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Jon Snow

Planète sans visa » Annie n'aime pas les sucettes (ni la Légion d'Honneur) - 0 views

  • Cessons les vraies fausses controverses sur les faibles doses. Des politiques publiques doivent devenir le rempart à la mise en danger délibérée d’autrui, y compris en matière pénale. Vous avez récemment exprimé, à la tribune de l’Assemblée nationale, votre souhait d’écrire des lois « plus justes, plus efficaces, plus pérennes. En qualité de Ministre chargée de l’Egalité des territoires et du logement, vous avez un pouvoir effectif non seulement pour augmenter le nombre des logements mais légiférer pour des logement sains, en participant à la remise en cause de l’impunité qui jusqu’à ce jour protège les responsables de crimes industriels. En mémoire d’Henri Pézerat qui fut pionnier dans les actions citoyennes dans lesquelles je suis engagée aujourd’hui et au nom de l’association qui porte son nom, la reconnaissance que j’appelle de mes vœux serait de voir la justice française condamner les crimes industriels à la mesure de leurs conséquences, pour qu’enfin la prévention devienne réalité.
  • J’en ai été, toutes ces années, la seule chercheuse statutaire. Pour assurer la continuité du programme et tenter, autant que faire se peut, de stabiliser l’emploi des jeunes chercheurs collaborant à celui-ci, il m’a fallu en permanence rechercher des financements - ce que j’appelle la « mendicité scientifique » - tout en résistant à toute forme de conflits d’intérêts pour mener une recherche publique sur fonds publics. Enfin, la recherche en santé publique étant une recherche pour l’action, j’ai mené mon activité dans l’espoir de voir les résultats de nos programmes de recherche pris en compte pour une transformation des conditions de travail et l’adoption de stratégies de prévention.
  •  J’en ai été, toutes ces années, la seule chercheuse statutaire. Pour assurer la continuité du programme et tenter, autant que faire se peut, de stabiliser l’emploi des jeunes chercheurs collaborant à celui-ci, il m’a fallu en permanence rechercher des financements - ce que j’appelle la « mendicité scientifique » - tout en résistant à toute forme de conflits d’intérêts pour mener une recherche publique sur fonds publics. Enfin, la recherche en santé publique étant une recherche pour l’action, j’ai mené mon activité dans l’espoir de voir les résultats de nos programmes de recherche pris en compte pour une transformation des conditions de travail et l’adoption de stratégies de prévention.
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  • J’en ai été, toutes ces années, la seule chercheuse statutaire. Pour assurer la continuité du programme et tenter, autant que faire se peut, de stabiliser l’emploi des jeunes chercheurs collaborant à celui-ci, il m’a fallu en permanence rechercher des financements - ce que j’appelle la « mendicité scientifique » - tout en résistant à toute forme de conflits d’intérêts pour mener une recherche publique sur fonds publics. Enfin, la recherche en santé publique étant une recherche pour l’action, j’ai mené mon activité dans l’espoir de voir les résultats de nos programmes de recherche pris en compte pour une transformation des conditions de travail et l’adoption de stratégies de prévention.
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    Lettre de refus de la Légion d'honneur par Annie Thébaud-Mony, directrice de l'inserm.
Jon Snow

