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Aurialie Jublin

Appel aux ingénieurs face à l'urgence climatique - C'est maintenant. - 0 views

  • Comme cette remarque d’un collègue « Tu te rends compte, cette génération d’ingénieurs brillants qui dédient leur temps à faire cliquer des gens sur des pubs… » Pourquoi ?Google Apple Facebook Amazon, façonnent notre quotidien, dépassent les états et sont maintenant des forces qui ébranlent nos sociétés : évasion fiscale, contrôle des données personnelles, bouleversement de l’information, incitation à la consommation à renfort de publicité et d’obsolescence programmée. Pourquoi ?
  • La Charte d’Éthique de l’Ingénieur lit entre autres :« L’ingénieur est […] moteur de progrès. »« [il] fait prendre conscience de l’impact des réalisations techniques sur l’environnement. »« L’ingénieur cherche à atteindre le meilleur résultat […] en intégrant les dimensions […] économique, […], sociale et environnementale. »« [il] sait admettre ses erreurs, […] et en tirer des leçons pour l’avenir. »
  • Internet a 30 ans. Mais pour son inventeur, « sa créature lui a échappé ».Aujourd’hui, la data et l’intelligence artificielle sont annoncées comme le pétrole du 21e siècle et son moteur. Peut-être plus juste qu’on ne croit : le numérique génère déjà plus d’émissions que l’aviation civile. Pensons bien à ces questions pour que cette nouvelle créature-là ne nous échappe pas.
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  • Préservons-nous du temps, pour nous informer.Rappelons-nous de lever le nez du guidon, questionnons, interrogeons nos fascinations, discutons, gardons le doigt sur le pouls du monde. N’attendons pas d’avoir 30 ans. C’est maintenant.
  • Et avec éthique et conscience, agissons, collectivement.Il y a un monde à réinventer, si nous apprenons du passé et avons le courage d’oser au présent. C’est maintenant.
  • Project Drawdown, un comité d’experts et de scientifiques a aussi évalué les initiatives les plus prometteuses pour réduire massivement les émissions de gaz à effet de serre. Une mine d’idées assez précises à y trouver parmi les 100 initiatives les plus impactantes.
  • Nous pouvons également imaginer de nouveaux modèles pour une économie durable :Développer l’économie circulaire et le marché de l’occasion par exemple. Connaissez-vous la Blue Economy ?Repensez les services et infrastructures que nous utilisons comme plateformes en commun, au service de l’intérêt collectif et non d’intérêts privés.
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    "Il y a quelques semaines, j'ai été contactée par les alumni de mon école d'ingénieur - Télécom Paristech - pour venir témoigner de mon expérience lors de la cérémonie de remise des diplômes de la promotion 2018, et donner quelques conseils aux jeunes diplômés à l'aube de leur carrière. Alors moi-même en pleine transition professionnelle suite à ma prise de conscience accélérée de l'urgence climatique, je me suis dit que décidément oui, j'avais quelques messages qui me semblaient potentiellement utiles, et que j'aurais sûrement aimé entendre à la cérémonie de remise de diplôme que je n'ai pas vécue il y a 13 ans de cela."
Aurialie Jublin

Des impacts énergétiques et sociaux de ces data-centers qu'on ne voit pas - M... - 0 views

