"Malgré la fermeture des marchés pendant les deux mois de confinement, les agriculteurs de l'Hérault organisés en circuits-courts ont réussi à poursuivre la vente directe. Avec la réouverture de tous les points de vente, certains ont même du mal à faire face à la demande."
"Les circuits courts bénéficient d'un contexte favorable à leur développement. Même si le déconfinement s'est en partie accompagné d'un retour aux pratiques antérieures, la crise liée au coronavirus a réactivé chez les consommateurs un intérêt pour l'alimentation locale et pour la vente directe.
L'image rassurante du produit agricole local, perçu comme sain, explique sans doute cet intérêt, de même que la volonté des consommateurs, pour des raisons sanitaires, d'éviter les lieux trop fréquentés et de privilégier la vente de proximité.
Ce contexte favorable s'accompagne d'une tendance de fond, liée à la réputation des circuits courts, considérés comme plus vertueux que d'autres circuits de distribution, sur le plan économique, social et environnemental.
La réduction du nombre d'intermédiaires et des distances sont en effet perçues comme des réponses aux attentes environnementales (limitation des distances parcourues donc des émissions de gaz à effet de serre), comme aux attentes économiques et sociales (meilleure répartition des gains le long de la chaîne de valeur, proximité relationnelle impactant positivement les pratiques agricoles et la satisfaction des agriculteurs par rapport à leur travail). La durabilité des circuits courts semble ainsi être un argument clé en faveur de leur développement.
Toutefois, se montrer à la hauteur de cette bonne réputation ne va pas de soi. Nous avons notamment conduit une enquête qualitative auprès de 16 acteurs des circuits courts dont les résultats - confirmés par d'autres travaux - montrent deux facteurs principaux conditionnant la durabilité de ces circuits."
"Si peu d'agriculteurs sont eux-mêmes malades, l'épidémie de Covid-19 déstabilise la production et la vente des denrées agricoles. Mais il n'y a pas de risque de pénurie."
"La bataille du glyphosate, molécule star présente aussi bien dans le célèbre herbicide Roundup de la firme américaine Monsanto que dans des centaines d'autres produits, se poursuit à Bruxelles où la Commission doit voter, lundi prochain, la prolongation de la mise en vente de la molécule après une série de déconvenues. "
"Alors que s'ouvrent jeudi 20 juillet les États généraux de l'alimentation, présentation de trois initiatives qui permettent de manger autrement, en mettant en avant les filières courtes, les produits bios et la vente directe."
"En 2018, la production agricole en valeur progresse de 5,7 % et dépasse les niveaux antérieurs à la forte baisse de 2016. La production végétale rebondit nettement grâce à la hausse conjuguée du volume de vin (+ 28,7 %) et des prix des céréales et des pommes de terre. En revanche, la valeur de la production animale fléchit sous l'effet de la chute des prix du porc.
En parallèle, après quatre années de baisse, les charges des agriculteurs repartent à la hausse (+ 2,1 %), du fait de la remontée des prix de l'énergie. Toutefois, comme elles s'accroissent moins que la production, la valeur ajoutée de la branche agricole augmente nettement. L'emploi agricole continue par ailleurs à décroître. Au total, la valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif augmente de 7,0 % en 2018 en termes réels, après + 11,6 % en 2017. Le solde des échanges extérieurs de produits agricoles se redresse, porté par les ventes de céréales."
"De plus en plus d'agriculteurs s'organisent collectivement pour orienter une partie de leurs ventes hors de la grande distribution.
À Colmar, Cœur Paysan a pris place dans un ancien magasin Lidl"
"'est une petite maison de briques rouges dans une rue de Sainte-Anne-d'Auray, dans le Morbihan. Les vents de l'Atlantique s'y engouffrent et balayent la tranquillité des pavillons de crépi blanc et des demeures plus anciennes, comme celle de Jacques Jeffredo. Le golfe du Morbihan n'est qu'à quelques kilomètres : des panneaux routiers signalent l'une des plus « belles baies du monde ». "
"Dix-neuf ans ont passé depuis que le GAEC Monnin est passé au bio. L'exploitation, en polyculture élevage laitier, gère aujourd'hui un cheptel de 130 bovins qui s'épanouit sur une centaine d'hectares de pâtures. Depuis 2018, une fromagerie créée sur la ferme permet aussi d'y pratiquer la vente directe." [RDP du 05 juin 2020]
"Alors que les filières de production alimentaires sont structurées au niveau national, que le modèle de spécialisation régionale engendre des dysfonctionnements multiples et atteint des limites et que la France importe de plus en plus de produits alimentaires, la question de la (re)territorialisation de l'alimentation revêt une importance cruciale. Jusqu'à présent la territorialisation de l'alimentation a été essentiellement abordée sous l'angle des circuits courts ou de proximité, qui représentent moins de 10 % de la vente de produits alimentaires.
Ce projet d'avis vise à identifier, en prenant en compte les enjeux climatiques, environnementaux, sociaux et économiques, quelle peut être l'évolution de notre modèle de production, de transformation, de distribution et de consommation des produits alimentaires.
Les enjeux sont divers :
couvrir durablement les besoins alimentaires dans les territoires
satisfaire l'évolution des régimes alimentaires et des attentes des consommateurs
rendre accessible à tous la production locale, au sens de bassins de vie et de terroirs métropolitains et ultramarins, dans tous les circuits de distribution, y compris ceux relevant de la solidarité alimentaire
prendre en compte l'alimentation hors domicile, de collectivité ou commerciale.
Une meilleure autonomie et une meilleure qualité sont déterminantes dans l'approche territoriale de l'alimentation qui ne peut être dissociée de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, de la sécurité alimentaire, de la lutte contre le gaspillage alimentaire et de la protection de la santé des producteurs, des riverains des lieux de production et des consommateurs.
Ce projet d'avis sera élaboré en lien avec le CNA - Conseil National de l'Alimentation. "
"L'épidémie de Covid-19 a obligé les maraîchers à se réorganiser pour écouler leur production. Reportage dans une exploitation de fraises à Carpentras."