Succès sans prédécent de la manif du "printemps israélien" | Rue89 - 0 views

  • Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, n'a pas mis longtemps pour prendre la mesure du mouvement, comme le souligne le quotidien Haaretz, et pour tenter de l'éteindre avant qu'il ne se politise et ne se transforme en menace pour sa coalition de droite et d'extrême droite. Il a annoncé des mesures pour la construction de logements, et promis de s'en prendre aux monopoles qui verrouillent l'économie israélienne et qui font que les prix, malgré des salaires plus faibles, sont souvent plus élevés que dans les grandes capitales européennes. Des annonces qui n'ont pas empêché la mobilisation ce samedi d'être plus forte encore que la semaine précédente. Samedi soir, plus de 10000 manifestants défilaient en direction de la résidence du premier ministre, comme l'indiquait le site +972 sur Twitter
  • Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, n'a pas mis longtemps pour prendre la mesure du mouvement, comme le souligne le quotidien Haaretz, et pour tenter de l'éteindre avant qu'il ne se politise et ne se transforme en menace pour sa coalition de droite et d'extrême droite. Il a annoncé des mesures pour la construction de logements, et promis de s'en prendre aux monopoles qui verrouillent l'économie israélienne et qui font que les prix, malgré des salaires plus faibles, sont souvent plus élevés que dans les grandes capitales européennes. Des annonces qui n'ont pas empêché la mobilisation ce samedi d'être plus forte encore que la semaine précédente.
Jon Snow

« Xerxomanes », par Panagiotis Grigoriou - 0 views

  • Ainsi, au dernier Conseil de l’U.E. de cette semaine, on a formulé à l’encontre du peuple grec un ultimatum, relevant du néocolonialisme, désormais sans déguisement aucun, et on commence vraiment dans ce pays à y voir Suse du côté de Bruxelles. Surtout que ce chantage bancocrate s’adresse directement aux citoyens grecs, car pour une fois, ils seraient en train de se transformer en électeurs réels : « Vous devez élire le gouvernement de notre choix, afin de poursuivre notre politique, laquelle vous a été imposée déjà par la ruse, le mensonge, la corruption de vos élites dont nous nous en occupons depuis longtemps, et en fin de compte, par ce coup d’État déguisé et permanent, opéré depuis les élections de 2009 que nous avons provoqué, accélérant ainsi, la mise en œuvre de l’EuroTINA chez vous, et chez nos autres sujets, tous piégés dans cet univers concentrationnaire que constitue l’Union Européenne ». Voilà en somme, les termes du chantage en légère paraphrase. Dans la mesure où, toute liberté de la presse n’est pas encore supprimée, telle est également l’analyse sans déguisement non plus, d’une partie de notre presse (Avgi, Iskra.gr, To Pontiki).
  • Récemment, le Ministre français des Affaires étrangères, le socialiste Laurent Fabius, a sévèrement prévenu les Grecs, que leur souhait de rester dans la zone euro, n’est pas compatible avec un vote en faveur des partis politiques qui les conduiraient hors zone euro. Pour faire court, je dirais que certes, il y a eu le passage de pouvoir entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, mais l’hybride franco-allemand Merkozy s’est mué en Merkhollande (sic), sauf que le message adressé aux indigènes rebelles ne change point : Vous devez élire un gouvernement… Samarelos (sic), c’est à dire de Samaras (Nouvelle Démocratie), Venizélos (PASOK) et de toute autre tendance pro-mémorandum possible, dans le cas contraire, préparez-vous à vous faire hara-kiri. »
  • L’hebdomadaire satirique To Pontiki (« La Souris », 25/05/2012) note avec un brin d’humour, que « le Président français a offert un cadeau inestimable à Evangelos Venizélos, le recevant de manière quasi-officielle, outrepassant même tout protocole, car François Hollande a reconduit le chef du PASOK sur le perron de l’Élysée, ce qui prouve à quel point, les socialistes français, se considèrent en opposition frontale face à SYRIZA. Les sociaux-démocrates Allemands ont d’ailleurs offert ce même cadeau à Venizélos, se montrant au même moment très sévères vis à vis de SYRIZA, lui refusant toute ouverture possible dans la re-négociation du Mémorandum [contrairement aux cadres du P.S. en France, leurs homologues du SPD, ont reçu Alexis Tsipras et sa délégation à Berlin]. Depuis les instances dirigeantes du PASOK ont fait remarquer que ces dernières semaines, la social-démocratie européenne s’inquiète de la montée brusque de SYRIZA et de la gauche radicale en Grèce. Ainsi, et agissant dans l’urgence, on soutient le PASOK coûte que coûte, dans un processus de réaction faisant face à un courant politique en plein essor, et surtout, désormais capable de faire douter de la possibilité dont disposeraient les partis socialistes quant à garantir la pérennité de l’édifice de l’Europe sociale. Surtout qu’en France, à la prochaine échéance électorale, les amis d’Alexis, ne doivent pas se renforcer au détriment du vote P.S., c’est aussi une autre évidence. »
Fabien Cadet

