Méditer sur le Quantified Self - Cyborgology - 0 views
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hubert guillaud on 26 Sep 12Whitney Erin Boesel était à la 2nde édition de la conférence Quantified Self qui se tenait récemment en Californie. Alors que l'année dernière la question était surtout de savoir que faire des données personnelles collectées, cette année, selon elle, la question était plutôt de savoir quelle information compte. Larry Smarr qui a découvert sa maladie de Crohn avant ses médecins affirme qu'il ne faut croire ni les livres, ni les docteurs, ni même nos sentiments, mais seulement ce que l'on mesure. Pour lui, les docteurs ne devraient pas nous demander comment l'on se sent, mais nous demander nos données ! Un autre thème de cette édition était la méditation, c'est-à -dire le fait qu'on devienne attentif à soi, comme un bénéfice encore plus important que les données recueillies. Yuri van Geeest posait également une autre question intéressante en évoquant l'ajout de GPS à nos sens : "si nous externalisons notre attention dans la techno, risque-t-on de perdre notre intuition ?" Pas nécessairement. Une femme a même expliqué qu'elle était plus sensible à sa période d'ovulation depuis qu'elle suivait un accompagnement médical pour avoir un enfant. Pire, raconte-t-elle, elle est plus consciente de cette période que les outils techniques sensés les prédire. Pour elle, la technologie n'a pas diminué son intuition, mais est venu interféré dans ses relations avec le corps médical : ceux-ci faisant plus confiance à la technologie qu'à l'intuition de leur patiente ! Pour Kevin Kelly, seule l'information qui peut être quantifiée peut-être partagée avec les autres. Mais c'est oublier que les données qualitatives et les observations peuvent l'être également. "La facilité ou la difficulté à partager des données avec d'autres personnes n'est pas une propriété inhérentes aux types de données, c'est une fonction sociale et culturelle sur les types d'information qu'on juge utile ou digne de foi". La difficulté à partager nos donnÃ