"L'enquête menée par l'institut de sondage confirme que les moins de 25 ans et les pratiquants de l'islam sont nettement moins nombreux à condamner les attentats contre le journal satirique, ainsi qu'à défendre la liberté d'expression." [RDP du 03 septembre 2020]
"C'est la rentrée.. et elle ne se passe pas vraiment à la façon d'un long fleuve tranquille dans les Universités ! En effet, dans le contexte lié aux attentats terroristes, le Ministère de l'Éducation Nationale a annoncé le 31 août une aide financière de 30 Millions d'euros pour assurer la sécurité des campus : il s'agit de sécuriser les bâtiments, et d'employer des vigiles pour mieux protéger enseignants et étudiants contre l'éventualité d'une attaque. Comme il y a une centaine d'universités en France, cela correspond à environ 300 000 euros par établissement. Bien sûr, cette aide a été bien accueillie, les universités (qui sont pour plusieurs d'entres elles en déficit) étant assez démunies pour affronter ce type de situation, et le secteur de l'enseignement supérieur étant visé par ce type d'attaque (rappelons nous l'attentat terroriste qui a visé l'Université de Garissa au Kenya, faisant plus de 150 victimes). Néanmoins, l'enthousiasme est retombé quand on a appris d'où provenaient les fonds : les universités seraient autorisées à ne pas verser la totalité de leur contribution au fonds d'insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP) (une sorte d'amende que doivent verser les employeurs qui comptent moins de 6 % de personnes handicapées dans leurs effectifs)."
"Des centaines d'étudiants intègrent chaque année des masters liés au fait religieux. Nous avons rencontré ceux du master de Bordeaux-Montaigne.
«Depuis le 13 novembre, cela m'a conforté dans mon idée de travailler sur la laïcité et le respect des religions. J'habite tout près du Bataclan à Paris, je passe devant tous les jours, j'ai été très marquée. Notre master permet aussi de travailler la sociologie et la psychologie de ces fous de Dieu: qui sont-ils? Qu'ont-ils réellement dans le cerveau? Comment ont-ils été élevés?», raconte Anastasia, étudiante par correspondance.
Depuis 11 ans qu'elle a monté son master religions et société à l'université Bordeaux Montaigne, Bernadette Rigal-Cellard a vu passer tous les profils. "
"Après les attentats et la mobilisation citoyenne de janvier 2015, le président de la République a voulu que tout jeune qui souhaite s'engager en Service Civique puisse le faire. Il a également souhaité lors de ses vœux à la jeunesse le 11 janvier que 110 000 jeunes aient effectué un Service Civique en 2016, pour atteindre l'objectif de 350 000 jeunes d'ici 2018, soit la moitié d'une classe d'âge avant 2020."
"Depuis la suspension du service national en 1996, nombreux sont ceux qui regrettent la disparition de ce qui était considéré comme l'une des composantes de notre « creuset républicain ». A chaque crise, d'autant plus depuis les attentats de janvier 2015, les appels à l'instauration d'un service civique obligatoire, voire au retour du service militaire, réapparaissent. Ces appels sont rarement assortis de modalités de mise en œuvre permettant de s'assurer de l'impact sociétal des projets énoncés. Mais en tout état de cause, ils sont l'expression d'un souhait à la fois de recréer un devoir civique incontournable, et de favoriser le brassage et l'engagement solidaire dans une société perçue comme en perte de repères."
"Il y a vingt ans, Jacques Chirac annonçait aux Français la suspension du service militaire. Après les attentats du 13 novembre, une large majorité de Français plébiscitent son retour."
"À l'occasion de la messe de rentrée des étudiants, le 19 novembre à Notre-Dame de Paris, le cardinal André Vingt-Trois a appelé les jeunes à lire les « signes des temps », évoquant l'actualité tragique des attentats et l'enjeu climatique à l'approche de la COP21."
"Les attentats perpétrés vendredi 13 novembre à Paris et à Saint-Denis ont plongé notre pays dans un effroi sans mesure et une tristesse immense. Notre douleur est d'autant plus grande que c'est la jeunesse qui a été visée et frappée par cette violence."
"Dans le contexte tendu qui a suivi les attentats de Paris, les aumôniers des étudiants lyonnais les invitent à la fraternité, dans une déclaration publiée le 4 décembre."
En juin, Sara a failli déprimer après avoir raté son bac. Son rêve de devenir médecin s'envolait. Corentin, lui, passait dix heures par jour devant des jeux video après un accident de santé. Tous deux ont retrouvé le sourire et la motivation durant un service civique.
"Ils avaient entre 13 et 25 ans au moment des attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, il y a cinq ans. Cette funeste année 2015, l'onde de choc du massacre du Bataclan et des assassinats sur les terrasses parisiennes traversait la France entière. Ce sont également eux qui paient le prix fort de la crise sanitaire qui vient percuter leurs études ou leurs premiers pas dans la vie active. Que pensent-ils aujourd'hui ? Notre partenaire l'Ifop a constitué un large panel, 1 006 jeunes représentatifs de la population française âgés de 18 à 30 ans et questionnés du 13 au 18 novembre. Nous avons interrogé ces adultes encore en construction sur toute une série de sujets : leur vision de la religion, de l'égalité entre les hommes et les femmes, de la discrimination, de la lutte contre les inégalités sociales…
Notre enquête met au jour un décalage béant avec le reste de la population sur la question de la laïcité et de la manière d'appréhender le fait religieux. Elle montre aussi à quel point cette classe d'âge est parcourue de profondes lézardes, dont une, principale, qui sépare les femmes et les hommes. Et enfin, elle dévoile, et ce sera un sujet de premier plan pour les candidats à la prochaine présidentielle, à quel point les 18-30 ans sont autant d'individus profondément insatisfaits du fonctionnement de la société.
LAÏCITÉ
La grande confusion
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