Citation: Franck Lepage - 2 views

Il faut désormais que chaque individu ait la liberté de se faire exploiter où il veut, quand il le veut (…) Très vite (…) ce système fabrique des inégalités qu'il faut rendre légitime, acceptable, ...

citation capitalisme

Jon Snow

Douze ans de culture du soja OGM en Argentine! - 0 views

  • L’application intensive, année après année, d’un seul herbicide (le glyphosate) a aboutit à l’émergence de mauvaises herbes qui sont devenues résistantes à ce produit chimique.
  • Pour lutter contre ces mauvaises herbes, et également contre le soja "spontané" (c’est-à-dire du soja qui pousse hors saison), les cultivateurs de soja ont commencé à pulvériser des herbicides plus forts sur leurs terres avant la plantation. On estime qu’actuellement 20 à 25 millions de litres de 2,4-D, 6 millions de litres d’atrazine (interdite dans l’Union européenne en 2004 parce qu’elle contamine les eaux souterraines) et 6 millions de litres d’endosulfan (un insecticide organochloré hautement toxique) sont utilisés sur les champs de soja chaque année. [4] Des experts cités dans une étude des Amis de la Terre considèrent que 25 millions de litres supplémentaires d’herbicides sans glyphosate seront nécessaires chaque année pour lutte contre le sorgho d'Alep.
  • Les cultivateurs de soja font peu d’efforts pour empêcher les produits chimiques d’être disséminés par le vent jusqu’aux maisons et aux terres de la population rurale. De ce fait, les produits chimiques ont eu de graves conséquences sur la santé des populations et des animaux domestiques, ils ont affecté les cultures vivrières et contaminé les sols, les cours d’eau et l’air.
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  • La production nationale de la plupart des aliments de base a baissé de façon brutale. L’Argentine, autrefois qualifiée de "grenier mondial", se retrouve obligée d’importer des denrées alimentaires. Une partie de la population commence même à souffrir de la faim. Les cultures vivrières ne sont pas les seules à avoir été affectées : la production de coton a chuté de 40 % dans la province de Chaco, et de 78 % dans la province de Formosa.
  • Toutefois, pour permettre à quelques groupes financiers d’obtenir des profits importants, l’Argentine paie le prix fort, en compromettant son avenir à long terme. Chaque année, plus de 200 000 hectares de forêts primaires sont abattues au fur et à mesure de l’avancée de la frontière des terres agricoles. [9] La monoculture intensive s’accompagne du lessivage, de l’érosion et de la dégradation des sols. On estime que la déforestation entraîne l’érosion de 19 à 30 millions de tonnes de sols par an.
  • Pendant six ans, un petit groupe de consommateurs et d’écologistes brésiliens ont lutté avec ténacité devant les tribunaux pour empêcher les OGM de pénétrer dans leur pays, mais leurs efforts ont été réduits à néant par le passage en fraude de soja RR à travers la frontière avec l’Argentine. Séduits par les promesses extravagantes des commerciaux, des agriculteurs brésiliens ont acheté ces semences illégales à une échelle si importante que l’interdiction officielle appliquée aux OGM s’est retrouvée vide de sens et a été abrogée par le président Lula. Des tactiques similaires ont été utilisées pour disséminer du soja RR au Paraguay et en Bolivie.
  • La folie du soja RR, qui est en train de transformer le Cône Sud en  "République du soja", comme certains l’ont appelée, n’a permis aucun augmentation de la productivité, malgré toutes les promesses des commerciaux. D’ailleurs, une enquête récente menée par l’Université du Kansas a montré que le soja RR avait un rendement moyen de 6 à 10 % inférieur à celui du soja conventionnel
  • Encore une technologie miracle, et un nouveau lot de problèmes pour les communautés argentines. Combien de temps cette folie va-t-elle continuer à sévir ?
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    Douze ans de monoculture OGM pour un résultat catastrophique. L'aveuglement et la cupidité gouvernent main dans la main.
Fabien Cadet

