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"Synodalité, décentralisation : tels seront les deux maitres-mots de la réforme de la Curie romaine. La décision a été prise par le C9, le conseil des cardinaux qui a achevé ce samedi 11 décembre à la mi-journée une réunion de trois jours au Vatican, la 12° depuis son institution. Les travaux se sont déroulés en présence du Pape François. Le C9 est chargé de seconder le Saint-Père dans le gouvernement de l'Eglise et la réforme de la Curie."

Mgr Bernard Fellay, le supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX), chef de file des lefebvristes, congrégation traditionaliste opposée aux réformes de Vatican II, a réitéré son opposition à un accord avec le pape pour la réintégration de l'organisation dans l'Église. « La réconciliation proposée revient, en fait, à nous réconcilier avec Vatican II et pas avec l'Église, pas avec l'Église de toujours. D'ailleurs on n'a pas besoin de se réconcilier avec l'Église de toujours, on y est » a-t-il déclaré le 1er novembre. Il s'exprimait au séminaire d'Ecône, le siège de l'organisation, en Suisse, dans un sermon où il est longuement revenu sur les relations avec le Vatican. L'accord est au point mort depuis six mois mais ce jour-là, pour la première fois, Mgr Fellay en a donné la raison principale : l'insistance du pape à faire accepter à la congrégation les réformes du concile Vatican II.

"Tout, dans le style, les thèmes, les réformes, distingue le pape argentin de son prédécesseur Benoît XVI. Le nouveau pape secoue son Eglise et met sur les rails une réforme de la Curie romaine."

"C'est une question qui a été peu débattue la semaine dernière, l'évocation par François du « lobby gay » occupant alors presque tout l'espace médiatique, mais lors de son audience privée le 6 juin avec l'équipe dirigeante de la CLAR (Confédération Latino-américaine des Religieuses et Religieux), le pape aurait également fait un curieux aveu et évoqué sa propre incapacité à mener la réforme de la Curie : « C'est quelque chose que presque tous les cardinaux ont réclamé lors des congrégations générales. Moi-même, je l'ai demandée. Mais je ne peux pas réaliser cette réforme moi-même, toutes ces questions administratives... Je suis quelqu'un de très peu organisé, je n'ai jamais été bon pour ça. » "

"Le secrétaire du C9 évoque l'aspect spirituel de la réforme"

"La réforme de la réforme suit son cours. Je dirai même qu'elle avance ! A partir du 22 novembre, sera publiée une nouvelle traduction officielle de la Bible pour la liturgie francophone. Dans cette nouvelle traduction se trouve notamment une révision de la traduction du Pater, dont la très controversée sixième demande ne sera plus « Et ne nous soumets pas à la tentation » mais « Et ne nous laisse pas entrer en tentation ». "

"Le pape François, on l'a dit et répété, est attendu sur des réformes de structure : fonctionnement interne de la Curie romaine, rapports de la Curie avec les épiscopats nationaux - et réciproquement - , mise en oeuvre de formes de « collégialité » dans le gouvernement, gestion des finances de l'Église et de l'État du Vatican... Et il faut le dire : on a l'impression qu'il a la volonté de les faire, ces réformes - et la carrure pour cela. Avec son insistance, ininterrompue depuis son élection, sur la pauvreté aussi et surtout dans l'Église, il semble donner un coup de fouet à une doctrine sociale qui disait des choses magnifiques sans que l'Église se mette beaucoup en jeu elle-même. En revanche, ceux qui espéraient du pape François des aménagements en matière de doctrine et discipline risquent d'en être pour leurs frais : Rome persistera - pour l'instant - dans le refus des prêtres mariés, des femmes prêtres ou au moins diacres, des divorcés remariés admis aux sacrements, et dans le discours ferme à propos de la sexualité, de la conjugalité, de la recherche génétique, du « bio-humain »..."

"Le pape François a invité le 6 juillet les catholiques à ne pas craindre la réforme de « structures anciennes et fragiles » de l'Église, telle que celles de la bureaucratie et de la banque du Vatican. « Dans la vie chrétienne et dans l'Église aussi, il y a des structures anciennes et fragiles. Il nous faut les renouveler, a déclaré le pape au cours d'une messe privée pour les Gardes suisses. Nous ne devons pas craindre de laisser tomber les structures fragiles qui nous emprisonnent ». « L'Eglise s'est toujours autorisée à se réformer. C'est ainsi que l'Église a évolué, s'en remettant au Saint Esprit pour renouveler ces structures. Nous ne devons pas en avoir peur », a expliqué le pape."

