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"Hier devant la Commission des affaires culturelles de l'Assemblée était discutée une proposition de loi présentée par le rapporteur Christian Kert de l'UMP, dont le but est d'interdire la gratuité des frais de port afin de préserver les libraires de la concurrence d'Amazon. Au cours de la discussion, la députée Isabelle Attard (EELV) s'est attachée à démontrer qu'une telle mesure "ne peut prétendre changer quoi que ce soit à l'état du commerce du livre en France" et qu'elle revenait à "prendre le problème par le petit bout de la lorgnette". Au lieu d'essayer de rétablir l'équilibre de l'écosystème du livre par le biais d'une Lex Amazon, elle s'est livrée une analyse beaucoup plus générale de la question du livre numérique et a proposé une mesure très intéressante, qui pourrait s'avérer bénéfique pour les libraires, mais aussi pour les lecteurs. [...] Sa proposition cible en effet la stratégie d'intégration verticale d'Amazon, qui par le recours à des formats propriétaires empêchant l'interopérabilité avec d'autres appareils que son Kindle, lui a permis d'attacher ses clients à son écosystème, en prenant un avantage sur ses concurrents. [...] Concrètement, cela signifie que les livres en format ouverts bénéficieraient du taux réduit de 5,5%, tandis que les fichiers sous format propriétaire se verraient appliqués le taux normal de 19,6%, prévu pour les services. Cela veut aussi dire tout simplement que juridiquement, les objets que constituent les eBooks verrouillés ne seraient plus considérés comme des livres."

"Les DRM sont un frein au développement de la lecture numérique. Les ebooks comportant ces verrous qui découragent souvent le lecteur final. Ces DRM sont souvent une cause importante de SAV pour les libraires et contribuent à l'augmentation du prix d'un ouvrage pour l'éditeur. De plus, ces loquets numériques sont souvent falsifiables et n'évitent pas forcément le piratage violant ainsi le droit d'auteur."

"Comixology, la libraire de Comics et de BD appartenant à Amazon a lancé un programme « DRM-Free » au mois de juillet. Depuis cette annonce, quatorze éditeurs de Comics ont décidé de suivre ce chemin en abandonnant tous verrous numériques. Résultat, plus de 4000 ebooks sont maintenant disponibles dans Comixology sans DRM. Les amateurs peuvent donc télécharger ces contenus sans passer par la case verrou."

"TEA a récemment fait parler d'elle, à propos des Adobe DRM, via l'intervention de Nicolas Pastorino, directeur marketing et produit, lors du meeting de EIBF/FEP à Bruxelles en février dernier. Cette intervention portait sur un retour d'expérience lié à l'utilisation des Adobe DRM sur notre plateforme et produits, et sur les alternatives possibles à cette protection avec, par exemple, le projet LCP (Lightweight Content Protection) porté par Readium. Nous tenions à présent à vous éclairer sur ce retour d'expérience via un article de blog, précisant notre démarche d'analyse, nos constats et notre travail pour améliorer l'expérience utilisateur liée à l'utilisation des DRM sur les fichiers des livres numériques."

"La quoi ? Le monde de la librairie vit une mutation sans précédent, le commerce électronique et la dématérialisation du livre . Comment les libraires doivent-ils s'adapter à cette nouvelle donne ? Si la librairie d'aujourd'hui est morte, alors quelle sera-t-elle demain ?"

Depuis quelques mois, et le mouvement s'accélérera encore, les éditeurs augmentent leur production de fichiers numériques. Des catalogues d'ebooks vont arriver prochainement, plus importants que les précédentes années, sous le regard intrigué des libraires. Et pour cause : une fameuse échéance s'approche, celle du 1er décembre 2016. Et les maisons qui la rateront pourraient perdre quelques-uns de leurs auteurs.

"e vous en avais parlé au moment du Salon du Livre. Une expérimentation intéressante à suivre, celle de la société Shangri-La, au travers d'un nouveau site Paperus qui propose la vente d'une offre couplée [livre imprimé + contenus numériques associés]. Trois éditeurs ont déjà signés des accords, qui sont Eyrolles, Fleurus et le groupe Gallimard. Huit librairies sont déjà partenaires, qui peuvent proposer cette offre en caisse. L'implémentation s'est faite avec des sociétés spécialisées dans les logiciels de caisse. Vous payez avec un supplément de prix par rapport au seul livre imprimé, vous repartez avec votre livre imprimé et vous allez récupérer les contenus numériques sur le site internet Paperus, via un QR-code ou un numéro émis sur le ticket de caisse."

