Nous sommes bien conscients que ces bases de données sont pleines de défauts, qu’elles incarnent elles-mêmes une définition plutôt grossière de la société, qu’elles sont marquées par de fortes asymétries de pouvoir, et surtout, qu’elles ne caractérisent qu’un instant éphémère dans la traçabilité des liens sociaux. Nous sommes aussi douloureusement conscients des contraintes sévères de l’analyse des réseaux et des limites des outils de visualisation disponibles aujourd’hui. Mais il serait dommage de manquer cette occasion d’explorer une alternative aussi fondamentale qui pourrait ainsi attirer les sciences sociales sur le terrain empirique et quantitatif, sans renoncer pour autant à se focaliser sur les particularités.