"L'argument démographique pour « sauver » la planète est également réprouvé par l'Église catholique, très vigilante face à toutes ces tentatives de régulation relevant d'une « culture de mort ». Relayé par La Croix, l'évêque du Havre, Mgr Jean-Luc Brunin, considère que cet argument est le signe d'une « paresse intellectuelle et politique »"
"Au 1ᵉʳ janvier 2017, 66 524 000 habitants vivent en France hors Mayotte, soit une croissance moyenne de 0,5 % par an depuis dix ans. La population augmente plus vite dans les communes peu denses notamment celles situées dans la périphérie des principales villes, témoignant ainsi de la poursuite de l'étalement urbain. Les communes densément peuplées connaissent une nette progression de leur densité liée à un excédent des naissances sur les décès. Les communes peu denses attirent de nouveaux habitants, cette attractivité se diffuse sur des territoires de plus en plus éloignés. La croissance des espaces de faible densité concerne 80 % des départements."
"Depuis le début de la crise sanitaire, la forte densité de population est pointée comme un facteur de propagation du coronavirus. La concentration de très nombreuses personnes dans un espace restreint a d'ailleurs favorisé certains épicentres d'infection.
Face à ce risque, de nombreux habitants sont partis se mettre au vert, dans des logements plus grands, des environnements moins denses, estimant qu'il serait plus facile de s'aérer tout en respectant les consignes de distanciation sociale.
L'idée de dédensifier les villes a ainsi réémergé, ravivant un imaginaire rural fantasmé, marqué par une dichotomie entre villes denses et campagnes vides qui n'a plus vraiment de sens. Pour autant, la crise nous invite effectivement à questionner le mouvement de densification qui régit l'urbanisme depuis des décennies, et nous appelle à revenir à des densités plus raisonnables."
"En mars 2020, un quart des Parisiens ont fui la capitale pour échapper au confinement et à la promiscuité ; six mois plus tard, Antoine Brès propose de sortir du dilemme « pour » ou « contre » la densification des métropoles en proposant une distribution des populations plus efficiente et plus soutenable."
"L'aire d'attraction d'une ville définit l'étendue de son influence sur les communes environnantes. En France, les 699 aires d'attraction des villes regroupent plus de neuf personnes sur dix : 51 % de la population française habite dans les pôles et 43 % dans les couronnes. Une personne sur cinq vit dans l'aire d'attraction de Paris.
Entre 2007 et 2017, la population augmente nettement dans les aires d'attraction de 700 000 habitants ou plus. Depuis 2012, la population est stable dans les aires de moins de 50 000 habitants et dans les communes hors attraction des villes. Au sein des aires, la croissance de la population est plus faible dans les communes-centres que dans les couronnes."
"La quête de croissance est-elle l'ennemi du climat et de l'environnement ? Peut-on envisager un autre système ? La Croix est partenaire ce jeudi 25 mai à Sciences Po de l'« Agora de la décroissance prospère ». À cette occasion, nous avons réuni un économiste écologique et un libéral pour en débattre."