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"Le questionnaire diffusé largement dans tous les diocèses du monde a suscité de nombreuses réponses. Le Secrétariat général du Synode a recueilli toutes ces participations synodales pour élaborer l'Instrumentum laboris, le document de travail qui sert de base à la réflexion des évêques et de ceux qui partagent ce haut moment ecclésial [à Rome… mais aussi là où chacun est]. Ainsi le cardinal Vingt-Trois, un des trois présidents délégués, introduisait le travail de la deuxième Congrégation générale, le 6 octobre, avec ces mots : « Cette Deuxième Congrégation Générale sera consacrée à la communication de l'Évangile dans la famille aujourd'hui, un sujet présenté dans la première partie de l'Instrumentum laboris ». Cela précise bien que ce document est ce sur quoi repose la réflexion menée en ouverture de ce Synode."

"Le synode se déroulant à huis-clos nous ignorons beaucoup (tout, ce serait sans les fuites) de ce qui s'est dit et passé, mais des éléments peuvent être recueillis à travers les documents cités précédemment et les interventions de tel ou tel participants auprès des médias. Ils peuvent nous aider à comprendre où nous en sommes et à mieux vivre ce temps synodal (de « chemin ensemble » dans l'Église). J'en ai relevé vingt."

"Pour ne pas réduire le Synode à une mise en forme juridique de certains points de morale ou à une étude pour préciser des points de doctrine, mais pour lui donner sa vraie dimension ecclésiale, il y a trois clefs de lecture à prendre en compte."

"Les Pères synodaux ont conclu leur Message aux familles, avec cette invitation : « Nous, Pères synodaux, vous demandons de cheminer avec nous vers le prochain synode ». Le Pape François, dans son discours de conclusion du 18 octobre, confiait une feuille de route pour l'intervalle entre les deux synodes : « Une année pour travailler sur la Relatio synodi ». La difficulté, c'est que pour le moment nous ne disposons pas de traduction française [vous pouvez la trouver en italien]… Il nous faut donc nous armer de patience et ne pas émettre d'avis trop tranchés en nous fondant sur ce que les médias retiennent : trois paragraphes n'ont pas obtenu les deux-tiers des suffrages nécessaires pour être validés par le Synode… Celui-là aurait-il été inutile ? Non ! D'une part la Relatio Synodi comporte de nombreux autres points importants pour la vie des familles. D'autre part ce Synode était le premier de deux et le pape en choisissant de convoquer un double Synode [Assemblée générale Extraordinaire, en octobre 2014, et Assemblée Générale Ordinaire, en octobre 2015], à une année d'intervalle, ouvrait une perspective nouvelle :"

"Comme un certain nombre de commentateurs l'avaient remarqué soit pour le déplorer, soit pour s'en réjouir, et comme chacun avait pu faire la même constatation, une expression « la loi de gradualité » avait disparu entre le Document intermédiaire et le Rapport final. Le Père Alain THOMASSET, sj, professeur de Théologie morale au Centre Sèvres [Paris] a rédigé une note à l'intention des lecteurs de ce blog, pour expliquer ce qui est en jeu dans la loi de gradualité. Je l'en remercie beaucoup. Vous trouverez son texte ci-dessous. Cette clarification peut nous aider en dehors même de notre participation à la réflexion synodale… dans les prises de décisions responsables."

Par Giancarlo Pani, sj. Article de Civilta cattolica d'octobre 2014. En français

"Quelques lignes plus loin, il insiste : « Je vous prierai de bien vouloir, Eminence/Excellence, distribuer ce Document aux Diocèses, en les invitant à le diffuser immédiatement de manière capillaire dans les doyennés et les paroisses afin d'obtenir l'apport de toutes les composantes du Peuple de Dieu pour préparer l'Instrumentum laboris« . Nous sommes donc tous convoqués à poursuivre le Synode et à partager nos réflexions, questions, suggestions,… joies, peines, souffrances… nos attentes… L'Eglise comme un unique Corps est en Synode… en chemin ensemble… à l'écoute de l'Esprit qui parle à tous et par tous… pour tous ! N'hésitons pas à répondre à cette demande ! C'est l'Eglise qui se construit. "

