Joie et douleurs du magistère de François - 0 views
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Veille & Documentation on 22 Apr 14"Aux dirigeants des dicastères de la curie romaine qu'il avait convoqués au début de ce mois d'avril pour qu'ils lui fassent leur rapport, le pape François n'a demandé qu'une seule chose, qui est résumée dans le communiqué officiel de la manière suivante : qu'ils lui fassent connaître "les réflexions et les réactions qui ont été suscitées dans les différents dicastères par l'exhortation apostolique 'Evangelii gaudium' et les perspectives qui s'ouvrent pour sa mise en œuvre". Que l'exhortation "Evangelii gaudium" soit effectivement le document qui donne le programme du pontificat de Jorge Mario Bergoglio, cela ne fait désormais plus aucun doute. Mais c'est précisément pour cette raison qu'il est important de la comprendre. Et, en même temps, c'est difficile. Parce que la forme sous laquelle "Evangelii gaudium" est rédigée n'est pas du tout conforme aux canons classiques du magistère ecclésiastique, pas plus que ne le sont les propos que le pape François tient publiquement chaque jour. Dans l'essai que nous publions ci-dessous en exclusivité, Paul-Anthony McGavin affirme que François a horreur des abstractions, qu'il bannit ce qu'il appelle les "froids syllogismes" et qu'il est, en revanche, partisan d'une pensée et d'une action "holistiques", c'est-à-dire globales. Et il démontre que c'est précisément ce qui constitue l'élément nouveau de la méthode qui est employée dans "Evangelii gaudium". McGavin est australien et âgé de 70 ans. Prêtre du diocèse de Canberra et Goulburn, il est assistant ecclésiastique à l'Université de Canberra. En 2010 "L'Osservatore Romano" a publié sous sa signature un commentaire tout aussi long et approfondi de l'encyclique "Caritas in veritate" rédigée par Benoît XVI. On trouve chez le pape François - écrit McGavin - "une mentalité solidement ancrée dans l'empirisme pastoral, qui intègre les situations concrètes dans une compréhensio