  • Côté consommation pour commencer, les études les plus pessimistes avancent que ceux-ci pourraient représenter jusqu’à 13% de l’électricité mondiale en 2030 (avec un secteur informatique qui consommerait jusqu’à 51% du total de la consommation électrique mondiale). Des chiffres qui ne font pas l’unanimité, The Shift Project prévoyant plutôt 25% pour le secteur informatique et 5% pour les data centers en 2025 (ces 5% équivaudraient tout de même à toute la consommation électrique actuelle du secteur numérique).
  • Même si l’on constate de nombreux efforts faits pour améliorer l’efficacité énergétique des infrastructures, par exemple du côté des « big tech », l’ADEME rapporte que les géants du numérique ne portent pas un véritable discours sur la « sobriété énergétique et numérique nécessaire pour rester sous la perspective d’une augmentation des températures planétaires de 1,5°.»
  • Le rapport insiste ensuite sur les déséquilibres qui résultent de certaines implantations dans les territoires. Première constatation : ces impacts sociaux sont très peu documentés. Bien souvent, les data centers arrivent sans dire leur nom, en périphérie des villes, aux Etats-Unis ou en France, à Saclay par exemple ou encore Plaine Commune. Cette furtivité des bâtiments rend d’autant plus difficile les contestations ou demandes de participation de la part des populations locales.
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  • Ils sont considérés comme de simples entrepôts par les pouvoirs publics alors même que leur consommation électrique a des répercussions à l’échelle d’un territoire tout entier.
  • Autre phénomène important : les data centers attirent les data centers, pour des questions de mutualisation d’énergie et de réseaux de télécommunication. Bien souvent, les hiérarchies urbaines en place sont renforcées par ces mécanismes. Les élus eux, peinent à lutter contre des acteurs puissants qui imposent leurs conditions « dans une négociation asymétrique qui pousse certains territoires à sur-calibrer des infrastructures énergétiques, hydrauliques et viaires pour pouvoir accueillir quelques dizaines, ou centaines d’emploi si l’on inclut les phases de construction. »
  • Aujourd’hui, c’est plutôt pour installer des hangars logistiques et des fermes de serveurs qu’on artificialise les sols. Autre effet non négligeable qui mériterait sans doute une discussion plus ample avec les populations locales : l’étalement urbain.
  • Le rapport souligne ensuite les possibles synergies entre les infrastructures numériques et le territoire. La réutilisation de la chaleur générée par les data centers  est à ce titre un cas d’usage bien connu. A Bailly-Romainvilliers, par exemple, le data center de BNP Parisbas chauffe le centre nautique voisin. Celui de Céleste à Noisy-Champs, chauffe ses propres bureaux. D’autres systèmes très chauffants comme les chaudières numériques de Stimergy chauffent une partie de l’eau de la piscine de la Butte-aux-Cailles, dans le treizième arrondissement de Paris.
  • Cependant, ces exemples restent anecdotiques. Dans l’immense majorité des cas, la chaleur n’est pas récupérée. D’abord pour des questions de coût et de rentabilité économique : les promoteurs des data-centers attendent des rendements sur des périodes courtes incompatibles avec la contractualisation pour les réseaux de chaleur (des engagements qui coulent sur 25 à 30 ans
  • Il existe aussi un frein technique : il est préférable de prévoir ces éventuels contrats dès la construction du data center car le modifier a posteriori peut représenter des risques que les promoteurs ne sont pas prêts à prendre.
  • La cinquième partie du rapport, qui m’a particulièrement plu, fait la part belle aux initiatives citoyennes, associatives et publiques des « infrastructures numériques alternatives ». Du côté des fournisseurs d’accès, de nombreux acteurs associatifs comme franciliens.net ou Aquilenet dans le Sud-Ouest sont regroupés au sein de la Fédération FFDN. Ils viennent compléter l’offre des fournisseurs principaux (Bouygues, Free, Orange et SFR). Le grand atout de ces solutions est de miser sur le social, l’éducation et la démocratie : « Ils participent d’une gouvernance partagée du commun qu’est Internet en portant des valeurs de transparence, d’inclusion, de lien social, d’apprentissage technique, et d’incitation à la participation à la vie citoyenne. »
  • La socioanthropologue des techniques Laure Dobigny affirme que quand cette gestion inclut et implique, alors les consommateurs vont vers plus de sobriété : « la mise en place de systèmes techniques de plus petite échelle ont permis, en modifiant les usages, une réduction des consommations. » La question est ensuite de savoir comment passer d’une gestion commune de réseaux à une gestion commune de data-centers.
  • Le rapport présente un certain nombre de solutions, comme le cloud de pair-à-pair : « l’idée centrale sous-tendant ces dispositifs est que les fichiers et les contenus téléchargés par les utilisateurs dans le système sont stockés, totalement ou en partie, sur un nuage de stockage composé d’une partie des disques durs de chaque utilisateur, reliés entre eux en architecture P2P. » L’idée est plutôt simple : re-décentraliser internet, réduire le besoin de grands data-centers et atténuer l’impact spatial de ces infrastructures. Les limites de ces solutions sont nombreuses bien sûr : pertes de données, erreur, taille critique non atteinte… Il existe également des data centers « de proximité » comme les chatons (« Collectif d’Hébergeurs Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires ») ou encore SCANI dans l’Yonne et Tetaneutral à Toulouse.
  • Pour terminer, le rapport dessine trois « mondes numériques possibles ». Le premier scénario parie sur l’extrême croissance et l’ultracentralisation numérique. Pour faire simple, c’est aujourd’hui mais en pire : tout est numérisé, plateformisé, big-daté et concentré dans les mains des GAFAMS ou d’autres acteurs similaires. La ville se conforme aux modèles numériques de la smart-city, la consommation de data explose. C’est la fuite en avant, la croyance qu’un monde infini existe. Côté C02, c’est la catastrophe, la température globale monte de 2,5° en 2050. Pics de chaleur dans les villes, problèmes sociaux, etc.
  • Le deuxième scénario est en demie teinte. On stabilise le système technique numérique en permettant la coexistence de deux mondes : celui des big tech et celui, plus centralisé, des infrastructures à plus petite échelle. L’Union Européenne taxe les « Net Goinfres », ce qui modifie les comportements : on échange moins de photos de chats et on tend à les stocker sur nos terminaux personnels plutôt que dans le cloud, idem pour la musique. Côté consommation, on parvient à réduire les émissions de CO2 du secteur de 5% par an entre 2025 et 2050, ce qui nous ramène au niveau de 2013.
  • Le dernier scénario propose une forme de décentralisation ultime du numérique qui signe plus ou moins la fin des data-centers tels que nous les connaissons. Internet devient plus local et dépendant des énergies renouvelables, ce qui ne permet plus d’assurer sa continuité. Le projet Greenstar au Canada suit ces principes et accepte les intermittences du réseau (follow the wind/follow the sun), de même, le blog du Low Tech Magazine s’arrête de fonctionner quand le vent ne souffle plus (le scénario nucléaire n’est pas vraiment envisagé car l’exercice prospectif est global). Ce scénario « effondrement » se base sur des infrastructures totalement low-tech (c’est-à-dire peu coûteuses en énergie) et permet assez ironiquement un « retour aux principes fondateurs d’internet (horizontal et distribué) ». Côté service, on se contente du local et l’international devient l’exception
  • L’ADEME invite également à soutenir les FAI indépendants et à créer un « service public du numérique et des data centers publics », notamment pour améliorer l’intégration spatiale des infrastructures. Les questions énergétiques font également l’objet de propositions : sobriété, récupération de chaleur, décentralisation.
  • Le chercheur Clément Marquet cité plus haut dans l’article me rappelle que ces différents rapports (Shift, ADEME) arrivent dans un moment particulier puisque le gouvernement a voté en octobre 2018 une loi visant à réduire la fiscalité énergétique pour attirer les gros data centers. Je le cite : « il y a une tension entre le projet de souveraineté numérique par les infrastructures (et des bénéfices économiques qui iraient avec bien sûr) et celui de réduction de la consommation énergétique. »
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    "L'ADEME, via le projet Enernum, vient de publier une étude approfondie sur les impacts à la fois énergétiques et sociétaux de l'installation et du déploiement des data centers, en France et ailleurs. Ce travail vient confirmer les conclusions du Think tank The Shift Project qui alertait déjà des coûts carbone importants de ces infrastructures qui soutiennent tous nos usages numériques. Par delà les chiffres, l'ADEME replace les data-centers dans leur contexte humain et géographique et interroge la gestion de ce type d'infrastructure sur le territoire."
Aurialie Jublin

Comment gagne-t-on de l'argent avec un produit gratuit ? - 0 views

  • Déjà, un logiciel n'est pas un produit Ensuite, l'économie du logiciel libre est une économie de services. En effet, gagner de l'argent en rendant des services informatiques basés sur du logiciel libre, c'est possible et c'est d'ailleurs vivement encouragé par la Fondation pour le Logiciel Libre (FSF). À ceux qui se demandent ce que sont les services informatiques : on peut les classer en trois branches : L'installation de logiciels libres et la maintenance des ordinateurs tournant sous logiciels libres. La formation aux logiciels libres (ainsi que le conseil). L'intégration. C'est-à-dire le développement sur commande de fonctions nouvelles, voire de logiciels libres complets, autour des logiciels libres existants. Et ces trois façons de gagner honnêtement de l'argent dans l'informatique s'ajoutent à la vente de matériel (qui est une véritable économie de biens).
  • Chacun reconnaît également qu'il serait malhonnête de gagner de l'argent : en cuisinant des recettes non-libres sur lesquelles il est rendu impossible, par des voies tant légales que techniques, d'effectuer une analyse indépendante, entre autres graves dysfonctionnements pourtant courants en informatique, en revendant des droits d'utilisation d'articles de loi non-libre, ou en revendant des droits à soigner. Cela constituerait de véritables arnaques envers la société toute entière ! 2 Cela conduirait à des oligopoles, étouffant la concurrence et l'innovation, et abusant des consommateurs, comme on le constate dans l'informatique privatrice. La restauration non-libre, la loi non-libre, la médecine non-libre, ça ne marche pas !
  • D'abord, plus personne ne devrait s'étonner qu'un informaticien gagne de l'argent dans le logiciel libre : il le fait simplement de la même manière qu'un cuisinier, qu'un juriste ou qu'un médecin : en rendant des services. (Et il peut aussi vendre du matériel.) Mais ensuite, la question à se poser ne doit plus être « Comment gagne-t-on de l'argent avec des logiciels libres ? » mais plutôt « Comment peux-t-on laisser des gens gagner de l'argent avec des logiciels non-libres ? » Car si la société libre ne peut pas tolérer la cuisine non-libre, le droit non-libre, ou la médecine non-libre ; la société libre ne peut pas non plus tolérer le logiciel privateur.
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    "Certains opposent le logiciel libre et l'argent. En effet, la question qui vient à l'esprit quand on découvre le logiciel libre est la suivante : « Mais comment gagne-t-on de l'argent avec un produit gratuit ?! » En fait, c'est une question bête… et je me la suis posée ! ^^ "
Aurialie Jublin

