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"Quand une publicité Toyota fait l'apologie de la prothèse comme outils de la performance - là - cela renvoie forcément aux mutations du corps - là, mais renforce aussi l'idée que le corps est devenu le nouvel idéal de mobilité pour les constructeurs automobiles - là et là. Quand, dans le même spot publicitaire, Toyota fait du garage le lieu idéal pour régler ses prothèses, alors on se dit que le garage est peut-être en train de se doter d'un nouvel imaginaire. Après avoir été le lieu de la voiture, puis celui du geek entrepreneur - là -, le garage pourrait  devenir la future antre du cyborg. Dit autrement : du lieu de l'automobiliste à celui du marcheur connecté et équipé."

"Ainsi seront abordés les appareils de la mobilité. Comment, par quoi, c'est-à-dire par quels organes nous est-il permis de nous mouvoir ? Comment les corps sont-ils appareillés et appareillent-ils pour leurs déplacements ? Quelles sont leurs prothèses ? Comment se transportent-ils, se (dé)localisent-ils, se disséminent-ils, se rassemblent-ils ? Comment sont-ils en relation et comment communiquent-ils ? Je commencerai par dire que nous sommes toujours appareillés, et l'expression "être sans appareil" signifie la nudité du corps. Que ce soit nos vêtements, nos voitures, nos téléphones portables, ces appareils sont nos prothèses, qui nous protègent, et nous prolongent. Participent en tant qu'objets techniques de l'augmentation, ou la diminution, de nos corps et nos esprits. Accompagnent nos gestes et extériorisent nos processus mentaux"

"Avant les feux arrière étaient des objets associés à la mécanique (le train, la voiture, la moto, le vélo...)  Depuis peu, c'est le corps qui se voit sommé de s'équiper de feux arrière. Comme si en devenant toujours plus performant, le corps devait peu à peu se doter des attributs de la mécanique."