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Pierre Marige décrit à son tour, après le billet de Cécile Arènes, le parcours de ses flux de veille de la réception à la diffusion. Particularité non négligeable du système de Pierre Marige : il n'utilise pas d'agrégateur de flux, mais diffuse des flux RSS sur un compte Twitter de veille.

"Le web d'aujourd'hui est à la foi un web de la requête et un web du flux, qui ne facilite pas spontanément des logiques d'agrégation thématiques. (...) Or tout acquéreur ou chargé de collection thématique développe au quotidien des usages de veille. (...) On répond déjà à des questions, si on fournissait un service de bouquets thématiques personnalisés ? [Attention tout de même,] tout le monde n'a pas vocation à être un veilleur."

Cécile Arènes explique le cheminement de ses différents flux depuis la réception à la diffusion, très intéressant ! "Quand tout fonctionne, on ne se rend même plus compte des itinéraires successifs empruntés par les ressources sélectionnée mais je dois reconnaître que la mise en place de ce nouveau système n'a pas été sans m'arracher un certain nombre de jurons que vous me permettrez de taire." La question des services Web utilisés (et du risque encouru s'ils modifient leurs conditions d'utilisation) reste entière !

"L'ABLF, en lien et avec l'aide de la MD63, alimente donc un blog proposant un annuaire des ressources repérées, testées puis conseillées. Nous vous proposons donc de le découvrir et d'en syndiquer le flux RSS dans votre agrégateur. Et comme le soulignait Thomas Fourmeux, l'on se rend compte qu'il y a une vraie attente sociale pour qu'aujourd'hui, les bibliothécaires deviennent aussi des applithécaires…"

"Interroger le concept de "Digital natives" popularisé par Marc Prensky pour caractériser ceux qu'on appelle aussi la "Génération Y", et voir en quoi les bibliothèques leur sont ou non un univers étranger voire inexistant, en quoi également les bibliothèques peuvent les toucher plus subtilement peut-être que leurs aînés. Les digital natives constituent-ils un nouveau public pour les bibliothèques et pour quelle bibliothèque ? des bibliothèques sans murs, purement immatérielles, des bibliothèques qui seront davantage des services et des nœuds de sociabilité que des salles de lecture, des rayonnages de documents en prêt et consultation. Est-ce là la bibliothèque des futures générations, celle dont elles auront besoin et qu'elles aimeront à fréquenter ? Les bibliothèques doivent-elles se préparer, s'équiper pour l'homme nouveau né à l'ère du web dont l'existence désincarnée (en dépit de son enveloppe charnelle) se déroulerait désormais dans des mondes se résumant à des flux continus via des réseaux mondiaux ?"

De la bibliothèque personnelle à la bibliothèque institution, Bertrand Calenge réfléchit à l'introduction des livres numériques dans la bibliothèque : quels accès dans le temps, quel conservation ?... Enfin Bertrand Calenge discerne les "processus à l'oeuvre" : l'expérimentation ; la consommation immédiate et dans le flux ; la conversion numérique, qui comporte les questions de préservation.

Proposer du livre numérique en bibliothèque doit donc procéder en deux étapes distinctes : mise en place d'un "Web-service/Plateforme/Portail qui permet de "voir" tous les livres numériques : métadonnées, et premières pages (extrait), description, modes de lecture. Cette étape est réalisable techniquement ; et en fonction du ou des contrats signés (dont il faut bien rappeler qu'ils relèvent de marchés publics), la bibliothèque rend accessible la lecture du livre numérique par ses abonnés. Les modalités sont définies par le marché : stockage sur place et/ou à distance, téléchargement possible, streaming et/ou lecture en cache, déchargement sur des liseuses, etc... [...] La valorisation des livres numériques reste une des tâches essentielles des bibliothécaires. Actionner la médiation numérique (du numérique, par le numérique, pour le numérique) va amener à "produire" comme on dit, et enrichir très notablement la bibliothèque numérique. La plateforme doit le permettre et l'intégrer, sans d'ailleurs que les contenus quittent leur statut public (application de licences libres sur les contenus). Les éditeurs & les libraires qui sont dans cette démarche autorisent alors leurs flux à venir compléter ce travail."

"La BNF et l'INA archivent en permanence les flux de 2 millions de sites français. Une mission titanesque issue de la loi qui impose un dépôt légal des publications numériques."

"L'intégration des flux Twitter dans Factiva et la sortie d'une application iPad - la seule actuellement dans le petit monde des agrégateurs de contenus - constituent les deux grandes nouveautés de la solution éditée par la société Dow Jones."

"Vous avez le code qui démange ? La nuit vous rêvez de web sémantique ? Votre quotidien, c'est le numérique irriguant en flux continu la fonction documentaire ? Vous avez des envies, des idées ou des projets pour révolutionner votre système d'information, améliorer la gestion des données, la qualité des services ou développer la médiation ? Débutant(e), amateur(e), ou expert(e), venez le dire et le vivre lors de notre BIBCAMP (gratuit sur inscription) qui se tiendra le 6 juin 2014 au NUMA !"

