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Aurialie Jublin

Amazon promet de rendre la moitié de ses livraisons neutres en carbone d'ici ... - 0 views

  • Après une année 2018 et un début d'année 2019 marqués par une succession d'annonces et de révélations très polémiques (optimisation fiscale, conditions de travail « critiques », « destruction massive » des invendus), le temps des bonnes résolutions a sonné pour Amazon. Lundi 18 février, l'entreprise a fait part sur son blog de sa nouvelle « vision » : « Nous croyons que baisser les coûts va de pair avec une réduction de l’impact sur l’environnement dans lequel nous vivons et travaillons tous au quotidien ».
  • Cette annonce fait suite à un rapport de Greenpeace publié le 13 février, soit cinq jours plus tôt, accusant AWS (Amazon Web Services) et d’autres géants du cloud computing installés dans la « data center alley », en Virginie, de ne pas alimenter leurs infrastructures à 100 % avec des énergies renouvelables.
  • Selon l’ONG, AWS dispose d’une cinquantaine de data centers de Virginie, et figure parmi les plus grands consommateurs d’électricité de l’État. Or ses centres de traitement des données ne reposeraient qu’à 12 % sur une énergie d'origine renouvelable. C’est beaucoup moins que Facebook (37 %) et Microsoft (34 %), qui se sont, comme Apple et Google, engagés à atteindre 100% d'énergies renouvelables.
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  • Amazon a cependant démenti les chiffres avancés par Greenpeace. « En décembre 2018, Amazon et AWS ont réalisé des investissements dans 53 projets d’énergies renouvelables (dont 6 en Virginie) », s’est-elle défendue. « AWS reste fermement engagé à reposer à 100 % sur les énergies renouvelables : elle en était à 50 % en 2018 ».
  • Le géant du e-commerce en a donc profité pour annoncer de nouveaux engagements, cette fois-ci concernant ses émissions de dioxyde de carbone : « Avec les innovations actuelles concernant les véhicules électriques, les carburants bio pour l’aviation, les emballages réutilisables et les énergies renouvelables, pour la première fois, nous voyons se dessiner clairement la voie vers des livraisons neutres en carbone ». 
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    "Le géant de la vente en ligne a annoncé, lundi 18 février, son intention d'atteindre la neutralité carbone pour la moitié de ses livraisons d'ici 2030, dans le cadre d'un programme baptisé « Shipment zero »."
Aurialie Jublin

Internet est mort, vive le Trinet ? - Usbek&Rica - 0 views

  • Mais le développeur brésilien a, lui, daté très précisément le « début de la fin » : le Web est mort en 2014.
  • « Facebook et Google ont désormais une influence directe sur 70 % du trafic Internet » - rappelons ici qu’Internet désigne le réseau et que le Web en est sa principale application, le partage de fichiers ou la messagerie instantanée étant quelques-uns de ses autres usages - et la domination est particulièrement flagrante sur les médias, avec un basculement notable de la suprématie de Google à celle de Facebook, comme nous l’évoquions déjà récemment : avec Facebook Paper, puis Facebook Instant Articles, le réseau social de Zuckerberg s’est imposé comme source de trafic n°1 pour les médias, et une forme de dépendance s’est très rapidement installée.
  • Chaque entreprise a misé pleinement sur ce qu’elle faisait le mieux : le social pour Facebook (qui a racheté Whatsapp, Instagram...), l’intelligence artificielle pour Google, et elles ont ainsi cessé d’être concurrentes directes. Quant à Amazon, sa montée en puissance spectaculaire a été bien expliquée par Scott Galloway et se traduit par un chiffre récent : aux Etats-Unis, sa part sur le marché du e-commerce doit atteindre 43,5 % en 2017, contre 38 % l'année précédente.
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  • Se pose alors la question de la mort du Web. En quoi laisser ce triumvirat aux commandes met-il le Web en péril ? D’abord parce qu’in fine, les 30 % du Web qu’ils ne maîtrisent pas devraient finir par être écrasés, assure André Staltz. La diversité du Web a permis à de multiples entreprises d’innover et de prospérer, à des communautés de grandir, à des sites indépendants d’être hébergés un peu partout, puis « à partir de 2014, nous avons commencé à perdre les bénéfices de la diversité d’Internet, en termes d’infrastructures et d’économie ».
  • Le développeur extrapole ensuite « à partir des stratégies exprimées par les cadres de Google, Facebook et Amazon », et décrit une bataille pour la neutralité du Net « que nous avons toutes les chances de perdre ».
  • « À cause de la demande du marché, les fournisseurs d’accès à Internet fourniront un accès moins cher à Google, Facebook et Amazon, et l’offre sera plus chère pour un accès complet au Web ». Comme le souligne André Staltz, c’est déjà le cas : le Portugal vient de décider de laisser faire le marché et d’offrir des forfaits Internet à la carte, chacun étant libre de n’avoir accès qu’à des applications de messagerie ou des réseaux sociaux pour moins cher.
  • Dans un tel scénario, « les petites entreprises ne seraient plus incitées économiquement à avoir leurs propres sites, et migrer vers des pages Facebook pourrait avoir plus de sens. Les petits sites de e-commerce serait rachetés par Amazon ou feraient faillite. Et parce que la plupart des internautes ne pourraient pas avoir accès à l’ensemble des sites, Google n’aurait que peu d’intérêt à continuer d’être ce pont entre les utilisateurs et les sites ».
  • Plus facile à percevoir dès aujourd’hui, plus palpable, et plus fréquemment discuté, l’autre signe de la mort du World Wide Web, c’est que Facebook, Google et Amazon grandissent toujours plus en dehors des frontières du Web. Il suffit de voir les Amazon Echo ou Google Home pulluler, écouter Google expliquer que l’avenir du search est dans la recherche vocale et dans l'intelligence artificielle, ou voir comme la plus jeune génération se contente de communiquer sur mobile, sur les applications de messagerie, sans jamais passer par un navigateur web.
  • En suivant une trajectoire qu’André Staltz appelle une « Apple-ification » - parce qu'ils construisent des écosystèmes fermés, deviennent des entreprises de hardware et soignent le marketing de leur design - les trois géants vont de plus en plus contourner le Web et créer de  « nouveaux espaces virtuels où la data est créée et partagée ». C’est la stratégie que mène Facebook depuis dix ans en misant sur la réalité virtuelle et la réalité augmentée.
  • « Vingt-cinq ans de Web nous ont habitués à des libertés fondamentales que l’on croit acquises », tranche le développeur. Nous avons oublié combien l'anonymat est précieux, tout comme l'est la possibilité de contrôler ce que nous partageons, ou celle de lancer une start-up qui ait ses propre serveurs, indépendamment de Google. « Sur le Trinet, si vous êtes bannis de Google et Facebook, vous n'aurez pas d'alternative ». Plus personne ne garantira votre droit d'accès à Internet. Les entreprises privées n'auront aucune obligation de vous fournir ce qu'un pays comme l'Estonie est allé jusqu'à ériger en droit de l'Homme.
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    "Google, Facebook et Amazon se sont accaparés le Web. Cette domination était loin d'être aussi écrasante il y a encore quatre ans, et semble non seulement bien partie pour durer, mais devrait signer la mort d'un Web fondé sur la diversité et la liberté, comme le démontre le développeur brésilien André Medeiros - dit André Staltz - dans un post publié sur Medium. Nous nous dirigeons, à ses yeux, vers l'avènement d'un « Trinet » aux allures de dystopie."
Aurialie Jublin

Amazon's system for tracking its warehouse workers can automatically fire them - MIT Te... - 0 views

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    "A world where people are monitored and supervised by machines isn't confined to the realms of sci-fi. It's here now. Tough conditions: There have been many reports over recent years about unpleasant conditions workers face at Amazon warehouses. Employees are under pressure to pack hundreds of boxes per hour, and face being fired if they aren't fast enough. What's new: Documents obtained by The Verge show that it's far more common for people to be fired due to lack of productivity than outsiders realize. Roughly 300 people were fired at a single facility between August 2017 and September 2018 for that reason. And crucially, the documents show that much of the firing process is automated. The automation aspect: Amazon tracks every individual workers' productivity, and automatically generates warnings or even terminations without any input from supervisors, the company said. Managers can override the process, but it didn't say how regularly they do. Amazon says that the termination process can be appealed. Wider implications: Uber drivers have complained of "management by algorithm." This is not the first "fired by a computer" case but, as automation marches on, these stories are likely to become a lot more common."
Aurialie Jublin

Pour les partenaires de Facebook, vos données personnelles, c'est open bar - 0 views

  • Entre 2010 et 2017 (au moins), c'était donc open bar sur les données personnelles des utilisateurs du réseau social pour les partenaires commerciaux de Facebook. Jugez plutôt : le moteur de recherche de Microsoft, Bing, pouvait accéder aux noms de tous les amis des utilisateurs, tandis que Netflix et Spotify pouvaient consulter les messages privés des individus inscrits sur le réseau social. Le tout via les applications de ses partenaires commerciaux et, évidemment, sans le consentement des individus concernés. Amazon pouvait, de son côté, obtenir le nom et les coordonnées des utilisateurs par l'intermédiaire de leurs amis, et Yahoo consulter des flux de messages d'amis.
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    "Une nouvelle enquête du New York Times sur le réseau social le confirme : Facebook a autorisé de grandes entreprises comme Amazon, Netflix, Microsoft ou Spotify à se servir allègrement dans les données personnelles de ses utilisateurs."
Aurialie Jublin

