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Aurialie Jublin

Incendie en Californie : un opérateur mobile critiqué pour avoir limité la connexion internet des pompiers - 0 views

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    "La forte réduction de la vitesse de connexion à internet sur les téléphones portables des soldats du feu a entravé la lutte contre le Mendocino Complex, qui ravage plusieurs comtés du nord de la Californie, assure le chef du département des pompiers." Un lien avec la neutralité du net et sa remise en cause selon Olivier Tesquet, au vu des forfaits de Verizon : https://www.techtimes.com/articles/212817/20170823/new-verizon-unlimited-data-plans-will-throttle-all-videos-net-neutrality-on-its-way-out-the-door.htm
Aurialie Jublin

[Écologie] Le monde du logiciel est en train de se détruire... Manifeste pour un développement plus durable - GREENSPECTOR - 0 views

  • Tout est lent, et cela ne va pas dans le bon sens. Certaines voix s’élèvent. Je vous invite notamment à lire “Le désenchantement du logiciel”. Tout est insupportablement lent, tout est ÉNORME, tout finit par devenir obsolète… La taille des sites web explose. Un site web est aussi gros que le jeu Doom. Le phénomène ne touche pas que le Web mais aussi l’IoT, le mobile… Le saviez-vous ? Il faut 13% de CPU pour faire clignoter un curseur…
  • Tout grossit : la taille des applications, les données stockées, la taille des pages web, la mémoire des téléphones… Les téléphones ont maintenant 2 Go de mémoire, échanger une photo de 10 Mo par mail est maintenant classique… À la limite, cela ne serait peut-être pas un problème si tous les logiciels étaient utilisés, efficaces et performants… Mais cela n’est pas le cas,
  • Alors tout le monde se cale sur une lenteur. Tout est uniformément lent. On se cale sur cela et tout va bien. Être performant aujourd’hui, c’est arriver à atteindre un ressenti utilisateur qui correspond à cette lenteur uniforme. On élague les choses qui pourraient être trop visibles. Une page qui met plus de 20 secondes à se charger, c’est trop lent. Par contre, 3 secondes c’est bien. 3 secondes ? Avec les multicoeurs de nos téléphones/PC et les data centers partout dans le monde, le tout relié par des supers technologies de communication (4G, fibre…),c’est un peu bizarre non ? Si on regarde la débauche de ressources pour le résultat obtenu, 3 secondes, c’est énorme. D’autant plus que les bits circulent dans nos processeurs avec des unités de temps du niveau de la nanoseconde. Donc oui, tout est uniformément lent.
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  • Il est nécessaire de revenir à plus d’efficience, de « challenger » les besoins en matériel, de redéfinir ce qu’est la performance. Tant que l’on se satisfera de cette lenteur uniforme avec des solutions pour ne pas ralentir plus (comme l’ajout de matériel), nous n’avancerons pas. La dette technique, notion largement assimilée par les équipes de développement, n’est malheureusement pas adaptée à ce problème (on y reviendra). Nous sommes sur une dette de ressources matérielles et de mauvaise adéquation entre le besoin utilisateur et la solution technique. On parle ici d’efficience et non pas uniquement de performance. L’efficience est une histoire de mesure du gaspillage. L’ISO définie l’efficience avec comme domaine : Time behaviour, Resource utilization et Capacity. Pourquoi ne pas pousser plus ces concepts ?
  • Développez du code Java pour un serveur J2EE ou pour un téléphone Android, ce n’est pas pareil. Des structures spécifiques existent par exemple pour traiter des données en Android mais les structures classiques sont toujours utilisées. Les développeurs ont perdu le lien avec le hardware. C’est malheureux car c’est passionnant (et utile) de savoir comment fonctionne un processeur. Pourquoi : abstraction et spécialisation (nous verrons cela plus loin). Car en perdant ce lien, on perd une des forces du développement. Ce lien est important chez les hackers ou chez les développeurs d’informatique embarquée mais malheureusement de moins en moins présent chez les autres développeurs.
  • Les pratiques devops pourraient répondre à cette perte de lien. Là, c’est pareil, nous n’allons pas jusqu’au au bout : généralement le devops va se focaliser à bien gérer le déploiement d’une solution logicielle sur une infrastructure mixte (matérielle et un peu logicielle). Il faudrait aller plus loin en remontant par exemple les métriques de consommation, en discutant sur les contraintes d’exécution… plutôt que de “scaler” juste parce que c’est plus simple.
  • Certaines technologies ont une utilité mais sont maintenant systématiquement utilisées. C’est le cas par exemple des ORM qui sont devenus systématiques. Aucune réflexion n’est faite sur son intérêt en début des projets. Résultat : on a rajouté une surcouche qui consomme, qu’il faut maintenir et des développeurs qui n’ont plus l’habitude d’effectuer des requêtes natives. Cela ne serait pas un problème si chaque développeur connaissait très bien le fonctionnement des couches d’abstraction : comment fonctionne HIBERNATE par exemple ? On s’appuie hélas de façon aveugle sur ces frameworks.
  • Le besoin d’abstraction est lié à un autre défaut: nous attendons toujours des outils miracles. La silver bullet qui améliorera encore plus nos pratiques. Le langage idéal, le framework pour aller plus vite, l’outil de gestion miracle des dépendances… C’est la promesse à chaque fois d’un nouveau framework : gagner du temps en développement, être plus performant… Et on y croit, on fonce. On abandonne les frameworks sur lesquels nous avions investi, sur lesquels on avait passé du temps… et on passe au nouveau. C’est le cas actuellement des frameworks JS. L’histoire du développement est pavé de framework oubliés, non maintenus, abandonnés… Nous sommes les champions pour réinventer ce qui existe déjà. Si on le gardait suffisamment longtemps, on aurait le temps de maîtriser un framework, de l’optimiser, de le comprendre. Mais ce n’est pas le cas. Et que l’on ne me dise pas que si on n’avait pas continuellement réinventé la roue, on aurait encore des roues en pierre… Innover serait d’améliorer les frameworks existants .
  • Sur les langages, c’est la même rengaine. Attention, je ne préconise pas de rester sur l’assembleur et sur le C… C’est le cas par exemple dans le monde Android, pendant plus de 10 ans les développeurs ont pu travailler sur des outils et des frameworks Java. Et comme cela, par magie, le nouveau Langage de la communauté est Kotlin. On imagine l’impact sur les applications existantes (si elles doivent changer), il faut recréer des outils, retrouver des bonnes pratiques… Pour quel gain?
  • Sincèrement, on ne voit aucun ralentissement sur les cycles de renouvellement des technologies. C’est toujours un rythme frénétique. Nous trouverons bien le Graal un jour. Le problème est ensuite l’empilement de ses technologies. Comme aucune ne meurt vraiment et que l’on en maintient toujours des parties, on développe d’autres couches pour s’adapter et continuer à maintenir ces bouts de code ou ces librairies. Le problèmen’est pas le code legacy,, c’est la glue que l’on développe autour qui pêche.
  • Au final, on passe du temps à résoudre des problèmes techniques internes, on recherche des outils pour résoudre les problèmes que l’on ajoute, on passe son temps à s’adapter à ses nouveaux outils, on ajoute des surcouches (voir chapitre précédent…) … et on n’a pas améliorer la qualité intrinsèque du logiciel ou les besoins auxquels on doit répondre.
  • Au final, le rythme frénétique des changements ne nous permet pas de nous stabiliser sur une technologie. J’avoue qu’en tant que vieux développeur que je suis, j’ai été découragé par le changement Java vers Kotlin pour Android. C’est peut-être pour certains de véritables challenges, mais quand je repense au temps que j’ai passé sur l’apprentissage, sur la mise en place d’outils
  • Ensuite, comme aucune solution ne meurt vraiment, que de nouvelles arrivent… on se retrouve avec des projets avec des multitudes de technologies à gérer avec les compétences associées aussi… On s’étonne ensuite que le marché du recrutement de développeur soit bouché. Pas étonnant.. Il y a énormément de développeurs mais il est difficile de trouver un développeur React avec 5 ans d’expérience qui connaîsse le Go. Le marché est fractionné, comme les technologies. C’est peut-être bon pour les développeurs car cela crée de la rareté et cela fait monter les prix, mais pas pour le projet !
  • Cependant, cet apprentissage continu des technologies pose le problème d’apprentissage de domaines transverses : accessibilité, agilité, performance… En effet, qu’est-ce qui nous prouve que les outils et les langages que nous allons choisir ne vont pas changer dans 4 ans ? Rust, Go… dans 2 ans ? Rien ne tend à donner une tendance.
  • On ne se remet pas en question car on veut s’amuser. Le fun est important, car si l’on s’ennuie dans son boulot, on va déprimer. Par contre, on ne peut pas, sous prétexte de vouloir du fun tout le temps, changer nos outils continuellement. Il y a un déséquilibre entre l’expérience du développeur et l’expérience de l’utilisateur. On veut du fun, mais qu’est-ce que cela va réellement apporter à l’utilisateur ? Un produit plus « joyeux » ? Non, nous ne sommes pas des acteurs.
