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"Je lis sur ma liseuse l'article d'un blogueur qui dénonce le livre numérique, oubliant que tout texte publié en numérique devient part d'un vaste livre numérique. [...] Et notre blogueur, qui s'alarme du manque de vitalité de la vie littéraire, mais rien de plus normal s'il la cherche hors du numérique, aboutit à une conclusion à mon sens erronée : « La liseuse est un objet capitaliste dans toute son horreur et son habileté perverse. » Que les entreprises qui produisent des liseuses soient capitalistes, perverses et tout ce qu'on voudra, je n'en doute pas (auxquelles il faut sur ce plan ranger les grands groupes éditoriaux traditionnels - le papier ou le numérique devenant à ce sujet hors de débat). Mais il ne faut pas croire ces entreprises plus malines qu'elles ne le sont. Surtout, il ne faut pas renoncer à leurs innovations sous prétexte de s'opposer à elles. Les liseuses, fruits du capitalisme, nous amènent à le dépasser, en tout cas bien plus que n'importe quel livre papier. Parce que…"

"« Vous offrez un livre numérique ? Ça veut dire qu'on peut repartir avec l'iPad ? », « Moi j'aime beaucoup trop l'odeur du papier… », « Ça abîme les yeux ! », « C'est quoi la règle du jeu ? », « Je ne trouve pas vos livres audio sur l'AppStore… » Voici des phrases que l'on entend régulièrement et qui nous font bondir. Il faut dire que si le livre numérique est déjà présent sur le marché, le grand public n'en est pas forcément conscient et reste très peu informé. Pour de nombreuses personnes, le livre numérique est un ennemi qui empêche les enfants de lever la tête des écrans et qui a pour vocation de détruire définitivement le livre papier. De nombreux articles sur le livre numérique circulent sur le net, mais ils sont souvent destinés aux personnes qui ont déjà un pied dans cet univers. Cet article s'adresse donc aux consommateurs novices qui chercheraient des informations sur le livre numérique."

"La TVA sur la presse en ligne et papier est différente. La presse papier bénéficie d'une TVA à 2.1% alors que la presse numérique est taxée à 20% depuis le 1er janvier 2014. Médiapart a lancé un appel pour que cet état de fait change enfin ! Plus de 27 000 signataires ont déjà signé cet appel pour une égalité fiscale entre les deux supports. En fin d'année, les ministres Aurélie Filippetti, ministre de la culture et de la communication ; Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée de l'économie numérique et Bernard Cazeneuve, ministre du budget ont reconnu le bien-fondé de cette demande sur l'alignement des taux de TVA de la presse numérique sur celui de la presse imprimée mais aucune action concrète n'a été prise jusqu'à présent."

"Publie.net est connu comme coopérative numérique d'auteurs, et par les positions de François Bon pour le développement de l'offre littéraire numérique. Mais pour donner plus de chair, une nouvelle déclinaison vient d'ouvrir : Publie.papier, en partenariat avec le service d'impression à la demande de Hachette. Pour commencer, une cinquantaine d'ouvrages numériques (sur un catalogue de presque 600 titres) deviendront ainsi disponibles, aussi, en papier."

"Publie.net est sur le point d'ajouter une nouvelle pierre à son édifice, que nous pourrons corner et froisser entre nos mains. Vous l'aurez compris, il s'agit d'une déclinaison papier du catalogue de l'éditeur numérique. Pour l'instant, cette métamorphose concernera qu'une soixantaine de textes mais cette première salve sera une bonne transcription papier montrant la variété du catalogue de Publie.net. Mais quel objectif pour Publie.papier ? Donner une nouvelle visibilité aux auteurs qui ont fait le choix de Publie.net mais aussi attirer de nouveaux auteurs pour qui le papier est un support de diffusion essentiel."

"je réveille ce blog pour une naissance importante et une belle solution pour les bibliothèques qui souhaitent promouvoir une maison d'édition contemporaine (mais pas que) et se lancer dans le livre numérique auprès de leurs usagers. Bientôt, début juillet, la coopérative d'auteurs Publie.net, propulsée par François Bon innovera de nouveau et se lancera dans la POD (Print on Demand), avec l'ouverture de Publie.Papier et le partenariat du réseau Hachette Livres."