CHATONS, le collectif anti-GAFAM ? - Framablog - 0 views

  • Pour faire court, CHATONS serait un peu aux services libres ce que la Fédération FDN est aux fournisseurs d’accès internet libres : un moyen de rassembler, de mutualiser, de décentraliser, de donner de la visibilité, de fédérer autour de valeurs communes, de faciliter l’essaimage, mais sans pour autant centraliser, rigidifier, contrôler ces structures.
  • Framasoft ne couvre pas l’ensemble des besoins, et ne propose aucune garantie de disponibilités dans ses Conditions Générales d’Utilisation. Il serait donc utile de répartir la charge et les services sur différentes organisations, non seulement pour éviter les silos de données, mais aussi pour s’assurer de ne laisser aucun utilisateur dans l’impasse. L’un des objectifs serait de mettre en réseau les différentes organisations volontaires, afin qu’elles puissent proposer des services complémentaires (voir redondants) aux utilisateurs.
  • Pas encore, mais il est certain qu’Internet, tel que nous le connaissons, est en train de changer. Et pas forcément dans le bon sens. Les attaques contre la neutralité du net se multiplient (malgré quelques victoires). Google et Apple sont aujourd’hui les deux plus grosses capitalisation boursières mondiales, tous secteurs confondus. La valeur de leurs actions équivaut aux PIB d’États « riches » comme l’Argentine, la Belgique ou la Suède. La trésorerie des GAFAM leur permettent de faire un lobbying à une échelle jamais connue auparavant, leur assurant à terme d’avoir des lois, des réglementations, qui joueront en leur faveur. Cette puissance financière leur permet de racheter n’importe quelle start-up de la planète, leur confiant la maîtrise des innovations. La loi de Moore permet d’envisager des collectes, agrégation et analyse de données toujours plus importantes. L’internet des objets va accélérer ce mouvement et lui donner une ampleur nouvelle en « sortant » les pratiques de surveillance des périphériques habituels. Ces pratiques de surveillance sont adossées à des lois publiées en procédure accélérée, sans recul sur leur efficacité.
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  • Si nous voulons une économie qui soit aussi sociale et solidaire, il va nous falloir un internet qui soit aussi social et solidaire. Et cela passera entre autre par une diversité d’acteurs indépendants proposant des services web libres, éthiques et respectueux de vos données, décentralisés et solidaires.
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    "Suite à la mise en place de la campagne Dégooglisons Internet, Framasoft souhaite impulser la création d'un Collectif d'Hébergeurs Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires (C.H.A.T.O.N.S. ! :-P ). Ce collectif rassemblerait les organisations souhaitant proposer des services alternatifs à ceux de GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), respectueux de la vie privée des utilisateurs."
Aurialie Jublin

Reconnaissance faciale : Amazon, Microsoft et Google sommés de ne pas vendre ... - 0 views

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    « Cette technologie offre aux gouvernements la capacité inédite de traquer qui nous sommes, où nous allons, ce que nous faisons et qui nous fréquentons. » Mardi 15 janvier, quatre-vingt-cinq organisations non gouvernementales (ONG) américaines, menées par la puissante ACLU (Union américaine pour les libertés civiles), ont adressé trois lettres à Amazon, Microsoft et Google. Leur demande : que ces entreprises s'engagent à ne pas mettre leurs technologies de reconnaissance faciale à disposition des gouvernements.
Aurialie Jublin

Opinion | There May Soon Be Three Internets. America's Won't Necessarily Be the Best. -... - 0 views

  • The received wisdom was once that a unified, unbounded web promoted democracy through the free flow of information. Things don’t seem quite so simple anymore. China’s tight control of the internet within its borders continues to tamp down talk of democracy, and an increasingly sophisticated system of digital surveillance plays a major role in human rights abuses, such as the persecution of the Uighurs. We’ve also seen the dark side to connecting people to one another — as illustrated by how misinformation on social media played a significant role in the violence in Myanmar.
  • There’s a world of difference between the European Union’s General Data Protection Regulation, known commonly as G.D.P.R., and China’s technologically enforced censorship regime, often dubbed “the Great Firewall.” But all three spheres — Europe, America and China — are generating sets of rules, regulations and norms that are beginning to rub up against one another.
  • The information superhighway cracks apart more easily when so much of it depends on privately owned infrastructure. An error at Amazon Web Services created losses of service across the web in 2017; a storm disrupting a data center in Northern Virginia created similar failures in 2012. These were unintentional blackouts; the corporate custodians of the internet have it within their power to do far more. Of course, nobody wants to turn off the internet completely — that wouldn’t make anyone money. But when a single company with huge market share chooses to comply with a law — or more worryingly, a mere suggestion from the authorities — a large chunk of the internet ends up falling in line.
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  • But eight years later, Google is working on a search engine for China known as Dragonfly. Its launch will be conditional on the approval of Chinese officials and will therefore comply with stringent censorship requirements. An internal memo written by one of the engineers on the project described surveillance capabilities built into the engine — namely by requiring users to log in and then tracking their browsing histories. This data will be accessible by an unnamed Chinese partner, presumably the government.
  • Google says all features are speculative and no decision has been made on whether to launch Dragonfly, but a leaked transcript of a meeting inside Google later acquired by The Intercept, a news site, contradicts that line. In the transcript, Google’s head of search, Ben Gomes, is quoted as saying that it hoped to launch within six to nine months, although the unstable American-China relationship makes it difficult to predict when or even whether the Chinese government will give the go-ahead.
  • Internet censorship and surveillance were once hallmarks of oppressive governments — with Egypt, Iran and China being prime examples. It’s since become clear that secretive digital surveillance isn’t just the domain of anti-democratic forces. The Snowden revelations in 2013 knocked the United States off its high horse, and may have pushed the technology industry into an increasingly agnostic outlook on human rights.
  • If the future of the internet is a tripartite cold war, Silicon Valley wants to be making money in all three of those worlds.
  • Yet even the best possible version of the disaggregated web has serious — though still uncertain — implications for a global future: What sorts of ideas and speech will become bounded by borders? What will an increasingly disconnected world do to the spread of innovation and to scientific progress? What will consumer protections around privacy and security look like as the internets diverge? And would the partitioning of the internet precipitate a slowing, or even a reversal, of globalization?
  • What these types of sky-is-falling articles keep getting wrong is the idea that the World Wide Web is the same as the Internet. It’s not. Web sites and the browsers that access them are an application that uses the Internet for transport.The Internet transports far more than just web traffic, but the most crucial one for companies is probably VPN: Companies connect to one another using site-to-site VPNs. Their employees can work from anywhere with remote user VPN. Disconnect the EU from the US, and you’ve removed the cheapest way for companies to connect their networks together.These regulatory worlds will get along somehow. Perhaps someone will write a web app that recognizes where a user is from, and apply appropriate policy to their session. Perhaps that web app will become wildly popular and be deployed on every website everywhere. I don’t know how it will work, but I do know the Internet will not become fragmented.
  • The internet was never meant to be a walled garden. Remember America Online began as a walled garden until the World Wide Web came along and “tore down that wall.” So, Europe can have its Europe Wide Web and China can have its China Wide Web, but we will always be the World Wide Web – truly open and free. The “one internet led by the United States” will remain the world’s “go to” information super highway just as the greenback has remained the world’s reserve currency for decades.
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    "In September, Eric Schmidt, the former Google chief executive and Alphabet chairman, said that in the next 10 to 15 years, the internet would most likely be split in two - one internet led by China and one internet led by the United States. Mr. Schmidt, speaking at a private event hosted by a venture capital firm, did not seem to seriously entertain the possibility that the internet would remain global. He's correct to rule out that possibility - if anything, the flaw in Mr. Schmidt's thinking is that he too quickly dismisses the European internet that is coalescing around the European Union's ever-heightening regulation of technology platforms. All signs point to a future with three internets."
Aurialie Jublin

Peut-on contrer le pouvoir d'Amazon ? - 0 views

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    Amazon n'est plus seulement un géant du numérique mais une infrastructure essentielle à de nombreuses entreprises qui en dépendent. Les outils juridiques traditionnels s'avèrent impuissants à endiguer ce type de pouvoir. Une bulle éco signée Catherine Petillon.
Aurialie Jublin

