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Christophe Duret

Internet : comment sensibiliser les jeunes? | Infobourg.com - TIC, actualité,... - 0 views

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    Accompagner l'usage sans diaboliser l'outil. Voilà le message livré par la psychologue Marion Haza dans une conférence au terme d'une semaine sans écrans dans une école française récemment, selon le Journal Sud Ouest. Pour elle, le problème n'est pas Internet ou les jeux vidéo, mais bien l'utilisation que l'on en fait.
Jon Snow

Le Printemps Erable - 0 views

  • On se souvient que c’est dans le berceau du néo-libéralisme thatchérien, en Angleterre, qu’un vaste mouvement étudiant avait contesté les coupes budgétaires dans le domaine de l’éducation qui se traduiraient là aussi par un renchérissement des droits d’inscription et donc un endettement massif de l’immense majorité des candidats à la fac et autant de boulots précaires sous-payés pour joindre les deux bouts. Un tel clash social ne s’était pas vu outre-Manche depuis des décennies.
  • Harald Beyer, croyant calmer le jeu (de dupe), en annonçant la création d’une agence publique qui remplacerait les multinationales bancaires pour assigner les prêts et bourses aux étudiants, vient de relancer la contestation. Pour preuve, plus de cent mille jeunes manifestants dans les rues de Santiago le 25 avril dernier.
  • En écho aux pionniers du Printemps Arabe, ils ont appellé ça Printemps Erable, avec cet adage en guise de sous-titre: «Ils pourront couper les feuilles, ils n’arrêteront pas le printemps.»
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  • Ainsi, le 4 mai, lors du rassemblement à Victoriaville, où se tenait le conseil général du Parti libéral actuellement au pouvoir, la foule, déterminée à encercler le bâtiment, a connu des charges et des gazages d’une rare violence. Le nombre de blessés, manif après manif, ne cesse de s’accroitre. Et l’obligation de reprendre les cours sous la «protection» des brigades anti-émeute devient monnaie courante. Plusieurs vidéos en témoignent, militante ou aux ordres, ici et là.
  • Parmi les gardés à vue préventifs du jour, la mascotte des derniers cortèges, un prof de philo déguisé en «Anarchopanda», selon son pseudo-profil sur Fakebook. Qui contrevient ainsi au récent projet municipal d’interdire aux manifestants le port d’un masque «sans motif raisonnable». Et ci-dessous le contrevenant, en liberté… surveillée.
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    Compte-rendu des grosses manifs québecoises!
Jon Snow

Le rêve américain_ George Carlin - Vidéo Dailymotion - 0 views

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    George, ce heros. :)
Jon Snow

Ouzbékistan: Travail forcé dans les champs de coton pour les élèves des régio... - 0 views

  • En Ouzbékistan, la saison du désherbage des champs de coton est également celle du travail des enfants. Malgré les lois et règlements de la part des autorités qui l’interdisent formellement, les élèves des écoles, des lycées et des collèges sont appelés depuis le 10 mai à travailler sur les plantations de la principale culture agricole du pays, et cela pour une durée de 40 à 45 jours. Visiblement, ces interdictions révèlent en vérité leur caractère factice, les autorités ouzbèkes ne s’apprêtant pas à se passer de l’utilisation massive du travail des mineurs. Cette force de travail gratuite fait baisser le prix de production du coton et grimper les profits de sa vente par les compagnies exportatrices du Ministère des relations économiques, de l’investissement et du commerce.
  • « Depuis l'automne dernier, l’administration des lycées force les élèves à venir travailler dans les champs, malgré la décision du Conseil des ministres. Les inconscients envoient leurs enfants, et les autorités disent à ceux qui s’y refusent : apportez-nous 200,000 s. pour « acheter » cette exemption (au taux de change actuel - 85 $). Selon mes informations auprès des écoles du district d’Angrenskiy, le taux était fixé à un tel montant pour cet automne. »
  • Il faut finalement souligner que la campagne pour le désherbage du coton n'attire généralement pas autant d'attention que la récolte du coton. Toutefois, pour des centaines de milliers d'étudiants des écoles, des lycées et des collèges ouzbèkes, cela ne fait aucune différence : en effet, dans les deux cas, ils devront mettre de côté leur éducation pendant plusieurs semaines afin de travailler dans les champs de coton.
Jon Snow