"Résumé : cet article défend l'idée, étayée par des faits, d'une transition générale du modèle courant de revues sous abonnement vers un modèle économique du Libre accès. Les journaux existants, dont le fonctionnement a fait ses preuves, devraient être préservés et remodelés pour répondre aux besoins de la recherche du 21e siècle, tandis que le flux financier qui les soutient devrait subir une restructuration majeure. La pression est suffisante pour permettre un effort décisif vers l'édition en libre accès. Les diverses initiatives existantes doivent être coordonnées pour converger vers cet objectif clair. Le caractère international de la recherche implique que cette transformation ne sera accomplie à un niveau vraiment mondial que grâce au consensus des principaux organismes de recherche. Tout indique que l'argent déjà investi dans la publication de la recherche est suffisant pour rendre possible une transformation viable pour l'avenir. Il faut donc faire largement comprendre que l'argent actuellement bloqué dans le modèle de l'abonnement doit être retiré et redirigé vers des services d'édition en libre accès. Les budgets actuels d'acquisition des bibliothèques sont la dernière réserve possible pour permettre la transformation sans risque financier ou autre. L'objectif est de préserver le niveau de service des éditeurs, toujours demandé par les chercheurs, tout en redéfinissant et en réorganisant les circuits financiers nécessaires. Par le démantèlement du modèle économique sous-jacent de l'abonnement, la publication des revues peut conserver sa vitalité et poser les fondations solides pour les progrès scientifiques futurs."

"Ce qui est drôle, c'est que le streaming a beau être à contre-courant de ce qui se fait dans le livre, il est pourtant partie intégrante d'une technologie qui existe depuis 30 ans et qui s'appelle le web. Peu de personnes font le lien entre les deux, mais il existe bien, on entend d'ailleurs très souvent des études prétendre que les gens « ne lisent plus », alors qu'au contraire ils n'ont jamais autant lu depuis l'invention du smartphone. Nous partons du principe que le livre est d'abord un contenu avant d'être un contenant, et que pour continuer à faire partie de la vie des lecteurs, il doit s'adapter à leurs pratiques de lecture. Puisque les supports connectés sont des lieux de lecture privilégiés aujourd'hui, nous avons fait le pari que le streaming serait plus adapté que le fait de recréer un système d'exemplaires numériques chrono dégradables qui est finalement artificiel, puisque la notion d'exemplaire est totalement étrangère au numérique qui est un flux, et pas un objet fini. [...] Pour l'instant, le marché n'est pas assez développé pour qu'il puisse y avoir un effet perceptible de cannibalisation. Cependant, c'est en partie pour cette raison que nous n'avons pas développé davantage la possibilité de lire en streaming offline, car alors cela se rapprocherait trop de l'offre réservée aux particuliers, sauf que les usagers pourraient y accéder moyennant un simple abonnement à leur bibliothèque."

"Bonne nouvelle aujourd'hui sous la forme d'un communiqué de presse de la part de Numilog qui annonce que les catalogues d'Hachette vont rejoindre le catalogue PNB (Prêt Numérique en Bibliothèque). Numilog dispose en effet de l'exclusivité de la distribution d'Hachette en direction des bibliothèques. C'était pour l'instant un non-sens pour les bibliothèques-pilotes qui avaient deux catalogues distincts à proposer à leurs abonnés, sans possibilités de les fusionner. En contrepartie, l'offre BiblioAccess de Numilog disposera d'un flux PNB complet, comme toutes les autres SSII partenaires des libraires et des bibliothèques associées déjà à PNB. L'objectif est d'aboutir à une première mise en oeuvre opérationnelle d'ici la fin du 1er trimestre 2015. Une semaine après les recommandations données par le Ministère de la Culture, cette interopérabilité des catalogues était nécessaire."

Compte rendu d'une conférence de juin 2015 (avec l'enregistrement sonore). "La bibliothèque se doit de jouer un rôle actif dans le domaine du livre et de la lecture numériques et assumer pleinement sa mission d'offre alternative à la diffusion massive et formatée de la culture et des connaissances par les industries des contenus et flux numériques. Les interrogations, réflexions et expériences des bibliothécaires en la matière sont désormais nombreuses. Pourtant, plus d'une décennie après le surgissement de l'édition de livres numériques, aucun modèle stable et reconnu par l'ensemble des acteurs de la chaîne du livre numérique ne s'est encore imposé."

Petit cours de veille automatisée, très clair ! "La bibliothèque offre comme tout le monde la possibilité de la contacter par mail [...] elle dispose également d'un compte Twitter et d'une page Facebook [...] Cependant, si nous pouvons ainsi savoir ce que nos usagers veulent nous dire, cela ne nous dit pas ce que l'on dit de nous. Pour cela, le plus pratique reste encore la veille automatisée."