  • On ne se pose pas de question sur l’éthique de notre domaine, sur sa durabilité… Cela vient peut-être du fait que notre domaine n’a pas réellement de code éthique (comme par exemple les médecins ou les avocats). Mais sommes-nous en tant que développeurs réellement libres si l’on ne peut pas avoir une autocritique ? Nous sommes peut être asservis à une cause portée par d’autres personnes ? Le problème n’est pas simple mais nous avons dans tous les cas une responsabilité. Sans code éthique, c’est le plus fort et le plus malhonnête qui est le plus fort. Le buzz et les pratiques pour manipuler les utilisateurs sont de plus en plus répandus. Sans Dark Pattern ton produit ne sera rien. Les plus gros (GAFA…) n’en sont pas arrivés là pour rien.
  • Est-ce que la solution est politique ? Il faut légiférer pour mieux gouverner le monde du logiciel. On le voit avec les dernières réponses législatives aux problèmes concrets : RGPD, notification des cookies… la source du problème n’est pas résolue. Peut-être parce que les politiques ne comprennent que très mal le monde du logiciel.
  • Car si cette structuration n’est pas faite, les développeurs vont perdre la main sur ce qu’ils font. Or le manque d’éthique de la profession est critiqué à l’extérieur. Rachel Coldicutt (@rachelcoldicutt) directrice de DotEveryOne, un think tank britannique qui promeut une technologie plus responsable, encourage à former des diplômés non-informaticiens qui traiteraient de ces problèmes (Voir plus précisément dans l’article d’Internet Actu). Pour poursuivre sur ce dernier article, cela serait dans la droite ligne de l’informatique, domaine issu du monde militaire où les ingénieurs et développeurs seraient formés à suivre des décisions et des commandements.
  • Le monde du logiciel s’intègre dans un système organisationnel classique. Grands groupes, sous-traitances via des ESN, web agencies… Tous suivent les mêmes techniques de gestion des projets informatiques. Et tout le monde va « dans le mur ». Aucune analyse sérieuse n’est faite sur le coût global d’un logiciel (TCO), sur son impact sur la société, sur son bénéfice, sa qualité… C’est la rapidité de release(Time to Market), la surcharge featurale (fonctionnelle), la productivité immédiate, qui comptent. Premièrement car les gens externes à ce monde ne connaissent que trop peu la technicité du logiciel et son monde. Il est virtuel donc simple (sic). Mais ce n’est pas le cas. Les écoles de commerce et autres usines de managers n’ont pas de cours de développement. Comment peuvent-ils bien diriger et piloter des projets ?
  • On continue a vouloir chiffrer des projets informatiques comme de simples projets alors que des mouvements comme le no estimate propose des approches innovantes. Les projets continuent d’échouer : le chaos report rapporte que simplement 30% des projets réussissent bien. Et face à cette mauvaise gouvernance, les équipes techniques continuent de se battre sur les technologies. Dommages collatéraux : la qualité, l’éthique, l’environnement… et au final l’utilisateur. Cela ne serait pas si critique si le logiciel n’avait pas un impact aussi fort sur le monde. Software eats the world… et oui, on le « bouffe »…
  • Si ces décisions absurdes arrivent, ce n’est pas uniquement la faute du développeur mais bien de l’organisation. Et qui dit organisation dit management (sous-différente forme). Si l’on revient au livre de Morel, il parle de piège cognitif dans lesquels les managers et les techniciens tombent souvent. C’est le cas de la navette Challenger qui a été quand même lancée malgré la connaissance du problème d’un joint défectueux. Les managers ont sous-évalué les risques et les ingénieurs ne les ont pas prouvés. Chacun a reproché à l’autre de ne pas fournir assez de preuves scientifiques. C’est souvent ce qui se passe dans les entreprises : des warnings sont levés par certains développeurs mais le management ne les prend pas assez au sérieux.
  • En même temps, on revient aux causes précédentes (silver bullet, on s’amuse…), il est nécessaire d’avoir une vraie ingénierie et une vraie analyse des technologies. Sans cela, les équipes techniques seront toujours non-écoutées par le management. Des outils et benchmark existent mais ils sont encore trop peu connus. Par exemple, Technologie Radar qui classe les technologies en terme d’adoption.
  • Ce phénomène de décision absurde est renforcé par le tissu complexe du développement logiciel : Les sociétés historiquement hors du numérique sous-traitent à des entreprises du numérique, les ESN sous-traitent aux freelances… Le partage de responsabilité technique / management est encore plus complexe et les décisions absurdes plus nombreuses.
  • Mais cela ne s’arrête pas là. On peut aussi voir l’usage de l’open-source comme une sorte de sous-traitance. Idem pour l’usage de framework. On est juste consommateur passif, on se déleste de plein de problématiques (qui ont un impact sur les ressources, la qualité…).
  • C’est d’autant plus facile que le domaine est passionnant et que la pratique des sides-projects, du temps passé sur les projets open-source hors des horaires de bureau est chose commune… La recherche de “fun” et le temps passé bénéficient alors plus aux organisations qu’aux développeurs. Difficile dans ce cas de chiffrer le coût réel d’un projet. Et pourtant, cela ne serait pas un problème si on arrivait à des logiciels « au top ».
  • Le développeur n’est ici plus un artisan du code, mais plutôt un pion dans un système critiquable du point de vue humain. Cela n’est pas visible, tout va bien et on s’amuse. En apparence seulement, car certains domaines du développement logiciel vont plus loin et rendent beaucoup plus visible cette exploitation : Le domaine du jeux-vidéo où les heures explosent.
  • Et donc, toutes ces maladresses (logiciel trop lourd, sans qualité…) se retrouvent chez les utilisateurs. Comme on doit releaser au plus vite les logiciels, que l’on ne tente pas de résoudre les inefficiences internes, et que l’on ne met pas plus de ressource pour faire de la qualité, on arrive à des logiciels médiocres. Mais on a tellement d’outils de monitoring et de suivi des utilisateurs pour détecter ce qui se passe directement chez eux qu’au final, on pense que ce n’est pas grave. Cela serait une bonne idée si les outils étaient bien utilisés. Or la multitude d’informations récoltées (en plus des bugs remontés par les utilisateurs) n’est que faiblement utilisée. Trop d’information, difficulté de cibler la vraie source du problème… on s’y perd et au final, c’est l’utilisateur qui trinque. Tous les logiciels sont maintenant en bêta-test. A quoi bon faire de la sur-qualité, autant attendre que l’utilisateur le demande. Et on revient ainsi au premier chapitre : un logiciel uniformément lent … et médiocre.
  • Heureusement, on est sauvé par la non-sensibilisation des utilisateurs au monde du logiciel. C’est un monde effectivement virtuel et magique qu’ils ont l’habitude d’utiliser. On leur a mis en main les outils mais sans notice explicative. Comment évaluer la qualité d’un logiciel, les risques sur l’environnement, les problèmes de sécurité… si l’on n’a pas des notions d’informatique, même rudimentaires ?
  • L’informatique du 21ème siècle est ce que l’agroalimentaire était pour les consommateurs au 20ème siècle. Pour des raisons de productivité, on a poussé des solutions médiocres avec un calcul court-termiste : mise sur le marché de plus en plus rapide, profit en hausse constante… agriculture intensive, malbouffe, pesticides… avec des impacts importants sur la santé, sur l’environnement… Les consommateurs savent maintenant (de plus en plus) les conséquences désastreuses de ces dérives, l’industrie agroalimentaire doit donc se réinventer, techniquement, commercialement et éthiquement. Pour le logiciel, quand les utilisateurs comprendront les tenants et les aboutissants des choix techniques, l’industrie du logiciel devra gérer les mêmes problèmes. En effet, le retour au bon sens et aux bonnes pratiques n’est pas une chose simple pour l’agroalimentaire. Dans l’IT, on commence à le voir avec ses conséquence sur la vie privée des utilisateurs (mais nous n’en sommes qu’aux balbutiements).
  • On va dans la mauvaise direction. L’industrie de l’informatique a déjà effectué dans les années 70 des erreurs avec des impacts non-négligeables. L’exclusion des femmes de l’informatique en fait partie. Non seulement cela a été fatal pour certaines industries mais on peut se poser la question de comment on peut maintenant adresser des réponses à seulement 50% de la population informatique, avec une représentativité très faible. Le chemin est maintenant difficile à retrouver.
  • Mais l’impact du monde IT ne s’arrête pas là. La source et le modèle d’une grosse partie de l’informatique sont issus de la Silicon valley. Si l’on écarte les gagnants de la Silicon Valley, les populations locales subissent la montée des prix, le déclassement, la pauvreté…
  • Dans sa lancée vers le progrès technique, le monde du logiciel crée aussi sa dette environnementale…
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    "Le monde du logiciel va mal et si l'on n'agit pas, on risque de le regretter. Environnement, qualité, exclusion… Software Eats The World (Le logiciel mange le monde…) ? Oui un peu trop. "
Aurialie Jublin