"Le titre complet de la note émanant du service Famille et société de la Conférence des Evêques de France est le suivant : De Synode en Synode - l'Eglise en marche. Car, c'est bien de cela qu'il retourne avec la réflexion entreprise depuis novembre 2013, avec ses diverses étapes : l'Eglise fait un chemin ensemble [sun - odos] à l'intérieur de ce qu'elle vit avec les familles comme vers l'extérieur pour aller aux « périphéries » et rejoindre toutes ces familles qui se sentent un peu abandonnées, souvent blessées, voire jugées… Cette note a été adressée aux Evêques et aux délégués diocésains à la Pastorale des familles, pour les encourager dans ce qu'ils vont mettre en œuvre pour faciliter la participation de tous à la démarche synodale. Dans un premier point, elle présente la « réflexion synodale » comme « Un appel adressé au peuple de Dieu ». Elle rappelle ensuite que la démarche synodale est un « discernement » auquel « l'Eglise entière est convoquée », même si les modalités empruntées peuvent être différentes selon les lieux, les communautés, les groupements,… Une insistance est marquée pour que l'approfondissement auquel tous sont invités à participer ne soit pas une « théorie » supplémentaire sur le mariage ou la famille, mais, comme le suggérait le Pape François, « les pieds bien plantés en terre ». Ensuite, la note propose « Une feuille de route » pour un travail en groupe, avec trois questions sur « les situations et thèmes qui semblent prioritaires pour telle ou telle paroisse, communauté, groupe, diocèse… ». Enfin, « Pour aller de l'avant », cinq thèmes sont retenus parce que « significatifs dans le contexte français ». Des questions accompagnent chacun avec des références au Rapport final et/ou au Message au Peuple de Dieu"

"La lecture du Rapport final, son travail en groupe [dans les diocèses, les paroisses, les communCdF 2 couvautés, les mouvements,…] ou individuellement… suscitent des réflexions qui peuvent nous aider à appréhender différemment le texte ou à poser certaines questions autrement ou à insister sur l'un ou l'autre points auxquels il nous introduit sans souvent ne pas poursuivre l'analyse plus avant. Un texte reçu, intitulé « En écoutant et en ôtant nos sandales », nous invite à une triple ouverture"

"Le deuxième groupe du centre jésuite de La Baume [13] s'est réuni le 17 janvier et propose ci-dessous son compte-rendu."

"Au centre jésuite de La Baume [13], deux groupes ont été constitués pour réfléchir sur le Rapport final du Synode d'octobre 2014, que le Pape François a donné comme Lineamenta en vue du prochain Synode [celui d'octobre 2015]. Ils utilisent le « parcours » proposé dans « Carnets de familles« . Je poste, ci-dessous, le compte-rendu du premier groupe qui s'est réuni le vendredi 16 janvier."

"Dans notre appropriation des éléments pour réfléchir sur « les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l'évangélisation » [thème du premier Synode qui vient de se dérouler] et sur « la vocation et la mission des familles dans l'Eglise et dans le monde » [thème du Synode d'octobre 2015], il n'est pas inutile, en écho au § 3 de la 2ème partie du Rapport final : « La famille dans les documents de l'Eglise » [nn. 17-20] de faire un détour par l'enseignement social de l'Eglise qui ne commence pas avec Vatican II."