Quand les Blancs arrêteront-ils de faire des films comme Avatar ? - Melanine ... - 0 views

  • Ce sont des films sur la culpabilité blanche. Nos principaux personnages blancs se rendent compte qu’ils sont complices d’un système qui détruit les autres, c’est à dire les gens de couleur - leurs cultures, leurs habitats et leurs populations.
  • Les Blancs le comprennent quand ils commencent à assimiler la culture de l’autre et acceptent de voir les choses sous un angle nouveau. Pour purger leur immense sentiment de culpabilité, ils changent de côté, deviennent des « traîtres à la race », et luttent contre leurs anciens camarades.
  • Mais à ce moment, ils vont bien au-delà de l’assimilation et deviennent carrément les chefs des peuples qu’ils ont autrefois opprimés. C’est l’essence même du fantasme de culpabilité blanche, mis à nu.
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  • Ce n’est pas seulement le souhait d’être déchargé de crimes que les Blancs ont commis contre les personnes de couleur, ce n’est pas seulement un désir de rejoindre au combat le camp de la justice morale.
  • C’est un désir de diriger les gens de couleur de l’intérieur plutôt que de l’extérieur (blanc et oppresseur).
  • On peut le voir comme ça : Avatar est une rêverie sur l’idée de cesser d’être blanc, d’abandonner ce vieux sac de viande humain pour joindre le peuple bleu, mais sans jamais perdre les privilèges des Blancs.
  • Quand les Blancs rêvent de changer de race, c’est marrant seulement si ils peuvent allègrement ignorer l’expérience fondamentale de l’appartenance à un groupe racial opprimé, et qui est la suivante :
  • tu es opprimé, et personne ne te laissera devenir le chef de quoi que ce soit.
  • L’écrivain canadienne de science-fiction, Nalo Hopkinson a récemment déclaré au Boston Globe : « Aux États-Unis, quand vous parlez de race vous êtes perçus comme raciste. Vous devenez le problème parce que vous évoquez le problème. Du coup, les gens hésitent à en parler. [4] »
  • Elle ajoute que « le mythe principal que vous trouvez de la science-fiction, généralement écrite par les Blancs, est d’aller dans une culture étrangère et de la coloniser ».
  • Mais plus que cela, les Blancs doivent revoir leurs rêves sur la race. Les Blancs doivent cesser de refaire l’histoire de la culpabilité blanche, qui est une manière sournoise de transformer chaque histoire sur des gens de couleur en une histoire sur le fait d’être blanc.
  • La science-fiction est passionnante car elle promet de montrer le monde et l’univers depuis des persectives radicalement différentes de celles auxquelles nous avons été habitués. Mais jusqu’à ce que les Blancs cessent de faire des films comme Avatar, j’ai bien peur d’être condamnée à voir la même histoire encore et toujours.
Jon Snow

Hydrofracked? One Man's Mystery Leads to a Backlash Against Natural Gas Drilling - ProP... - 0 views