"Selon une enquête réalisée par Primento lors de la Foire Internationale de Francfort auprès de 535 professionnels, il semblerait que les éditeurs de différentes nationalités n'ont pas encore intégré la perspective digitale dans leur stratégie ou leur approche métier. Voici les chiffres clés de cette étude : 60% des professionnels du livre ne lisent jamais sur des supports de type tablettes ou liseuses. 70% des éditeurs francophones ne lisent jamais de livres numériques. 3% avouent être passé du papier au numérique et seuls 1% des francophones sont dans ce cas ! 96% des sondés perçoivent positivement l'arrivée du livre numérique et le considère comme un phénomène durable. Parmi ceux-ci, 81% pensent que le livre numérique cohabitera avec le livre papier, alors que 15% estiment qu'il s'y substituera. Toutefois, 85.6% des professionnels estiment que leur maison est bien préparée pour saisir les opportunités du numériques. Ce chiffre tombe à 73% pour les français."

"Régulièrement, des études sont publiées concernant le prix du livre numérique qui, dans une grande majorité des cas, est jugé beaucoup trop cher par les lecteurs. Pour résumer, les lecteurs ne comprennent pas - et à juste titre - pourquoi il y a si peu de différentiel entre le prix d'un livre papier et le prix d'un livre numérique. Nous ne rentrerons pas dans le débat, ni nous n'alimenterons la polémique. [...] En revanche, pour aider à la compréhension, nous avons réalisé ce graphique qui compare la répartition des coûts dans le modèle économique de la chaîne du livre papier (en nous basant sur les derniers chiffres officiels du Syndicat National des Éditeurs - SNE) avec la répartition de nos coûts dans le modèle économique des Éditions Numeriklivres, une maison d'édition qui, depuis 2010, publie exclusivement au format numérique sur l'ensemble des librairies en ligne, les petites comme les grandes."

"BitLit est une startup créée par le fondateur de Kobo. Elle vous propose de télécharger la version numérique d'un livre si vous possédez déjà sa version papier. Le fonctionnement est intéressant et assez simple. Avec BitLit vous pouvez vous procurez et télécharger une version ebook d'un livre que vous possédez déjà. Pour prouver que vous avez bien acheté le livre papier, il vous faut écrire votre nom sur la page « copyright » du livre papier, scanner celle-ci et l'envoyer à BitLit. Si tout est bon pour BitLit, ils vous communiquent combien vous devez payer (ou pas) pour télécharger la version électronique du livre."

"Culture Papier est une association, créée en 2010, qui s'est donnée pour mission de sensibiliser les décideurs et la société, pour un développement durable du papier et de l'imprimé, ainsi que son rôle social, économique et culturel. Il semble évident, aujourd'hui, de constater que le papier est en danger, face au numérique : mais de l'opinion des Français, il ressort que le support a encore de beaux jours devant lui."

"Parents 3.0 continue son exploration de la lecture versant numérique. Après avoir observé mes petits zèbres à l'œuvre avec l'iPad, je donne la parole à Eléonore, 9 ans, et à Fabienne, sa maman, qui nous racontent comment elles lisent numérique. Chez elles, pas de tablette, mais une liseuse, le Kobo en l'occurrence. Une différence de taille : la liseuse est faite pour lire, et seulement lire. Pas de jeux tentants à toucher juste à côté, pas d'applis qui voisinent avec la bibliothèque, mais des livres, des textes, à emmener partout avec soi. Et ça fonctionne : Eléonore s'est mise avec plaisir à la lecture sur le Kobo, ce qu'elle ne faisait pas sur papier, tandis que Fabienne, pourtant adepte du papier, s'est convertie au numérique sans état d'âme. Et si, au final, la lecture numérique, c'était d'abord, et surtout, une question d'objet ?"

"Si j'ai commencé en numérique, c'est parce que j'ai voulu tâter un peu le terrain et surtout que je n'avais pas d'argent pour assumer le papier, mais, bien sûr, j'ai toujours voulu arriver au papier. À la fin de la première année, j'ai commencé à imprimer quelques titres en tirage très limité (pas plus de 200 exemplaires) et numéroté, je les numérotais moi-même avec un tampon ! Bien sûr, je n'avais pas de diffuseur, j'allais donc essayer de placer moi-même mes livres chez les libraires et que c'était déprimant ! Au mois de mars 2012, j'ai arrêté de proposer des livres numériques, je me suis concentré sur le papier, et à la fin de l'année, j'ai fini par trouver un diffuseur distributeur, ce qui a permis à la maison de faire un grand pas en avant puisque les livres allaient enfin arriver dans un petit réseau de librairies. Le seul ennui, c'est que le diffuseur en question n'était pas très sérieux et se contentait de récupérer les petits éditeurs en détresse auxquels les diffuseurs, importants, les incontournables, fermaient leurs portes."

"Connecter le papier au numérique a été l'un des grands enjeux de l'initiative Publie.papier, poursuite du chemin emprunté par Publie.net, où l'impression des livres à la demande offre non seulement un nouvel accès matériel au livre, mais également une offre commerciale où papier et numérique se complètent. Mais toute la difficulté est moins de proposer des offres que de les ancrer dans la sacro-sainte chaîne du livre. C'est avec ces réflexions que le projet Num@Lib planche sur une solution, avec pour finalité de « créer le réflexe numérique en librairie »."

