Trinité, web 2.0 et démocratie - essai sur le dialogue. | Cahiers libres - 0 views
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Veille & Documentation on 17 Oct 13"Un trait majeur du judaïsme et du christianisme est l'altérité. Alors que les philosophies et les sagesses grecs et orientales pensaient que le dieu était le Tout (Pan en grec) et donc que le salut consistait à découvrir que l'on était dans le Tout, que l'on était le Tout (salut par suppression de la différence entre Dieu et moi) ; la Bible présente Dieu comme le Créateur, donc comme séparé1 du Tout. Le Tout du monde, la totalité de l'univers, ne sera jamais vraiment totale, Dieu n'est pas dedans, Dieu reste irrémédiablement autre. Le Salut ne se fait donc plus par la fusion de l'individu et du Tout - suppression de l'altérité - mais au contraire par le surgissement de l'altérité. L'Autre arrive, déboule et me fait tomber à la renverse. Il me fait tomber de ma prétention à être le Tout. Le Salut est placé sous le signe de l'altérité, du dialogue (dans dia-logue, retenons le dia qui dit un face-à-face, une rencontre). Le paradigme du salut, c'est l'expérience amoureuse. Qu'est-ce que l'amour si ce n'est cette découverte d'un autre qui me précède en moi, d'un autre que me captive, me fait captif ; l'expérience que ce qu'il y a de plus profond en moi ce n'est pas mon ego2 mais l'autre qui m'aime. Tomber de cheval (cc @saintPaul), tomber amoureux, rencontrer Dieu ; voici trois expériences analogues34."