  • Meeks used to have abundant water on his small alfalfa ranch, a 40-acre plot speckled with apple and plum trees northeast of the Wind River Mountains and about five miles outside the town of Pavillion. For 35 years he drew it clear and sweet from a well just steps from the front door of the plain, eight-room ranch house that he owns with his wife, Donna. Neighbors would stop off the rural dirt road on their way to or from work in the gas fields to fill plastic jugs; the water was better than at their own homes. But in the spring of 2005, Meeks’ water had turned fetid. His tap ran cloudy, and the water shimmered with rainbow swirls across a filmy top. The scent was sharp, like gasoline. And after 20 minutes — scarcely longer than you’d need to fill a bathtub — the pipes shuttered and popped and ran dry.
  • As a result, drilling was about to happen in states not typically known for oil and gas exploration, including Michigan, New York and even Maryland. It would go from rural, sparsely populated outposts like Pavillion to urban areas outside Dallas, Denver and Pittsburgh. Along the way, a string of calamitous accidents and suspicious environmental problems would eventually make hydraulic fracturing so controversial that it would monopolize congressional hearings, draw hundreds in protests and inspire an Academy-Award-nominated documentary produced for Hollywood.
  • At 540 feet the new well still wasn’t drawing water suitable for the cattle trough, and Meeks’ contractor, Louis Dickinson, shut down the engines and brought the drill bit to a rest. But before Dickinson could finish the job, a distant rumbling began echoing from below. It grew steadily louder, like some paranormal force winding its way through the earth. “Then, holy mackerel,” says Meeks, “it just came on us.” An explosion of white foam and water, chased by a powerful stream of natural gas, shot out of the ground where Meeks had drilled his well. It sprayed 200 feet through the air, nearly blowing the 70-foot-tall drilling derrick off its foundation, crystallizing in the frigid winter air and precipitating into a giant tower of ice. A Suspicious Correlation The blowout, roaring like a jet engine, continued for 72 hours, until a judge ordered EnCana engineers to use their equipment to control it. In that time, according to one estimate a gasfield worker gave Meeks, 6 million cubic feet of natural gas shot out of his 540-foot-deep water well, more than many gas wells in that part of Wyoming produced in an entire month.
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  • As Meeks continued his quest, hydraulic fracturing was transforming the energy industry and unfurling a wave of drilling that rippled quickly across the country. The fracturing technology that was first used commercially by Halliburton in 1949 had been reworked until a sweet spot combination of chemicals and pressure was derived that made it possible to reach gas far deeper in the earth than energy companies had previously been able to. In 1995 hydraulic fracturing was used in only a small fraction of gas wells, and the nation’s gas reserves were around 165 trillion cubic feet. The United States was so desperate for energy that energy companies were scrambling to secure foreign oil and building $300-million ports to import liquefied natural gas from Russia, Qatar and elsewhere.
  • By late 2008, however, fracturing was being used in nine out of 10 of the roughly 33,000 wells drilled in the United States each year, and estimates of the nation’s gas reserves had jumped by two thirds. Drilling was taking place in 31 states, and geologists claimed the United States contained enough natural gas to supply the country for a century. Russia’s president (and former chairman of its state gas company, Gazprom), Dmitri Medvedev, said he would curtail his own nation’s gas drilling efforts because he thought the United States might have so much gas that it wouldn’t buy more from Russia.
  • As more wells were drilled, however, more reports began to emerge from people who had similar experiences to that of Louis Meeks.
  • Much of the land in Sublette County is owned by the federal government, which meant that the Environmental Protection Agency — not just state regulators — was charged with conducting an environmental review before drilling is allowed. As part of that review, in 2007 EPA hydrologists sampled a pristine drinking water aquifer that underlay the region. What they found was a show-stopper: frighteningly high levels of benzene, a known carcinogen, in 88 separate samples stretching across 28 miles. “It was like, holy shit, this is huge,” said Greg Oberley, a groundwater specialist at the EPA’s Region 8 headquarters in Denver. “You’ve got benzene in a usable aquifer and nobody is able to verbalize well, using factual information, how the benzene got there. Nobody understood what caused this.” One thing was clear: There was little industrial activity in the Pinedale area other than drilling, and few other potential causes for the pollution.