Exclusive: dramatic slowdown in global growth of internet access | Technology | The Guardian - 0 views

  • The growth of internet access around the world has slowed dramatically, according to new data, suggesting the digital revolution will remain a distant dream for billions of the poorest and most isolated people on the planet.
  • In 2014 the UN predicted that half the world would be online by 2017, but the slowdown means that line will not be crossed until May 2019, only months before the UN sustainable development goal of affordable internet access for all by 2020. The UN defines being online as having used the internet from any device in any location at least once in the past three months.
  • Had growth rates held steady near the 11% average for 2005 to 2017, more than half a billion extra people would now be online. Of the 3.8 billion who remain unconnected, an alarming proportion are women. In poor urban areas, men can outnumber women on the internet as much as two to one.
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  • Beyond missing out on economic opportunities, people who are unconnected are cut off from online public debates, education, social groups and the means to access digital government services such as filing taxes and applying for ID cards. “As our daily lives become increasingly digital, these offline populations will continue to be pushed farther to the margins of society,” the report states.
  • Many of those offline are in areas that are difficult, and therefore costly, to hook up to the internet. The expense puts telecoms providers off because the communities are those least able to afford the high prices they must charge to get a return on the investment. At the same time, the internet may have little appeal for people in the world’s most remote regions. Even if they can afford the mobile phone and data costs, they may lack the skills to go online, and find little of interest in a language they know if they do.
  • The persistent wage gap between men and women plays a large part in the digital gender divide but is far from the only factor. “Women are more likely to be left out because of economic inequalities and to a great extent social norms,” said Nanjira Sambuli, who leads the Web Foundation’s efforts to promote equal access to the web. “In some communities the whole idea of women owning anything of their own, even a mobile phone, is frowned upon.”
  • She added: “It’s a stark reminder that technology is not a silver bullet that is going to solve inequalities that exist and have continued to exist because of real factors that need to be addressed. These are challenges that have been kicked down the road.”
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    "Report showing dramatic decline in internet access growth suggests digital revolution will remain a distant dream for billions of people"
Aurialie Jublin

Draft for a Mutualism and Self-Management Manifesto | Commonfare.net - 0 views

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    "In view of the European meeting of recovered factories and mutual societies, to be held in RiMaflow between next 12 and 14 April, we propose, in Italian and in English, a text on conflicting mutualism whose drafting was shared among all the realities that wanted to participate. The ambition is that this manifesto will concretely become a plural but common mobilization tool with which to face the challenges of the new phase. (The conference working group). "
Aurialie Jublin

Peut-on créer un nouveau moteur de recherche aujourd'hui ? U&R - 0 views

  • Si elle n’est pas en mesure de construire sa propre base et son propre index rapidement et efficacement, vous aurez beau l’interroger, aucun résultat n’en sortira… Peut-elle le faire ? Techniquement oui. Cela va néanmoins lui coûter cher car il va falloir qu’elle achète des milliers de serveurs pour stocker une réplique du web. Mais c’est possible, et c’est justement ce qu’est en train de faire Qwant. Ce moteur de recherche français construit son propre index, qui contient actuellement près de 20 milliards de pages. Cette société bâtit ainsi progressivement son indépendance technologique. Cette barrière technique et financière n’est donc pas infranchissable en soi. Le problème est qu’elle est doublée d’autres barrières autrement plus élevées. Lesquelles ?
  • D’abord, toute nouvelle entreprise créant un moteur de recherche innovant commercera son travail d’indexation à partir du moment où … elle commencera à le faire. Cette lapalissade a en réalité un sens profond : si Google a commencé à indexer le web en 1998, notre jeune société innovante a accumulé un retard de 20 dans la collecte des données du web. Mais ce n’est pas tant les couches successives du web qui vont lui faire défaut. C’est surtout 20 ans d’analyse des habitudes des internautes.
  • Or Google a verrouillé la connaissance client. Comment ? En offrant toute la panoplie des parfaits services web. Voyons le cheminement de l’internaute, c’est-à-dire « vous », sur la toile. Après vous être connecté, la première chose que vous ferez sera d’ouvrir un navigateur (Google a développé le navigateur Chrome pour les ordinateurs et Android pour les téléphones, dont il détient 80% de part de marché). Puis vous allez généralement consulter vos mails (Google a développé Gmail). Vous ferez ensuite des recherches (Google search a 92% de part de marché en France). Quand vous cliquez sur un lien vous arrivez sur un site. Et même à l’intérieur du site, Google sait comment vous naviguez grâce à son outil d’analyse d’audience (Google Analytics là encore possède près de 80% de part de marché). Que vous recherchiez un endroit où aller ou une vidéo à regarder, Google Maps et Youtube règnent sans réelle concurrence. Vous êtes donc cerné par ces outils. C’est cette « capture » dans le monde Google qui est préoccupante.
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  • Les jeunes moteurs Lilo ou Ecosia sont adossés à Bing, sinon ils n’existeraient tout simplement pas. Ils ventent leur orientation écologique pour séduire l’internaute. Qwant utilise Bing pour compléter les résultats issus de son propre index, lorsque c'est nécessaire, en particulier sur les images. Et ce dernier a fait du respect de la vie privée son cheval de bataille.
  • On peut reprocher à Google sa position hégémonique, sa captation continuelle d’informations sur ses utilisateurs, sa malhonnêteté fiscale et concurrentielle sanctionnée récemment par la Commission Européenne. Mais beaucoup de personnes, en réalité, ignorent ou s’accommodent de cet état de fait. Cette soumission consentie du grand public risque de faire disparaitre une partie de notre liberté numérique. Par contre, les autorités américaines et européennes peuvent-elles accepter cette « confiscation » du web et cette « captation » des internautes qui empêchent de facto l’apparition de tout nouvel acteur ? On peut imaginer que, dans un monde normal, la réponse serait négative ! Quelle solution ?
  • Une troisième idée consiste simplement à empêcher Google d’imposer son navigateur sur les ordinateurs (Chrome) et surtout sur les mobiles (Android), privant les autres moteurs de recherche de la possibilité d'investir le marché de façon équitable. Cette solution simple et réaliste est certainement la plus prometteuse. L’amende récente de la Commission Européenne va dans ce sens.
  • On pourra poursuivre en objectant que les moteurs chinois (Baidu) ou Russe (Yandex) existent bien et prouvent qu’une alternative est possible. Mais ces derniers sont le reflet d’une politique volontariste d’Etats en délicatesse avec l’hégémonie américaine. Ils ne sont en rien le produit d’une libre concurrence.
  • On pourra objecter qu’une révolution technique peut toujours poindre, avec comme ingrédient la blockchain, une autre forme d’indexation ou une autre forme de distribution du référencement. Bien sûr, mais la création de la valeur est actuellement totalement phagocytée par les GAFAM, et si une révolution voit le jour, elle risque d’être préemptée, voire étouffée dans l’œuf par les géants en position monopolistique.
  • Une autre critique peut porter sur le fait que Google n’est qu’une partie du problème, et que c’est la puissance du système composé des GAFAM, de la dynamique d’innovation américaine, de son système de financement, … qui est en cause. Mais là encore nous pourrions rétorquer qu’en s’attaquant à un premier acteur emblématique, il se créé un précédent qui pourra ensuite s’étendre aux autres rouages du système.
  • Mais en définitive, le peuple européen peut aussi s’exprimer. Nous sommes les clients et donc avons un pouvoir considérable. Pourquoi ne pas faire l’expérience d’une sortie de Chrome et d’Android ? Firefox est un excellent navigateur pour ordinateurs. Quant aux mobiles, des solutions se font jour avec notamment FairPhone et la suite Framasoft. Soyons clair : sortir complètement de Google n’est pas facile, mais les bénéfices à long terme sont à la mesure des enjeux !
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    "Un moteur de recherche concurrent à Google n'a aujourd'hui presque aucune chance d'émerger, explique Jérôme Bondu, lecteur d'Usbek & Rica et directeur de la société Inter-Ligere. Or les implications sur notre liberté sont grandes, car nous sommes « capturés » dans le monde de Google, estime-t-il, proposant des pistes pour s'affranchir de cette emprise. "
Aurialie Jublin