"Que pense… Que veut le Pape ? Il nous faudra attendre que le deuxième Synode en octobre 2015 soit achevé, qu'il ait remis ses « propositions » et que le pape s'exprime à travers un document, pour le savoir… Pour le moment, il nous a invités à nourrir la réflexion. Pour autant, le Pape François n'est pas muet sur le sujet. Récemment [le 18 novembre], il a reçu en audience les membres d'un Congrès organisé par la Congrégation pour la doctrine de la foi sur la complémentarité homme-femme. Ce fut pour lui l'occasion de rappeler quelques fondamentaux [la doctrine, diraient certains !] concernant la famille"

"Le Message final des Pères synodaux, à la fin de l'Assemblée générale extraordinaire, à l'adresse des familles du monde entier, se concluait avec une invitation formulée clairement : « Nous, Pères synodaux, vous demandons de cheminer avec nous vers le prochain Synode » [celui d'octobre 2015]."

"Durant l'homélie de la messe d'ouverture du Synode, le pape François s'était adressé aux participants avec ces mots : « Les Assemblées synodales ne servent pas à discuter d'idées belles et originales ou à voir qui est le plus intelligent… Elles servent à cultiver la Vigne du Seigneur, pour coopérer à son rêve, à son projet d'amour sur son peuple… Nous pouvons décevoir le rêve de Dieu si nous ne nous laissons pas guider par l'Esprit Saint. Que l'Esprit nous donne la sagesse qui va au-delà de la science, pour travailler généreusement avec vraie liberté et humble créativité ». Durant toute une semaine, des échanges ont eu lieu avec comme trame de fond l'Instrumentum laboris. Si nous ignorons leur contenu [puisqu'ils se déroulent à huis-clos], des témoignages sur l'ambiance ont filtré, qualifiant « la discussion » de « libre et franche », s'orientant vers « l'adéquation pastorale à la réalité des temps actuels ». Des avis divergents ont pu/peuvent s'exprimer, mais n'est-ce pas nécessaire pour cheminer vers la vérité ? Suite à ces débats en assemblées plénières, a été publié la « Relatio post disceptationem » [le mot disceptatio, selon le Gaffiot, peut se traduire par : 1. Débat, discussion, contestation ; 2. Examen, jugement, décision], c'est-à-dire un document de travail intermédiaire. "

"Cette affirmation du pape François se trouve dans l'homélie, prononcée lors de la messe de ce dimanche 19 octobre, au cours de laquelle un de ses prédécesseurs, le pape Paul VI, a été déclaré « bienheureux ». Cette conjonction - béatification de Paul VI et conclusion du premier synode sur la famille - ne doit rien au hasard… On s'en doute. C'est Paul VI qui, dans l'encyclique Ecclesiam suam [1964], invitait l'Eglise à entrer « en dialogue avec le monde dans lequel elle vit », à se faire « message », à se faire « conversation » [cf. Ecclesiam suam, n. 67]. C'est bien ce que le Synode a vécu entre le lancement du questionnaire, l'écoute de ce que « le monde » avait à lui dire, les prises de position diverses des pères synodaux et le rapport final [la « relatio synodi »… dont , « on » nous dit qu'elle porte les traces des questions du « monde » qui ont encore à être étudiées]. C'est lui aussi, Paul VI, qui a remis à l'honneur ce lieu de parole qu'est dans l'Eglise le Synode et dont nous avons pu apprécier les évolutions… en étant les témoins d'une parole « franche et libre »."

"Pour nourrir notre réflexion, nous avons à notre disposition : Un certain nombre de documents de travail. Le suivant ayant pu chasser le précédent, il ne faut donc pas les enterrer au fil de sparutions"

"Les contributions des diverses conférences épiscopales et de toutes les instances habilitées ont dû parvenir à Rome et on peut imaginer l'immensité du travail à laquelle est confronté le Secrétariat général du Synode pour élaborer l'Instrumentum laboris qui servira de base à la réflexion des Pères synodaux en octobre 2015. De notre côté, nous pouvons poursuivre ce que nous avons commencé et profiter - pour éclairer nos propos, nos prises de position, voire nos pratiques pastorales - des travaux dont la perspective du synode nous permet de bénéficier. Parmi les publications passées ou récentes, trois sont retenues ici"