîne du livre un réseau."

"Loin d'être univoque, le concept de littérature numérique superpose nombre de questions que l'on gagne à distinguer : celle du devenir du support imprimé et de la lecture, et donc celle des nouvelles formes de littérarité et de poéticité en ligne, intentionnellement ou non littéraires. On peut aussi s'interroger sur l'influence en retour de ces formes sur les poétiques littéraires contemporaines « papier », ou encore, du côté de la sociocritique, sur les modalités d'appréhension, d'échange et d'évaluation de la littérature dans les mondes connectés ; du côté de la théorie littéraire, nous sommes enfin conduits à réfléchir aux mutations possibles de nos catégories critiques et de l'idée même de littérature."

"Quelle est la place des créations numériques au sein de la production des maisons d'édition françaises ? Sont-elles destinées à rester un prolongement du livre papier, ou, dans la mesure où elles intègrent des contenus hybrides (vidéos, environnement sonore, interaction sur Internet où le lecteur devient acteur de sa lecture, etc.), ne constituent-elles pas un nouveau genre éditorial et multimédia ? Comment les éditeurs s'emparent-ils de ces nouvelles possibilités ? Comment l'auteur investit-il ce nouveau terrain de jeu ? Quel public pour ces créations numériques ? Quelles perspectives ? Autant de questions abordées par les intervenants conviés à intervenir par Supedit." Le mardi 8 janvier au Labo de l'édition à Paris.

"L'œuvre sur le web, son accessibilité et sa lecture : tel était le thème de la deuxième table ronde du forum organisé par la Société des Gens de Lettres."