Can Worker Co-ops Make the Tech Sector More Equitable? | The Nation - 0 views

  • Fed up with this heartless model, some tech activists are developing online workplaces that operate as worker-driven communities. Daemo, a pilot program incubated at Stanford University’s Crowd Research Collective, is one such worker-driven crowd-labor platform. Since 2015, Daemo’s developers have been building on MTurk’s interface with a communications system aimed at allowing for more equitable “matching” between work requesters and digital taskers. As a non-hierarchical, nonprofit framework where workers control the operations, Daemo is designed for fairer working conditions, with a minimum wage of $10 an hour, which is a major improvement on MTurk’s precarious labor-outsourcing system.
  • Some former participants in Daemo’s project recently aired sharp criticism of the platform in response to a largely favorable article in Wired. In a collectively authored article on Medium, they argued that, in their practical experience with the platform, decision-making power rests with a “platform team” of researchers and leading developers. Though Daemo has established a Constitution that theoretically is open to amendments and revision based on workers’ input, critics say the day-to-day management remains tightly controlled by researchers.
  • “Whenever they talk about the decentralization, they talk about technical decentralization, like block-chain or decentralized platforms, but most of the time they overlook the governance level, which is more important,” Hashim says. “So it’s about who takes the positions, it’s about who has the right to access information. If you don’t have a well-informed society, you don’t have democracy.”
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  • Kristy Milland, an activist with the MTurk advocacy network We Are Dynamo, says she’s given up collaborating with Daemo because “There hasn’t been any deep, involved worker input…. It’s built by academics with the bias they bring to such a platform that they expect will provide them with free data to publish down the road. Just like Amazon built MTurk with their needs in mind, even if many of the roadblocks this caused may have been unintentional.”
  • The “platform cooperativism” concept, as articulated by technologist Trebor Scholz and other academics, is that worker control can be integrated by working with the democratic aspects of the online sphere: entrepreneurial horizontalism and a pluralistic culture of innovation. But with online workspaces proliferating at breakneck speed, it’s a race to see whether these more principled worker-led models will ever be able to compete for market share with the app-based workforce of MTurk. Similarly, small-scale cab-service cooperatives are emerging in the United States, but Uber and Lyft’s mega brands are displacing cabbies by the minute.
  • The problem with crowd labor isn’t that it’s big, or complex; it’s that workers can’t control their means of technological production. According to Joshua Danielson of the Bay Area start-up cooperative Loconomics, Daemo’s model “has the potential to provide an alternative to Amazon Turk,” if the platform combines a good product and good jobs for the producers. The key, he says via e-mail, is “creating a cooperative business model that can be self-sufficient and be able to attract clients. The latter is the more challenging one given the deep pockets of the current players. That said, it’s important to remember that workers are the product, not the platform, and they hold an immense amount of power if they can organize.”
  • The digital frontier offers endless room both for exploitation and for social transformation. But if workers can get ahead of corporations in harnessing the potential of open-source technology, they can disrupt the incumbent Silicon Valley oligarchs from below. So far, technology hasn’t emancipated labor nearly as rapidly as it has liberalized markets. Cooperative thinking can make technological power part of the solution, but only if it’s matched with people power.
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    "The crowdwork sector is dominated by low-paid gigs-can communally run companies make these jobs sustainable?"
Aurialie Jublin

affordance.info: La libellule et la muraille (Google en Chine) - 0 views

  • Nous sommes à un moment de l'histoire des technologies de l'information et du numérique qui est assez comparable à l'état du monde en 1949 c'est à dire au moment où l'autre superpuissance de l'époque (l'union soviétique) se dota également de la bombe nucléaire (voir notamment ici ou là). Ce que je veux dire par là c'est que désormais, la totalité des plateformes existantes "à l'Ouest" dispose d'équivalents "à l'Est". Et le rapport au nucléaire n'est pas seulement analogique ou symbolique comme je l'écrivais par ici :  "Le numérique est une technologie littéralement nucléaire. Une technologie de noyau. Au "cœur" fissible d’un éventail de possibles aussi prometteurs qu’angoissants et pour certains, incontrôlables."   L'analogie est également (géo)politique. Toutes les grandes plateformes vont devoir faire le choix politique de savoir dans quelle mesure elles acceptent de se censurer et donc de collaborer avec des régimes autoritaires pour conquérir un marché. Et à l'échelle des enjeux que représentent à la fois les audiences qu'elles touchent déjà et celles qu'elles visent à conquérir, chacun de ces choix est un peu plus qu'un simple choix économique ou même moral.   
  • La vraie nouveauté c'est que ce projet à suscité la colère d'une partie des salariés de Google, qui à l'image de la victoire - je pense temporaire - qu'ils avaient remporté pour obliger leur employeur à se retirer du projet militaire Maven, espèrent cette fois faire suffisamment de bruit pour que ce projet de moteur censuré n'aille pas à son terme.  La crise éthique de certains anciens cadres des GAFA qui agissent comme autant de "repentis" pour les technologies qu'ils ont contribué à créer n'est plus simplement externe mais elle s'étend désormais à l'interne et touche aussi bien Google que Facebook, Microsoft, Amazon (à propos d'un programme de reconnaissance faciale) ou Twitter (à propos du refus de Jack Dorsey de fermer le compte d'un leader de l'Alt-right complotiste). 
  • S'agissant du contrôle linguistique il opère pour l'instant uniquement au travers des dispositifs et des plateformes agréées par le gouvernement chinois ou opérant sous son autorité directe. C'est le cas par exemple du moteur de recherche Baïdu. Comme d'autres, la Chine n'échappe pas à la multiplication des terminaux de connexion. Là où il y a quelques années il suffisait de surveiller l'ordinateur familial pour capter l'ensemble des pratiques connectées de 5 ou 6 personnes, il faut aujourd'hui étendre et démultiplier les moyens de surveillance sur chaque Smartphone ou tablette. Après la surveillance "de masse" c'est la surveillance "de chacun" qui prime. D'où d'ailleurs, le renforcement du contrôle "social" et du micro-ciblage comportemental qui devient le plus petit dénominateur commun efficient dans le cadre d'une volonté politique de contrôle de la population comme dans le cadre d'une volonté marketing d'expansion commerciale. Les deux aspects finissant d'ailleurs par se rejoindre, ce qui n'est pas le moindre des problèmes que nous avons aujourd'hui à résoudre, car pour citer encore Zeynep Tufekci :  "Nous créons une dystopie simplement pour pousser les gens à cliquer sur des publicités". Il me semble que nous sommes aujourd'hui à la phase d'après. Celle où les gens ont cliqué sur suffisamment de publicités et ont, ce faisant, accepté suffisamment de technologies de traçage actif ou passif pour que les conditions d'existence d'une forme de pouvoir autoritaire soient réunies et surtout pour qu'elle soient en passe d'être acceptées comme naturelles ou, pire, comme légitimes. 
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  • La question essentielle se déplace donc : il ne s'agit plus de savoir si nous acceptons ou si nous refusons ce traçage publicitaire (débat permis et en partie résolu par le RGPD) ; il s'agit de savoir si nous acceptons ou si nous refusons cette forme de néo-fascisme documentaire propre au totalitarisme littéral des plateformes et le cadre économico-politique qui est sa condition d'existence première. Les "repentis" de la Silicon Valley l'ont dénoncé de l'extérieur. Désormais les employés de ces firmes tentent de s'y opposer de l'intérieur. Il reste aux citoyens, c'est à dire à nous-mêmes, à terminer le boulot. Et ce ne sera pas facile. Car il nous faut retrouver l'envie de le faire. Or ...
  • Le même article - à lire dans la continuité des leçons que nous propose Zeynep Tufekci - rappelle qu'à rebours du postulat d'une inéluctable émancipation dont serait porteur le numérique et ses plateformes pour des populations sous le joug de régimes autoritaires, c'est l'inverse qui est en train de se produire : c'est le modèle chinois d'un internet censuré qui est en train de s'exporter dès aujourd'hui au Vietnam, en Tanzanie ou en Ethiopie, mais également sous un autre aspect en Australie où le réveil est déjà douloureux, et probablement demain dans l'ensemble de ces pays "émergents" et politiquement instables ou non-démocratiques, les mêmes que visent également les occidentaux GAFA pour aller y puiser leur prochain milliard d'utilisateurs. Et cette guerre là n'est pas que commerciale. Elle est avant tout culturelle. Et d'un cynisme est sans égal. Car lorsque toutes les ressources naturelles auront été épuisées, lorsque le dernier gisement du dernier minerai aura été extrait et raffiné, il restera encore à tous ces états la possibilité de vendre le visage de leurs citoyens. Ils n'ont d'ailleurs pas attendu.
  • Les intérêts des GAFA et des gouvernements disons, "autoritaires", sont donc aujourd'hui peu ou prou les mêmes. Ils cherchent à exporter un modèle d'affaire qui est le prétexte à une forme renouvelée de Soft Power qui fait du risque de dystopie et de la mise en oeuvre de son architecture de surveillance un simple dégât collatéral voire un biais nécessaire. Et leurs stratégies sont également semblables par bien des aspects : là encore elles visent une anecdotisation, une discrétisation des régimes de surveillance qui leur permettent de perpétuer et de légitimer leur modèle d'affaire. Quand aux questions d'éthique et aux scrupules, là encore ... on apprenait récemment que pour que Google cesse réellement de nous géolocaliser via notre smartphone, il ne suffisait pas simplement de lui dire de cesser de nous géolocaliser.
  • l'hystérisation récente autour du "fichage" supposé de milliers de Twittos en est un symptôme qui me semble aussi explicite que malheureux, et rappelle à quel point la question des "sans papiers" ou des furtifs échappant à l'hyper-surveillance des plateformes et des états est aujourd'hui plus que jamais politiquement centrale.
  • Souvenons-nous que le démantèlement ou la nationalisation desdites plateformes ont d'abord prêté à sourire avant de finalement être envisagées même si cela ne fut que d'un point de vue purement théorique.  Comme le rappelle encore Zeynep Tufekci :  "Pour comprendre pleinement ce qui se passe, nous avons aussi besoin d'étudier comment les dynamiques des sociétés humaines, la connectivité ubiquitaire, et le modèle d'affaire des géants du numérique se combinent pour créer des environnements dans lesquels la désinformation prospère et où même une information authentique et vérifiée peut nous paralyser et nous rendre confus plutôt que de nous informer et de nous éclairer."
  • Croire que les états n'ont pas à se mêler de la stratégie d'entreprises comme Google, Facebook ou Amazon au motif que nous ne serions, justement, pas en Chine ou dans un pays communiste est aujourd'hui le triple aveu d'un dépassement, d'une impuissance et d'une incapacité à penser ce qui se joue réellement à l'échelle politique.  Et en même temps ... imaginer que des états, que nos états actuels, gouvernés par des bouffons narcissiques de la finance ou par des clowns égocentriques ivres de leur nationalisme, imaginer que ces états puissent aujourd'hui se mêler du projet politique de ces mêmes firmes n'apparaît pas davantage comme une solution souhaitable. 
  • Le drame est que nous n'avons plus confiance ni dans les murailles ni dans les libellules. Et que cette érosion totale de la confiance à l'égard du politique et de la technique (numérique) s'ajoute à l'incapacité du premier à penser la seconde alors même que les infrastructures techniques du numérique n'ont de sens que si elles servent un projet politique. 
  • S'agissant du contrôle de la sphère sociale, on se réfèrera à la littérature pléthorique sur le "Social Credit Score" qui permet d'accorder à certains des droits refusés à d'autres en fonction de comportements sociaux mesurés et scrutés en permanence par le gouvernement (voir notamment sur Wired ou dans Wikipedia). 
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    "Au coeur de l'été. Une libellule. Et une muraille. "Libellule" (en anglais "Dragonfly") c'est le nom de code du projet de Google pour retourner implanter une version censurée de son moteur de recherche en Chine d'après les révélations de The Intercept. En Chine, d'où la "muraille" du titre de ce billet. "
Aurialie Jublin