Commentaires pédophiles sous les vidéos de mineurs : que peut faire YouTube ? - Usbek&Rica - 0 views

  • Pour faire face à une telle demande de modération, les algorithmes ne suffisent pas. C’est pour cela que Google, qui détient YouTube, s’était engagée l’année dernière à « porter à 10 000 » le nombre de modérateurs, soit des « personnes chargées de lutter contre les contenus susceptibles de violer les politiques de Google et YouTube ». YouTube rappelle également s'être rapprochée d’organismes à but non lucratif comme la NCMEC aux Etats-Unis (Centre National pour les enfants disparus ou exploités) ou Point de Contact en France afin qu’ils transmettent les informations aux autorités compétentes. 
  • La modération, qu'elle soit algorithmique ou humaine, peut-elle suffir ? L'embauche de modérateurs laisse Fabrice Epelboin, spécialiste des réseaux sociaux et auteur d’une étude sur la pédophilie en ligne en 2010, perplexe : « Lorsqu’un juge prend une décision, il utilise son intelligence ou son jugement. Ici, on est face à des employés qui ne font qu’appliquer des règles, et qui en plus, sont payés au lance-pierre. » La modération algorithmique ne suffit pas non plus face à un contenu si immense, estime-t-il : « YouTube ne peut pas lutter. Il y a une quantité de contenus postés qui dépasse l’entendement. Je ne pense pas que cela soit utile de renforcer les algorithmes de YouTube pour l’instant, car l’intelligence artificielle n’est pas suffisamment opérationnelle aujourd’hui pour filtrer le web.»
  • Il ajoute également que dans le cas de cette nouvelle affaire, on ne peut pas écarter « l’option trollesque ». Il se peut, selon lui, qu’une partie des commentaires soit postée par des « trolls », des internautes qui postent des messages tendancieux pour alimenter les polémiques. « Ma première réaction a été de penser au forum 4chan, un équivalent de jeuxvideos.com aux Etats-Unis. Dans les années 2000, des utilisateurs s’amusaient à tourner en dérision la pédophilie en "trollant" sur des vidéos YouTube. Je me souviens notamment d’une vidéo de Justin Bieber qui avait été prise pour cible. »
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  • Mais alors, quelle est la responsabilité de la plateforme dans la prolifération de ces commentaires et la facilité d'accès à ces vidéos, recommandées par son algorithme ? Le débat n’est pas nouveau. Facebook avait été fustigé pour avoir « laissé proliférer » des théories complotistes, voire encouragé celles-ci, notamment après la fusillade de Parkland en février 2018. La question ne cesse de revenir : doit-on simplement considérer YouTube, Twitter ou Facebook comme des plateforme d’hébergement et de partage, et donc accepter qu’elles ne soient pas responsables des contenus qui y sont publiés, ou doit-on exiger qu'elles soient responsables juridiquement en cas de scandales comme celui-ci ? 
  • Sur la question spécifique des contenus ou commentaires pédophiles, YouTube n’en est pas à son premier nettoyage. En décembre dernier, The Times of London avait révélé que 100 enfants avaient été les victimes de potentiels pédophiles sur YouTube. Alors qu’ils se filmaient en direct devant leur caméra pour s’amuser (livestreaming), des internautes leur ont demandé de retirer leurs vêtements ou d’adopter des poses sexualisées. Selon le journal, qui avait signalé ces vidéos, seulement la moitié des contenus avaient alors été supprimés par YouTube. Les journalistes ont dû contacter le service de presse de YouTube pour retirer l’autre moitié.
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    "Malgré la vivacité des algorithmes ayant repéré les « CP » sur cette affaire Pokémon Go, des millions de vidéos d'enfants pullulent sur la plateforme sans que des commentaires pédophiles qui y sont associés ne soient modérés. Le contenu de ces vidéos n'est pas pédopornographique. On y voit majoritairement des jeunes filles en train de faire du yoga, de la gymnastique, ou de jouer au jeu d'équilibre Twister. Des vidéos familiales ou filmées par des enfants eux-mêmes, suffisamment habiles pour jouer avec leur mobile ou leur tablette. Mais ce qu'a soulevé le YouTubeur MattsWhatItIs dans une vidéo postée le 17 février, ce sont la non modération des commentaires pédophiles sous ces vidéos, ainsi que le rôle de l'algorithme de recommandation de YouTube. Muni d'un VPN et d'un nouveau compte, le Youtubeur a réussi à atteindre ces vidéos en quelques clics, en tapant « bikini haul » (une pratique qui consiste à montrer les maillots de bain qu'on vient d'acheter), « gymnastics » (gymnastique), ou encore « yoga ». Au départ, les vidéos proposées correspondent aux mots-clefs. Mais après deux ou trois clics dans la barre « vidéos similaires », des vidéos d'enfants apparaissent. Une fois le premier clic enclenché, on est plongé dans une bulle pernicieuse qui ne nous propose rien d'autre que des vidéos de petites filles."
Asso Fing

La consommation électrique des logiciels, un enjeu pour les industriels et… la planète | Les Echos - 0 views