Réseau Libre-entreprise [Libre-Entreprise] - 0 views

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    "Le réseau Libre-entreprise regroupe des entreprises à taille humaine ayant des spécialités proches ou complémentaires dans le domaine du logiciel libre. Toutes partagent les mêmes valeurs et modes de fonctionnement, basés sur la démocratie d'entreprise, la transparence et la compétence. Le réseau est présent en France (Bayonne, Grenoble, Laval, Liévin, Lille, Montpellier, Nantes (Saint Sébastien sur Loire), Paris, Rennes, Tours) et en Belgique (Bruxelles, Liège, Mons). "
Aurialie Jublin

Open Source Doesn't Make Money Because It Isn't Designed To Make Money - 0 views

  • We treat open source like it’s a poison pill for a commercial product. And yes, with an open source license it’s harder to force someone to pay for a product, though many successful businesses exist without forcing anyone.
  • I see an implicit assumption that makes it harder to think about this: the idea that if something is useful, it should be profitable. It’s an unspoken and morally-infused expectation, a kind of Just World hypothesis: if something has utility, if it helps people, if it’s something the world needs, if it empowers other people, then there should be a revenue opportunity. It should be possible for the thing to be your day job, to make money, to see some remuneration for your successful effort in creating or doing this thing.
  • That’s what we think the world should be like, but we all know it isn’t. You can’t make a living making music. Or art. You can’t even make a living taking care of children. I think this underlies many of this moment’s critiques of capitalism: there’s too many things that are important, even needed, or that fulfill us more than any profitable item, and yet are economically unsustainable.
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  • So what can you get paid to do? People will pay a little for apps; not a lot, but a bit. Scaling up requires marketing and capital, which open source projects almost never have (and I doubt many open source projects would know what to do with capital if they had it). There’s always money in ads. Sadly. This could potentially offend someone enough to actually repackage your open source software with ads removed. As a form of price discrimination (e.g., paid ad removal) I think you could avoid defection. Fully-hosted services: Automattic’s wordpress.com is a good example here. Is Ghost doing OK? These are complete solutions: you don’t just get software, you get a website. People will pay if you ensure they get a personalized solution. I.e., consulting. Applied to software you get consultingware. While often maligned, many real businesses are built on this. I think Drupal is in this category. People will pay you for your dedicated and ongoing attention. In other words: a day job as an employee. It feels unfair to put this option on the list, but it’s such a natural progression from consultingware, and such a dominant pattern in open source that I think it deserves acknowledgement. Anything paired with a physical device. People will judge the value based on the hardware and software experience together. I’m not sure if Firefox makes money (indirectly) from ads, or as compensation for maintaining monopoly positions.
  • And so I remain pessimistic that open source can find commercial success. But also frustrated: so much software is open source except any commercial product. This is where the Free Software mission has faltered despite so many successes: software that people actually touch isn’t free or open. That’s a shame.
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    "We all know the story: you can't make money on open source. Is it really true? I'm thinking about this now because Mozilla would like to diversify its revenue in the next few years, and one constraint we have is that everything we do is open source. There are dozens (hundreds?) of successful open source projects that have tried to become even just modest commercial enterprises, some very seriously. Results aren't great."
Aurialie Jublin

À ceux qui ne voient aucun problème à travailler avec Facebook ou Google - No... - 0 views

  • La Free Software Foundation (FSF) est la principale organisation de défense du logiciel libre. La Software Freedom Conservancy « est une organisation à but non lucratif qui promeut, améliore, développe et défend les projets libres et open source (FLOSS) ». Ce mois-ci, la Software Freedom Conservancy organise la première conférence internationale Copyleft sponsorisée par Google, Microsoft et la FSF. En fait, Google est une telle force pour le bien dans le monde qu’elle est autorisée à sponsoriser une conférence Copyleft alors même que ces licences sont bannies au sein de la compagnie. Si même la FSF n’a aucun problème avec le fait d’avoir son logo juste à côté de celui de Google et Microsoft, qui suis-je pour critiquer ces sociétés ?
  • Mozilla n’a aucun problème avec Google, elle s’associe souvent avec eux et utilise même Google Analytics. Si une fondation aussi honnête et éthique qui a tellement à cœur de protéger notre vie privée n’a aucun problème avec le fait d’avoir Google comme moteur de recherche principal ou de recevoir des millions de dollars de leur part, qui suis-je pour critiquer Google sur la vie privée ?
  • Le CEO d’APPLE, Tim Cook, a personnellement approuvé cet engagement pour la vie privée et c’est pourquoi Apple a intégré Google comme moteur de recherche par défaut dans leur navigateur, c’est aussi pourquoi ils ne crachent pas non plus sur les 12 milliards de dollars de revenus que cet accord leur apporte. Parce que Google est tout comme Apple et a construit ses produits pour protéger notre vie privée. Pour quelle autre raison Apple autoriserait leur présence sur ses smartphones et mettrait en danger notre vie privée ? Si Tim Cook est content d’avoir Google dans son iPhone alors il doit certainement y avoir quelque chose qui ne tourne pas rond chez moi.
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  • Si Apple est un exemple trop commercial pour vous, alors il y a GNOME, un projet porté par l’organisation à but non lucratif Fondation Gnome. Ils développent un environnement graphique ergonomique et populaire pour systèmes Unix Linux. GNOME ne voit aucun problème avec Google. En fait, Google siège à leur conseil d’administration et les application sur GNOME offrent un support de première classe aux applications Google.
  • Si Gmail était mauvais pour la vie privée, si par exemple, Google lisait tous vos messages et les utilisait pour créer un profil marketing (je sais, voilà que je recommence avec mes théories du complot à la noix) alors la fondation GNOME n’en ferait certainement pas la promotion dans ses logiciels. Si ils étaient obligés de supporter Gmail juste parce que c’est un service populaire mais détestaient le faire, ils afficheraient un message d’avertissement pour vous protéger. Quelque chose comme « Lorsque vous utilisez Gmail, Google Inc. utilise le contenu de vos messages pour vous profiler. Ne continuez que si vous en comprenez les dangers ». Mais ils ne le font pas. Au contraire, ils le mettent en premier et rendent sa configuration aussi simple que possible donc utiliser Gmail ne doit pas poser de problèmes.
  • Quand j’ai ajouté le support de Fastmail dans Geary, mes changements on été refusés. Si FastMail était un fournisseur de messageries éthique, je suis certain que ça n’aurait pas été le cas. Je ne doute pas que l’équipe aurait promu un service de messagerie éthique plutôt qu’un service non éthique qui lit les messages des gens et les profile. Désormais je m’inquiète et je me demande ce que les gens de GNOME connaissent de FastMail que moi je ne connais pas. Qu’est-ce donc que les gens sournois de Fastmail sont en train de nous préparer ?
  • La Nordic Privacy Arena est un événement annuel réunissant des délégués généraux de la protection des données et des professionnels de la vie privée. Lors de l’édition de cette année, Facebook a fait une présentation et les organisateurs m’ont demandé  d’être gentil avec Facebook et Google, de garder mes remarques pour ma propre présentation et de ne pas embarrasser l’orateur avec des questions après sa présentation comme j’avais pu le faire lors de la session de Mozilla.  
  • Par ailleurs, la présentation Facebook était assurée par Nicolas de Bouville, qui officiait précédemment à la CNIL, une organisation connue pour ses fabuleux pantouflages. Donc, si Nicolas a choisi de travailler pour Facebook après son passage à la CNIL, Facebook ne peut pas être si mauvais.
  • À la lumière de ces soutiens massifs au capitalisme de surveillance de la part d’organisations respectueuses, qui disent œuvrer à la protection de nos droits humains, de notre vie privée et de la démocratie, j’en suis venu à la conclusion que je devais être le seul à être dans l’erreur.   Si Google, Facebook, etc., n’étaient qu’à moitié aussi nuisibles que ce pour quoi je les fais passer, ces organisations ne passeraient pas d’accords avec eux, elles ne les soutiendraient pas non plus.
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    "De nombreuses organisations de défense des libertés numériques, essentiellement anglo-saxonnes (Access, FSF, Mozilla, GNOME, etc.), sont financées par Google ou Facebook. Ces deux sociétés vivent pourtant de l'exploitation des données personnelles de leurs utilisateurs, au mépris de leurs vies privées et de leurs libertés. Ce ne sont des acteurs sains ni pour Internet ni pour la démocratie. Aral Balkan, activiste et développeur, pointe dans son billet au titre ironique les contradictions et l'hypocrisie de ces organisations. Ce billet traduit en grande partie ce que nous pensons chez Nothing2Hide (quitte à frôler l'asphyxie financière). Nous en publions une traduction française ici."
Aurialie Jublin