  • It wasn’t at all clear that the EPA had the budget, the political fortitude or the impetus to pursue the thorough study that Oberley and other scientists thought was needed. The agency had looked, briefly, at hydraulic fracturing before. In 2004 it published a report examining how it affected water supplies in a type of geologic formation, called coalbed methane, which is different from the rocks being drilled in most of the nation’s new gas fields. The report detailed numerous concerns about the potential for dangerous fluids to migrate underground. But then, in an abrupt turn, it concluded that hydraulic fracturing “poses little or no threat” and “does not justify additional study.” The one exception, it found, was when diesel fuel was used in fracturing fluids. But the industry insisted that it was discontinuing that practice. The EPA’s findings were criticized in some scientific circles at the time, and by an EPA whistleblower, Wes Wilson, for bending to Bush administration dictates and ignoring scientific methods for analyzing contamination complaints.
  • In March 2009, six weeks after President Obama’s inauguration and four years after Meeks first had trouble with his water, a team from the EPA’s Superfund program began collecting 39 water samples from properties around the Pavillion area. It was the first formal investigation into complaints of water pollution in Pavillion after many years of letter writing and phone calls and visits to the governor’s office and even a couple of lawsuits. Across the mountains in Pinedale, Oberley had also continued to collect water samples from the aquifer underneath the Anticline drilling fields — where he’d found the benzene the year before — and was carefully assembling a broader body of data. The EPA scientists preferred to keep a low profile and dodge the political canon fire that was bound to be returned from any perceived assault on the oil and gas industry. But, in effect, the EPA had begun its first robust scientific examination of the environmental effects of natural gas drilling on the nation’s water supply. By this time, complaints about water contamination in drilling areas had become a national issue.
  • In the face of this tornado of worry, the drilling industry remained steadfast in its insistence that fracturing and all the drilling processes related to it were completely safe. They continued to spend tens of millions of dollars lobbying against regulation and peppered websites and publications with pro-gas advertisements. Industry trade groups pointed out that drilling development brings jobs and economic bounty to ailing communities and painted critics as unpatriotic heretics working against U.S. energy independence. They drew support from local businesses and residents whose communities needed the money and needed the jobs.
  • Late that summer Meeks was told that the EPA was ready to reveal its first findings. On August 11, 2009, eager to finally hear what was in his water, Meeks got in his red 1994 Nissan pickup and drove the five miles to Pavillion’s community center, a corrugated steel building with bare walls and poured-concrete floors at the end of one of the two roads that cut through town. He had been anticipating the meeting for six months. Along with 80-some other residents, some who had driven from as far as Riverton, 26 miles away, Meeks took a seat on one of the wooden benches that were lined up facing a folding table and a projection screen, eager to hear the preliminary findings from the EPA’s first round of water testing. With the room quiet and tense, Luke Chavez, the EPA Superfund investigator, started off tentatively. He was shy and non-committal. But he proceeded to make headlines. Of the 39 water samples his team had taken from a smattering of properties around Pavillion, Chavez said 11 were contaminated with chemicals, including some with strong ties to hydraulic fracturing. The EPA found arsenic, methane gas, diesel-fuel-like compounds and metals including copper and vanadium. Of particular concern were compounds called adamantanes — a natural hydrocarbon found in gas — and an obscure chemical called 2-butoxyethanol phosphate. 2-BEp is a compound closely related to 2-BE, a substance known to be used in hydraulic fracturing solutions, and that is known to cause reproductive problems in animals. It was a chief suspect when Colorado regulators investigated the well explosion in Silt. Meeks’ well contained traces of petroleum hydrocarbons, bisphenol A, the adamantanes, and methane. John Fenton’s water, which tasted good and hadn’t even been suspected to have been contaminated, had methane and bisphenols. And Jeff Locker’s water, even after filtering with a reverse osmosis system, contained arsenic, methane and metals.
