l'émergence de l'école "inversée". Les élèves regardent et écoutent le contenu d'eux-mêmes hors classe sur leur tablette et font plutôt des travaux en classe.
Sûr, l'idée est séduisante : les profs préparent leurs cours comme autant de clips vidéos qu'ils enregistrent à l'avance. Et qu'ils "remettent" aux élèves afin que ceux-ci les visionnent à la maison. En classe, les élèves travaillent plutôt en mode projet et en groupe, l'enseignant se déplaçant d'un groupe à l'autre, inspirant et motivant les élèves à la façon d'un efficace mentor ou d'un gestionnaire d'entreprise visionnaire.
Quand l'éducation devient collaborative - Page 2 sur 2 | Page 2 - 0 views
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Motivation, implication et réussite sont les dynamiques les plus observées. Des chercheurs se sont même réunis pour s’intéresser au sujet : le peer instruction et les classes d’apprentissage actif permettent d’aborder des domaines auxquels l’étudiant n’aurait pas forcément eu accès sans l’expérience d’un pair.
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Avec l’apprentissage entre pairs, l’enseignement devient surtout accessible à tous : à condition que le professeur soit un initié expérimenté dans son domaine, l’apprentissage peut se faire en toute liberté. Un cours en ligne, un atelier collectif, un tutoriel, etc. : que ce soit en face à face ou dématérialisée, la connaissance se partage entre celui qui désire apprendre et celui qui a un enseignement particulier.
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Le peer instruction connaît un tel engouement que les innovations en la matière font légion : les écrans tactiles connectés entre eux de l’école de management de Lyon, les boîtiers électroniques participatifs de l’université Pierre-et-Marie-Curie, les cas pratiques de l’Université Paris-Est… Les learning labs et les fablabs (laboratoires d’apprentissage et de fabrication) sont les nouvelles salles de cours : ultra-connecté et modulable, l’enseignement passe par la pratique et les expérimentations. Il ne s’agit plus de se contenter d’avoir des idées mais de les concrétiser.La construction d’un savoir en communLe savoir est partout : le professeur n’est plus son seul détenteur ! Les connaissances fusent et sortent des salles de classes, elles deviennent accessibles à tous. Les encyclopédies collaboratives ont à elles seules transformé le visage de l’éducation.
Quand les MOOC changent le marché du travail des professeurs d'université - L... - 2 views
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Un professeur d’université est un enseignant-chercheur. Sa mission est de produire de la recherche scientifique et de la transmettre aux étudiants à travers l’enseignement. Il est aisé d’évaluer la qualité d’un chercheur mais plus difficile d’apprécier celle d’un enseignant.
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La généralisation des MOOC pourrait changer cet ordre établi
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En revanche, il est impossible de les classer objectivement en tant qu’enseignant et de désigner le meilleur d’entre eux. Comme le souligne Pierre-Michel Minger, Professeur en sciences sociales au Collège de France, cette transparence sur la qualité de la fonction de chercheur et l’opacité sur celle d’enseignant influencent le marché du travail. La concurrence entre les universités se fait pour attirer les meilleurs chercheurs, qualité visible, et non pas les meilleurs enseignants, qualité invisible. De ce fait, les professeurs privilégient rationnellement leur activité de recherche au détriment de leur activité pédagogique car ils sont conscients que leur carrière et leur valeur sur le marché du travail dépendent de la qualité de leurs publications académiques et non pas de celle de leurs cours.
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Les secrets de l'enseignement 2.0 : do it with others ! | UCLouvain - 1 views
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« L’innovation, ce n’est pas un changement de méthode mais changer sa façon de travailler. » C’est aussi un autre mode de transmission : ‘il n’y a plus l’un qui sait et l’autre qui apprend. C’est la capacité à se mélanger et à réfléchir, ensemble. « Une sorte de mouvement perpétuel. »
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Jean-Charles Cailliez est un infatigable innovateur. Vice-président innovation de l’Université catholique de Lille, il est toujours à la recherche de nouvelles approches d’enseignement. Mais attention, pas pour remplacer les bonnes vieilles méthodes d’apprentissage : « J’observe que les professeurs les plus innovants sont aussi les meilleurs en enseignement académique. »
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Quand on pousse fort l’innovation, on transmet sans doute moins de connaissances, mais c’est plus durable. » D’où l’utilité d’alterner. Pour osciller entre quantité et qualité.
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"L'université de demain sera imaginée par les étudiants" - Les Echos Start - 1 views
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.A quoi pourrait ressembler un cours en amphi à l’université dans 10 ans ? François Taddei : Tout d’abord, je ne sais pas s’il y aura encore des amphis ! Le taux de présence des étudiants y est de plus en plus faible… et pourtant, ils réussissent leurs examens. Les lieux où l’on apprend sont divers et variés : en entreprise, en discutant avec ses amis, en cours… Il serait intéressant de prendre tous ces lieux en considération. Les conférences inversées ont également beaucoup de potentiel : au lieu de parler devant des étudiants durant deux heures pour 15 minutes de question, on leur demande de préparer leurs questions pour les intervenants, et on fait deux heures de questions-réponses.
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Quel deviendrait alors le rôle des profs ? Ils pourraient devenir des mentors. Ils ne feraient pas que transmettre du savoir, mais s'assureraient que les étudiants l’acquièrent. Peu importe que ce soit dans un cours, à travers un serious game, un MOOC, en entreprise, en France, à l’étranger… Un bon mentor accompagnerait les étudiants dans leurs projets individuels et collectifs. Ils serait à l’écoute de leurs besoins et les orienterait pour qu’ils parviennent à leur fin.
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