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"'these pages fall like ash', c'est le titre de l'un des projets annoncés aujourd'hui par l'organisme anglais REACT (Research and Entreprises in Art and Creative Technologies), qui rassemble des chercheurs universitaires, des entreprises et des artistes. Au sein de leur programme « Books & Print Sandbox », ils annoncent le financement de huit expérimentations, qui ne sont pas considérées comme des entités séparées, mais forment une communauté de projet, et explorent le futur du livre et de la manière dont nous lisons, apprenons et publions."

Voici la traduction de l'Article "A Publisher's Job Is to Provide a Good API for Books" de Hugh McGuire par Virginie Clayssen. "Voici une affirmation radicale : Le travail d'un éditeur, c'est de fournir de bonne APIs pour ses livres. Maintenant que presque tous les livres existent en version numérique, les bons éditeurs du futur sont ceux qui fourniront de bonnes APIs. Dans cet article, je vais explorer : pourquoi je considère que les éditeurs doivent fournir de bonnes APIs ; pourquoi c'est vraiment plus simple et moins effrayant que ce que vous pourriez penser ; pourquoi le bon vieil index pourrait être le point de départ des APIs de livres."

"À la jonction entre les deux significations du terme "livre" (livre en tant qu'œuvre de l'esprit ou livre en tant qu'objet matériel), se situent des opérations de mise en forme qui sont transformées radicalement dès lors qu'il s'agit de produire un livre numérique : ces opérations à la fois intellectuelles et artistiques qui participent au sens et au propos du livre conditionnent également sa matérialité, son aspect. Contrairement à ce que certains imaginent, la fabrication d'un livre numérique est tout sauf triviale. Comment ça ? " Une réflexion passionnante !

"Le « mode lecture » de votre navigateur est l'endroit où la typographie devrait être traitée avec un perfectionnisme quasi pathologique. Or, il y a de grandes chances que ses designers n'y aient pas apporté autant d'attention que ceux d'Instapaper ou de Pocket par exemple. Ok, pour relativiser, ce lecteur est l'une de ces fonctionnalités qui peuvent arranger les choses à l'occasion - coucou les sites illisibles ou bourrés de pubs « SHEBAM ! POW ! BLOP ! WIZZ ! » dans tous les coins. Et honnêtement, je pense que la plupart d'entre-nous se disent qu'il est assez bon. Autrement dit, même si l'on pourrait certainement faire mieux, il répond à nos (faibles) exigences - soyons honnêtes jusqu'au bout, il est une solution de repli pour pas mal de monde."

Billet de Virginie Clayssen à propos de l'adoption officielle (journal officiel du 4 avril 2012) du terme "liseuse" pour qualifier le dispositif de lecture qui permet de lire des livres numériques (fichiers) : "appareil portable doté d'un écran et destiné au stockage et à la lecture des livres numériques ou des périodiques". Elle aborde à la fois l'historique et les éléments clés de ce choix.

Virginie Clayssen présente plusieurs nouveaux services ou plateformes reposant sur les principes d'interconnexion, de communication et de lecture (numérique) du Web. Exemple avec Medium : "ce qui me semble intéressant c'est d'observer que semblent se réinventer à très grande vitesse, transposées sur le web, quelques-unes des fonctions essentielles qui se sont développées lentement dans l'histoire de l'édition."

"Autour de l'achat d'Author Solutions Inc., une plateforme d'auto-édition, par un éditeur traditionnel, Penguin, dont Hubert Guillaud nous offre une intéressante mise en contexte, les supputations vont bon train. Quel intérêt pour Penguin de dépenser ainsi 120 millions de dollars ? "

"En parallèle des expérimentations éditoriales, avec des ouvrages numériques enrichis et dotés d'une éditorialisation interactive, les éditeurs expérimentent également les modèles économiques. Ainsi, le groupe Random House Mondadori, en Espagne, s'est penché sur la vente à bas prix, en proposant 25 titres à 1,49 €."

"Ils sont silencieux. Majorité de garçons, et heureusement quelques filles aussi. Beaucoup ont des autocollants au dos de leur écran. Les échanges se font à voix basse. Le temps file, il est bientôt 16h, (c'est à dire minuit pour moi qui suis encore calée à l'heure française) et il va falloir être en mesure de montrer quelque chose qui tourne, car c'est là le principe d'un hackathon."

"In a petition to the United Nations, a group of authors agree that democratic rights must apply in virtual as in real space."

"Nicolas Morin, dans un billet sur IDBOOX, oppose curieusement le format EPUB aux apps et au web, raillant (gentiment) les éditeurs qui fétichiseraient l'EPUB, et leur faisant (un peu) la leçon. Alors je monte au tableau, voilà, et je commente…"

"Don't you think it is more crucial to make the web ready for books, than to make books ready for the web ? To make the web ready for books will improve it. To try to make books perfectly ready for the web will make them run the risk of losing what makes them books. The real challenge is to keep the best of both worlds, not to merge them. And if new forms are invented, new kind of ways of sharing thoughts - and it's already the case : that's perfect."

Aux Etats-Unis, la lecture de textes en formats numériques et les ventes d'e-books semblent avoir atteint un palier. Elles ont même reculé. Selon l'Association of American Publishers, la baisse des ventes de livres numériques grand public (« trade » », hors livres scolaires, universitaires et professionnels) aurait atteint 10% entre janvier et mai 2015. Notons ici que les chiffres publiés par l'AAP correspondent au chiffre d'affaires des éditeurs (vente directe, via des sites, aux libraires, statistiques des 1200 principaux éditeurs américains) et pas au total des ventes de détail.

"Quelques hypothèses à propos de la baisse des ventes d'e-books aux Etats-Unis." "Selon le blogueur Michael Kozlowski, les gens achètent des livres numériques et ne les lisent pas ou peu : l'analyse des données de lecture par Kobo montre que 60% des e-books achetés ne sont jamais ouverts, surtout quand ces derniers ne sont pas chers." "Autre facteur à l'origine de la baisse des ventes, il y a tout simplement les prix. Les prix des livres numériques ont fortement augmenté depuis un an aux Etats-Unis, et la sensibilité de la demande au prix est considérée comme élevée." "L'uberisation du monde éditorial pointerait alors son nez à la marge, du côté de l'autoédition."