  • In the fall of 2009, Meeks got a call to meet Randy Teeuwen, the EnCana representative, at the Holiday Inn in Riverton. The company had warned him months earlier that it would stop paying for his water supply and had given him the option to continue the service and pay for it himself. Meeks declined. There was no way he could afford the payments. He was still hoping that a broader settlement might be reached and EnCana would buy him out. If his property was worthless, Meeks wanted them to pay for his entire loss.
  • On September 14, HB Rentals, the global oilfield services supplier EnCana had hired to supply Meeks with water, sent Scott Farrell with a truck to remove the tanker of water from Meeks’ home. Farrell found himself facing a cluster of television crews and reporters. But Meeks, for all his blustery anger, was uncharacteristically quiet. After all these years the wind seemed to have been sucked out of his lungs, and he had nothing to say. He fought tears, and his voice quivered as he told his story to the TV cameras. Taking the water was like issuing a life sentence. Once it was gone, there was no way he would be able to replace it. “I can’t believe someone would do something like that,” he told the reporters. Farrell was visibly affected. “We decided that we were not going to leave Mr. Meeks without any water,” he said, when the cameras turned to him. “We’re going to leave the tank and everything here at no charge.”
  • But a few hours later, HB returned, loaded the tanker, and finally took Louis Meeks’ water away.
  • It’s really easy to say you should just get out of this situation,” says Deb Thomas, Meeks’ friend and the environmental organizer from Clark. “But they are not young. Everything that they have is wrapped up in that place — not just in their home. They’ve got animals and a life here. It’s pretty hard to leave that.” Meeks didn’t drink the water but used it to bathe and clean his dishes. By January he was complaining of ill effects on his health. He suffered of shortness of breath and described lesions and sores on his arms and legs. At the veterans hospital, he was told he had a respiratory infection and prescribed prednisone and moxifloxacin — but the doctors couldn’t say whether it was the water, the stress, or his persistent medical problems that were to blame. While he suffered, EPA took its biggest step on the fracturing issue in more than six years. In March 2010, EPA administrator Lisa Jackson announced that the EPA would undertake a major national study of risks to water supplies from hydraulic fracturing far bigger than the Pavillion study. This time, scientists would broaden their definition of fracturing beyond the energy industry’s version, and examine every aspect of the process, from the transportation and disposal of the chemicals to the water supplies needed to make the process happen. In New York, Gov. Paterson issued an executive order banning one type of hydraulic fracturing until July 1, 2011, by which time he hoped environmental officials would have thoroughly examined its safety. And in several states — including Wyoming — laws were passed to require drilling companies to disclose the chemicals they pump into the ground. A group of Democratic members of Congress ratcheted up the debate by revealing that fracking companies had continued to inject tens of millions of gallons of diesel fuel and diesel mixtures into the ground as part of the fracturing process long after they promised not to in 2005.
  • Whatever the EPA does, its environmental research is guaranteed to go slower than the pace of drilling development. In 2010, another 14,324 new gas wells were drilled in the United States, including in Wyoming. “If things don’t change now it’s going to be just a big polluted dump,” said Meeks Jr.
  • “I think a lot of people look at me and think what did I end up with after five years,” Meeks says. “I’m stupid for going up against a billion-dollar company.” “There is no end in sight,” he adds. “But at least they are listening now.”
Jon Snow