  • Troisièmement, parce que le législateur pourrait intervenir… « En 2020 entrera en vigueur une législation européenne sur l'écoconception des serveurs et des unités de stockage en ligne, rappelle Rabih Bashroush, professeur en systèmes distribués et génie logiciel à l'Université de Londres-Est, qui a  participé à l'élaboration de ce texte . Il faut un cadre similaire pour la consommation des logiciels. » En France, un député, Fabrice Brun (LR), vient de  demander au gouvernement d'obliger les éditeurs de logiciels à « pratiquer une écriture plus vertueuse, en terme environnemental, du code informatique. »
  • Enfin, parce que jusqu'ici fabricants et gestionnaires ont tenté de réguler la consommation en jouant sur des solutions « matérielles » : utilisation de processeurs ou de cartes mères qui chauffent moins, de mémoires moins énergivores ; déclenchement des sauvegardes la nuit quand les serveurs sont moins occupés… Or, pour certains experts, ces gisements d'économies sont désormais épuisés. « Dans les dix ans à venir, il n'y aura pas de révolution technologique, facilement déployable à grande échelle, qui permettra de réduire la consommation énergétique du numérique : la seule voie possible est celle de la sobriété », affirme Hugues Ferreboeuf, qui dirige les réflexions sur l'empreinte carbone du numérique  au sein du think tank The Shift Project . « Nos data centers comptent d'ores et déjà parmi les plus économes du marché, mais nous devons aller plus loin, s'inquiète François Sterin, directeur industriel chez l'hébergeur Web OVH. Cet enjeu est crucial pour les fournisseurs de cloud, tant du point de vue commercial que sociétal. »
  • Reste donc une seule piste : la consommation induite par les logiciels. La mesurer est assez simple pour les smartphones et les objets connectés, plus compliqué pour les serveurs et PC. « On peut brancher des appareils de mesures - des sortes de wattmètres - sur les smartphones pour récupérer les données de la batterie, explique Thierry Leboucq. La mesure réelle permettra demain d'établir des normes et des labels pour valider l'éco-consommation d'un service numérique. » Pour les objets connectés, qui ne comportent que quelques composants, Alexandre Boé et son collègue Thomas Vantroys, de l'université de Lille, proposent déjà une solution. « Nous avons mis au point un petit appareil de mesure, composé d'un microprocesseur et d'un écran, coûtant une soixantaine d'euros, détaillent-ils. Couplé à des marqueurs introduits dans le logiciel, qui repèrent les fonctions les plus gourmandes, il permet aux fabricants et aux développeurs d'optimiser le fonctionnement et la consommation. »
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  • La mesure est plus compliquée sur les serveurs et les PC. « Par exemple, les couches d'abstraction matérielle, ces logiciels intermédiaires entre le système d'exploitation et le matériel informatique, consomment de l'énergie que vous ne voyez pas », met en garde Marc Vautier, qui anime la communauté des Orange Experts « Energie et environnement » au sein du groupe Orange. Dès 2016, Jean-Patrick Gelas, docteur en informatique, avait publié, avec son équipe de l'université Lyon-1, un article exploratoire sur la mesure en temps réel de la consommation, dans la revue « International Journal of Electronic Business Management ». « L'idée était de coupler les mesures de puissance électrique, réalisées par un wattmètre, avec les instructions du logiciel et les tables de correspondance 'fonction réalisée/énergie dépensée' publiées par les constructeurs », explique-t-il.
  • Romain Rouvoy, professeur d'informatique à l'université de Lille, propose une approche basée sur l'estimation. En collaboration avec Orange et le cabinet Davidson Consulting, il a mis au point PowerAPI, un prototype de recherche distribué sous licence open source, disponible sur la plate-forme GitHub.  « Une fois installée sur un serveur, un ordinateur portable ou un robot, notre logiciel va évaluer, à l'aide de modèles mathématiques que nous avons développés, la consommation électrique des applications qui tournent sur ces machines », relate-t-il. Plusieurs industriels de l'automobile et de la robotique se disent intéressés par sa technologie.
  • « Les développeurs ne doivent pas s'empêcher de discuter des cahiers des charges avec les services marketing, qui peuvent, par exemple demander des serveurs disponibles 99,99 % du temps, là où 99,9 % suffiraient et permettraient d'économiser de l'énergie », conseille Erwan Diverrez, architecte logiciels chez Orange.
  • « On peut jouer sur le stockage de données - par exemple les données d'usage qui décrivent la relation de l'utilisateur avec sa machine - et ne les envoyer que lorsque le smartphone est en Wifi ; cela évite d'essayer continuellement de se connecter au réseau mobile », ajoute Sébastien Brault, développeur sur mobile chez Orange.
  • « Pour le Web, il existe des astuces comme la gestion du cache de la mémoire, par exemple, pour ne pas avoir à télécharger plusieurs fois une image qui apparaît sur plusieurs pages d'un site », ajoute Romain Petiot.  « On peut aussi jouer sur les langages de programmation utilisés et les bonnes pratiques de développement associées à ce langage », estime Romain Rouvoy, professeur d'informatique à l'université de Lille.
  • « La moitié de l'empreinte carbone du numérique provient de la production des équipements », résume Hugues Ferreboeuf, coordinateur du rapport « Pour une sobriété numérique » publié par le think tank Shift Project. L'autre moitié se répartit en trois tiers : la consommation des serveurs dans les data centers, les réseaux de télécommunication et les quelque 15 milliards de terminaux et périphériques sur lesquels tournent des logiciels.
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    "Des logiciels tournent sur 15 milliards de terminaux et périphériques à travers le monde. Ce sont eux qui en commandent les besoins en énergie."
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    "Des logiciels tournent sur 15 milliards de terminaux et périphériques à travers le monde. Ce sont eux qui en commandent les besoins en énergie."
Aurialie Jublin

La plupart des applis pour les réfugiés ne sont pas utilisées - Digital Society Forum - 0 views

  • avec la généralisation du mobile. Celle-ci a instauré un mode d’existence différent, fondé sur la joignabilité permanente. Les nouvelles technologies ont apporté des réponses immédiates à certains besoins des migrants : rester proche de la famille, rendre la migration supportable. À mesure que ces technologies se sont développées, elles ont envahi tous les aspects de la vie des migrants. Elles ont aussi amené de nouvelles contraintes : les smart borders , le tracking, la question de la privacy, ainsi que des contraintes sociales nouvelles comme l’obligation d’être présent même à distance, d’envoyer de l’argent…
  • Tout s’accélère en 2015, quand les médias mettent en lumière le migrant connecté. De tous côtés activistes et hackers se mettent à créer des applications pour les réfugiés. Il y a une vague d’idées, une sorte de « technophorie ». Avec une expertise technique sur le sujet, beaucoup d’élan et d’initiative, mais sans vraiment avoir étudié la chose avant, sans avoir réellement regardé les usages.
  • Toutes les associations doivent soudain s’y mettre, le Haut Commissariat aux Réfugiés de l’ONU se lance aussi là-dedans, Techfugees naît et la presse encourage beaucoup ces initiatives. Il y a de l’argent, public et privé, pour développer des prototypes, mais pas assez pour accompagner ces applications vers leur maturation, les phases de testing, le développement d’un business model.
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  • Avec mes collègues Léa Macias et Samuel Huron, nous avons inventorié une centaine d’applications et de plateformes construites ces 8 dernières années. Celles-ci proposent des services très variés : Information-service, mise en relation, recherche d’emploi, hébergement, traduction, apprentissage des langues, éducation et formation, identité, santé… Nous avons constaté que ces applications ont une vie de comète : ainsi en juin 2018, 27 % des applications recensées précédemment avaient disparu (13 sur les 48 recensées). En septembre 2018, 29 % avaient disparu (soit 10 sur les 35 recensées).
  • Nous avons aussi testé ces applications avec des réfugiés inscrits à l’école Simplon, dans le programme Refugeek qui les forme à être programmeurs en France. Ce sont des gens habitués au code, aux applications. Dans leur téléphone, nous n’avons trouvé aucune application destinée aux réfugiés. Ils utilisent Facebook, WhatsApp, Google, comme tout le monde
  • Nous avons aussi constaté que toutes les applications, même les plus simples, demandaient des informations personnelles. Toutes ont l’idée de faire reposer leur modèle économique sur les data. C’est classique dans le champ des applications. Mais quand on travaille avec des réfugiés, c’est délicat. Car ces personnes ne sont pas réfugiées par hasard : elles fuient des dangers et il faut faire très attention avec ces données.
  • Les applications qui marchent, comme CALM (Comme à la Maison, application qui met en lien des réfugiés avec des particuliers qui peuvent les héberger pour des durées variables, ndlr), c’est parce qu’elles mettent en pratique une idée longuement mûrie, dans le cas de CALM celle de favoriser l’intégration par l’immersion.
  • CALM, développé par le mouvement citoyen Singa , repose sur l’idée de l’intégration par l’immersion. je crois aussi que c’est très efficace. Les codes d’une société s’acquièrent plus facilement lorsqu’on est immergé dans un environnement, on approche l’altérité différemment. Surtout, des sentiments naissent de cette mise en relation de reconnaissance, de satisfaction... Cela crée une énergie très positive. Parfois ces relations durent quelques semaines, parfois toute une vie. Quand les migrants racontent des trajectoires migratoires réussies, il y a toujours une personne, à un moment donné, qui les a tiré vers la société. Singa a essayé de capter ce moment, de l’investir de manière numérique et je pense que c’est une bonne chose.
  • Ensuite, nous avons vu que l’hospitalité ne pouvait pas être déléguée à des techniques de matching. L’hospitalité, ce n’est pas Tinder. Nous avons essayé d’utiliser le matching pour organiser des rencontres, par exemple, sur la base d’intérêts communs. Mais ça ne marchait pas. Ou bien, quand ça prenait, les gens passaient sur Facebook, qui donne un aperçu plus complet de l’environnement social de la personne... Mais CALM reste une plateforme importante. Elle a été beaucoup médiatisée et a permis d’ouvrir les esprits, de faire parler de l’hébergement chez soi. Je pense qu’elle n’est pas étrangère à l’amendement adopté en octobre 2018 par l’Assemblée Nationale, instaurant un crédit d’impôt pour les personnes hébergeant des réfugiés chez elles .
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    "Depuis le début de la crise migratoire en 2015, de nombreuses applications pour les réfugiés ont vu le jour. Si elles naissent de bonnes intentions, elles sont rarement utiles. C'est ce qu'explique la sociologue Dana Diminescu , enseignante-chercheuse à Télécom Paris-Tech, qui étudie depuis longtemps les usages des TIC chez les migrants (elle avait d'ailleurs coordonné le dossier consacré aux diasporas connectées sur notre site )."
Aurialie Jublin

