La question du genre comme nœud de relations sémantiques - 1 views
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Cette représentation par groupes de signes, [-,+], [+, -], [-,-], [+,+], n’est d’ailleurs pas sans faire penser à la logique chinoise du Yin et du Yang dont le Tao constitue le tiers terme48 ; si ceux-ci constituent deux pôles antithétiques d’extrémité, par contre, on peut les digitaliser au moyen des signes + et - comme dans les hexagrammes du Yi king dont la saturation des combinaisons engendre le cercle gradué de leurs dispositions. Nous avons une modulation permanente que l’on peut représenter par un entrelacs autour d’un cercle. La logique de ces signes discrétisables exprime ainsi, à la fois, un équilibre compensatoire dans leur alternance et un déséquilibre lorsqu’une des parties supplante entièrement l’autre.
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lucky semiosis on 22 Jan 12pour une décomposition sémiotique du Yi King
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Ainsi, comme nous l’avons souligné, l’ensemble de ces corrélations est distinct des morphologies relevant de chacun de ces domaines; nous devrions ainsi intituler chaque type de relation reconfigurative une « typification » de la relation. Par exemple, nous pouvons en définir cinq modes principaux :-i- Relation technomorphe (assimilation d'un corps à un appareil, artefact ou machine ; pensons par exemple aux peintures métaphysiques de De Chirico)-ii- Relation phytomorphe (assimilation d'un corps à une forme florale ou arborescente, transformant celui-ci en ornement comme dans l’Art Nouveau)-iii- Relation zoomorphe (assimilation d'un corps à une forme animale comme dans le cas des masques, des heaumes guerriers)-iv- Relation cosmomorphe (assimilation d'un corps à un relief montagneux, Cf. pyramides égyptiennes, ou à la voûte céleste, Cf. architectures fantastiques comme dans le cas du Cénotaphe de Newton par Boullée, reproduit en (16) infra).-v- Relation anthropomorphe (assimilation d’un solide à celui du corps humain comme dans le cas du symbole de l’architecture religieuse selon Francesco di Giorgio ; plus banalement, c'est l'assimilation visage = façade, corps global = système de proportions chez Vinci, Dürer, etc.,
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Bref, la diglossie est ce pouvoir de découpage (par scissiparité) de la langue, ce « trésor commun » -comme disait Saussure98- offrant une multiplicité possible de sociolectes distincts. En tant que symbolique, elle est donc à la fois ce qui rassemble et ce qui disperse (sumbolon, diabolon).
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La formule allégorique (Cf. inversement : parodique) exprime ainsi un niveau de signification générale qui coiffe un ensemble d'expressions sous-jacentes ; ce que l'on a appelé dans l'esthétique du Moyen Âge un sens allégorique qui dépassait un sens littéral et un sens figuré (le recours aux tropes littéraires). Dans des termes sémiotiques contemporains, on peut parler de « connotations » à vocation idéologique comme remplissant cette même fonction suturante en tant que méta-nomination102.
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La chôra est un milieu (comme on parle d'un « milieu aquatique » ou d'un « milieu végétal ») formé de substances cosmiques : l’eau, l’air, le feu, la terre, et en ce sens, elle est la matrice d’une création de nouveaux matériaux composés de ces substances.
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il est nécessaire d'avoir une structure d'encadrement comme support des relations entre un « dedans » (qu'on alimente) et un « dehors » comme provenance des ingrédients, la relation entre ces deux expressions renvoyant à des opérations d'import-export (c'est le sens « alimentaire », « nourrissier » de la chôra, op. cit. p. 198). Or cette structure d'encadrement peut être figurée par notre dispositif (générique) à huit termes qui fonctionne à la manière d'une « chambre d'écho » en tant que structure de mises en relations —« chambre d'écho » en ce qu'elle se prête à une multiplicité de types de relations.
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elle est assimilée à un « territoire » (idem, p. 200) non pas tant comme marqueterie de lieux connexes que comme surface haillonnée (à la fois pleine et trouée) par où transitent les forces liant un Haut et un Bas cosmiques (en tant que gouffre, caverne). D’ailleurs, ce terme de « surface » est problématique puisqu’on ne précise pas son mode de formation géométrique ; il faudrait davantage parler de « nappe » ou de « texture » à la manière d’un tissu fait par l’entrecroisement de la chaîne et de la trame, la navette du métier à tisser les configurant dans son mouvement incessant de va-et-vient. Ainsi la chôra n'est pas tant un lieu stable (frontières et reliefs) qu’un mi-lieu de passage incessant (un transit permanent), d’un lieu à un autre (déplacement), d’un état à un autre (métamorphose), nappe équivalente à ce que G. Semper appelait un revêtement (Bekleidung)113 tel que la peau ou le vêtement pour le corps humain ou tels que les phénomènes atmosphériques et célestes pour le cosmos (interprété au sens cosmétique de la parure).
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la chôra n’est pas une totalisation, n’est pas une sériation énumératrice mais un milieu (cosmique, organique, sociologique) et ce milieu constitue le point d’équilibre entre un ordre (exprimé par des régulations de type endo- et exo-) et un désordre. C’est à ce titre qu’elle participe du hasard en tant que stochasticité donnant, d’une part, des mélanges (hétérogénéités relatives) et de l’autre des séries aléatoires comme au jeu.
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En termes de re-présentation esthétique (Cf. (17) supra), la chôra serait du côté de l’assemblage comme art du patchwork, comme collage dont on sait que le principe est entre une forme minimale de mise en ordre et un aléa ouvert sur le monde (le hasard objectif des surréalistes). C’est pourquoi, la chôra peut être assimilée à un « être du rêve » amalgamant faits de mémoire et signes erratiques (puisque sa logique est fondamentalement disparate)115.