"Face au développement de la création numérique et à l'éclatement de la forme traditionnelle du livre, l'édition se trouve parfois désemparée. Certaines maisons cependant, on profité de la vague du numérique pour imaginer de nouveaux concepts. C'est le cas des éditions Volumiques, qui - refusant de choisir entre papier et numérique -, développent des objets hybrides. Interview avec le co-fondateur et directeur de la création, Etienne Mineur."

"Les ventes de magazines numériques américains continuent de progresser. Il existe aux USA 289 titres accessibles en numérique. Au dernier semestre 2013, 10.8 millions d'exemplaires ont été écoulés. Cela représente une hausse de 36.5% versus 2012. Toutefois, les américains restent tout de même attachés au papier. Malgré ces chiffres importants, la presse magazine numérique ne représente « que » 3.5% des ventes globales de cette catégorie. Pour autant, la presse papier est en perte de vitesse. Les abonnements papier ont baissé de 1.2% sur cette période et la vente au numéro baisse de 11%."

Commentaire d'InaGlobal [http://www.inaglobal.fr/edition/lu-sur-le-web/pour-que-l-ebook-d-un-livre-soit-vendu-avec-la-version-papier] : "L'application BitLit propose à ses utilisateurs d'accéder à la version numérique d'un livre en photographiant sa couverture. Le prix de cet ebook est moindre, voire gratuit, puisque la version papier a déjà été achetée. Le cofondateur de l'application, Peter Hudson, mise sur la complémentarité des supports. Son objectif est de faire revenir les acheteurs en librairie. Selon lui, 96 % des lecteurs d'ebooks liraient des livres papier. De plus, il estime qu'un livre serait vendu deux fois plus s'il donnait accès gratuitement à sa version ebook."

"Si les livres numériques s'installent dans le paysage littéraire anglo-saxon, les livres imprimés n'en sont pas pour autant délaissés par les lecteurs. Au contraire, ils ont toujours de bons arguments pour définir pourquoi ils préfèrent les livres papier. FatBrain est un site anglais qui achète et revend des livres imprimés d'occasion. Il a effectué un sondage auprès de 1 000 de ses utilisateurs au mois de juillet. L'entreprise leur a demandé simplement demandé pourquoi ils choisissent les livres papier plutôt que les ebooks. Pour 65% des répondants, la raison principale est la sensation de tenir un livre. 61% pensent qu'il est plus facile d'étudier sur un livre papier. Le partage et le prêt entre amis sont avancés par 58% des sondés. 45% répondent qu'ils peuvent revendre leur livre imprimé."

"Erik Orsenna a enquêté sur l'histoire et la géographie du papier sous toutes ses formes. De passage au "Nouvel Observateur", il a répondu à une question filmée sur l'avenir du papier et a accordé un long entretien au journal : "L'offre numérique, elle, a fait d'immenses progrès. Par rapport à la petite liseuse qu'on avait créée avec Attali à la fin des années 1990, celles que l'on trouve maintenant sont superlégères, peu chères, bien éclairées et elles ont l'avantage d'augmenter la taille des caractères selon sa vue. Quand on aime voyager, rien n'est plus pénible que de transporter des livres. Dans une liseuse numérique, qui pèse 200 grammes, j'emporte tous les livres du monde.""

"La problématique courante qui tend à faire du numérique un substitut au papier est ambigüe. En réalité, la question est moins celle du numérique que de l'affichage ou de la sortie, de l'artefact qui autorise la lecture, du support sur lequel s'affichent les signes, qui bascule selon les usages et les opportunités entre l'écran ou le papier imprimé."

"Dès lors que l'on aborde le sujet des DRM, il n'est pas rare que les réseaux sociaux s'enflamment (moi le premier je le reconnais). Mais jamais le débat ne nous permet d'aborder une question pourtant primordiale : pourquoi vouloir se comporter avec du numérique, du "dématérialisé" comme avec du matériel ? Et si je vous dis que non un fichier numérique ne se prête pas - et je ne prête pas mes fichiers numériques, ni je ne les donne - parce qu'on ne peut pas prêter ce qui par essence ne nous appartient pas ! Quand vous prêtez un livre papier, vous ne le possédez plus pendant le temps du prêt, vous ne pouvez pas y accéder. Qu'arrive-t-il lorsque vous prêtez un fichier numérique ? Il est toujours présent sur le disque dur de votre ordi, donc accessible. la notion de prêt n'existe plus. Et prêtez un fichier numérique équivaut à le donner."