Droit d'auteur : YouTube lance une démonstration de force contre l'article 13 - 0 views

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    Dans un message envoyé à tous les youtubeurs, sous le sigle #SaveYourInternet, la plate-forme les appelle à manifester publiquement leur opposition à la directive européenne adoptée le 12 septembre.
Aurialie Jublin

Le contrôle des données numériques personnelles est un enjeu de liberté collective - 0 views

  • Il serait commode de penser que l’humain du XXIe siècle a renoncé à sa vie privée. Mais il ne s’agit pourtant pas d’indifférence. Les sondages montrent avec insistance et sans ambiguïté que les internautes la chérissent encore à l’heure des réseaux sociaux et des smartphones. Comment, alors, expliquer cette apathie ?
  • Pendant des décennies, à raison, défendre la vie privée revenait à protéger l’individu. Aujourd’hui encore, on s’obstine à rechercher et mesurer les conséquences individuelles de cette collecte effrénée de données personnelles et de ces piratages à répétition. Mais le paradigme a changé : la question des données personnelle n’est pas un problème d’intimité. C’est un enjeu de liberté collective.
  • Prenez l’affaire Cambridge Analytica : le problème n’est pas que Donald Trump et son équipe de campagne ont consulté méthodiquement la liste d’amis de 87 millions d’utilisateurs de Facebook (dont plus de 200 000 Français). Mais qu’ils aient pu utiliser ces informations, agrégées à des millions d’autres, pour mener une campagne politique extrêmement personnalisée, quasi individualisée, en utilisant à plein l’invraisemblable machine à cibler des messages proposée par Facebook. L’impact de cette fuite de données personnelles n’est plus individuel, il est collectif. Il ne s’agit pas de l’intimité de son existence vis-à-vis d’une organisation politique, mais de la liberté collégiale de choisir en conscience son dirigeant politique ou ses conditions de vie commune.
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  • Au bout du compte et si rien ne change, alors que ces entreprises s’immisceront de plus en plus dans nos activités quotidiennes, passant peu à peu de la « suggestion » à l’« injonction », nous serons sans doute pris au piège des données personnelles. On décidera à notre place, d’une manière qu’on nous présentera comme optimale puisque conçue sur l’analyse de données de millions de personnes dont la vie nous est similaire, et en nous confisquant une part de notre libre arbitre. Il ne s’agit pas d’intimité vis-à-vis d’une quelconque entreprise de la Silicon Valley, mais de liberté individuelle.
  • La seule solution est de limiter la dissémination aux quatre vents de nos données personnelles. Mais comment le faire sans se retirer des connexions, sociales et professionnelles, d’une société désormais numérisée ? Comment renoncer à tous ces avantages ? La solution se trouve quelque part entre le collectif (des règles politiques pour limiter la collecte et l’exploitation des données) et l’individuel (le recours à une technologie plus frugale et plus décentralisée).
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    Les révélations des failles de sécurité touchant des services en ligne s'accumulent. Et la collecte de nos données fait peser un risque collectif d'envergure.
Aurialie Jublin

Les doutes de journalistes américains à propos de Twitter - 0 views

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    Le patron du réseau social, Jack Dorsey, a répondu en personne - sur Twitter bien sûr - à Maggie Haberman. A cette dernière, qui s'inquiétait du fait que la plate-forme était un endroit où la nuance et les « discussions sérieuses » n'avaient pas leur place, il a répondu : « C'est ce que nous aimerions le plus corriger. »
Aurialie Jublin

New York gèle les nouveaux permis de VTC et impose un salaire minimal pour les chauffeurs - 0 views

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    Nouveau coup dur pour Uber : la ville de New York a gelé, mercredi 8 août, les nouvelles licences pour les VTC pendant un an et imposé un salaire minimum pour les chauffeurs, deux mesures inédites aux Etats-Unis. Cette suspension des nouveaux permis accordés aux voitures avec chauffeur (VTC) vise à donner le temps à l'autorité new-yorkaise de supervision des véhicules avec chauffeur (TLC) de réaliser une étude d'impact pour mesurer les effets de cette industrie sur la ville.
Aurialie Jublin

A Toronto, le projet de « Google City » sort du bois - 0 views

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    Sidewalk Labs, filiale d'Alphabet, a dévoilé mi-août les premières images de la ville futuriste qu'elle entend développer dans la métropole canadienne.
Aurialie Jublin

J'ai testé pour vous : 8 jours de data detox challenge - 0 views

  • « Pour adopter un lifestyle data équilibré, il est crucial de diversifier les services que vous utilisez ». Comme tout régime qui se respecte, le Data Détox Challenge rappelle l’importance diversifier les familles d’aliments. Cinq moteurs de recherche et navigateurs par jour ? Ca va être dur.
  • Mais comment m’alléger en data sans perdre mes courbes d’audience sur chaque plateforme ? Les défauts du Par défaut. Je commence par changer mon profil publicitaire sur Facebook : non, on ne pourra plus me cibler selon mon genre. J’enfile dans la foulée ma panoplie d’agent de propreté des temps modernes, et j’efface les tags sur mes photos et celles de mes amis. Désormais nous circulerons incognito, ou presque.
  • Dans une détox, chaque jour est un challenge : aujourd’hui la chasse au trackers est ouverte. Comme de vilains sucres, ils se nichent partout de manière invisible. Chasser les pixels espions de Facebook et Twitter (cachés dans les boutons Like et Share de très nombreuses pages) n’est pas si simple. Puisqu’il est impossible de les faire disparaître, c’est à nous de nous éclipser. J’active le mode privé par défaut dans mon navigateur, je bloque les trackers et je vérifie la sécurité de mes connexions avec l’aide de mes nouveaux compléments de navigateur préférés : Privacy Badger, Panopticlick et HTTPS Everywhere. Mon nouveau menu favori ? Pomme + Maj + N (pour la navigation privée).
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  • Le challenge invite à télécharger l’application Architecture of radio, qui cartographie les ondes électromagnétiques émises par les antennes relais de téléphonie mobile, les routeurs Wi-Fi, les satellites et les rend visibles, le tout en temps réel. Ici pas de login pour l’utiliser, mais la CB comme passage obligé. La vidéo démo m’a convaincue et je m'acquitte des 2,49 € pour assouvir ma curiosité. Cette fois au moins, je ne paierai pas avec mes data.
  • Je me plie au calcul de mon Indice de Masse Informationnelle. L’équation est facile : pour connaître son exposition à la collecte de données, il suffit de compter ses applications.
  • Tout à coup je me demande quelle utilisation fait Data Selfie de mes données. C’est le métier qui rentre ! Je vérifie : le code est accessible de manière transparente sur GitHub, et les créateurs précisent bien que les données ne sont pas stockés ni utilisées ailleurs que dans Data Selfie.
  • l'extension gratuite open source Adnauseam qui noie l'activité de l'utilisateur en cliquant sur des pubs aléatoires en arrière plan.
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    "Scandale Cambridge Analytica, Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD)... La mode est à la diète des datas. Chacun y va de son petit écrémage électronique, de sa politique anti-cookie et tout le monde ne jure plus que par son indice de masse d'info personnelle. Sortez de la boulimie et relevez comme Millie Servant, en charge de la communication numérique pour Cap Digital & Futur.e.s Festival, le seul défi slim qui vaille : le Data Detox Challenge. Un parcours « détox » proposé sur 8 jours par la fondation Mozilla et le Tactical Technology Collective. "
Aurialie Jublin

