Liberté d'enseignement Pierre-Olivier Arduin sur lanef.net - École - 0 views
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Veille & Documentation on 06 Jun 14"La polémique déclenchée après l'intervention de l'association Alliance Vita au lycée catholique Gerson soulève de façon inquiétante la question de la liberté d'enseignement de l'Église. À l'origine de la cabale menée contre ce lycée parisien, quelques parents qui ont dénoncé le soi-disant discours « intégriste » d'intervenants extérieurs sur des thématiques de bioéthique pendant un cours de catéchisme (dont un membre de la direction diocésaine de l'enseignement catholique de Paris aurait précisé, pour tenter d'apaiser les esprits, qu'il était « non obligatoire »). Des propos « obscurantistes » y auraient été tenus sur l'avortement et, pire, la pilule du lendemain aurait été assimilée à un « meurtre ». En diligentant dans la foulée une enquête et une inspection, la mairie de Paris et le ministère de l'Éducation nationale ont fait de la surenchère dans l'intimidation. Car ne nous y trompons pas, derrière cette affaire, c'est la possibilité même de continuer à transmettre la vérité qui est en jeu. Oui, l'avortement est un « crime abominable » selon l'expression même du concile Vatican II (Gaudium et spes, n. 51) qu'a reprise le pape François dans un discours très ferme le 11 avril dernier (1). Oui, la pilule du lendemain peut conduire, selon l'instruction Dignitas personae promulguée par Benoît XVI en 2008, à « l'avortement d'un embryon », et constitue dès lors « un meurtre direct » et « un acte gravement immoral » (Dignitas personae, n. 23 sur les produits interceptifs). "