L’auto-fiction me fatigue. L’écriture pour l’écriture, cette écriture qui se regarde, qui révèle la souffrance de l’écrivain, révèle aussi son vide cérébral et son manque de talent naturel. Que l’écriture serve de thérapie, c’est une chose, mais les lecteurs n’ont pas à cautionner ce déballage. L’esthétisme pour l’esthétisme me laisse deviner un manque de sens esthétique. Notre époque qui invente des lendemains incertains a plus qu’une autre besoin d’histoires pour anticiper tous les possibles, pour nous y préparer, pour nous donner envie de construire dans une direction plutôt qu’une autre (il va s’en dire que je ne goûte pas les serial killers).