Le Libre peut-il faire le poids ? - Framablog - 0 views

  • l’économie des géants du numérique est, pour certains, basée sur une attitude extrêmement agressive : il faut être le moins cher possible, perdre de l’argent à en crever et lever des fonds à tire-larigot pour abattre ses concurrents avec comme logique un pari sur la quantité d’argent disponible à perdre par participants. Celui qui ne peut plus se permettre de vider les poches de ses actionnaires a perdu. Tout simplement. Si ces entreprises imaginent, un jour, remonter leurs prix pour envisager d’être à l’équilibre ou rentable, l’argument du « ce n’est pas possible puisque ça rouvrira une possibilité de concurrence » sortira du chapeau de ces génies pour l’interdire. Du capitalisme qui marche sur la tête.
  • La deuxième grande technique des géants du numérique est basée sur la revente de statistiques collectées auprès de leurs utilisateurs. Ces données privées que vous fournissez à Google, Facebook Inc,, Twitter & co permettent à ces sociétés de disposer d’une masse d’informations telle que des entreprises sont prêtes à dégainer leurs portefeuilles pour en dégager des tendances.
  • Une troisième technique consiste à reprendre les données collectées auprès des utilisateurs pour afficher de la pub ciblée, donc plus efficace, donc plus cher. C’est une technique connue, alors je ne développe pas.
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  • Une autre technique est plus sournoise. Pas pour nous autres, vieux loubards, mais pour les jeunes : le placement produit. Même si certain Youtubeurs en font des blagues pas drôles (Norman…), ce truc est d’un vicieux.
  • Ces influenceurs sont friands de plateformes taillées pour leur offrir de la visibilité et clairement organisées pour attirer l’œil des Directeurs de Communication des marques. Mastodon, Pixelfed, diaspora* et les autres ne permettent pas de spammer leurs utilisateurs, n’attirent donc pas les marques, qui sont la cible des influenceurs, ces derniers n’y dégageant, in fine, aucun besoin d’y être présents.
  • On peut attendre que les Uber se cassent la figure calmement, on peut attendre que le droit décide enfin de protéger les données des utilisateurs, on peut aussi attendre le jour où les consommateurs comprendront qu’ils sont les seuls responsables de l’inintérêt de ce qu’ils regardent à la télé, au cinéma, en photos ou encore que les mastodontes du numérique soient démantelés. Bref, on peut attendre. La question est : qu’aurons-nous à proposer quand tout ceci finira par se produire ?
  • Après la FinTech, la LegalTech, etc, faites place à la LowTech ou SmallTech. Je ne connaissais pas ces expressions avant de tomber sur cet article dans le Framablog et celui de Ubsek & Rica d’Aral. On y apprend que c’est un mouvement qui s’oppose frontalement aux géants, ce qui est fantastique. C’est une vision du monde qui me va très bien, en tant que militant du Libre depuis plus de 10 ans maintenant. On peut visiblement le rapprocher de l’initiative CHATONS. Cependant, j’ai du mal à saisir les moyens qui pourraient être mis en œuvre pour sa réussite.
  • Les mentalités actuelles sont cloisonnées : le Libre, même s’il s’impose dans quelques domaines, reste mal compris. Rien que l’idée d’utiliser un programme au code source ouvert donne des sueurs froides à bon nombre de DSI. Comment peut-on se protéger des méchants si tout le monde peut analyser le code et en sortir la faille de sécurité qui va bien ? Comment se démarquer des concurrents si tout le monde se sert du même logiciel ? Regardez le dernier changelog : il est plein de failles béantes : ce n’est pas sérieux !
  • Parlons aussi de son mode de fonctionnement : qui se souvient d’OpenSSL utilisé par tout le monde et abandonné pendant des années au bénévolat de quelques courageux qui n’ont pas pu empêcher l’arrivée de failles volontaires ? Certains projets sont fantastiques, vraiment, mais les gens ont du mal à réaliser qu’ils sont, certes, très utilisés mais peu soutenus. Vous connaissez beaucoup d’entreprises pour lesquelles vous avez bossé qui refilent une petite partie de leurs bénéfices aux projets libres qui les font vivre ?
  • On peut faire un vrai parallèle entre la situation de la Presse en ligne et les services numériques. Trouver des gens pour payer l’accès à un Nextcloud, un Matomo ou que sais-je est une gageure. La seule différence qui me vient à l’esprit est que des services en ligne arrivent à s’en sortir en coinçant leurs utilisateurs dans des silos : vous avez un Windows ? Vous vous servirez des trucs de Microsoft. Vous avez un compte Gmail, vous vous servirez des trucs de Google. Les premiers Go sont gratuits, les autres seront payants. Là où les journaux généralistes ne peuvent coincer leurs lecteurs, les géants du numérique le peuvent sans trop de souci.
  • Perso, je l’ai déjà dit, j’adhère volontiers à cette vision du monde horizontale et solidaire. Malgré tout, mon envie de travailler, d’avoir un salaire, une couverture sociale, une activité rentable, et peut-être un jour une retraite, me poussent à grimacer. Si les bribes d’idéologie LowTech orientent les gens vers des associations, comment fait-on pour sortir de terre une entreprise éthique, rentable et solidaire ?
  • L’idée, connue, serait de s’attaquer au marché des entreprises et des collectivités pour laisser celui des particuliers aux associations sérieuses. Mais là encore, on remet un pied dans le combat pour les logiciels libres contre les logiciels propriétaires dans une arène encerclée par des DSI pas toujours à jour. Sans parler de la compétitivité, ce mot adoré par notre Président, et de l’état des finances de ces entités. Faire le poids face à la concurrence actuelle, même avec les mots « éthique, solidaire et responsable » gravés sur le front, n’est pas évident du tout.
  • Cette conférence vue au FOSDEM, The Cloud Is Just Another Sun, résonne terriblement en moi. L’intervenant y explique que les outils libres que nous utilisons dans le cloud sont incontrôlables. Qui vous certifie que vous tapez bien dans un MariaDB ou un ES quand vous n’avez accès qu’a une boite noire qui ne fait que répondre à vos requêtes ? Rien.
  • Pour finir, ne mettons pas complètement de côté l’existence réelle d’un marché : Nextcloud en est la preuve, tout comme Dolibarr et la campagne de financement réussie d’OpenDSI. Tout n’est peut-être pas vraiment perdu. C’est juste très compliqué.
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    "Dans un article assez lucide de son blog que nous reproduisons ici, Dada remue un peu le fer dans la plaie. Faiblesse économique du Libre, faiblesse encore des communautés actives dans le développement et la maintenance des logiciels et systèmes, manque de visibilité hors du champ de perception de beaucoup de DSI. En face, les forces redoutables de l'argent investi à perte pour tuer la concurrence, les forces tout aussi redoutables des entreprises-léviathans qui phagocytent lentement mais sûrement les fleurons du Libre et de l'open source… Lucide donc, mais aussi tout à fait convaincu depuis longtemps de l'intérêt des valeurs du Libre, Dada appelle de ses vœux l'émergence d'entreprises éthiques qui permettraient d'y travailler sans honte et d'y gagner sa vie décemment. Elles sont bien trop rares semble-t-il. D'où ses interrogations, qu'il nous a paru pertinent de vous faire partager. Que cette question cruciale soit l'occasion d'un libre débat : faites-nous part de vos réactions, observations, témoignages dans les commentaires qui comme toujours sont ouverts et modérés. Et pourquoi pas dans les colonnes de ce blog si vous désirez plus longuement exposer vos réflexions."
Aurialie Jublin