L'enseignement privé arrosé par des financements publics - 0 views

  • Il convient de dénoncer cette nouvelle attaque contre le principe intangible de laïcité. Par ce biais et par la suppression de la carte scolaire qui l’accompagne, les libéraux souhaitent instituer un vaste marché des établissements publics et privés au nom de la sempiternelle concurrence libre et non faussée. De l’École de la République, nous glisserions vers une école à la carte débarrassée de l’exigence de l’intérêt général et de la nécessité de mixité sociale. Plus que jamais, au nom de l’égalité devant l’éducation que sont en droit d’attendre tous les élèves, l’urgence est de réaffirmer l’impératif que les fonds publics aillent exclusivement à l’école publique. Nous appelons en outre, conformément au serment de Vincennes prononcé par le camp laïque le 19 juin 1960, à l’abrogation de la Debré de 1959 qui fait office de véritable concordat sans en porter le nom en assurant le financement public des écoles privées.
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    A noter que l'OCDE a chiffré le marché de l'éducation européen à environ 7000 milliards d'euros de bénéf pour les investisseurs institutionnels, c'est à dire : assurances, fonds de pension, hedge funds, etc.
Fabien Cadet

Rapport Bourdieu-Gros (8 Mars 1989) : Principes pour une réflexion sur les co... - 2 views

  • Premier principe Les programmes doivent être soumis à une remise en question périodique visant à y introduire les savoirs exigés par les progrès de la science et les changements de la société (au premier rang desquels 1'unification européenne), toute adjonction devant être compensée par des suppressions.
  • une telle réduction, opérée avec discernement, doit permettre une élévation du niveau dans la mesure (et dans la mesure seulement) où elle permet de travailler moins longtemps, mais mieux, en remplaçant l'apprentissage passif par la lecture active, qu'il s'agisse de livres ou de supports audio-visuels, par la discussion ou par l'exercice pratique, et en redonnant ainsi toute sa place à la créativité et à l'esprit d'invention.
  • Deuxième principe L'éducation doit privilégier tous les enseignements propres à offrir des modes de pensée dotés d'une validité et d'une applicabilité générales par rapport aux enseignements proposant des savoirs susceptibles d'être appris de manière aussi efficace (et parfois plus agréable) par d'autres voies.
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  • Il faut résolument privilégier les enseignements qui sont chargés d'assurer l'assimilation réfléchie et critique des modes de pensée fondamentaux comme le mode de pensée déductif, le mode de pensée expérimental ou le mode de pensée historique, et aussi le mode de pensée réflexif et critique qui devrait leur être toujours associé. Dans un souci de rééquilibrage, il faudrait notamment rendre plus clairement perceptible la spécificité du mode de pensée expérimental
  • Et il faudrait enfin veiller à faire une place importante à tout un ensemble de techniques qui, quoiqu'elles soient tacitement exigées par tous les enseignements, font rarement l'objet d'une transmission méthodique : utilisation du dictionnaire, usage des abréviations, rhétorique de communication, établissement d'un fichier, création d'un index, utilisation d'un fichier signalétique ou d'une banque de données, préparation d'un manuscrit, recherche documentaire, usage des instruments informatiques, lecture de tableaux de nombres et de graphiques, etc.
  • Troisième principe Ouverts, souples, révisables, les programmes sont un cadre et non un carcan : ils doivent être de moins en moins contraignants à mesure que l'on s'élève dans la hiérarchie des ordres d'enseignement
  • Sans sacrifier à l'imitation servile des modèles étrangers, on devrait trouver une inspiration critique dans la comparaison méthodique avec les programmes en vigueur dans d'autres pays, européens notamment
  • Quatrième principe L'examen critique des contenus actuellement exigés doit toujours concilier deux variables : leur exigibilité et leur transmissibilité
  • Ce principe devrait conduire à exclure toute espèce de transmission prématurée.
  • Cinquième principe Dans le souci d'améliorer le rendement de la transmission du savoir en diversifiant les formes de la communication pédagogique
  • L’accroissement de la connaissance rend vaine l'ambition de l'encyclopédisme : on ne peut enseigner toutes les spécialités et la totalité de chaque spécialité. En outre, des spécialités sont apparues qui allient la science fondamentale et l'application technique (c'est le cas de l'informatique dans tous les ordres d'enseignement ou de la technologie au collège). Leur introduction dans l'enseignement ne peut être une simple addition : elle devrait avoir pour effet d'imposer à plus ou moins long terme une redéfinition des divisions de l'enseignement.
  • Il importe de substituer à l'enseignement actuel, encyclopédique, additif et cloisonné, un dispositif articulant des enseignements obligatoires, chargés d'assurer l'assimilation réfléchie du minimum commun de connaissances, des enseignements optionnels, directement adaptés aux orientations intellectuelles et au niveau des élèves, et des enseignements facultatifs et interdisciplinaires relevant de l'initiative des enseignants.
  • Sixième principe Le souci de renforcer la cohérence des enseignements devrait conduire à favoriser les enseignements donnés en commun par des professeurs de différentes spécialités et même à repenser les divisions en "disciplines", en soumettant à l'examen certains regroupements hérités de l'histoire et en opérant, toujours de manière progressive, certains rapprochements imposés par l'évolution de la science.
  • Septième principe La recherche de la cohérence devrait se doubler d'une recherche de l'équilibre et de l'intégration entre les différentes spécialités et, en conséquence, entre les différentes formes d'excellence. Il importerait en particulier de concilier l'universalisme inhérent à la pensée scientifique et le relativisme qu'enseignent les sciences historiques, attentives à la pluralité des modes de vie et des traditions culturelles.
  • Tout devrait être mis en oeuvre pour réduire (toutes les fois que cela parait possible et souhaitable) l'opposition entre le théorique et le technique, entre le formel et le concret, entre le pur et l'appliqué et pour réintégrer la technique à l'intérieur même des enseignements fondamentaux.
  • L’opposition entre les "lettres" et les "sciences", qui domine encore aujourd'hui l'organisation de l'enseignement et les 'mentalités' des maîtres, des élèves et des parents d'élèves, peut et doit être surmontée par un enseignement capable de professer à la fois la science et l'histoire des sciences ou l'épistémologie, d'initier aussi bien à l'art ou à la littérature qu'à la réflexion esthétique ou logique sur ces objets, d'enseigner non seulement la maîtrise de la langue et des discours littéraire, philosophique, scientifique, mais aussi la maîtrise active des procédés ou des procédures logiques ou rhétoriques qui y sont engagés.
Fabien Cadet