Amazon Investigates Employees Leaking Data for Bribes - WSJ - 0 views

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    "Employees, through intermediaries, are offering internal data to help merchants increase their sales on the website"
Aurialie Jublin

« Mise en cause par les grandes entreprises, l'idée même d'intérêt général et... - 0 views

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    "Amazon et Starbucks ont refusé de payer la nouvelle taxe que voulait leur imposer Seattle, et fait plier la municipalité. « Une défaite morale et économique pour le politique », estime dans sa chronique Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde »."
Aurialie Jublin

It's Time to Break Up Facebook - The New York Times - 0 views

  • Mark’s influence is staggering, far beyond that of anyone else in the private sector or in government. He controls three core communications platforms — Facebook, Instagram and WhatsApp — that billions of people use every day. Facebook’s board works more like an advisory committee than an overseer, because Mark controls around 60 percent of voting shares. Mark alone can decide how to configure Facebook’s algorithms to determine what people see in their News Feeds, what privacy settings they can use and even which messages get delivered. He sets the rules for how to distinguish violent and incendiary speech from the merely offensive, and he can choose to shut down a competitor by acquiring, blocking or copying it.
  • Mark is a good, kind person. But I’m angry that his focus on growth led him to sacrifice security and civility for clicks. I’m disappointed in myself and the early Facebook team for not thinking more about how the News Feed algorithm could change our culture, influence elections and empower nationalist leaders. And I’m worried that Mark has surrounded himself with a team that reinforces his beliefs instead of challenging them.
  • We are a nation with a tradition of reining in monopolies, no matter how well intentioned the leaders of these companies may be. Mark’s power is unprecedented and un-American.It is time to break up Facebook.
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  • We already have the tools we need to check the domination of Facebook. We just seem to have forgotten about them.America was built on the idea that power should not be concentrated in any one person, because we are all fallible. That’s why the founders created a system of checks and balances. They didn’t need to foresee the rise of Facebook to understand the threat that gargantuan companies would pose to democracy. Jefferson and Madison were voracious readers of Adam Smith, who believed that monopolies prevent the competition that spurs innovation and leads to economic growth.
  • The Sherman Antitrust Act of 1890 outlawed monopolies. More legislation followed in the 20th century, creating legal and regulatory structures to promote competition and hold the biggest companies accountable. The Department of Justice broke up monopolies like Standard Oil and AT&T.
  • For many people today, it’s hard to imagine government doing much of anything right, let alone breaking up a company like Facebook. This isn’t by coincidence. Starting in the 1970s, a small but dedicated group of economists, lawyers and policymakers sowed the seeds of our cynicism. Over the next 40 years, they financed a network of think tanks, journals, social clubs, academic centers and media outlets to teach an emerging generation that private interests should take precedence over public ones. Their gospel was simple: “Free” markets are dynamic and productive, while government is bureaucratic and ineffective. By the mid-1980s, they had largely managed to relegate energetic antitrust enforcement to the history books.
  • It was this drive to compete that led Mark to acquire, over the years, dozens of other companies, including Instagram and WhatsApp in 2012 and 2014. There was nothing unethical or suspicious, in my view, in these moves.
  • Over a decade later, Facebook has earned the prize of domination. It is worth half a trillion dollars and commands, by my estimate, more than 80 percent of the world’s social networking revenue. It is a powerful monopoly, eclipsing all of its rivals and erasing competition from the social networking category. This explains why, even during the annus horribilis of 2018, Facebook’s earnings per share increased by an astounding 40 percent compared with the year before. (I liquidated my Facebook shares in 2012, and I don’t invest directly in any social media companies.)
  • Facebook’s dominance is not an accident of history. The company’s strategy was to beat every competitor in plain view, and regulators and the government tacitly — and at times explicitly — approved. In one of the government’s few attempts to rein in the company, the F.T.C. in 2011 issued a consent decree that Facebook not share any private information beyond what users already agreed to. Facebook largely ignored the decree. Last month, the day after the company predicted in an earnings call that it would need to pay up to $5 billion as a penalty for its negligence — a slap on the wrist — Facebook’s shares surged 7 percent, adding $30 billion to its value, six times the size of the fine.
  • As markets become more concentrated, the number of new start-up businesses declines. This holds true in other high-tech areas dominated by single companies, like search (controlled by Google) and e-commerce (taken over by Amazon). Meanwhile, there has been plenty of innovation in areas where there is no monopolistic domination, such as in workplace productivity (Slack, Trello, Asana), urban transportation (Lyft, Uber, Lime, Bird) and cryptocurrency exchanges (Ripple, Coinbase, Circle).
  • Facebook’s business model is built on capturing as much of our attention as possible to encourage people to create and share more information about who they are and who they want to be. We pay for Facebook with our data and our attention, and by either measure it doesn’t come cheap.
  • The most problematic aspect of Facebook’s power is Mark’s unilateral control over speech. There is no precedent for his ability to monitor, organize and even censor the conversations of two billion people.Facebook engineers write algorithms that select which users’ comments or experiences end up displayed in the News Feeds of friends and family. These rules are proprietary and so complex that many Facebook employees themselves don’t understand them.
  • Facebook has responded to many of the criticisms of how it manages speech by hiring thousands of contractors to enforce the rules that Mark and senior executives develop. After a few weeks of training, these contractors decide which videos count as hate speech or free speech, which images are erotic and which are simply artistic, and which live streams are too violent to be broadcast. (The Verge reported that some of these moderators, working through a vendor in Arizona, were paid $28,800 a year, got limited breaks and faced significant mental health risks.)
  • As if Facebook’s opaque algorithms weren’t enough, last year we learned that Facebook executives had permanently deleted their own messages from the platform, erasing them from the inboxes of recipients; the justification was corporate security concerns. When I look at my years of Facebook messages with Mark now, it’s just a long stream of my own light-blue comments, clearly written in response to words he had once sent me. (Facebook now offers this as a feature to all users.)
  • Mark used to insist that Facebook was just a “social utility,” a neutral platform for people to communicate what they wished. Now he recognizes that Facebook is both a platform and a publisher and that it is inevitably making decisions about values. The company’s own lawyers have argued in court that Facebook is a publisher and thus entitled to First Amendment protection.
  • Mark knows that this is too much power and is pursuing a twofold strategy to mitigate it. He is pivoting Facebook’s focus toward encouraging more private, encrypted messaging that Facebook’s employees can’t see, let alone control. Second, he is hoping for friendly oversight from regulators and other industry executives.
  • In an op-ed essay in The Washington Post in March, he wrote, “Lawmakers often tell me we have too much power over speech, and I agree.” And he went even further than before, calling for more government regulation — not just on speech, but also on privacy and interoperability, the ability of consumers to seamlessly leave one network and transfer their profiles, friend connections, photos and other data to another.
  • Facebook isn’t afraid of a few more rules. It’s afraid of an antitrust case and of the kind of accountability that real government oversight would bring.
  • Mark may never have a boss, but he needs to have some check on his power. The American government needs to do two things: break up Facebook’s monopoly and regulate the company to make it more accountable to the American people.First, Facebook should be separated into multiple companies. The F.T.C., in conjunction with the Justice Department, should enforce antitrust laws by undoing the Instagram and WhatsApp acquisitions and banning future acquisitions for several years. The F.T.C. should have blocked these mergers, but it’s not too late to act. There is precedent for correcting bad decisions — as recently as 2009, Whole Foods settled antitrust complaints by selling off the Wild Oats brand and stores that it had bought a few years earlier.
  • Still others worry that the breakup of Facebook or other American tech companies could be a national security problem. Because advancements in artificial intelligence require immense amounts of data and computing power, only large companies like Facebook, Google and Amazon can afford these investments, they say. If American companies become smaller, the Chinese will outpace us.While serious, these concerns do not justify inaction. Even after a breakup, Facebook would be a hugely profitable business with billions to invest in new technologies — and a more competitive market would only encourage those investments. If the Chinese did pull ahead, our government could invest in research and development and pursue tactical trade policy, just as it is doing today to hold China’s 5G technology at bay.
  • The cost of breaking up Facebook would be next to zero for the government, and lots of people stand to gain economically. A ban on short-term acquisitions would ensure that competitors, and the investors who take a bet on them, would have the space to flourish. Digital advertisers would suddenly have multiple companies vying for their dollars.
  • But the biggest winners would be the American people. Imagine a competitive market in which they could choose among one network that offered higher privacy standards, another that cost a fee to join but had little advertising and another that would allow users to customize and tweak their feeds as they saw fit. No one knows exactly what Facebook’s competitors would offer to differentiate themselves. That’s exactly the point.
  • Just breaking up Facebook is not enough. We need a new agency, empowered by Congress to regulate tech companies. Its first mandate should be to protect privacy.The Europeans have made headway on privacy with the General Data Protection Regulation, a law that guarantees users a minimal level of protection. A landmark privacy bill in the United States should specify exactly what control Americans have over their digital information, require clearer disclosure to users and provide enough flexibility to the agency to exercise effective oversight over time. The agency should also be charged with guaranteeing basic interoperability across platforms.
  • Finally, the agency should create guidelines for acceptable speech on social media. This idea may seem un-American — we would never stand for a government agency censoring speech. But we already have limits on yelling “fire” in a crowded theater, child pornography, speech intended to provoke violence and false statements to manipulate stock prices. We will have to create similar standards that tech companies can use. These standards should of course be subject to the review of the courts, just as any other limits on speech are. But there is no constitutional right to harass others or live-stream violence.
  • These are difficult challenges. I worry that government regulators will not be able to keep up with the pace of digital innovation. I worry that more competition in social networking might lead to a conservative Facebook and a liberal one, or that newer social networks might be less secure if government regulation is weak. But sticking with the status quo would be worse: If we don’t have public servants shaping these policies, corporations will.
  • Similarly, the Justice Department’s 1970s suit accusing IBM of illegally maintaining its monopoly on personal computer sales ended in a stalemate. But along the way, IBM changed many of its behaviors. It stopped bundling its hardware and software, chose an extremely open design for the operating system in its personal computers and did not exercise undue control over its suppliers. Professor Wu has written that this “policeman at the elbow” led IBM to steer clear “of anything close to anticompetitive conduct, for fear of adding to the case against it.”
  • Finally, an aggressive case against Facebook would persuade other behemoths like Google and Amazon to think twice about stifling competition in their own sectors, out of fear that they could be next. If the government were to use this moment to resurrect an effective competition standard that takes a broader view of the full cost of “free” products, it could affect a whole host of industries.
  • I take responsibility for not sounding the alarm earlier. Don Graham, a former Facebook board member, has accused those who criticize the company now as having “all the courage of the last man leaping on the pile at a football game.” The financial rewards I reaped from working at Facebook radically changed the trajectory of my life, and even after I cashed out, I watched in awe as the company grew. It took the 2016 election fallout and Cambridge Analytica to awaken me to the dangers of Facebook’s monopoly. But anyone suggesting that Facebook is akin to a pinned football player misrepresents its resilience and power.
  • This movement of public servants, scholars and activists deserves our support. Mark Zuckerberg cannot fix Facebook, but our government can.
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    "Since then, Mark's personal reputation and the reputation of Facebook have taken a nose-dive. The company's mistakes - the sloppy privacy practices that dropped tens of millions of users' data into a political consulting firm's lap; the slow response to Russian agents, violent rhetoric and fake news; and the unbounded drive to capture ever more of our time and attention - dominate the headlines. It's been 15 years since I co-founded Facebook at Harvard, and I haven't worked at the company in a decade. But I feel a sense of anger and responsibility."
Aurialie Jublin