L'ubérisation : peu de profits réels, sauf pour les plus riches - Digital Soc... - 0 views

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    "Depuis sa création en 2009, Uber a lancé une entreprise et un modèle : l'ubérisation. Pour le magazine américain The Atlantic, le journaliste tech Alexis Madrigal a cherché à savoir ce qu'étaient devenues les milliers de start-up qui ont cherché à imiter Uber . Sur 105 entreprises, presque la moitié avait disparu environ 5 ans après leur création. Pour Madrigal, le marché, loin de remplir les promesses d'émancipation par le travail et de révolution, a surtout permis aux plus riches d'avoir l'équivalent des domestiques d'antan, tout en augmentant la précarité et la surveillance pour les autres. "
Aurialie Jublin

There is no easy fix for Facebook's reliability problem - 0 views

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    "Rating news sources is a complicated task. But rating Facebook is especially hard, because of the way it's designed. Here's a look at several critical issues the company is facing."
Aurialie Jublin

Internet est une utopie : les fausses promesses du numérique - L'ADN - 0 views

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    "L'Internet était une promesse utopique, il est devenu notre cauchemar contemporain, s'alarme le pionnier du Web français Bruno Walther. Hypnotisés par nos écrans, nous ne cherchons plus à changer le monde mais à le fuir. Et si l'on se reconnectait au réel ?"
Aurialie Jublin

Vers des contrats à impact social simplifiés ? | Association Française des Fu... - 0 views

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    "Arrivés en 2016 en France, les Contrats à Impact Social (financement public-privé au résultat de l'innovation sociale) peinent à se développer. Le 7 mars, Christophe Itier, en présentait 3 nouveaux et annonçait la création d'une mission pour les relancer."
Aurialie Jublin

Construire des communs numériques - 0 views

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    "Ce livre blanc vise à augmenter la quantité et la viabilité des services numériques administrés en tant que communs, c'est-à-dire en tant que ressources mises en partage et exploitées de manière pérenne par une communauté. Pour cela, il clarifie le vocabulaire, décrit les contraintes minimales sans lesquelles des ressources numériques ne pourront jamais accéder au statut de communs, et propose des pistes concrètes pour en faciliter l'émergence. Ce document décrit les grandes catégories d'engagements mutuels et de comportements nécessaires pour garantir un usage libre, juste et pérenne des services numériques qui servent l'intérêt général, en particulier lorsqu'ils sont coproduits par des acteurs publics. Au-delà de ces catégories, il propose des bonnes pratiques qui permettent la constitution de véritables communs dans lesquels les usagers sont au cœur des décisions."
Aurialie Jublin