Paris se dote d'une « stratégie de résilience » - 0 views

  • Pour définir ce plan, la ville s’est notamment appuyée sur le réseau « 100 Résilient Cities », une initiative de la Fondation Rockefeller pour accompagner les villes confrontées à une multiplication des menaces, tout en favorisant le partage d’expériences, les bonnes pratiques et solutions.
  • Cette stratégie de résilience, à laquelle Paris s’engage à dédier 10 % de ses investissements, se décline en 35 actions qui viennent renforcer différentes politiques déjà initiées pour adapter la ville aux évolutions du climat, améliorer sa qualité environnementale ou encore favoriser des modes de production et de consommation responsables.
  • « L’idée est de remettre de l’humain dans les grandes politiques, que tout un chacun, à son échelle, participe, se mobilise et se responsabilise par rapport aux enjeux », explique Célia Blauel, adjointe à la Maire de Paris en charge de l’environnement. La Ville va ainsi créer un « réseau de citoyens solidaires et volontaires », qui pourront renforcer les moyens d’interventions des autorités en cas de crise majeure, comme au quotidien.
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  • « Indépendamment des crises, il s’agit aussi de remettre du lien entre les gens, de renforcer la cohésion sociale. Une ville soudée et solidaire est une ville plus résiliente. Les réseaux qui se créent au quotidien sont des réseaux qui fonctionnent d’emblée le jour où l’on connaît une crise », insiste Célia Blauel
  • Plus solidaire au quotidien, Paris souhaite aussi adapter ses infrastructures. La ville veut s’inspirer de l’expérience de Rotterdam qui, face au risque d’inondation, a créé des bassins de rétention d’eau qui sont devenus de véritables espaces publics intégrés au quartier. Paris entend ainsi développer un « référentiel de voie résiliente » (matériaux adaptés aux différents risques, typologies de surfaces, mobiliers polyvalents…) avant d’aménager une ou plusieurs rues.
  • À travers sa stratégie de résilience, Paris affiche aujourd’hui sa volonté de recoudre le lien avec les territoires qui l’entourent, proches comme ruraux. Car la ville sait qu’elle ne peut pas répondre seule aux défis qui se posent à elle, qu’ils s’agissent des transports, des risques liés à la Seine, à l’alimentation, à l’énergie…
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    "La capitale veut renforcer sa capacité à faire face aux chocs prévisibles comme imprévisibles. Une stratégie qui la conduit à développer une gouvernance participative et à coopérer avec les territoires qui l'entourent."
Aurialie Jublin

L'internet des familles modestes : les usages sont-ils les mêmes du haut au bas de l'échelle sociale ? | InternetActu.net - 0 views

  • Le plus étonnant finalement, c’est de constater que pour des gens qui se sont équipés sur le tard, combien ces usages sont devenus aisés et rituels. Je m’attendais à trouver plus de difficultés, plus d’angoisses… Mais cela n’a pas été le cas. Les familles modestes se sont emparées d’internet à toute vitesse. Ils font certes des usages plutôt utilitaristes de ces outils polymorphes. Ils ont peu de pratiques créatives. Participent peu. Mais n’en ont pas particulièrement besoin. L’outil s’est glissé dans leurs pratiques quotidiennes, d’une manière très pragmatique. Les gens ont de bonnes raisons de faire ce qu’ils font de la manière dont ils le font.
  • Oui, internet est une seconde école. Et ce constat n’est pas sans vertus pour des populations qui bien souvent ne sont pas allées à l’école ou qui n’ont pas le bac. Internet leur propose des manières d’apprendre qui leur correspondent mieux, sans hiérarchie ni sanction. On pourrait croire par exemple qu’en matière d’information ils ne recherchent pas des choses importantes, mais si. Ils cherchent à comprendre les termes qu’emploient le professeur de leurs enfants ou le médecin qu’ils consultent. Quelque chose s’est ouvert. L’enjeu n’est pas pour eux de devenir experts à la place des experts, mais de parvenir à mieux argumenter ou à poser des questions. D’être mieux armés.
  • La dématérialisation de l’administration est inhumaine et brutale. Les familles modestes utilisent peu le mail. Leurs adresses servent principalement aux achats et aux relations avec les administrations. Mais les courriers de l’administration se perdent dans le spam qu’ils reçoivent des sites d’achat. Pour eux, le mail est un instrument de torture et ce d’autant plus qu’il est l’outil de l’injonction administrative.
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  • Pour les familles modestes, le mail n’est pas un outil de conversation agréable. Il est asynchrone et écrit. Envoyer et attendre une réponse ne correspond pas aux valeurs du face à face dans l’échange, qui reste très fort dans les milieux populaires. Il demeure de l’ordre du courrier, ce qui en fait un dispositif formellement distant.
  • Les usagers ne sont pas contre la dématérialisation pourtant. Le public que j’ai rencontré utilise quotidiennement les applications bancaires par exemple, matins et soirs. Ils n’ont pas de mal à gérer leurs factures en ligne. Mais les relations avec les institutions sociales, en ligne, sont particulièrement difficiles.
  • Les familles disposent bien souvent d’une seule adresse mail partagée. C’est un moyen de tenir un principe de transparence familial… (et de surveillance : une femme ne peut pas recevoir de courrier personnel). Ce principe de transparence se retrouve également dans les comptes Facebook, dans les SMS,… La famille intervient sur les comptes de ses membres, on regarde les téléphones mobiles des uns et des autres. On surveille ce qu’il se dit. Les familles modestes ne voient pas de raison à avoir des outils individuels.
  • Effectivement, l’internet n’est jamais vu comme un moyen de contribution. J’ai demandé ainsi à une femme qui souhaitait se remarier et qui me confiait avoir beaucoup consulté de forums pour se décider à franchir le pas de la famille recomposée… si elle posait des questions sur ces forums. Elle m’a clairement répondu non, comme si c’était impensable. Ce qui l’intéressait c’était la réponse aux questions qu’elle aurait pu poser.
  • Ces partages se font avec des gens qu’on connaît. On ne cherche pas à étendre sa sociabilité.
  • Les gens que j’ai vus ne sortent pas de leur monde, sauf en ce qui concerne les connaissances, mais pas en matière de culture ni de sociabilité. Ils utilisent internet pour apprendre des choses qu’ils ne connaissent pas ou perfectionner des pratiques, comme le tricot, la cuisine, le jardinage… Mais ce n’est pas une ouverture sur des nouveaux goûts culturels. Il n’y en a pas du tout dans mon public. Les liens partagés servent aussi beaucoup à rappeler le passé, à le célébrer ensemble une nostalgie. Leur fonction consiste plus à évoquer une culture commune et à renforcer le consensus qu’à une ouverture culturelle. Mais ces résultats auraient certainement été très différents si j’avais regardé les pratiques de leurs enfants.
  • « Sur le Bon Coin, chacun garde sa fierté ». Y vendre ou y acheter des produits, même très peu chers – et beaucoup des produits qu’on y échange le sont pour quelques euros -, c’est un moyen de conserver sa fierté, d’affirmer qu’on n’est pas des assistés. Il faut entendre l’omniprésence de la peur du déclassement dans ces populations, limites financièrement.
  • En tout cas, il n’y a plus ce qu’observait Olivier Schwartz, à savoir que les femmes trouvaient leur épanouissement dans la tenue du foyer. Il faut dire que contrairement aux enquêtes qu’il a réalisées dans les familles de mineurs, ces femmes travaillent. C’est sans doute la transformation du marché du travail qui fait bouger les lignes à la maison.
  • Pour autant, ce n’est pas la guerre non plus. On trouve plus d’endroits où on échange des maximes célébrant le couple que le contraire. C’est moins vrai pour les hommes célibataires. Dans les milieux populaires, les hommes sans qualification (comme les femmes trop qualifiées) ont du mal à entrer en couples. D’où l’expression d’un vif ressentiment.
  • Les mères, qui se sont mises au jeu et qui ont compris qu’elles étaient accros à leur tour, ont une meilleure compréhension de ce qu’il se passe quand on ne peut pas s’arrêter. Les disputes sur le temps d’écran sont moins présentes. Reste qu’une grande partie de la vie des enfants échappe au périmètre familial et c’est difficile à vivre pour les parents. Ils ont l’impression parfois de contrôler ce que font leurs enfants en ligne, mais ils se trompent.
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    "Alors qu'il n'y a pas si longtemps, la fracture numérique semblait ne pouvoir se résorber, les usagers les plus modestes semblent finalement avoir adopté les outils numériques très rapidement, à l'image de l'introduction de la photographie au début du XXe siècle dans les sociétés rurales traditionnelles qu'évoquait Pierre Bourdieu dans Un art moyen. L'internet des classes dominantes et urbaines a colonisé la société, rapporte Dominique Pasquier dans son étude où elle s'est intéressée aux employées (majoritairement des femmes) travaillant principalement dans le secteur des services à la personne et vivant dans des zones rurales. En matière de temps, d'utilisation des services en lignes, les usages d'internet des plus modestes ont rejoint les taux d'usages des classes supérieures. Reste à savoir si les usages sont les mêmes du haut au bas de l'échelle sociale. Interview."
Aurialie Jublin

