Big data, asymétrie et affaires - Ideas Bazaar - 0 views
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hubert guillaud on 25 Sep 13Pour l'anthropologue Simon Roberts de retour d'Epic 2013 qui se tenait à Londres la semaine dernière, les Big data étaient tapies dans toutes les conversations à la manière de la musique incidieuse de John Williams dans "les dents de la mer", comme une menace que nous serions incapables de surmonter. Mais les discussions sur le sujet l'on déçues. Simplistes, manichéennes... Elles semblaient toutes oublier les relations de pouvoir que les Big Data impliquent. Et Robert Simon de prendre un exemple. ll habitde dans le sud de Londres et, du fait de son code postal, son assurance automobile était très chère. Pour la faire diminuer, il a été contraint d'y placer un dispositif de suivi, acceptant par la même que sa conduite (ainsi que celle de sa femme et de la jeune fille au pair suédoise qu'ils embauchent et accueillent). Quelle va être les implications de cette surveillance sur leur conduite ? Comment le système va-t-il faire la différence entre la conduite encore hésitante d'une jeune femme, et celle plus assurée de gens qui conduisent depuis 20 ans ? Désormais, les limitations de vitesses sont devenues une obligation. Pour l'instant, le système les catégorise comme "bons" conducteurs. Mais les chercheurs devraient porter attention à l'ambiguïté de nos réponses à ce type de services. Quelle ligne de démarcation devons-nous tracer entre la surveillance et la quantification de soi ? Surtout, nous sommes enfermés dans une asymétrie d'échange. Pourquoi nos cartes de fidélités nous proposent-elles certains produits, certaines promotions plutôt que d'autres ? "Quand mes données commencent à vivre dans une chaîne de valeur complexe qui n'est ni visible ni explicable, l'asymétrie d'échange est évidente". C'est comme aller faire le marché avec un bandeau sur les yeux. La rétroaction que nous recevons de ces services est souvent bien faible. Nous devons nous connecter aux sites pour obtenir des informations, pas de rappels, d'alertes