Demain, les nains… - Framablog - 0 views

  • Les géants du numérique, avec leurs « licornes » à plusieurs milliards de dollars, nous ont confisqué le potentiel d’Internet. Alimentée par la très courte vue et la rapacité du capital-risque et des start-ups, la vision utopique d’une ressource commune décentralisée et démocratique s’est transformée en l’autocratie dystopique des panopticons de la Silicon Valley que nous appelons le capitalisme de surveillance. Cette mutation menace non seulement nos démocraties, mais aussi l’intégrité même de notre personne à l’ère du numérique et des réseaux1.
  • Alors que la conception éthique décrit sans ambiguïté les critères et les caractéristiques des alternatives éthiques au capitalisme de surveillance, c’est l’éthique elle-même qui est annexée par les Big Tech dans des opérations de relations publiques qui détournent l’attention des questions systémiques centrales2 pour mettre sous les projecteurs des symptômes superficiels3.
  • Small Tech elle est conçue par des humains pour des humains 4 ; elle n’a pas de but lucratif 5 ; elle est créée par des individus et des organisations sans capitaux propres6 ; elle ne bénéficie d’aucun financement par le capitalisme de la surveillance des Big Tech7 ; elle respecte la vie privée par défaut8 ; elle fonctionne en pair à pair9 ; elle est copyleft10 ; elle favorise les petits plutôt que les grands, les simples plutôt que les complexes et tout ce qui est modulaire plutôt que monolithique11 ; elle respecte les droits humains, leurs efforts et leur expérience12 ; elle est à l’échelle humaine13.
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  • Ces critères signifient que la Small Tech : est la propriété des individus qui la contrôlent, et non des entreprises ou des gouvernements ; respecte, protège et renforce l’intégrité de la personne humaine, des droits humains, de la justice sociale et de la démocratie à l’ère du numérique en réseau ; encourage une organisation politique non-hiérarchisée et où les décisions sont prises à l’échelle humaine ; alimente un bien commun sain ; est soutenable ; sera un jour financée par les communs, pour le bien commun. ne rapportera jamais des milliards à quiconque.
  • Des entreprises comme Google et Facebook sont des fermes industrielles pour les êtres humains. Leurs produits sont les machines agricoles. Ils doivent fournir une façade brillante pour garder notre attention et nous rendre dépendants afin que nous, le bétail, puissions volontairement nous autoriser à être exploités. Ces institutions ne peuvent être réformées. Les Big Tech ne peuvent être réglementées que de la même manière que la Big Tobacco pour réduire ses méfaits sur la société. Nous pouvons et devrions investir dans une alternative éthique : la Small Tech
  • Nous construisons la Small Tech principalement pour le bien commun, pas pour faire du profit. Cela ne signifie pas pour autant que nous ne tenons pas compte du système économique dans lequel nous nous trouvons actuellement enlisés ou du fait que les solutions de rechange que nous élaborons doivent être durables. Même si nous espérons qu’un jour Small Tech sera financé par les deniers publics, pour le bien commun, nous ne pouvons pas attendre que nos politiciens et nos décideurs politiques se réveillent et mettent en œuvre un tel changement social. Alors que nous devons survivre dans le capitalisme, nous pouvons vendre et faire des profits avec la Small Tech. Mais ce n’est pas notre but premier. Nos organisations se préoccupent avant tout des méthodes durables pour créer des outils qui donnent du pouvoir aux gens sans les exploiter, et non de faire du profit. Small Tech n’est pas une organisation caritative, mais une organisation à but non lucratif
  • La vie privée, c’est avoir le droit de décider de ce que vous gardez pour vous et de ce que vous partagez avec les autres. Par conséquent, la seule définition de la protection de la vie privée qui importe est celle de la vie privée par défaut. Cela signifie que nous concevons la Small Tech de sorte que les données des gens restent sur leurs appareils. S’il y a une raison légitime pour laquelle cela n’est pas possible (par exemple, nous avons besoin d’un nœud permanent dans un système de pair à pair pour garantir l’accessibilité et la disponibilité), nous nous assurons que les données sont chiffrées de bout en bout et que l’individu qui possède l’outil possède les clés des informations privées et puisse contrôler seul qui est à chacun des « bouts » (pour éviter le spectre du Ghosting)
  • La configuration de base de notre technologie est le pair à pair : un système a-centré dans lequel tous les nœuds sont égaux. Les nœuds sur lesquels les individus n’ont pas de contrôle direct (p. ex., le nœud toujours actif dans le système pair à pair mentionné dans la note précédente) sont des nœuds de relais non fiables et non privilégiés qui n’ont jamais d’accès aux informations personnelles des personnes.
  • La Small Tech est conçue par des humains, pour des humains ; c’est une approche résolument non-coloniale. Elle n’est pas créée par des humains plus intelligents pour des humains plus bêtes (par exemple, par des développeurs pour des utilisateurs – nous n’utilisons pas le terme utilisateur dans Small Tech. On appelle les personnes, des personnes.) Nous élaborons nos outils aussi simplement que possible pour qu’ils puissent être compris, maintenus et améliorés par le plus grand nombre. Nous n’avons pas l’arrogance de supposer que les gens feront des efforts excessifs pour apprendre nos outils. Nous nous efforçons de les rendre intuitifs et faciles à utiliser. Nous réalisons de belles fonctionnalités par défaut et nous arrondissons les angles.
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    "Et si les géants de la technologie numérique étaient concurrencés et peut-être remplacés par les nains des technologies modestes et respectueuses des êtres humains ? Telle est l'utopie qu'expose Aral Balkan ci-dessous. Faut-il préciser que chez Framasoft, nous avons l'impression d'être en phase avec cette démarche et de cocher déjà des cases qui font de nous ce qu'Aral appelle une Small Tech (littéralement : les petites technologies) par opposition aux Big Tech, autrement dit les GAFAM et leurs successeurs déjà en embuscade pour leur disputer les positions hégémoniques. Article original sur le blog d'Aral Balkan : Small technology"
Aurialie Jublin