« Le cyberminimalisme libère du temps, réhabilite les rencontres, préserve la... - 0 views

  • D'autres principes s'adressent à tous, comme posséder le moins d’objets connectés possible. Cesser de noter autrui, aussi, permettrait d'éviter de basculer vers le système de « crédit social » chinois. Même si cela semble ludique ou que l'on pense bien faire en notant son prochain sur Uber ou Airbnb, ce sont les prémisses d'une société à la chinoise. Si on n'y prend pas garde, on y va tout droit.
  • J’ai cherché un mot permettant de refléter la façon dont j’avais envie de vivre, entre la mise à distance des objets connectés et le désir de vivre dans mon époque. Je me suis intéressée à l'équipément et aux usages, en listant 7 principes. Certains concernent la jeunesse, comme « ne pas fournir de téléphone portable avant 15 ans ».
  • Le minimalisme matériel concerne aussi les logiciels, donc il faut alléger son téléphone. On peut « libérer » son portable et son ordinateur en optant pour des logiciels libres qui respectent davantage la vie privée. Mais le libre peut prendre du temps et nous river de nouveau aux écrans, c’est toute son ambiguïté.
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  • Il y a plusieurs enjeux avec le « life log », c’est-à-dire le fait de mettre sa vie en ligne en permanence. Il y a la perte de temps, d’abord. C’est une activité qui peut prendre le pas sur la vie réelle. Certains ont des vies sur instagram devenues plus intenses que leur vie réelle. D’autres saluent Instagram tous les soirs, « bonne nuit Insta », mais à qui s’adresse-t-on ?
  • Je suis optimiste de nature donc j’ai tendance à estimer que les quelques résistances à l’oeuvre sont des bons signes. On peut parler des éleveurs de « Faut pas pucer » dans le Tarn, qui refusent d’accrocher une boucle électronique à leurs animaux. Les animaux sont parfaitement identifiés par ailleurs, ils ont reçu toute la prophylaxie nécessaire, mais ils n’entrent pas dans la nouvelle norme… Ces éleveurs sont en difficulté et ils ont besoin de soutien. 
  • Je pense à deux autres résistances. Des élus locaux de New York viennent de fermer la porte à Amazon qui voulait y installer son siège social. Craignant une hausse des prix et une gentrification du quartier pressenti pour le projet, ils refusent aussi par principe d’accorder une aide fiscale à Jeff Bezos, l’homme le plus riche du monde. C’est une résistance politique très intéressante. Je pense aussi à la Cour de Cassation qui, en novembre 2018, a requalifié en contrat de travail la relation contractuelle d'un livreur à vélo et de la plateforme de livraison de repas Take Eat Easy. Elle a estimé qu’il y avait un lien de subordination entre le livreur et la plateforme, et non une relation de type travail indépendant. On voit donc des juges qui ne se laissent pas faire, des élus locaux résistant à l'ogre Amazon, et des éleveurs qui tentent d'élever leurs chèvres avec du bon sens. 
  • Il n’y a aucun débat démocratique sur la société cybernétique. Il n’y a donc de la place que pour des résistances locales ou individuelles. Mon espérance est que cela devienne un sujet politique, qu’on nous pose des questions scientifiques, à propos de la société numérique, et que chacun puisse se positionner. Veut-on vraiment des voitures autonomes ? Une médecine « connectée » et « à distance » ? Veut on vraiment tomber sur des répondeurs plutôt que sur des gens ? Bien sûr, il y a d’autres priorités, je ne prétends pas que ce soit toujours le sujet numéro 1. Mais à travers ce thème de l'artificialisation du monde, il y a la question de l’écologie, de la démocratie, de la jeunesse. Il faut faire émerger le débat. 
  • Je trouverais intéressant de faire émerger un nouveau droit fondamental qui donnerait le droit, par exemple, d’accéder aux services publics sans passer par un écran, en allant trouver un humain à un guichet. C’est important pour toutes les personnes qui sont allergiques aux écrans, qui souffrent énormément de passer par Internet, pour les personnes âgées, pour les personnes qui n’ont pas les moyens. Il faut retrouver l’humain dans ce rapport à l’administration. Les enfants et les jeunes doivent de leur côté conserver le droit de vivre de façon non connectée. Cela suppose de renoncer au projet fou de numérisation progressive de l’école. 
  • C’est une démarche qui d’abord libère du temps. Renoncer au « life log » (la captation et la publication de sa vie) permet de laisser moins de données derrière soi, et donne de la liberté mentale en se sentant moins dépendant de l'approbation d'autrui. Le cyberminimalisme apporte aussi du bien-être puisque l’idée est de réhabiliter les rencontres réelles, de privilégier les coups de fil plutôt que les courts messages, les sorties sans téléphone, s’autoriser quelques soirées sans écran et enrichir l'amitié. Enfin il y a préservation de la biosphère par l'achat systématique de numérique d'occasion afin de remettre en circulation les objets déjà produits, et soulager ainsi la Terre d'une activité extractive très polluante. 
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    "Le tout-numérique n'est pas une fatalité et la résistance, déjà à l'oeuvre, doit grossir ses rangs. Tel est le message au coeur de Cyberminimalisme, à la fois essai critique et manuel pratique, paru le 7 février au Seuil dans la collection Anthropocène. Entretien avec son auteure, Karine Mauvilly."
Aurialie Jublin

