Vers une culture numérique lettrée ? | skhole.fr - 0 views
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« Ce qui importe ce n’est pas de lire, mais de relire » J-L Borgès
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Comme l’a bien montré Alexandre Serres[1], cette logique adaptative, à fondement comportementaliste et à visée principalement économique, est manifeste dans un grand nombre de textes internationaux, notamment politiques, qui posent la nécessité d’enseigner cette « maîtrise » ou « culture de l’information » (Information Literacy) aux jeunes générations. Ainsi par exemple, en France, la « Loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école » de 2005 intègre désormais au « socle commun » de connaissances et de compétences la « maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication »[2].
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Dans des études qu’il a menées sur les pratiques de lecture numérique, Alain Giffard[12] qualifie de « pré-lecture » l’acte de lire le plus couramment pratiqué lorsque l’on navigue sur le Web : la lecture y ressemble à une sorte de scannage, fait de repérage et de sélection, au mieux d’un pré-montage ; et il distingue cette forme de lecture numérique de la « lecture d’étude », classique, livresque et lettrée, telle qu’elle s’est constituée historiquement depuis le Moyen-Âge autour de l’objet-livre. Or, cette pré-lecture a précisément les caractéristiques du mode d’attention très réactif et volatil entrainé par la surexposition aux médias : elle se révèle réactive/instable, multidirectionnelle/superficielle. Ainsi Alain Giffard montre que le risque est grand que la « pré-lecture » numérique devienne la « lecture de référence » des prochaines générations de collégiens, qui font partie de ce que l’on appelle les « digital natives », ce qui pourrait rendre quasiment impossible l’enseignement et la pratique de la lecture lettrée : « Technique par défaut, risque de confusion entre pré-lecture et lecture, entre lecture d'information et lecture d'étude, entre les différentes attentions, place de la simulation, contexte d'autoformation, arrivée de la génération des "natifs du numérique" dont certains prennent la lecture numérique comme référence: tous ces éléments peuvent se combiner. Le risque est grand alors de ce que certains chercheurs anglais appellent "reading without literacy", une lecture sans savoir lire qui est la forme la plus menaçante d' " illettrisme électronique ". »
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“3 des 5 façons préférées d’obtenir un livre ne passent pas par l’achat !”
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Du côté des supports de lecture, malgré le succès croissant des tablettes, ces dernières n'arrivent qu'en troisième position (31% de lecteurs) derrières les écrans de téléphones portables (48%) et les ordinateurs, en tête avec 79%. Que ce soit l'Amazon Kindle, le Bookeen, ou le Sony Reader, les livres électroniques sont relativement peu utilisés.
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L'étude montre que 74% des sondés téléchargent ou consultent des livres numériques gratuits. Or parmi cette population 34% consomment exclusivement des contenus gratuits, et à l'inverse seulement 2% des internautes déclarent télécharger uniquement des ouvrages payants.
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si l'iPad depuis son lancement en avril 2011 a généré « un battage médiatique », ses utilisateurs ne l'utilisent pas pour lire des livres - mais plutôt pour du jeu et d'autres activités
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« Le rapport constate que les propriétaires de tablettes ne constituent pas la majorité des utilisateurs d'ebooks, puisque 45 % des répondants citent leur PC ou leur Mac de même que leur lecteur à encre électronique. »
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En 2010, l'expansion est incontestable, avec non seulement une fidélisation des lecteurs, qui n'étaient auparavant que des acheteurs occasionnels, mais qui plus est, un regain d'intérêt pour les livres imprimés également, chez les consommateurs d'ebooks.
Que vont devenir les livres ? - La Feuille - Blog LeMonde.fr - 0 views
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