« La small tech sera le poison de la Silicon Valley » - Usbek&Rica - 0 views

  • Votre existence numérique est une extension de vous-même, de votre esprit. Et c’est quelque chose de précieux car, si j'ai des informations sur vous, je peux les utiliser pour manipuler votre comportement. Écoutez les mots que j’utilise : je regarde ce que vous faites, j’en fais la liste, j’essaie de comprendre votre psychologie et de vous manipuler pour que vous fassiez ce que je veux. C’est horrible, c’est de l’abus, non ? C’est une relation de pouvoir. Pourtant, c’est ce que font Google et Facebook, que vous utilisez quotidiennement.
  • Quand Tim Berners Lee l’a imaginé, il l’a voulu en Read-Write (lecture-écriture), c’est-à-dire que vous pouviez écrire sur le web, et pas simplement lire. Mais ce qui est arrivé, c'est le capitalisme : les États-Unis ont perçu le potentiel du Web non pas en tant que média en lecture-écriture, mais en tant que média de diffusion. Et le capital-risque est entré dans la partie. Si vous avez un système basé sur des nœuds (nodes) avec des privilèges inégaux, que vous ajoutez du capital-risque, ces nœuds grandissent et deviennent les monopoles que sont Google et Facebook.
  • La conception du web n’a jamais été décentralisée, seule sa philosophie l’était. Nous savons maintenant qu’une centralisation du pouvoir est insoutenable, que ça détruit littéralement notre habitat. La technologie joue le rôle d'amplificateur : peut-être que toutes ces inégalités existaient avant, mais nous n’avions pas la technologie pour « détruire » le monde. Enfin pas le monde, pardon, plutôt notre habitat : la bactérie va survivre quoi qu'il arrive.
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  • Deux choses : nous devons d’abord réglementer les abus du capitalisme de surveillance auxquels se livrent Google et Facebook, puis nous devons financer des alternatives. Nous ne pouvons pas attendre des alternatives qu’elles poussent sur des arbres : ça n’arrivera pas.
  • Il faut se demander quels sont les aspects du problème que vous pouvez changer. J’ai retiré Google de ma vie très facilement : vous n’avez pas besoin d’utiliser Gmail, vous pouvez utiliser Fastmail, qui ne vend pas vos informations personnelles. Et les gens peuvent toujours vous envoyer un email. Framasoft est un bel exemple d’organisation qui œuvre pour la bonne cause : protéger l’être humain et sa dignité à l’ère numérique. C’est une organisation fantastique mais, comparé à Google, ils ne sont qu'une poignée de personnes. Framasoft n'est financé par personne. Le réseau social décentralisé Mastodon est un autre exemple qui va dans ce sens. Et pourtant, le système de taxe de la Commission Européenne bénéficie à des start-up qui construisent la même technologie de surveillance que Google. Mais nous ne finançons pas Mastodon, ni Framasoft, ni Indie, notre minuscule organisme à but non lucratif. Nous n’obtenons aucun fonds de qui que ce soit, si ce n’est parfois de particuliers.
  • Si nous voulons une alternative, nous devons la financer alternativement. Elle ne pourra pas être financée par le capital-risque made in Silicon Valley. Ils ont financé les Google et les Facebook, et ils vont financer le prochain Google et le prochain Facebook, car ils chassent des licornes, des entreprises valant des milliards de dollars.
  • Le Danemark, par exemple, a été le premier pays au monde à nommer un ambassadeur auprès de ses entreprises, un ambassadeur pour la Silicon Valley. C’est la chose la plus absurde qui puisse être faite. Le seul pouvoir que le gouvernement danois a sur ces entreprises, c’est la démocratie. Via son mandat, le gouvernement danois devrait protéger les personnes de Facebook. Au lieu de cela, il élève les entreprises au même niveau que lui. Alors oui, un dispositif comme celui du Grand Barouf a du potentiel.
  • La plupart du temps, lorsque les gens parlent de « décentralisation » du pouvoir, ils disent que la solution, c'est la blockchain. Mais vous avez dit que « la blockchain est un fantasme de masturbation libertaire » : qu’est-ce que vous avez voulu dire par là ? Voilà un bon guide : si vous voyez dans la Silicon Valley des investisseurs en capital-risque investir dans quelque chose, ce n’est pas pour la justice sociale, ce n’est pas pour améliorer les choses. C’est pour enrichir un petit groupe d’hommes riches. Pourquoi parle-t-on aujourd’hui à ce point de la blockchain ? À cause du Bitcoin et des crypto-monnaies, à cause de la possibilité pour certaines personnes de gagner des millions ou des milliards avec ça... Les personnes qui veulent généralement un système totalement digne de confiance sont de vrais libertaires, ils ne veulent pas de justice sociale, ils veulent être ceux qui détiennent les rouages du système.
  • Ce projet, que vous appelez Hypha ou Peer-Web, est-ce une nouvelle version du Web ? Comment cela fonctionne-t-il ? Déjà, la différence avec la blockchain, c’est que nous n’essayons pas d’avoir des milliards de copies de la même base de données, mais de donner à un milliard de personnes leurs propres bases de données, toutes séparées, toutes différentes, à notre image. Avec Hypha, nous faisons une chose simple : nous vous donnons un espace que vous possédez et contrôlez. Vous pouvez ensuite définir ce qui est public de ce qui est privé. Vous avez ce choix initial car vous partez d’un espace que vous possédez.
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    "À l'heure où Facebook essaie de se dépêtrer de ses affaires de chiffrement et où Google se prend les pieds dans un bug qui a rendu publique la vie privée des utilisateurs d'Android TV, l'activiste Aral Balkan revient sur les origines de ce qu'il appelle « le capitalisme de surveillance », en amont de sa venue à Lille le 21 mars à l'occasion du Grand Barouf Numérique."
Aurialie Jublin

Internet est mort, vive le Trinet ? - Usbek&Rica - 0 views

  • Mais le développeur brésilien a, lui, daté très précisément le « début de la fin » : le Web est mort en 2014.
  • « Facebook et Google ont désormais une influence directe sur 70 % du trafic Internet » - rappelons ici qu’Internet désigne le réseau et que le Web en est sa principale application, le partage de fichiers ou la messagerie instantanée étant quelques-uns de ses autres usages - et la domination est particulièrement flagrante sur les médias, avec un basculement notable de la suprématie de Google à celle de Facebook, comme nous l’évoquions déjà récemment : avec Facebook Paper, puis Facebook Instant Articles, le réseau social de Zuckerberg s’est imposé comme source de trafic n°1 pour les médias, et une forme de dépendance s’est très rapidement installée.
  • Chaque entreprise a misé pleinement sur ce qu’elle faisait le mieux : le social pour Facebook (qui a racheté Whatsapp, Instagram...), l’intelligence artificielle pour Google, et elles ont ainsi cessé d’être concurrentes directes. Quant à Amazon, sa montée en puissance spectaculaire a été bien expliquée par Scott Galloway et se traduit par un chiffre récent : aux Etats-Unis, sa part sur le marché du e-commerce doit atteindre 43,5 % en 2017, contre 38 % l'année précédente.
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  • Se pose alors la question de la mort du Web. En quoi laisser ce triumvirat aux commandes met-il le Web en péril ? D’abord parce qu’in fine, les 30 % du Web qu’ils ne maîtrisent pas devraient finir par être écrasés, assure André Staltz. La diversité du Web a permis à de multiples entreprises d’innover et de prospérer, à des communautés de grandir, à des sites indépendants d’être hébergés un peu partout, puis « à partir de 2014, nous avons commencé à perdre les bénéfices de la diversité d’Internet, en termes d’infrastructures et d’économie ».
  • Le développeur extrapole ensuite « à partir des stratégies exprimées par les cadres de Google, Facebook et Amazon », et décrit une bataille pour la neutralité du Net « que nous avons toutes les chances de perdre ».
  • « À cause de la demande du marché, les fournisseurs d’accès à Internet fourniront un accès moins cher à Google, Facebook et Amazon, et l’offre sera plus chère pour un accès complet au Web ». Comme le souligne André Staltz, c’est déjà le cas : le Portugal vient de décider de laisser faire le marché et d’offrir des forfaits Internet à la carte, chacun étant libre de n’avoir accès qu’à des applications de messagerie ou des réseaux sociaux pour moins cher.
  • Dans un tel scénario, « les petites entreprises ne seraient plus incitées économiquement à avoir leurs propres sites, et migrer vers des pages Facebook pourrait avoir plus de sens. Les petits sites de e-commerce serait rachetés par Amazon ou feraient faillite. Et parce que la plupart des internautes ne pourraient pas avoir accès à l’ensemble des sites, Google n’aurait que peu d’intérêt à continuer d’être ce pont entre les utilisateurs et les sites ».
  • Plus facile à percevoir dès aujourd’hui, plus palpable, et plus fréquemment discuté, l’autre signe de la mort du World Wide Web, c’est que Facebook, Google et Amazon grandissent toujours plus en dehors des frontières du Web. Il suffit de voir les Amazon Echo ou Google Home pulluler, écouter Google expliquer que l’avenir du search est dans la recherche vocale et dans l'intelligence artificielle, ou voir comme la plus jeune génération se contente de communiquer sur mobile, sur les applications de messagerie, sans jamais passer par un navigateur web.
  • En suivant une trajectoire qu’André Staltz appelle une « Apple-ification » - parce qu'ils construisent des écosystèmes fermés, deviennent des entreprises de hardware et soignent le marketing de leur design - les trois géants vont de plus en plus contourner le Web et créer de  « nouveaux espaces virtuels où la data est créée et partagée ». C’est la stratégie que mène Facebook depuis dix ans en misant sur la réalité virtuelle et la réalité augmentée.
  • « Vingt-cinq ans de Web nous ont habitués à des libertés fondamentales que l’on croit acquises », tranche le développeur. Nous avons oublié combien l'anonymat est précieux, tout comme l'est la possibilité de contrôler ce que nous partageons, ou celle de lancer une start-up qui ait ses propre serveurs, indépendamment de Google. « Sur le Trinet, si vous êtes bannis de Google et Facebook, vous n'aurez pas d'alternative ». Plus personne ne garantira votre droit d'accès à Internet. Les entreprises privées n'auront aucune obligation de vous fournir ce qu'un pays comme l'Estonie est allé jusqu'à ériger en droit de l'Homme.
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    "Google, Facebook et Amazon se sont accaparés le Web. Cette domination était loin d'être aussi écrasante il y a encore quatre ans, et semble non seulement bien partie pour durer, mais devrait signer la mort d'un Web fondé sur la diversité et la liberté, comme le démontre le développeur brésilien André Medeiros - dit André Staltz - dans un post publié sur Medium. Nous nous dirigeons, à ses yeux, vers l'avènement d'un « Trinet » aux allures de dystopie."
Aurialie Jublin

