Le parkour : approche ethnographique de communautés juvéniles de loisirs dans... - 0 views
-
[pop-up] urbain on 21 Sep 20"Le sport informel a le vent en poupe », tel est le constat majeur d'une enquête du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CREDOC) publiée en 1994. Cette tendance a été confirmée par les enquêtes de l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (INSEP), du ministère des Sports (2002) et de l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE, 2004), détaillant les effets d'âge, de genre et de territoire. Chez les jeunes, la pratique sportive auto-organisée de loisir est légèrement plus importante que le sport associatif encadré. Cette modalité d'organisation concerne davantage certaines activités physiques en milieu naturel, mais aussi et surtout en milieu urbain. Les études qualitatives (voir une synthèse dans Vieille Marchiset, Cretin, 2007) ont insisté sur les modes d'appropriation de l'espace urbain et sur les rapports au politique et à l'institutionnalisation, notamment la défense d'une démocratie directe par des groupes de circonstance institués (Vieille Marchiset, Cretin, 2007 ; Vieille Marchiset, 2010). Concernant les relations sociales créées et maintenues, les recherches francophones et surtout anglophones ont insisté sur leur ancrage dans des communautés dites « contre-culturelles » à l'image du skate (Borden, 2001). La réalité des groupements de sportifs auto-organisés dans la ville a aussi été rattachée à des groupes de circonstance, qui se font ou se défont au gré de la pratique. Pour autant, au vu du recours systématique aux technologies de l'information et de la communication dans la transmission des savoirs, des codes et des valeurs, il semblerait que les relations sociales se poursuivent au-delà des pratiques sur les réseaux sociaux, les blogs et les sites internet spécialisés (Cretin, 2007 ; Vieille Marchiset, 2010). Les sports auto-organisés juvéniles seraient ainsi le lieu de formation de nouve