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"Nous nous demandons tous comment une ville intelligente peut améliorer les conditions de vie de ses habitants. Ce qui se passe dans le domaine de la santé permet d'y voir plus clair."

Au cours du XXe siècle, la prise de conscience de l'impact sanitaire des matériaux a été largement liée aux lourdes conséquences de l'utilisation diffuse de produits à base d'amiante, pourtant matériau naturel. Qu'ils soient minéraux ou organiques, biosourcés ou issus de la pétrochimie, tous les produits de construction doivent être caractérisés  par différents critères sanitaires. Lesquels ? Quelles sont les méthodologies d'évaluation ? Depuis le 1er janvier 2012, les nouveaux produits utilisés à l'intérieur des bâtiments mis sur le marché sont soumis à un l'étiquetage obligatoire qui indique les caractéristiques d'émission de substances volatiles susceptibles d'avoir des effets nocifs sur la santé humaine. Ces informations sont-elles suffisantes pour conclure à l'innocuité des produits étiquetés ? En attendant une définition officielle des écomatériaux, le faible impact environnemental d'un produit est-il une garantie d'absence de nocivité ?

Les quinze dernières années ont été marquées par une hausse des prix de l'immobilier largement déconnectée de l'évolution des revenus des ménages. Entre 1996 et 2011, les prix des logements anciens ont été multipliés par 2,5 et les loyers par 1,6, tandis que le revenu était multiplié par 1,5. Les travaux menés par le CRÉDOC montrent qu'au-delà des vacances, des loisirs et de la culture, les dépenses de logement empiètent sur des postes moins attendus comme le transport, l'équipement du foyer ou même l'alimentation et la santé. Les familles avec enfants, notamment les familles nombreuses et monoparentales, sont particulièrement touchées : leur «surface de vie» stagne ou diminue alors que celle des ménages sans enfant augmente. L'augmentation de la valeur des logements a aussi eu pour conséquence de creuser le fossé entre les propriétaires, qui jouissent d'un patrimoine s'appréciant de jour en jour, et les locataires, qui se sentent de plus en plus vulnérables et déclassés socialement. De fait, le rêve de nombre de nos concitoyens de devenir un jour propriétaire cède aujourd'hui la place au souhait de bénéficier de conditions de logement confortables à un coût raisonnable.

Open City est un projet développé dans le cadre de Guimaraes capitale européenne de la culture 2012, qui explore la façon dont les technologies peuvent être utilisées pour améliorer le transport, l'énergie, la santé, l'environnement, mais aussi la façon dont les villes peuvent être améliorées en impliquant les citoyens

Une critique argumentée des fameuses "creative class" de Richard Florida, en vogue chez les acteurs urbains. "De nombreux élus ou techniciens européens ont déduit de la thèse de Florida qu'il leur fallait se focaliser sur l'attraction d'une élite internationale, et ont mis l'accent sur les conditions de vie et de fortes incitations financières pour atteindre cet objectif. Cette espèce de culte du cargo (Worsley, 1977) s'apparente aux politiques des années 1980 et 1990 destinées à attirer les entreprises par la création de parcs d'activités ou d'incitations fiscales (Grossetti 2006). Si, en réalité, une bonne partie de la classe créative d'une ville est originaire de ses environs, il faudrait miser sur la qualité du système de formation. Retenir plutôt qu'attirer les membres de la classe créative suppose aussi des politiques destinées à élever le niveau général des aménités urbaines (qualité des transports publics, du système de santé, de l'offre culturelle générale, de l'urbanisme). Ces mesures seront sans doute plus adaptées que des politiques de prestige qui ne bénéficieront qu'à une mince élite."

Deux chercheurs de l'université de Nice Sophia Antipolis planchent actuellement sur un logiciel capable de déterminer les rues les plus polluées d'une ville en fonction de leur configuration. Actuellement au stade expérimental, ce logiciel pourrait être déployé sous forme d'application dans les prochains mois. Grâce à leur smartphone, les piétons pourront ainsi choisir l'itinéraire le moins pollué, en fonction de paramètres personnels comme leur âge ou leur état de santé et leur vulnérabilité à certains polluants.

De la ville volante, utopie dégénérescente pour certains, à la cité flottante, sorte de mirage insulaire pro libertarien, en passant par la ville souterraine, royaume des architectes-taupes (ceux à grosses lunettes), ces villes fantasmées, pour ne citer qu'elles, symboliques d'idéaux décalés, interrogent d'abord la bonne santé du cerveau humain, mais nourrissent aussi, qu'on le veuille ou non, les réflexions urbaines sur la ville contemporaine. Urbanews vous propose un petit tour du côté de ces urbanistes un peu fous ou simplement visionnaires, de ces architectes et de ces figures du marxisme de droite, qui ont et continuent de sévir à l'exercice de la grande théorie, celle de la ville et de son idéal impossible. Cette semaine et pour ce premier post consacré aux utopies urbaines, la ville linéaire d'Arturo Soria

Une proposition d'Aymery Constant pour la présidentielle. Auto-régulation de la santé: vers une responsabilisation (ou une culpabilisation?) des citoyens?

Rencontre avec l'auteure d'un livre porteur d'espoir : partout dans le monde, des citoyens s'organisent pour subvenir à leurs besoins et inventer une autre société.

"Une autre façon d'habiter les villes a aussi émergé, avec partout l'essor de coopératives de logement et de l'agriculture urbaine (New York, par exemple, compte 800 jardins partagés). Contre la spéculation, des filières d'épargne citoyennes se sont développées. Pour les exclus du système de santé, des citoyens américains ont ouvert 1 200 cliniques gratuites. Contre la « malbouffe », les consommateurs japonais ont adhéré par millions aux « Teikei » (les Amap locales) et aux coopératives d'achat direct aux fermiers. Ils ont aussi créé leurs propres services (crèches, emplois familiaux...). Dans des domaines très variés, la société civile reprend ainsi en main les enjeux qui la concernent et devient un vrai moteur du changement social."

Rencontre avec l'auteure d'un livre porteur d'espoir : partout dans le monde, des citoyens s'organisent pour subvenir à leurs besoins et inventer une autre société.