Mgr Bataille développe la joie de la fête de Noël.
Elle est accueil, décision, service, tendresse, consolation, reconnaissance.
Comment mieux l'accueillir et mieux la partager
"L'approche du déconfinement est à la fois source de joie, de libération, mais aussi d'inquiétude, d'autant plus que cette opération très délicate va se faire de manière progressive. La ligne qui est la nôtre depuis le début du confinement est d'être rigoureux dans le respect des consignes de santé publique, par charité pour la protection de tous et par solidarité avec l'ensemble de la société. A partir du 11 mai, l'amorce du déconfinement offre des ouvertures pour tous, qu'il nous faut adapter à notre vie ecclésiale. Pour les résumer, les deux changements principaux sont la possibilité de se déplacer librement dans un rayon de 100 kilomètres et celle de se rassembler jusqu'à 10 personnes. Il devrait y avoir, si l'épidémie ne reprend pas, une deuxième phase fin mai ou début juin, avec une possibilité de rassemblements plus larges.
Avec le Père Bruno Cornier, nous avons rencontré cette semaine, en visioconférence, les curés, vicaires et coordinateurs paroissiaux du diocèse, par secteur, pour faire le point sur la vie pastorale de ces deux derniers mois. C'est d'abord une action de grâce pour les nombreuses initiatives et pour l'engagement courageux d'un certain nombre. Nous avons évoqué ensemble les différentes questions qui se posent à nous pour vivre les prochaines semaines. Voici les points de repères pour notre diocèse, en laissant à ceux qui ont la charge pastorale le soin de faire les adaptations nécessaires, dans le respect des consignes sanitaires. La responsabilité de chacun d'entre nous est engagée."
"En application des consignes sanitaires exceptionnelles prises par les autorités civiles, il n'y a pas de célébrations dans les églises (messes, baptêmes, mariages, funérailles…) jusqu'à la levée de ces mesures.
Pour vivre selon l'Évangile cette période particulière, j'invite tous les catholiques à :
Respecter les consignes sanitaires par attention pour les autres, pour éviter de propager le virus.
Porter dans la prière cette situation difficile,
dans une communion spirituelle.
Rester unis grâce aux moyens de communication
(Sites et réseaux sociaux du diocèse et des paroisses, radios et TV chrétiennes…).
Être attentif (téléphone, services de proximité…) à ceux qui peuvent se retrouver très seuls et en détresse."
"Nous sommes de plus en plus nombreux à exprimer notre souffrance et notre incompréhension face à une mesure perçue comme absurde et injuste. Avec mes confrères, par le biais de la Conférence des Evêques de France, en lien avec les autres représentants des cultes, nous avons fait des propositions concrètes au gouvernement pour reprendre les célébrations dans les meilleures conditions sanitaires. Nous ne pouvons donc que déplorer de n'avoir pas été entendus, d'autant que nos communautés font preuve d'un bel engagement pour participer à l'effort commun contre la diffusion de l'épidémie. Nous comptons sur une inflexion de l'attitude du Gouvernement à l'égard des croyants.
J'ai encore eu cet après-midi une rencontre en visio-conférence avec les curés du diocèse et je suis témoin de l'engagement de chacun pour trouver les meilleures solutions possibles, dans des situations qui sont bien différentes d'une paroisse à l'autre. Lorsque c'est envisageable, le nombre des messes sera multiplié et nous vous invitons à essayer de vous répartir de façon à respecter le mieux possible les règles sanitaires. Je compte sur votre compréhension et votre soutien à l'égard des prêtres, et je les remercie de leur engagement dans cette situation si complexe.
(...)
Dans un contexte sanitaire, économique et social particulièrement complexe et éprouvant, tous ceux qui ont la charge de gouverner notre pays doivent pouvoir compter sur la prière de chacun d'entre nous."
"Nous voici entrés dans l'année jubilaire, au terme de laquelle nous fêterons les 50 ans de notre diocèse. Depuis la première Pentecôte de Jérusalem, l'Eglise ne cesse de se renouveler par le don de l'Esprit Saint ! L'Esprit nous éclaire, nous fortifie et nous unifie, par-delà les germes de division, les manques de foi, les incohérences et les tentations de repli. Il nous transforme pour que nous puissions vivre les deux grands commandements que le Christ a laissés à ses disciples. D'une part charité et communion en Dieu : « Que tous soient un, comme Père tu es en moi et moi en toi » (Jn 17), et d'autre part, mission : « De toutes les nations, faites des disciples » (Mt 28). C'est dans cette dynamique que nous avons engagé notre démarche jubilaire, au cœur de laquelle se situe notre démarche synodale. Alors que nous nous mettions en route, qu'au 15 mars près de 200 équipes synodales étaient recensées et que beaucoup d'autres étaient en train de se constituer, la pandémie et ses deux mois inédits de confinement ont tout suspendu. Aujourd'hui, notre vie sociale et notre vie ecclésiale reprennent très progressivement et le bouleversement est profond, tant sur le plan économique que sur le plan humain et spirituel. Pourtant, notre désir qu'advienne une Eglise « toujours plus ardente, fraternelle et missionnaire » est intact et le cœur de notre démarche synodale m'apparaît plus essentiel que jamais. Comment allons-nous faire pour que ce temps d'épreuve et l'expérience inédite que nous vivons viennent l'enrichir encore ?"
Réflexion de Mgr Bataille sur le sens de l'Eucharistie, les différentes réactions à la suspension des messes, l'interprétation faite sur la demande de l'Eglise de leur rétablissement, la place de ce sacrement dans la foi.
Et interpellation sur la façon dont on vit l'Eucharistie.
"Jean Castex, Premier ministre, a annoncé l'ouverture des lieux de culte pour ce samedi 28 novembre, mais avec une jauge maximale de trente personnes. Une décision qui a du mal à passer, du côté de l'évêque de Saint-Etienne, Monseigneur Sylvain Bataille." [RDP du 27 novembre 2020]
"La liberté de la messe est une liberté sans équivalent, qui met en lumière les questions décisives qui se posent à l'humanité frappée par la pandémie. Pour l'évêque de Limoges, la bataille de la messe oblige. S'engager dans les pas du Christ, c'est s'engager dans le soin des autres."