Contributopia : Dégoogliser ne suffit pas ! Peut-on faire du libre sans visio... - 0 views

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    "Peut-on faire du libre sans vision politique ? Suite à sa campagne « Dégooglisons Internet » (oct 2014 - oct 2017), l'association a fait le bilan, calmement. Et il n'est pas brillant. En quelques années, les GAFAM/BATX/NATU (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft, Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi, Netflix, AirBnb, Tesla, Uber) ont « colonisé » le monde, en formatant nos interactions, en normalisant nos relations, en orientant nos consommations, en contrôlant notre pouvoir d'agir. À l'œuvre derrière cette mécanique, une mutation économique et sociale : le capitalisme de surveillance. Avec sa nouvelle feuille de route « Contributopia », Framasoft souhaite mettre en place des outils et accompagner des dynamiques collectives qui permettraient de pouvoir agir plutôt que de subir. Il ne s'agit plus seulement de savoir « ce que nous refusons » (le logiciel propriétaire, les attaques contre nos libertés fondamentales, etc.), mais aussi de définir « quel monde nous souhaitons », et comment le logiciel libre et les communs peuvent nous aider à y le mettre en œuvre. Nous essaierons donc de poser les faits qui démontrent que l'open source se porte (très) bien mais que le logiciel libre (= open source + valeurs + éthique) soit dans une ornière depuis plusieurs années. Pour sortir de l'ornière, mais aussi de l'épuisement, ne devrions-nous pas faire un pas de côté et réinterroger les pratiques, les fonctionnements et les visions de nos communautés libristes ? Ne plus voir le logiciel libre comme une fin en soi nous permettant de nous libérer nous (libristes), mais comme un outil inspirant capable de favoriser l'émancipation de toutes et tous, et d'accélérer des transformations sociales positives ? La question politique a toujours été centrale dans le mouvement du logiciel libre, mais les questions économiques, techniques et juridiques - elles aussi profondément politiques, mais évitant soigneusement notre capacit
Aurialie Jublin

Microsoft Bug Testers Unionized. Then They Were Dismissed - Bloomberg - 0 views

  • In California, Uber, Lyft, TaskRabbit, and a half-dozen other companies are lobbying to defang a court ruling that could make it difficult to avoid reclassifying such workers as employees. And in Washington, the Republican-dominated National Labor Relations Board has made moves to undo an Obama-era precedent that could make big employers legally liable for contract workers even if they have only indirect control over them.The GOP takeover in Washington is one reason the Temporary Workers of America, a union of bug testers for Microsoft Corp., gave up on what had been, for people in the software world, an almost unheard of unionization victory, says the group’s founder, Philippe Boucher.
  • Boucher and his ex-colleagues are among a growing population of tech workers, including many Uber drivers, Amazon.com warehouse loaders, and Google software engineers, who lack the rights and perks of those companies’ full-fledged employees.
  • Google parent Alphabet Inc. now has fewer direct employees than it does contract workers, some of whom write code and test self-driving cars.
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  • “Companies are deciding they don’t want to make long-term commitments to people, and they’re using a variety of devices to shift that work out,” says David Weil, dean of Brandeis University’s social policy and management school who oversaw federal wage-and-hour enforcement during the Obama presidency.
  • To help demonstrate that Microsoft was a joint employer, the union provided documents such as an email appearing to show a Lionbridge manager sharing performance metrics with Microsoft counterparts and a list of Microsoft managers who worked in the same office and oversaw Lionbridge employees’ work—at least one of whom listed his management of contractors on his LinkedIn résumé.
Aurialie Jublin

GAFA : « Il faut prendre la Bastille numérique » | Alternatives Economiques - 0 views

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    "Ils bousculent tout sur leur passage. Les GAFA (pour Google, Apple, Facebook et Amazon) ont pris le contrôle d'un monde numérique en expansion continue. Leur emprise soulève une opposition croissante de la part des citoyens comme des gouvernements, que ce soit parce que ces entreprises évitent massivement l'impôt, ou parce que l'économie de plate-forme qu'elles instaurent bouleverse les règles d'organisation de notre économie. Comment les pouvoirs publics peuvent-ils réagir ? Sébastien Soriano, à la tête de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), s'est saisi de cette question. Pour Alternatives Economiques et en parallèle des Etats généraux du numérique qu'organise actuellement le gouvernement, celui qui dirige le « gendarme » des télécoms livre sa vision et les bases d'une régulation de ces géants du numérique."
Aurialie Jublin

"I Was Devastated": Tim Berners-Lee, the Man Who Created the World Wide Web, Has Some R... - 2 views

  • Initially, Berners-Lee’s innovation was intended to help scientists share data across a then obscure platform called the Internet, a version of which the U.S. government had been using since the 1960s. But owing to his decision to release the source code for free—to make the Web an open and democratic platform for all—his brainchild quickly took on a life of its own.
  • He also envisioned that his invention could, in the wrong hands, become a destroyer of worlds, as Robert Oppenheimer once infamously observed of his own creation. His prophecy came to life, most recently, when revelations emerged that Russian hackers interfered with the 2016 presidential election, or when Facebook admitted it exposed data on more than 80 million users to a political research firm, Cambridge Analytica, which worked for Donald Trump’s campaign. This episode was the latest in an increasingly chilling narrative. In 2012, Facebook conducted secret psychological experiments on nearly 700,000 users. Both Google and Amazon have filed patent applications for devices designed to listen for mood shifts and emotions in the human voice.
  • This agony, however, has had a profound effect on Berners-Lee. He is now embarking on a third act—determined to fight back through both his celebrity status and, notably, his skill as a coder. In particular, Berners-Lee has, for some time, been working on a new platform, Solid, to reclaim the Web from corporations and return it to its democratic roots.
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  • What made the Web powerful, and ultimately dominant, however, would also one day prove to be its greatest vulnerability: Berners-Lee gave it away for free; anyone with a computer and an Internet connection could not only access it but also build off it. Berners-Lee understood that the Web needed to be unfettered by patents, fees, royalties, or any other controls in order to thrive. This way, millions of innovators could design their own products to take advantage of it.
  • “Tim and Vint made the system so that there could be many players that didn’t have an advantage over each other.” Berners-Lee, too, remembers the quixotism of the era. “The spirit there was very decentralized. The individual was incredibly empowered. It was all based on there being no central authority that you had to go to to ask permission,” he said. “That feeling of individual control, that empowerment, is something we’ve lost.”
  • The power of the Web wasn’t taken or stolen. We, collectively, by the billions, gave it away with every signed user agreement and intimate moment shared with technology. Facebook, Google, and Amazon now monopolize almost everything that happens online, from what we buy to the news we read to who we like. Along with a handful of powerful government agencies, they are able to monitor, manipulate, and spy in once unimaginable ways.
  • The idea is simple: re-decentralize the Web. Working with a small team of developers, he spends most of his time now on Solid, a platform designed to give individuals, rather than corporations, control of their own data. “There are people working in the lab trying to imagine how the Web could be different. How society on the Web could look different. What could happen if we give people privacy and we give people control of their data,” Berners-Lee told me. “We are building a whole eco-system.”
  • For now, the Solid technology is still new and not ready for the masses. But the vision, if it works, could radically change the existing power dynamics of the Web. The system aims to give users a platform by which they can control access to the data and content they generate on the Web. This way, users can choose how that data gets used rather than, say, Facebook and Google doing with it as they please. Solid’s code and technology is open to all—anyone with access to the Internet can come into its chat room and start coding.
  • It’s still the early days for Solid, but Berners-Lee is moving fast. Those who work closely with him say he has thrown himself into the project with the same vigor and determination he employed upon the Web’s inception. Popular sentiment also appears to facilitate his time frame. In India, a group of activists successfully blocked Facebook from implementing a new service that would have effectively controlled access to the Web for huge swaths of the country’s population. In Germany, one young coder built a decentralized version of Twitter called Mastodon. In France, another group created Peertube as a decentralized alternative to YouTube.
  • Berners-Lee is not the leader of this revolution—by definition, the decentralized Web shouldn’t have one—but he is a powerful weapon in the fight. And he fully recognizes that re-decentralizing the Web is going to be a lot harder than inventing it was in the first place.
  • But laws written now don’t anticipate future technologies. Nor do lawmakers—many badgered by corporate lobbyists—always choose to protect individual rights. In December, lobbyists for telecom companies pushed the Federal Communications Commission to roll back net-neutrality rules, which protect equal access to the Internet. In January, the U.S. Senate voted to advance a bill that would allow the National Security Agency to continue its mass online-surveillance program. Google’s lobbyists are now working to modify rules on how companies can gather and store biometric data, such as fingerprints, iris scans, and facial-recognition images.
  • It’s hard to believe that anyone—even Zuckerberg—wants the 1984 version. He didn’t found Facebook to manipulate elections; Jack Dorsey and the other Twitter founders didn’t intend to give Donald Trump a digital bullhorn. And this is what makes Berners-Lee believe that this battle over our digital future can be won.
  • When asked what ordinary people can do, Berners-Lee replied, “You don’t have to have any coding skills. You just have to have a heart to decide enough is enough. Get out your Magic Marker and your signboard and your broomstick. And go out on the streets.” In other words, it’s time to rise against the machines.
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    "We demonstrated that the Web had failed instead of served humanity, as it was supposed to have done, and failed in many places," he told me. The increasing centralization of the Web, he says, has "ended up producing-with no deliberate action of the people who designed the platform-a large-scale emergent phenomenon which is anti-human." "While the problems facing the web are complex and large, I think we should see them as bugs: problems with existing code and software systems that have been created by people-and can be fixed by people." Tim Berners-Lee
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    "Berners-Lee has seen his creation debased by everything from fake news to mass surveillance. But he's got a plan to fix it."
Aurialie Jublin