"Le livre numérique représente une part de plus en plus significative du marché des éditeurs et des libraires aux États-Unis et dans le monde anglo-saxon. Les bibliothèques publiques s'adaptent et diversifient leur offre de manière à proposer le prêt de livres numériques à distance. Depuis peu, les bibliothèques publiques au Québec le font aussi pour répondre aux nouveaux besoins du peuple des connecteurs."

"L'institut américain PewResearch a donné cette semaine un certain de nombre de graphiques sur l'adoption des différents appareils électroniques aux Etats-Unis. Il pointe notamment sur la baisse des liseuses au sein des foyers américains depuis le début de l'année. Je reste bien sceptique quand je vois dans le même temps que selon eux les tablettes progressent alors que la tendance observée au niveau mondiale est à la baisse. L'effondrement des ventes d'iPad est réelle (-20% en un an, voir ZDNet aujourd'hui). D'autre part Amazon a désormais trois modèles dont deux renouvelés depuis un an à son catalogue, Barnes and Noble vient tout juste de ressortir un nouveau modèle. Ces deux libraires ajoutés à Kobo (nouveautés également), ce sont 85% du marché que couvrent ces acteurs avec des liseuses. Des signes évidents que leurs clients restent fidèles à ces appareils."

Plusieurs réactions et réflexions, notamment en lien avec des formations.

Journée d'étude organisée par Eulalie, la SRL Nord-Pas-de-Calais, le lundi 23 janvier à Lille : "À tâtons ou à grande vitesse, mêlant leur savoir-faire aux nouvelles technologies, plusieurs librairies redéfinissent leur place au cœur de cette nouvelle chaîne du livre. Cette journée d'étude se propose de brosser un panorama des possibles que la toile offre aujourd'hui aux librairies."

"Le libraire canadien Archambault lance une application dédiée à la lecture de livres numériques. « Archambault lecture » est une appli gratuite compatible pour ordinateurs, smartphones et tablettes. Elle permet d'accéder à la librairie, de synchroniser les ebooks, surligner des passages, organiser des bibliothèques thématiques, effectuer des recherches. 160 000 livres numériques sont proposés dont 100 000 en français. Développée en HTML5 par Realbooks, une filiale de Québecor Média, cette application va permettre de diffuser largement le catalogue de livres numériques disponible au Canada."

"A l'occasion d'un forum organisé à Berlin le 9 septembre 2013 (voir aussi notre reportage), nous avons voulu faire le point sur la révolution que constitue depuis quelques années l'arrivée du livre numérique. Bien plus établi en Grande-Bretagne qu'en France ou en Allemagne, ce dernier oblige à repenser les liens entre auteurs, éditeurs, distributeurs, libraires et bibliothécaires." Attention : beaucoup de choses maladroites, de raccourcis et de préjugés...

En trois étapes : "1/ la situation avant la loi : Amazon, évasion fiscale, concurrence déloyale et mise en danger de la culture 2/ en interdisant la réduction de 5% et le franco de port pour l'expédition de livres à domicile, la loi contribue à rééquilibrer la concurrence 3/ la livraison à domicile coûte dorénavant plus cher que l'achat ou le retrait en librairie"

"Créé par un développeur indépendant, le module complémentaire, disponible sur Google Chrome, permet de chercher un livre sur Amazon et de l'acheter dans une librairie française."

Aux Etats-Unis, la lecture de textes en formats numériques et les ventes d'e-books semblent avoir atteint un palier. Elles ont même reculé. Selon l'Association of American Publishers, la baisse des ventes de livres numériques grand public (« trade » », hors livres scolaires, universitaires et professionnels) aurait atteint 10% entre janvier et mai 2015. Notons ici que les chiffres publiés par l'AAP correspondent au chiffre d'affaires des éditeurs (vente directe, via des sites, aux libraires, statistiques des 1200 principaux éditeurs américains) et pas au total des ventes de détail.

"Quelques hypothèses à propos de la baisse des ventes d'e-books aux Etats-Unis." "Selon le blogueur Michael Kozlowski, les gens achètent des livres numériques et ne les lisent pas ou peu : l'analyse des données de lecture par Kobo montre que 60% des e-books achetés ne sont jamais ouverts, surtout quand ces derniers ne sont pas chers." "Autre facteur à l'origine de la baisse des ventes, il y a tout simplement les prix. Les prix des livres numériques ont fortement augmenté depuis un an aux Etats-Unis, et la sensibilité de la demande au prix est considérée comme élevée." "L'uberisation du monde éditorial pointerait alors son nez à la marge, du côté de l'autoédition."