« Des grandes écoles pour enfants fortunés », 7 Janvier 2010 @ Observatoire d... - 0 views

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    « Cette situation a des répercussions très concrètes sur la formation des élites françaises [4] et par voie de conséquence sur le pays tout entier. »
Jon Snow

Chomsky : L'éducation est ignorance (Extrait du livre Class Warfare -1995) pa... - 0 views

  • e simple fait que le concept « anti-américain » puisse exister – je ne parle pas de son utilisation – manifeste un côté totalitaire vraiment dramatique. Ce concept, l’anti-américanisme – sa seule véritable contrepartie est l’anti-soviétisme dans le monde moderne. Dans l’Union Soviétique, le pire crime était d’être anti-soviet. C’est la caractéristique d’une société totalitaire d’avoir des concepts tels que ceux-ci. Ici c’est considéré comme naturel. Les livres sur l’anti-américanisme, par des gens qui sont essentiellement des clones de Staline, sont hautement respectés. C’est vrai des sociétés anglo-américaines, qui sont de façon frappante les plus démocratiques. Je pense qu’il y a une corrélation… Alors que la liberté s’accroît, le besoin de forcer et de contrôler l’opinion grandit aussi si vous voulez empêcher la « grande bête » de faire quelque chose de sa liberté…
  • …Dans leurs travaux sur le système éducatif américain il y a quelques années, deux économistes, Sam Bowles et Herb Gintis, ont fait remarquer que le système est divisé en morceaux. La partie destinée aux travailleurs et à la population est en effet conçue pour imposer l’obéissance. Mais l’éducation destinée aux élites ne peut être identique. Elle doit permettre la créativité et l’indépendance, sinon ils ne pourront faire leur boulot, c’est à dire faire de l’argent. Vous trouvez la même chose dans la presse. C’est pour cela que je lis le Wall Street Journal, le Financial Times et Business Week. Ils doivent dire la vérité. C’est une contradiction dans la presse généraliste aussi. Prenez le New York Times et le Washington Post par exemple. Ils ont une double fonction et elles sont contradictoires. L’une des fonctions est de soumettre la grande bête, l’autre est de laisser leurs lecteurs, qui font partie de l’élite, se faire une image raisonnablement réaliste de ce qui se passe dans le monde. Ils ne pourront satisfaire leurs propres besoins sinon. C’est une contradiction qui se ressent jusqu’au sein du système éducatif. C’est totalement indépendant d’un autre facteur, à savoir l’intégrité professionnelle, que beaucoup de gens ont : l’honnêteté, quelles que soient les contraintes extérieures. Cela mène à diverses complexités. Si vous regardez dans le détail la façon dont les journaux fonctionnent, vous trouvez ces contradictions et ces problèmes qui se développent ensemble de manière compliquée...
Jon Snow