Les données de Google sont devenues une mine d'or pour la police américaine -... - 0 views

  • Le recours à cette technique d’investigation, utilisée pour la première fois en 2016, a « fortement augmenté » ces six derniers mois, assurent les employés de Google interrogés par le New York Times. Un salarié parle d’un record de 180 requêtes comptabilisées en une seule semaine. Google refuse de commenter ces chiffres. Que lui demande exactement la police ? Un mandat pour avoir accès à une gigantesque base de données qui contient la position géographique précise de plusieurs centaines de millions d’appareils dans le monde depuis près de dix ans. Google, l'appelle, en interne, « Sensorvault ».
  • La police indique une zone géographique et une période de temps, Google lui fournit la liste de tous les appareils présents au moment et au lieu indiqués. Une fois que la police a enquêté et réduit son champ de recherches à quelques appareils, Google révèle les noms et adresses mail de leurs propriétaires. Et ce au risque d’arrêter des innocents, s’inquiète le New York Times. 
  • Ces recherches posent par ailleurs une question constitutionnelle, car le quatrième amendement stipule qu’un mandat doit avoir une portée limitée et établir des motifs probables et suffisants. Or, le mandat demandé à Google peut parfois concerner des zones et des plages horaires étendues, ou même s’éloigner de la demande initiale jusqu’à « offrir un portrait précis des habitudes d’un individu ». Enfin, Google ne dispose pas des données de tous les appareils - les données de géolocalisation peuvent être désactivées - sa vue est donc biaisée, et incomplète.
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  • Les révélations du New York Times sur Sensorvault rappellent les nombreuses questions éthiques et légales posées par les requêtes de la police ou de la justice, toujours plus nombreuses, faites aux entreprises de la tech. On se souvient d’Amazon qui, en 2016, s’était refusée à donner à la justice américaine les enregistrements de l’enceinte connectée d’un homme accusé d’avoir tué un de ses amis. L’homme avait finalement clamé son innocence et autorisé Amazon à fournir les données réclamées, et les charges contre lui avaient été abandonnées.
  • Les entreprises de la tech ne sont pas les seules à intéresser la police. Les bases de données des plateformes proposant des tests ADN dits « récréatifs » suscitent également la convoitise du FBI. Pendant l’été 2018, les quatre entreprises dominant le secteur avaient toutes promis qu’elle ne laisseraient pas la police entrer dans leurs bases de données sans mandat, mais quelques semaines plus tard, « Family Tree DNA autorisait déjà le FBI à télécharger l’ADN récupéré sur des cadavres et des tâches de sang et à naviguer dans la base de données comme n’importe quel client, en regardant les noms et les relations entre les utilisateurs. »
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    "La police américaine adresse de plus en plus de requêtes à Google pour géolocaliser des suspects en accédant à une base de données qui contient les positions géographiques de centaines de millions de téléphones dans le monde, a révélé le New York Times. La méthode est critiquée. "
Aurialie Jublin