What the hell is a blockchain phone-and do I need one? - MIT Technology Review - 0 views

  • All of a sudden, several crypto-focused handsets are hitting the market, or will soon. The biggest player in the new game is Samsung, which confirmed this month that the Galaxy S10 will include a secure storage system for cryptocurrency private keys. It joins HTC, which for months has been touting the Exodus 1; Sirin Labs, which used proceeds from a huge ICO to build the Finney; and Electroneum, which this week began selling an $80 Android phone that can mine cryptocurrency.
  • In the wildest dreams of enthusiasts, these devices will be a gateway to something called the decentralized web, or “Web 3.0.” In this future version of the internet, blockchains and similar technologies would support decentralized applications—“dapps”—that look and feel like the mobile apps we use today but run on public, peer-to-peer networks instead of the private servers of big tech companies.
  • It’s widely thought that a major impediment to mainstream adoption of cryptocurrency and dapps is that these technologies are too difficult to use for people who are not especially tech savvy. Better user experiences, starting with cryptographic key management, could change that. But getting there is not straightforward, given that key security is paramount: you lose your keys, you lose your assets.
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  • This also explains why Ethereum creator Vitalik Buterin seems so excited about one particular feature of HTC’s Exodus 1, called social key recovery. Essentially, users can choose a small group of contacts and give them parts of their keys. If they lose their keys, they can recover them piece by piece from their contacts. Buterin, as usual, is looking far down the road, in this case to a future where people use blockchains to maintain more control over their digital identities and personal data than is generally possible today. Social key recovery is “arguably an early step toward formalized non-state-backed identity,” he tweeted.
  • Indeed, even if these phones take off, the decentralized web will still be mostly a dream. Construction of its foundational infrastructure is in the beginning stages. Perhaps an influx of new users would spawn compelling new applications, which might in turn inspire the development of new infrastructure. But the best the first round of blockchain phones can do is give us a glimpse at a potential future that’s still a long way off.
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    "The first wave of crypto-focused smartphones from big players like Samsung is a small step toward a decentralized web."
Aurialie Jublin

The left needs to get radical on big tech - moderate solutions won't cut it | Evgeny Mo... - 0 views

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    "Radical democratic transformation seeks to empower those that have been excluded from the leading roles in the digital economy"
Aurialie Jublin

Solidarité avec les profs de Paris 13 remplacés par Google - La Quadrature du... - 0 views

  • En présence d’une centaine d’étudiant·e·s, de Jean-Pierre Astruc (Président de l’Université) et Younès Bennani (Vice-Président « transition numérique » de l’Université), ils ont pu prendre la parole et dénoncer : l’ingérence d’intérêts privés dans l’enseignement supérieur public, qui corrompt l’indépendance des savoirs enseignés à l’Université, la faiblesse pédagogique de la formation qui se résume à de la publicité gratuite, la politique d’évasion fiscale massive pratiquée par Google qui contribue à la destruction de l’enseignement supérieur français, ce qui fournit en retour l’excuse pour céder à ce type de formations.
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    "Lundi matin, La Quadrature du Net est intervenue aux côtés d'enseignant·es de l'université de Paris 13 pour interrompre une dizaine de minutes la formation de 4 jours donnée par Google à une centaine d'étudiant·es. Cette formation de Google est un exemple de plus où l'État désinvestit le service public pour le déléguer à des acteurs privés, faisant directement écho à nos principaux dossiers en cours - où l'État délègue la censure du Net aux GAFAM dans le règlement de censure terroriste et où certaines villes confient leur politique sécuritaire à des technologies privées."
Aurialie Jublin

Techologie, le podcast qui tente de lier tech et écologie alors que tout les ... - 0 views

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    "Techologie, le podcast qui tente de lier tech et écologie alors que tout les oppose."
Aurialie Jublin

Nouvelles formes d'emploi et retraite : quels enjeux ? quelles réponses adapt... - 0 views

  • Dans cette perspective, il est essentiel de réfléchir aux moyens de tenir compte des transformations actuelles en matière de parcours professionnels. ainsi, quels sont les mécanismes de solidarité à mettre en œuvre pour prendre en compte les trajectoires d’emploi à temps partiel, avec des revenus du travail limités et/ou variables ? Quel équilibre trouver entre l’équité, liée aux cotisations payées par chacun, et la solidarité vis-à-vis des actifs qui ont travaillé mais perçu des revenus durablement faibles ? Dans quelle mesure le système de retraite peut-il aujourd’hui et demain favoriser ou freiner les mobilités tout au long de la carrière ? en quoi les « nouveaux indépendants » se distinguent-ils des autres travailleurs et des indépendants des générations précédentes ? Quel est l’effort de contribution adapté à ces formes d’emploi ?
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    "Le 16 octobre 2018, France Stratégie et le réseau Sharers & Workers (co-animé par l'ires et astrees) ont organisé une matinée d'ateliers visant à discuter et préciser les enjeux des nouvelles formes d'emploi pour le système de retraite, ainsi qu'à susciter un échange sur les réponses à leur apporter."
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