"À la veille du départ du Pape pour les JMJ de Rio, plusieurs journaux s'interrogeaient, après avoir réalisé un premier bilan du nouveau pontificat. Sur quelles perspectives, sur quelles réformes pourrait bien déboucher cette façon personnelle de François d'assumer sa charge pontificale  ? Les premières nominations attendues pour la rentrée, la mise en chantier de la réforme de la Curie et de l'administration du Saint-Siège à partir des rapports commandés, dont celui très attendu du groupe Maradiaga, manifesteront-elles une volonté de changement radicale qui serait conforme au sentiment d'un homme rebelle à tous les compromis où l'Église perd le sens de sa mission  ? Certains vont jusqu'à évoquer explicitement une menace de mort. Stéphanie Le Bars dans Le Monde, et plus encore Frédéric Lenoir dans Le Journal du dimanche affirment que c'est de l'intérieur de la Curie que pourrait provenir une initiative meurtrière  !"

"Le 1er octobre, le pape François réunira à Rome les huit cardinaux des cinq continents choisis pour le conseiller dans le gouvernement de l'Église et la réforme de la Curie. "

"Du 1er au 3 octobre 2013, huit cardinaux, nommés par le pape François, se réunissent à Rome pour élaborer avec lui une réforme de la curie, le gouvernement de l'Église. "

"La commission de huit cardinaux formée en avril dernier pour conseiller le pape François sur la réforme de la Curie romaine, l'administration centrale du Vatican, s'est réunie lundi à huis clos en présence du souverain pontife."

"La réforme de la curie romaine commencera par celle du Synode des évêques, a expliqué a plusieurs journaux italiens le cardinal Oscar Andrés Rodriguez Maradiaga, coordinateur du groupe des huit cardinaux chargés d'assister le pontife dans le gouvernement de l'Eglise. Après la première réunion du Conseil des cardinaux avec le pape François du 1 au 3 octobre 2013, le haut prélat hondurien donne quelques-unes des pistes de travail actuelles. "

"Ce que montre les derniers évènements, c'est que le pape François souhaite une réforme profonde de l'Église qui réponde aux attentes de renouveau. Celle-ci est la seule susceptible aux maux dont elle souffre actuellement et il faut par conséquent mieux répondre aux attentes des fidèles."

"La vraie réforme de l'Eglise se fait par la sainteté, c'est ce qu'indique le chemin pris par saint François d'Assise, qui n'a pas embrassé le lépreux et ni épousé Dame Pauvreté. L'Epoux, c'est le Christ."

"Le conseil des cardinaux chargé de conseiller le pape sur la réforme de la Curie romaine a suggéré le 3 octobre d'élaborer une nouvelle Constitution apostolique, plutôt que de simplement réformer le « Pastor Bonus », la Constitution de 1988. Au troisième et dernier jour de leurs réunions à huis clos avec le pape François, les huit prélats ont fait savoir qu'ils penchaient « pour une Constitution avec de nouveaux éléments très importants, bref, pour une nouvelle Constitution », afin de résoudre les nombreux problèmes qui se posent au Saint-Siège."

"La mission et le service du bien commun, les relations entre l'Eglise universelle et les Eglises locales, la réforme de la curie et de la secrétairerie d'Etat, l'Eglise des pauvres, la pastorale familiale et matrimoniale, le rôle des laïcs dans le gouvernement de l'Eglise : autant de thèmes abordés par le Conseil des cardinaux, à la lumière de la théologie de l'Eglise élaborée par Vatican II (1er-3 octobre). Le thème et la date du prochain synode devraient être annoncés prochainement, vraisemblablement pour une réflexion sur l'être humain, le mariage et la famille."

"Depuis sept mois, le pape n'a cessé de dessiner les contours d'une révolution dans la façon d'exercer le pouvoir, qui touche en particulier les prêtres et les évêques. Mais la réforme en vue ne vise pas que la curie. Elle va se déployer tous azimuts, de la base au sommet."

"Nous aimons bien prendre nos désirs pour des réalités … nous encensons chaque jour, ou presque les petites phrases du pape François - à juste titre, d'ailleurs - et à la première occasion venue nous nous en éloignons ! Je m'explique : il a maintes fois parlé dans ses homélies ou ses discours qu'il ne fallait pas attendre la réforme des structures comme « LA » chose qui allait bouleverser l'Église, mais plutôt espérer, désirer et réaliser d'abord notre conversion personnelle. Là serait la « conversion » ou plutôt l'accroissement de sainteté dans l'Église."

"our le premier anniversaire de l'élection de François, la papamania bat son plein. Un catholique favorable à des réformes devrait sans doute s'en réjouir sans retenue. Sauf que comme toutes les manias, elle a quelque chose d'irritant et d'épuisant. Et dans le cas de François, à cause de son âge et des risques qu'il prend, à cause aussi des obstacles immenses qu'il lui faut affronter, elle a quelque chose de précaire, de suspendu : elle suscite l'inquiétude d'une résistance interne farouche quand les réformes seront vraiment engagées, ou d'un retournement possible de l'opinion. "