Des plateformes en leurs limites | InternetActu.net - 0 views

  • L’ouvrage commence par remettre la réalité des plateformes en perspective… Après le temps des promesses de l’avènement de « l’économie du partage » (voir notre dossier de 2014) voire de « la quatrième révolution industrielle », Srnicek rappelle que nous en sommes bien loin. Le secteur des technologies reste relativement modeste dans l’économie, tant en terme de valeur ajouté que d’emplois. Le secteur industriel, malgré la désindustrialisation, est encore bien plus flamboyant que le monde des nouvelles technologies.
  • Pour Srnicek, le capitalisme s’est tourné vers les données pour assurer la croissance et la vitalité de l’économie, à l’heure où l’industrie ralentissait. En ce sens, les plateformes sont un nouveau modèle d’entreprise, dont la fonction est d’extraire, de contrôler et de rendre productifs les données. Un « mirage compétitif », comme l’évoquaient Maurice Stucke et Ariel Ezrachi dans leur livre, qui tend à devenir de plus en plus monopolistique.
  • Le capitalisme s’est restructuré autour du numérique, réservoir de nouveaux concepts, d’innovations réelles ou à venir, reposant sur l’extraction des données. Les données sont devenues la matière première à extraire et les activités des usagers, leur source naturelle. Elles sont désormais au coeur du système capitaliste : « elles nourrissent les algorithmes et donnent [aux entreprises] des avantages concurrentiels, elles coordonnent la main d’oeuvre et permettent souvent de l’externaliser, elles optimisent et flexibilisent les processus de production, elles transforment des produits peu rentables en services hautement profitables et, après leur analyse, elles donnent accès à toujours plus de données – dans une sorte de cercle vertueux. »
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  • La plupart des entreprises capitalistes n’étaient pas conçues pour extraire et utiliser des données, mais pour produire des marchandises. Pour améliorer l’extraction de données, un nouveau type d’entreprise s’est développée : la plateforme. Ce nouveau modèle est un intermédiaire entre différents usagers qui vise via des outils ou une infrastructure dédiée à produire des données à exploiter. Leur seconde caractéristique est de reposer sur des effets de réseaux qui favorisent le nombre et donc produits par nature des formes monopolistiques, très rapidement. Autre caractéristique des plateformes, contrairement aux entreprises allégées qui ne visaient qu’à conserver les compétences essentielles au coeur du projet, les plateformes démultiplient les activités rentables et non rentables pour diversifier les données, comme Google fourbit des services gratuits pour capter un maximum de données. Enfin, elles se présentent souvent comme des espaces ouverts, alors que les services sont entièrement déterminés par leurs propriétaires. Bien que se présentant comme des intermédiaires, les plateformes contrôlent et gouvernent les règles du jeu !
  • Srnicek distingue 5 catégories de plateformes : la plateforme publicitaire (type Google ou Facebook qui consiste à extraire de l’information pour vendre de l’espace publicitaire), la plateforme nuagique (type Amazon Web Services… qui loue de l’équipement à la demande), la plateforme industrielle (comme celles développées par GE ou Siemens… qui visent à transformer la production industrielle en processus produisant des données), la plateforme de produits (comme celles mises en place par Rolls Royce ou Spotify… qui transforment les produits en service sous forme de location ou d’abonnement) et enfin, la plateforme allégée (type Uber ou Airbnb… qui réduisent les actifs au minimum et dégage des profits en baissant au maximum leurs coûts de fonctionnement).
  • Plus qu’un digital labor, concept à l’égard duquel le philosophe semble méfiant, les plateformes publicitaires reposent sur l’appropriation des données et leur raffinage pour assortir annonceurs et usagers. Ce modèle n’est pas seulement prédominant sur internet : Dunnhumby, propriété de Tesco, est une entreprise d’analyse des habitudes de consommation. Ces plateformes publicitaires ont connu un grand succès. Leurs revenus, leurs profits sont élevés.
  • Les plateformes nuagiques permettent aux entreprises de sous-traiter leur développement technologique. Le modèle locatif permet aux entreprises qui développent des services en ligne de collecter de nouvelles données pour renforcer l’extraction. Là encore, les profits et revenus s’envolent.
  • Les plateformes industrielles, comme MindSphere de Siemens ou Predix de GE, sont certainement moins connues. Elles consistent à introduire des capteurs et des puces dans la chaîne de production pour améliorer la traçabilité logistique, afin d’optimiser l’efficacité du processus de production, de développer de la personnalisation dans la chaîne de montage et dans la chaîne de distribution. Ces plateformes construites pour collecter des mégadonnées de filières industrielles spécifiques, sont, elles aussi, particulièrement rentables.
  • Les plateformes de produits et de services en tant que produits reposent pour beaucoup sur le modèle de l’abonnement, à l’image de Spotify ou encore de Rolls Royce, qui, pour ses moteurs d’avion, fait payer les compagnies aériennes pour l’utilisation de ses moteurs plutôt que de les leur vendre. En retour, Rolls Royce prend en charge l’entretien et les pièces de rechange. En récupérant ainsi les données, ces plateformes améliorent leurs produits, à l’image de Rolls Royce qui a pu ainsi améliorer la consommation de carburant de ses moteurs et leur durée de vie, au détriment de ses compétiteurs.
  • Enfin, les plateformes allégées externalisent à maximum leurs coûts. La plateforme contrôle uniquement ce qui lui permet de percevoir une rente de monopole (un pourcentage sur les transactions qu’elle facilite). C’est là clairement le modèle d’Uber ou de Airbnb, de TaskRabbit ou Mechanical Turk. Mais, rappelle Srnicek, ce phénomène n’est pas propre au numérique. Le marché des travailleurs journaliers, des emplois informels, de la sous-traitance… bref du travail traditionnel… est également très proche de ce modèle.
  • Le numérique y ajoute une couche de surveillance. Aux États-Unis, les emplois non conventionnels représenteraient 15 millions de travailleurs soit 10 % de la main d’oeuvre du pays en 2005, et 15,8 % en 2015. Ces emplois non conventionnels ont même dépassé le nombre d’emplois créés entre 2005 et 2015 aux États-Unis (9,4 millions contre 9,1 millions). Reste que l’accélération de la précarisation de l’emploi n’est pas tout entier imputable aux plateformes numériques. On estime que l’économie du partage en ligne représente 1 % de la main-d’oeuvre américaine et que les chauffeurs d’Uber en représenteraient la grande majorité. En fait, ce secteur demeure encore relativement marginal, estime Srnicek. Ces plateformes prolongent la précarisation du travail initié par les entreprises allégées dès les années 70. Srnicek rappelle très justement que ce travail « autonome » demeure largement contraint 
  • Pour Srnicek, ces entreprises qui bénéficient de force investissements, sont un phénomène consécutif à la crise de 2008, mais Uber, Airbnb et Didi Chuxing (le concurrent chinois d’Uber), ont raflé à elles trois en 2015 59 % du financement des entreprises émergentes des services à la demande. Elles ont surtout bénéficié de capitaux excédentaires cherchant des opportunités de rendements élevés dans un contexte de faible taux d’intérêt. Pour Srnicek, la rentabilité des plateformes allégées est encore largement à prouver. Elle repose sur leur capacité à comprimer les coûts et à abaisser les salaires… comme on le constate dans le monde des livreurs à vélo où le prix de la course n’a cessé de s’effondrer.
  • Srnicek en tire un enseignement qui va à l’encontre des discours ambiants sur le modèle des plateformes : « le modèle allégé reste un joueur marginal », qui ne survit que par l’apport de capital-risque plutôt qu’en générant ses propres revenus. « Loin d’incarner l’avenir du travail ou de l’économie, il est fort probable que ces modèles finissent par s’écrouler dans les années à venir ».
  • Reste souligne Srnicek, que « nous n’assistons pas à la fin de la propriété, mais bien à sa concentration ». Les plateformes en imposant leur monopole sur l’extraction des données sont en passe de devenir « propriétaires de l’infrastructure même de la société ».
  • Le problème est que les monopoles qu’elles construisent sont donc de plus en plus importants. Qui pourrait aujourd’hui venir défaire le monopole d’un Google par exemple ? Pour autant, cela ne signifie pas que la concurrence est morte, souligne Srnicek, mais qu’elle a changé de forme. Pour lui, nous serions plutôt dans un colonialisme de plateforme, un moment où la capitalisation sur la quantité et la diversité des données importent plus que leur qualité.
  • Outre l’extraction de données, l’autre travail des plateformes repose sur leur capacité d’analyse et de traitement qui participe lui aussi à la concentration. D’où les investissements massifs dans l’intelligence artificielle : « le moindre goulot d’étranglement dans la circulation de données (…) contribue à entraver la production de valeur ». Pour Srnicek, l’expansionnisme des plateformes repose sur un modèle de convergence, tant et si bien que malgré leurs différences, les grandes plateformes se concurrencent de plus en plus entre elles.
  • Pour Srnicek, cette tendance devrait à terme se cristalliser dans des écosystèmes de plus en plus clos : « la concurrence capitaliste risque fort bien de mener à une fragmentation d’internet » que seule une intervention politique pourrait ralentir ou renverser.
  • Encore faudrait-il être sûr que la concurrence soit encore une caractéristique du capitalisme tel qu’il s’est transformé ces dernières années… C’est peut-être oublier combien celui-ci est en train de muter. Les comportements assez similaires des grandes plateformes, leurs ententes et collusions, montrent que si elles se font effectivement une petite guerre entre elles, leurs principes semblent imposer une vision du monde sans grande concurrence. Le retour des monopoles, le fait que d’énormes conglomérats dominent les marchés, souligne que nous ne sommes peut-être plus dans un capitalisme où la concurrence était un préalable. Peut-être que l’analyse de Srnicek n’est peut-être pas assez radicale ?
  • La conclusion de Srnicek est limpide. Le numérique ne nous conduit pas du tout à dépasser le capitalisme. Nous restons dans une économie où règne la concurrence et la rentabilité. Pour lui cependant, le modèle des plateformes fait face à un défi d’importance qui risque d’éprouver leurs limites : la crise de la production industrielle. Depuis 2008, la croissance est en berne. La Chine elle-même connaît une surcapacité industrielle, qui entraîne une baisse des prix… L’internet industriel est vu comme un espoir pour inverser la situation et ajuster la production à la demande. Or, souligne Srnicek, l’internet industriel lui-même ne semble pas capable de transformer le mode de production en profondeur : il se cantonne plutôt à réduire les coûts et le temps de production, plutôt que d’améliorer la productivité ou de développer de nouveaux marchés. L’internet industriel vise plutôt à agir sur la baisse des prix, et ce alors que l’austérité tend à diminuer la demande et à faire chuter la productivité. Quant au capital, explique-t-il, il cherche un peu partout les moindres opportunités, mais sans qu’elles soient raccord avec les difficultés actuelles.
  • Pour Srnicek, le scénario le plus probable est que les plateformes se propagent dans tous les secteurs, alors que la concurrence les entraîne à se refermer sur elles-mêmes. Les plateformes publicitaires pourraient être poussées à offrir des services payants, alors que les plateformes allégées pourraient être amenées à se transformer en plateformes de produits. « En dernière analyse, il semble que le capitalisme de plateforme tende inéluctablement à prendre la forme d’un échange d’une rente contre un service ». C’est-à-dire à construire des rentes par ceux qui souhaitaient les défaire…
  • La grande promesse de libération des plateformes, de fluidification de l’économie, se termine sous la forme de simples droits de péages (le fameux 30 % de marge qu’elles pratiquent toutes peu ou prou) pour accéder aux services, selon le modèle de bien des entreprises traditionnelles qu’elles prétendaient détrôner.
  • Dans une conclusion certainement trop rapide, Nick Srnicek, rappelle que les enjeux à venir consistent à s’opposer aux monopoles, à développer d’autres types de plateformes qui bénéficient à ceux qui les utilisent, à l’image du coopérativisme de plateforme, à lutter contre l’ubérisation, c’est-à-dire contre la précarisation, qu’induisent les plateformes allégées, à lutter contre l’évasion fiscale et l’exploitation des données… Pour lui, pour agir sur ce qui a permis le développement des plateformes, il est nécessaire de construire des plateformes publiques, de collectiviser les plateformes existantes pour mettre leurs données au service d’une meilleure redistribution des ressources, d’une plus grande participation… D’imaginer une autre innovation ne reposant plus sur l’optimisation capitalistique. Dommage que cette dernière partie ne dépasse pas l’appel d’intention.
  • Pour Erik Brynjolfsson et Andrew McAfee, dans Des machines, des plateformes et des foules (2018), la plateforme était encore définie comme une solution magique, puissante, sans réelle externalité (« la plateforme est un environnement numérique qui se caractérise par un coût marginal d’accès, de reproduction et de distribution proche de zéro »). La catégorisation de Srnicek apporte donc un peu de complexité et de mise en perspective et permet de relativiser l’enthousiasme et la fascination pour les plateformes, longtemps vues comme des infrastructures qui mettent en correspondance l’offre et la demande.
  • La plateforme était surtout un instrument pour industrialiser la création de valeurs et accélérer les rendements d’échelle nécessaires à l’établissement d’une position dominante sur les marchés, via un ensemble de mécanismes allant du crowdsourcing à l’appariement, en passant par des technologies comme les API et toutes les capacités offertes aux développeurs tiers. Reste que ces mécanismes et ces technologies ne sont plus magiques.
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    "En attendant leurs nouvelles publications, intéressons-nous au précédent livre de Nick Srnicek Plaform Capitalism (2016), qui vient d'être traduit en français sous le titre Capitalisme de plateforme (Lux éditeur, 2018). Il est certainement moins ambitieux sur le plan politique que son manifeste, mais très stimulant pour comprendre les transformations concrètes de l'économie numérique. Ce court essai d'analyse de la réalité économique des plateformes nous aide à en saisir leur impact en les situant dans leur réalité économique."
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