Video - Entretien avec Pierre Rabhi : Histoire, Peur, Connaissance, Education - 0 views

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    Pierre Rabhi sur la vie, la spiritualité, la connaissance de soi, la nature, la civilisation moderne etc.
Jon Snow

Blogosapiens?: Vos enfants ne sont pas vos enfants(Khalil Gibran) - 0 views

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    Qu'est-ce qu'on leur en met des bâtons dans les roues avec nos croyances, nos préjugés, nos certitudes.
Jon Snow

8 Reasons Young Americans Don't Fight Back: How the US Crushed Youth Resistance | | Alt... - 0 views

  • How exactly has American society subdued young Americans?  1. Student-Loan Debt. Large debt—and the fear it creates—is a pacifying force.
    • Jon Snow
       
      Endettés à hauteur de dizaines de millers de $ à 20 ans ça calme n'importe qui. En tout cas ça t'occupe car il faut rembourser. Sont tombés dans une belle saloperie.
  • Today in the United States, two-thirds of graduating seniors at four-year colleges have student-loan debt, including over 62 percent of public university graduates. While average undergraduate debt is close to $25,000, I increasingly talk to college graduates with closer to $100,000 in student-loan debt.
    • Jon Snow
       
      Wow... chapeau les politics. Ou comment tuer en deux générations sa jeunesse.
  • Today the function of psychiatry, psychology and psychoanalysis threatens to become the tool in the manipulation of man.” Fromm died in 1980, the same year that an increasingly authoritarian America elected Ronald Reagan president, and an increasingly authoritarian American Psychiatric Association added to their diagnostic bible (then the DSM-III) disruptive mental disorders for children and teenagers such as the increasingly popular “oppositional defiant disorder” (ODD). The official symptoms of ODD include “often actively defies or refuses to comply with adult requests or rules,” “often argues with adults,” and “often deliberately does things to annoy other people.”
    • Jon Snow
       
      Le refus de soumission à l'autorité = trouble psy = maladie. Les antidepresseurs sont pas loin, ou plutôt les submissives pills.
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  • A generation ago, the problem of compulsory schooling as a vehicle for an authoritarian society was widely discussed, but as this problem has gotten worse, it is seldom discussed.
  • Heavily tranquilizing antipsychotic drugs (e.g. Zyprexa and Risperdal) are now the highest grossing class of medication in the United States ($16 billion in 2010); a major reason for this, according to theJournal of the American Medical Association in 2010, is that many children receiving antipsychotic drugs have nonpsychotic diagnoses such as ODD or some other disruptive disorder (this especially true of Medicaid-covered pediatric patients). 
  • Television. In 2009, the Nielsen Company reported that TV viewing in the United States is at an all-time high if one includes the following “three screens”: a television set, a laptop/personal computer, and a cell phone. American children average eight hours a day on TV, video games, movies, the Internet, cell phones, iPods, and other technologies (not including school-related use).
  • The more schooling Americans get, however, the more politically ignorant they are of America’s ongoing class war, and the more incapable they are of challenging the ruling class.
  • Parents routinely check Web sites for their kid’s latest test grades and completed assignments, and just like employers, are monitoring their children’s computers and Facebook pages.
  • . “No Child Left Behind” and “Race to the Top.” The corporatocracy has figured out a way to make our already authoritarian schools even more authoritarian. Democrat-Republican bipartisanship has resulted in wars in Afghanistan and Iraq, NAFTA, the PATRIOT Act, the War on Drugs, the Wall Street bailout, and educational policies such as “No Child Left Behind” and “Race to the Top.” These policies are essentially standardized-testing tyranny that creates fear, which is antithetical to education for a democratic society. Fear forces students and teachers to constantly focus on the demands of test creators; it crushes curiosity, critical thinking, questioning authority, and challenging and resisting illegitimate authority. In a more democratic and less authoritarian society, one would evaluate the effectiveness of a teacher not by corporatocracy-sanctioned standardized tests but by asking students, parents, and a community if a teacher is inspiring students to be more curious, to read more, to learn independently, to enjoy thinking critically, to question authorities, and to challenge illegitimate authorities. 
  • Fundamentalist consumerism pacifies young Americans in a variety of ways. Fundamentalist consumerism destroys self-reliance, creating people who feel completely dependent on others and who are thus more likely to turn over decision-making power to authorities, the precise mind-set that the ruling elite loves to see.
Jon Snow

