Avortement : la surenchère permanente | Alliance Vita - 0 views
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Veille & Documentation on 14 Apr 15"La future loi Santé a été votée le 14 avril à l'Assemblée nationale et ses 57 articles vont passer devant le Sénat. Mais bien peu ont relevé ce qui concerne l'avortement. Tugdual Derville, délégué général d'Alliance Vita, nous éclaire sur ce point. Comment analysez-vous les dispositions de la loi Santé sur l'avortement ? Tugdual Derville : D'une façon générale, le gouvernement a laissé la main libre aux parlementaires les plus idéologues de sa majorité, comme s'ils étaient abrités par le débat plus visible suscité par le tiers payant. Sous l'influence de Catherine Coutelle, présidente de la délégation de l'Assemblée nationale aux droits des femmes, le délai de réflexion d'une semaine prévu jusqu'ici avant de recourir à l'IVG a donc été supprimé. La disposition a été officiellement votée contre l'avis du gouvernement, mais sans que Marisol Touraine ait vraiment résisté. L'exécutif soutenait en revanche d'autres dispositions votées : la possibilité d'une pratique de l'IVG instrumentale dans les centres de santé et l'accès sans condition à la prétendue « contraception d'urgence » pour les mineures. Rappelons qu'on occulte le caractère partiellement abortif de ces pilules du lendemain très répandues. Une mineure qui a besoin d'une signature parentale pour prendre un cachet d'aspirine peut donc obtenir un avortement précoce en tout anonymat. Pas facile dans ces conditions de demander aux parents d'exercer leur responsabilité ; et si leur fille décompense psychiquement, ils seront en première ligne, sans savoir la raison de sa détresse…"