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Il faut dès aujourd’hui inventer des formations pour les élèves et les professeurs en formation, et poser en principe qu’on ne peut pas étudier correctement la physique si on ne connaît pas l’histoire du téléscope.
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lucky semiosis on 12 Nov 11ni comprendre le web sans avoir fait un peu de code
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ala atrash on 20 Nov 11ça veut dire qu'il faut changer le système des écoles et des universités, les formations sont devenus plus pratique que théorique et faire les liens avec la théorie est indispensable selon M.STIEGLER.
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il est fondamental que les citoyens aient conscience de ce que sont les metadata. Ils en sont producteurs, consciemment ou pas, mais qu’ils en aient conscience ou pas, ils ne mesurent pas toutes les conséquences possibles de cette production.
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Il y a donc trois niveaux d’enseignement : d’une part l’épistémologie documentaire des disciplines, examinant comment les matériels du savoir conditionnent la formation même des savoirs. D’autre part la théorie de la documentation et du traitement des documents. Enfin, la pratique des disciplines elles-mêmes à travers ces techniques documentaires, comment on pratique l’écriture en histoire ou en géographie, comment ces disciplines sont changées par le cinéma, par exemple pour l’histoire du XXème siècle, et ce qu’apporte la numérisation des archives textuelles ou non aux pratiques des historiens, mais aussi des enseignants et de leurs élèves, les problèmes que cela pose et les questions nouvelles qui en surgissent. La cartographie connaît de nos jours un renouveau évident : cela devrait devenir un objet de pratiques géographiques nouvelles. Il faut que ces trois niveaux soient pensés ensemble, mais en même temps de façon bien distincte, car ce ne sont pas les mêmes approches du tout.
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Typiquement, on ne fait pas de calculs sur des grammatisations analogiques, alors que l’informatique est faite pour faire des calculs, des traitements. Dans le cas de l’analogique, la discrétisation est insensible pour le destinataire. Quand je regarde la télévision, cela m’apparaît comme un flux continu : cela se présente comme si je regardais par la fenêtre. Pour l’appareil c’est discret, si ce n’était pas discrétisé il ne pourrait pas le traiter, il ne pourrait pas moduler le signal. En passant de l’appareil analogique à l’appareil numérique, des parties du signal m’apparaissent en tant que discrètes, et c’est ce qui rend possible ce qu’on appelle l’interactivité : je peux alors agir sur l’information, la transformer, et non seulement la subir.
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il ne sert à rien d’enseigner les langages de programmation qui changent d’ailleurs sans cesse et que les jeunes vont découvrir par eux-mêmes dans leurs pratiques. La véritable question est de faire comprendre aux élèves les enjeux du processus de grammatisation dans ses différents aspects, avec ses spécificités technologiques et sociales, et qui ne concerne d’ailleurs pas que le langage où la perception audiovisuelle, mais aussi les gestes des ouvriers avec la machine outil, et plus généralement, tout ce qu’intègre l’automatisation.
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Les enseignants doivent aussi faire cours sur leur « non savoir », sur ce qu’ils ne savent pas, ignorance magistrale qui ne doit pas devenir un sujet de panique mais un élément dynamique. Le professeur est là pour apporter la mémoire, la connaissance accumulée, la robustesse et la profondeur de temps des notions qui pensent ce qui fonctionne parfois depuis 4000 ans, comme l’indexation des tablettes d’argile mésopotamiennes, par exemple.
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TF1 détruit le symbolique, qui est intrinsèquement dialogique. Cela a pour effet une désublimation et une désaffection qui ruine les efforts des éducateurs. Cela conduit au pulsionnel – non seulement les élèves, mais aussi leurs parents, c’est à dire aussi les éducateurs, enseignants compris bien sûr.
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À cet égard il peut être encore plus dangereux car il implique encore plus les gens : il individualise, il permet la personnalisation du marketing. Mais en même temps il ouvre des possibilités de rupture avec le modèle, à condition qu’on arrive au web 3 critique : celui où on développe sur le web des comportements d’analyse et de critique du web. C’est ce à quoi je travaille au sein de l’institut de recherche et d’innovation
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Nous travaillons ici (à l’IRI) à développer des technologies pour produire ce que j’appelle des « orages sémantiques », c’est à dire des conflits d’interprétation : le savoir n’avance que quand il y a des désaccords.
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Nous travaillons actuellement à des logiciels qui permettent d’inscrire des points de vue dans un film, de l’annoter, d’inscrire des manières de regarder le film, sorte de lecture, d’écoutes ou de regards signés.