Ces branchés qui débranchent - 0 views
www.lemonde.fr/...branchent_1691531_1575563.html
Réflexion Surcharge d'information Tendance sociale Déconnexion
shared by simonmart on 30 Apr 12
- No Cached
-
simonmart on 30 Apr 12Alors que de plus en plus de personnes souffriraient de "nomophobie", la peur de perdre son portable ou son accès à Internet, qui conduit par exemple à garder un filet de connexion (comme un portable de secours), des pionniers du numérique font le choix inverse. Richard Stallman, le gourou du logiciel libre, explique qu'il travaille désormais déconnecté. "La plupart du temps, écrit-il sur son site, je n'ai pas Internet. Une ou deux fois par jour, parfois trois, je me connecte pour envoyer et recevoir mes courriels. Je relis tout avant d'envoyer." Se déconnecter est devenu un acte volontaire. Aujourd'hui chercheur à la Carnegie Mellon University, Fred Stutzman avait pris l'habitude de travailler dans un café pour pouvoir rédiger sans être interrompu. "Il fallait que je m'échappe de la frénésie d'Internet." Sa méthode a pris l'eau quand un voisin s'est équipé d'un routeur qui a arrosé le café de sa connexion Wi-Fi. Voilà qui l'a conduit à développer Freedom, un logiciel, qui, pour 10 dollars, bloque votre accès à Internet jusqu'à huit heures de suite, et vous oblige à redémarrer votre ordinateur pour le réactiver. Son autre appli, Anti-social, permet d'avoir accès à Internet mais pas à toutes ses joyeuses distractions : Facebook, Twitter... "Les ordinateurs sont devenus des machines à distraction. On s'équipe aujourd'hui de fonctionnalités qui les ramènent à un usage de machine à écrire", note-t-il, amusé. Plusieurs navigateurs ont installé des options de ce type. "C'est une façon de s'acheter du temps. Internet est partout, la seule réponse possible maintenant est individuelle."