Qwant et Brave s'associent pour venir au secours d'un « Internet cassé » - 0 views

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    Le moteur de recherche Qwant sera proposé par défaut aux utilisateurs français et allemands de Brave.
Aurialie Jublin

Instagram est-il anti-féministe ? - Les Inrocks - 0 views

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    @28.jours, @clitrevolution, @laprediction, @irenevrose,… Une trentaine de comptes féministes, abordant la sexualité, parlant de menstruations, informant sur le clitoris, explorant le corps des femmes ont été censurés et désactivés pendant plusieurs jours. Les utilisatrices dénoncent une forme de censure informative et préventive les empêchant de créer du contenu. Un contenu souhaitant briser les tabous autour de la sexualité, combler le manque d'éducation sexuelle, aider dans l'acceptation de soi et faire avancer la cause des femmes.
Aurialie Jublin

What the hell is a blockchain phone-and do I need one? - MIT Technology Review - 0 views

  • All of a sudden, several crypto-focused handsets are hitting the market, or will soon. The biggest player in the new game is Samsung, which confirmed this month that the Galaxy S10 will include a secure storage system for cryptocurrency private keys. It joins HTC, which for months has been touting the Exodus 1; Sirin Labs, which used proceeds from a huge ICO to build the Finney; and Electroneum, which this week began selling an $80 Android phone that can mine cryptocurrency.
  • In the wildest dreams of enthusiasts, these devices will be a gateway to something called the decentralized web, or “Web 3.0.” In this future version of the internet, blockchains and similar technologies would support decentralized applications—“dapps”—that look and feel like the mobile apps we use today but run on public, peer-to-peer networks instead of the private servers of big tech companies.
  • It’s widely thought that a major impediment to mainstream adoption of cryptocurrency and dapps is that these technologies are too difficult to use for people who are not especially tech savvy. Better user experiences, starting with cryptographic key management, could change that. But getting there is not straightforward, given that key security is paramount: you lose your keys, you lose your assets.
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  • This also explains why Ethereum creator Vitalik Buterin seems so excited about one particular feature of HTC’s Exodus 1, called social key recovery. Essentially, users can choose a small group of contacts and give them parts of their keys. If they lose their keys, they can recover them piece by piece from their contacts. Buterin, as usual, is looking far down the road, in this case to a future where people use blockchains to maintain more control over their digital identities and personal data than is generally possible today. Social key recovery is “arguably an early step toward formalized non-state-backed identity,” he tweeted.
  • Indeed, even if these phones take off, the decentralized web will still be mostly a dream. Construction of its foundational infrastructure is in the beginning stages. Perhaps an influx of new users would spawn compelling new applications, which might in turn inspire the development of new infrastructure. But the best the first round of blockchain phones can do is give us a glimpse at a potential future that’s still a long way off.
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    "The first wave of crypto-focused smartphones from big players like Samsung is a small step toward a decentralized web."
Aurialie Jublin

Internet est mort, vive le Trinet ? - Usbek&Rica - 0 views

  • Mais le développeur brésilien a, lui, daté très précisément le « début de la fin » : le Web est mort en 2014.
  • « Facebook et Google ont désormais une influence directe sur 70 % du trafic Internet » - rappelons ici qu’Internet désigne le réseau et que le Web en est sa principale application, le partage de fichiers ou la messagerie instantanée étant quelques-uns de ses autres usages - et la domination est particulièrement flagrante sur les médias, avec un basculement notable de la suprématie de Google à celle de Facebook, comme nous l’évoquions déjà récemment : avec Facebook Paper, puis Facebook Instant Articles, le réseau social de Zuckerberg s’est imposé comme source de trafic n°1 pour les médias, et une forme de dépendance s’est très rapidement installée.
  • Chaque entreprise a misé pleinement sur ce qu’elle faisait le mieux : le social pour Facebook (qui a racheté Whatsapp, Instagram...), l’intelligence artificielle pour Google, et elles ont ainsi cessé d’être concurrentes directes. Quant à Amazon, sa montée en puissance spectaculaire a été bien expliquée par Scott Galloway et se traduit par un chiffre récent : aux Etats-Unis, sa part sur le marché du e-commerce doit atteindre 43,5 % en 2017, contre 38 % l'année précédente.
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  • Se pose alors la question de la mort du Web. En quoi laisser ce triumvirat aux commandes met-il le Web en péril ? D’abord parce qu’in fine, les 30 % du Web qu’ils ne maîtrisent pas devraient finir par être écrasés, assure André Staltz. La diversité du Web a permis à de multiples entreprises d’innover et de prospérer, à des communautés de grandir, à des sites indépendants d’être hébergés un peu partout, puis « à partir de 2014, nous avons commencé à perdre les bénéfices de la diversité d’Internet, en termes d’infrastructures et d’économie ».
  • Le développeur extrapole ensuite « à partir des stratégies exprimées par les cadres de Google, Facebook et Amazon », et décrit une bataille pour la neutralité du Net « que nous avons toutes les chances de perdre ».
  • « À cause de la demande du marché, les fournisseurs d’accès à Internet fourniront un accès moins cher à Google, Facebook et Amazon, et l’offre sera plus chère pour un accès complet au Web ». Comme le souligne André Staltz, c’est déjà le cas : le Portugal vient de décider de laisser faire le marché et d’offrir des forfaits Internet à la carte, chacun étant libre de n’avoir accès qu’à des applications de messagerie ou des réseaux sociaux pour moins cher.
  • Dans un tel scénario, « les petites entreprises ne seraient plus incitées économiquement à avoir leurs propres sites, et migrer vers des pages Facebook pourrait avoir plus de sens. Les petits sites de e-commerce serait rachetés par Amazon ou feraient faillite. Et parce que la plupart des internautes ne pourraient pas avoir accès à l’ensemble des sites, Google n’aurait que peu d’intérêt à continuer d’être ce pont entre les utilisateurs et les sites ».
  • Plus facile à percevoir dès aujourd’hui, plus palpable, et plus fréquemment discuté, l’autre signe de la mort du World Wide Web, c’est que Facebook, Google et Amazon grandissent toujours plus en dehors des frontières du Web. Il suffit de voir les Amazon Echo ou Google Home pulluler, écouter Google expliquer que l’avenir du search est dans la recherche vocale et dans l'intelligence artificielle, ou voir comme la plus jeune génération se contente de communiquer sur mobile, sur les applications de messagerie, sans jamais passer par un navigateur web.
  • En suivant une trajectoire qu’André Staltz appelle une « Apple-ification » - parce qu'ils construisent des écosystèmes fermés, deviennent des entreprises de hardware et soignent le marketing de leur design - les trois géants vont de plus en plus contourner le Web et créer de  « nouveaux espaces virtuels où la data est créée et partagée ». C’est la stratégie que mène Facebook depuis dix ans en misant sur la réalité virtuelle et la réalité augmentée.
  • « Vingt-cinq ans de Web nous ont habitués à des libertés fondamentales que l’on croit acquises », tranche le développeur. Nous avons oublié combien l'anonymat est précieux, tout comme l'est la possibilité de contrôler ce que nous partageons, ou celle de lancer une start-up qui ait ses propre serveurs, indépendamment de Google. « Sur le Trinet, si vous êtes bannis de Google et Facebook, vous n'aurez pas d'alternative ». Plus personne ne garantira votre droit d'accès à Internet. Les entreprises privées n'auront aucune obligation de vous fournir ce qu'un pays comme l'Estonie est allé jusqu'à ériger en droit de l'Homme.
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    "Google, Facebook et Amazon se sont accaparés le Web. Cette domination était loin d'être aussi écrasante il y a encore quatre ans, et semble non seulement bien partie pour durer, mais devrait signer la mort d'un Web fondé sur la diversité et la liberté, comme le démontre le développeur brésilien André Medeiros - dit André Staltz - dans un post publié sur Medium. Nous nous dirigeons, à ses yeux, vers l'avènement d'un « Trinet » aux allures de dystopie."
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