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Microsoft France inaugure aujourd'hui la classe immersive, premier espace d'apprentissage 100% numérique en Europe. Equipée des dernières avancées technologiques et entièrement repensée, la classe entend favoriser la réussite scolaire en développant de nouveaux outils pédagogiques et de nouvelles méthodes d'apprentissage.

Au-delà des idées reçues. À l'heure où le monde de l'éducation cherche lui aussi à trouver sa place dans les mutations sociales et technologiques en cours, le constat est troublant : les étudiants universitaires du Québec semblent davantage valoriser un mode d'éducation classique, reposant sur des cours magistraux, entre autres, alors que les enseignants penchent massivement pour une plus grande présence des outils technologiques d'apprentissage, de communication ou de socialisation dans les classes. Paradoxalement. C'est en tout cas ce que vient de faire ressortir une vaste étude des perceptions de la technologie en milieu scolaire menée au Québec dans les derniers mois, étude qui souligne au passage que pour ces jeunes, peu importe le canal de diffusion utilisé, l'important serait le contenu et la stimulation intellectuelle qu'il peut induire.

"j'allègue que le rôle de l'enseignant peut et doit être redéfini en fonction des exigences du XXIe siècle, car le «maître» n'est plus le seul en classe à posséder le savoir sur tout. Il doit trouver l'humilité de partager ce rôle d'«expert». À titre d'exemple, on peut prévoir que l'arrivée massive des TNi va être accompagnée de bien des crises existentielles. En effet, un enseignant qui, jusque là était considéré comme l'expert et le responsable de tout savoir en classe,  ne voudra pas de ce tableau blanc avant d'en avoir maîtrisé parfaitement le fonctionnement, sans s'être dûment pratiqué au préalable, de peur de «perdre la face» et sa crédibilité devant les élèves. Ceci s'avère problématique car, dans le domaine des technologies, un enseignant, même s'il est assez à l'aise, ne pourra jamais égaler la compétence de certains de ses élèves qui sont à la fine pointe technologique. De toute façon, est-ce vraiment souhaitable ou nécessaire ?"

Très intéressant ce reportage de Daniel Carrière et Pier Gagné à Découverte sur le remplacement des tableaux verts par des écrans tactiles dans les classes du Québec. Le gouvernement a en effet annoncé l'an dernier que les profs allaient abandonner leurs ardoises pour les remplacer par des tableaux blancs interactifs d'ici cinq ans. Investissement: 240 millions$ pour 43 000 tableaux. On souhaite ainsi rattraper le retard technologique dans nos écoles. Des spécialistes remettent en question cette solution, ne la jugeant pas suffisamment participative; selon eux, les élèves restent observateurs passifs sans être directement sollicités. L'alternative qu'a choisie la commission scolaire Eastern Townships est révélatrice: l'institution a plutôt décidé il y a neuf ans de fournir un ordinateur portable à chacun de ses élèves, ce qui a coûté 15 millions$. L'institution est passée de la 67e à la 23e position dans le classement des écoles, et le taux de décrochage a fondu de moitié, passant de 42% à 22%, ce qui n'est pas rien. À ce titre, l'école Les Compagnons-de-Cartier de Ste-Foy a fait figure de précurseur, optant pour les ordinateurs portables il y a déjà 15 ans.

"La rentrée s'amorce avec une nouveauté cette année pour plusieurs enseignants du Québec. L'arrivée de tablettes numériques dans les classes renforce une tendance émergente un peu partout dans le monde: la «pédagogie inversée», ou l'école à l'envers. Littéralement."

l faut être de son temps. Pierre Poulin illustre à merveille cette maxime. Pupitres et manuels scolaires au rancart! Vive l'ère des technologies de l'information et des communications (TIC). L'iClasse a maintenant sa place dans la terminologie numérique. Après 10 ans de recherche, le concept élaboré par l'enseignant de 6e année de l'école Wilfrid-Bastien, dans l'arrondissement de Saint-Léonard, à Montréal, fait l'envie de plusieurs écoles.