ContreInfo :: Le capitalisme contre la démocratie, par Noam Chomsky - 0 views

  • John Maynard Keynes, qui négociait au nom des Britanniques, considérait que le plus important succès de Bretton Woods était la mise en place du droit pour les gouvernements de restreindre les mouvements de capitaux.
  • En un fort contraste avec cette période, dans la phase néo-libérale qui a fait suite à l’effondrement du système de Bretton Woods dans les années 1970, le Trésor américain considère désormais la libre circulation des capitaux comme un « droit fondamental », à la différence de ces prétendus « droits » qui sont pourtant garantis par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : santé, éducation, emploi décent, sécurité et autres droits que les gouvernements Reagan et Bush ont considéré comme autant de « lettres au Père Noël », « absurdes », de simples « mythes ».
Jon Snow

Video (En) - No Child Left Thinking - Dr. Joel Westheimer, - 1 views

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    "No Child Left Thinking: Democracy at Risk in Canadian Schools" Sur les relations professeurs/élèves, les attentes des parents, le vécu des enfants et les réponses des administrations à tout cela en Amérique du nord. Il y a comme des décalages. Sur les similarités entre école publique sous dictature et démocratie.
Jon Snow

Volte-face d'une ministre américaine, par Diane Ravitch (Le Monde diplomatique) - 0 views

  • La loi NCLB exige que chaque Etat évalue les capacités de lecture et de calcul de tous les élèves, de l’équivalent du CE2 à celui de la quatrième. Les résultats de chaque établissement sont ensuite ventilés en fonction de l’origine ethnique, du niveau de maîtrise de l’anglais, de l’existence éventuelle de handicaps et du revenu parental. Dans chacun des groupes ainsi constitués, un résultat de 100 % de réussite aux tests doit être atteint avant 2014. Si, dans une école, un seul de ces groupes n’affiche pas de progrès constants vers cet objectif, l’établissement est soumis à des sanctions dont la sévérité va croissant. La première année, l’école reçoit un avertissement. Puis tous les élèves (même ceux qui ont de bons résultats) se voient offrir la possibilité de changer d’établissement. La troisième année, les élèves les plus pauvres peuvent bénéficier de cours supplémentaires gratuits. Si l’école ne parvient pas à atteindre ses objectifs dans une période de cinq ans, elle s’expose à une privatisation, à une conversion en charter school (voir plus loin), à une restructuration complète ou, tout simplement, à une fermeture. Les employés peuvent alors être licenciés. Actuellement, environ un tiers des écoles publiques du pays (soit plus de trente mille) ont été cataloguées comme n’accomplissant pas de « progrès annuels satisfaisant s ».
  • Des milliards de dollars ont donc été dépensés pour mettre au point — puis faire passer — les batteries de tests nécessaires à ces différents systèmes d’évaluation. Dans nombre d’écoles, les enseignements ordinaires s’interrompent plusieurs mois avant la tenue des examens pour céder la place à la préparation intensive qui leur est consacrée. De nombreux spécialistes ont établi que tout ce travail ne bénéficie pas aux enfants, lesquels apprennent davantage à maîtriser les tests que les matières concernées.
  • Cependant, le problème principal, ce ne sont pas les résultats eux-mêmes ni la manière dont les Etats et les villes manipulent les tests. La véritable victime de cet acharnement, c’est la qualité de l’enseignement. La lecture et le calcul étant devenus prioritaires, les enseignants, conscients que ces deux matières décideront de l’avenir de leur école et… de leur emploi, négligent les autres. L’histoire, la littérature, la géographie, les sciences, l’art, les langues étrangères et l’éducation civique sont relégués au rang de matières secondaires.
  • ...3 more annotations...
  • Depuis une quinzaine d’années, une autre proposition a piqué l’imagination de puissantes fondations et d’opulents représentants du secteur patronal : le « libre choix », qui s’incarne notamment dans les charter schools dont l’idée a germé à la fin des années 1980. Ces établissements ont depuis formé un vaste mouvement, qui regroupe un million et demi d’élèves et plus de cinq mille écoles. Financées par de l’argent public mais gérées comme des institutions privées, elles peuvent se soustraire à la plupart des réglementations en vigueur dans le système public. Ainsi, plus de 95 % d’entre elles refusent d’engager des enseignants syndiqués. Et, lorsque l’administration de l’Etat de New York a voulu auditer les charter schools qu’il avait autorisées, celles-ci sont allées en justice pour l’en empêcher : l’Etat devait leur faire confiance et les laisser procéder elles-mêmes à cet audit. Le niveau de ces écoles est très inégal. Certaines sont excellentes, d’autres, catastrophiques. La plupart se situent entre les deux. Une seule évaluation en a été faite à l’échelle nationale, celle de Margaret Raymond, économiste à l’université de Stanford (1). Pourtant financée par la Walton Family Foundation, farouche partisane des charter schools, elle révèle que seuls 17 % de ces établissements affichent un niveau supérieur à celui d’une école publique comparable. Les 83 % restants obtiennent des résultats similaires ou inférieurs.
  • Certaines charter schools sont dirigées par des intérêts privés, d’autres par des associations à but non lucratif. Leur modèle de fonctionnement repose sur un fort taux de renouvellement du personnel, car les enseignants doivent travailler énormément (parfois soixante ou soixante-dix heures par semaine) et laisser leur téléphone portable allumé afin que les élèves puissent les joindre à tout moment. L’absence de syndicats facilite de telles conditions de travail.
  • En janvier 2009, lorsque l’administration de M. Barack Obama parvint au pouvoir, j’étais persuadée qu’elle annulerait la loi NCLB et repartirait sur des bases saines. C’est le contraire qui s’est produit : elle a épousé les idées et les choix les plus dangereux de l’ère George W. Bush. Baptisé « Race to the Top » (Course vers le sommet), son programme fait miroiter des subventions de 4,3 milliards de dollars à des Etats pris à la gorge par la crise économique. Pour bénéficier de cette manne, ces derniers doivent supprimer toute limite légale à l’implantation des charter schools. Ainsi, leur expansion vient réaliser le vieux rêve des businessmen de l’éducation et des partisans du tout-marché, qui aspirent à démanteler le système public.
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    Excellent article du Diplo sur les charter schools américaines. La course aux résultats, le chantage au financement etc. Article à relier à la conférence "No child left thinking" posté ici-même, pour une compréhension plus large des enjeux. Voir la série The Wire (excellente!) pour une explication en images. : )
Jon Snow

