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Centrés sur la notion de « vivre-ensemble », les derniers travaux de l'Ovlej montrent combien cette notion est complexe. Bien qu'elle puisse être interprétée de façon singulière par chacun, les entretiens conduits auprès des parents montrent qu'elle reste au cœur de leurs attendus éducatifs lorsqu'ils inscrivent leur enfant ou adolescent en Accueil Collectif de Mineur. Perçus comme des structures d'expérimentations sociales complémentaires de l'école ou de la famille, ces ACM sont souvent considérés comme des lieux où les enfants et adolescents peuvent développer des compétences relationnelles en se frottant à une vie sociale ordinaire. Dans un contexte sociétal qui a de plus en plus tendance à isoler les individus ou les contenir dans des sphères de sociabilité restreinte, les ACM sont des espaces de mixité et des terrains de pratiques de loisirs où, sous la responsabilité des organisateurs et des équipes pédagogiques, s'inventent des utopies sociales, et ce dans un cadre rassurant et animé par des dynamiques ludiques. En ce sens, les ACM peuvent être considérés comme des micro-territoires où les porosités sociales sont appréhendées et régulées dans le meilleur respect des uns et des autres, où les enfants et adolescents inscrits dans un environnement de diversité sociale et culturelle s'entrainent à partager harmonieusement leur lieu de vie. Ils sont à ces différents titres de véritables écoles du « vivre-ensemble » dont notre société a un besoin impérieux.

Inscrire son enfant au centre de loisirs, en mini-camp ou en colo, choisir un séjour et un organisateur, tous ces choix découlent de décisions prises par les parents et les jeunes. L'enquête de l'Ovlej, réalisée en 2014, interroge les processus et les motivations qui conduisent les parents et les adolescents à choisir un mode d'accueil collectif pour les loisirs ou les vacances de ces derniers. Les résultats permettent ainsi de comprendre les différents facteurs qui entrent en jeu, la construction de parcours d'un accueil collectif à l'autre, les attentes éducatives des parents et le rôle des jeunes dans les processus de décisions.

"En 2020, le CREDOC a réalisé à la demande de l'Observatoire des vacances et des loisirs des enfants et des jeunes (Ovlej) une étude sur les vacances et les activités collectives des 5-19 ans. L'étude montre notamment que le taux de départ en vacances des enfants varie selon les ressources des parents et leur situation sur le marché de l'emploi. Le manque de moyens financiers est pour beaucoup de familles le principal frein au départ des enfants. Le plus souvent les enfants passent les vacances avec leurs parents (78%) et 31% ont profité d'un séjour collectif (colonie de vacances, stage musical, séjour linguistique etc.). Fréquentés par 15% des enfants partis en vacances, les colonies, camps de vacances ou de scoutisme sont les séjours collectifs les plus répandus. Les trois-quarts des Français estiment que partir en séjour collectif est une chance pour les enfants, notamment autour du début de l'adolescence..."

Inscrire son enfant au centre de loisirs, en mini-camp ou en colo, choisir un séjour et un organisateur, tous ces choix découlent de décisions prises par les parents et les jeunes. L'enquête de l'Ovlej, réalisée en 2014, interroge les processus et les motivations qui conduisent les parents et les adolescents à choisir un mode d'accueil collectif pour les loisirs ou les vacances de ces derniers. Les résultats permettent ainsi de comprendre les différents facteurs qui entrent en jeu, la construction de parcours d'un accueil collectif à l'autre, les attentes éducatives des parents et le rôle des jeunes dans les processus de décisions.