Et si l'école servait à apprendre..., par Sandrine Garcia (Le Monde diplomati... - 0 views

  • Ces réformes se caractérisent par l’importance accordée à la prévention de l’échec dès l’école maternelle, où deux heures de soutien ont été instituées. A l’école primaire, on généralise les dispositifs dits d’« accompagnement scolaire », auxquels se sont ajoutés les programmes de réussite éducative (2).
    • Jon Snow
       
      Prévention de l'échec en maternelle....
  • Derrière ces contradictions entre la préoccupation affichée — l’amélioration de l’efficacité — et l’extension de mesures dont l’apport reste discutable, se profilent des logiques sociales. Ces dispositifs proposent de fournir, à travers l’accompagnement scolaire, l’équivalent des apports du milieu familial dont jouissent les enfants qui réussissent le mieux. Implicitement, ils nient l’idée que la classe puisse être le lieu où les enfants se dotent des clefs de la « réussite » — une logique qui implique, elle, de donner la priorité aux apprentissages. Au contraire, la charte de l’accompagnement scolaire se fonde sur les pratiques familiales : reproduire et imiter ce qui constituerait l’avantage éducatif des catégories sociales favorisées.
  • Ce faisant, on alloue à des acteurs formés sur des bases très aléatoires les missions d’égalisation et de démocratisation qui ont longtemps été celles de l’école. De plus, on déplace sur les familles la responsabilité de l’échec scolaire. Cette externalisation s’avère peut-être économique, puisqu’elle minimise le coût de l’accompagnement pour l’Etat. Elle n’en est pas pour autant rationnelle : c’est encore à l’école que les enfants passent le plus clair de leur temps et c’est l’utilisation scolaire de ce temps qui leur est la plus utile. On pourrait tout aussi bien se dire que les parents sont en droit d’attendre de l’école qu’elle soit efficace pour tous les élèves, et qu’elle fasse ce qu’ils n’ont pas toujours les moyens (ni le temps) de faire.
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