L'identité nationale sous le regard des historiens - Mouvements - 2 views

  • Dans son ouvrage mêlant « histoire en train de se faire » et essai politique, Gérard Noiriel revient sur les discours tenus pendant les présidentielles et montre comment Nicolas Sarkozy a réaménagé le vieux discours nationaliste sur la « menace étrangère » en opposant les français issus des immigrations passées aux nouveaux immigrants.
  • Patrick Weil montre que des politiques de préférence ethnique explicite ont été envisagées à deux moments précis de l’histoire républicaine française : en 1945, certains experts ont proposé d’adopter un régime de quotas par zones géographiques pour répondre aux besoins de main d’oeuvre ; en 1978-1980, Valéry Giscard d’Estaing instaure une politique de retours forcés à destination de l’immigration d’Afrique du Nord.
  • Dans un second temps, Patrick Weil s’attarde sur quatre exemples de discriminations ayant eu une traduction institutionnelle : les musulmans d’Algérie qui en 1889 conservent leur statut alors que les Juifs algériens et les enfants nés en Algérie de parents étrangers deviennent Français ; les naturalisés qui pendant longtemps n’ont pas eu accès à certaines fonctions politiques ou professionnelles ; les femmes qui, de 1803 à 1927, perdent leur nationalité en épousant un étranger ; et les juifs Français dénaturalisés ou déchus de leur citoyenneté entre 1940 et 1944. Ces discriminations peuvent produire des phénomènes douloureux de désidentification et/ou de non reconnaissance. Et ce d’autant plus lorsqu’ils sont ravivés par des évènements postérieurs comme ce fut le cas avec la réforme du code de la nationalité en 1993 pour les musulmans ou, dans le cas des juifs, le discours de De Gaulle revenant sur la guerre des 6 jours. De ses exemples Patrick Weil tire la certitude que la « perception des histoires des autres » est absolument nécessaire pour ne pas raviver des blessures du passé. Dans ce cadre, il s’agirait donc de « faire plus d’histoire de la colonisation, ou plutôt des colonisations, et non simplement de la guerre d’Algérie, [pour] rétablir ou rendre possible à nouveau les identifications ». Et donc permettre le vivre-ensemble.
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  • Dans le même esprit, Patrick Weil montre, dans la troisième partie de son ouvrage, comment un véritable travail sur la mémoire peut permettre d’apaiser de vives divisions du passé en instituant une « nouvelle concitoyenneté » et en fabriquant une nouvelle unité autour de valeurs fondamentales. Revenant sur les exemples de l’esclavage et de l’extermination des juifs Français sous Pétain, il met en évidence le besoin d’utiliser un double outil : le bannissement et la célébration. Ainsi, la loi de 1848 vise à bannir les esclavagistes tandis que la loi de 2001 –rendant explicite la caractérisation de crime de l’humanité qui était implicite en 1848– vise à célébrer cette abolition. Toutes les deux se font au nom de la France et au regard de la responsabilité qui est celle des Français. Du coup, la loi de 2001 célèbre, selon l’auteur, la valeur que constitue l’égalité de tous les citoyens, anciens et nouveaux, indépendamment de leur couleur et origine.
  • Dans les deux cas, les commémorations fournissent le cadre de la réconciliation de la nation avec elle-même.
  • Il propose de reconstruire le fil historique et idéologique qui a rendu possible l’association entre les termes « identité nationale » et « immigration ». Reconnaissant que la logique identitaire n’est pas nouvelle et a toujours alimenté les discours nationalistes et/ou patriotiques –sur lesquels il revient en détail– il rappelle qu’un tel rapprochement sémantique a été mise en circulation en France d’abord par le Club de l’Horloge et le Grece (Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne), deux officines d’extrême droite, au tournant des années 1970.
  • D’ailleurs, Noiriel insiste fortement sur le rôle des médias : de celui du Figaro Magazine qui décomplexe les intellectuels de droite au début des années 1980 à celui des médias audiovisuels qui, sous couvert de s’adresser à l’ensemble de la population et de prétendues contraintes de neutralité, dépolitisent le traitement de l’actualité, Noiriel montre comment les médias peuvent transformer l’agenda politique et décrédibiliser les discours des intellectuels engagés.
  • Pour Noiriel, ce qui a été présenté comme le « tournant » de l’élection présidentielle 2007 est plus complexe qu’il n’y paraît. Puisant sa conception de l’identité nationale dans des usages datés, Nicolas Sarkozy la remodèle à sa guise en fonction des enjeux de la période. Ainsi, il construit un lien entre la lutte contre l’immigration clandestine, le combat contre le communautarisme et la promotion d’une intégration autour des valeurs de la République. Dans la droite ligne national-sécuritaire, il réinstitue donc un lien entre les ennemis intérieurs et extérieurs de la France : la haine du voisin, de celui qui n’aime pas la France, redevient un élément clef du sentiment national.
  • Mais la conception de l’identité nationale de Nicolas Sarkozy comporte également des particularités. Tout d’abord, il va réintégrer dans un discours de droite l’idée selon laquelle c’est l’origine des personnes qui porte le danger pour l’unité nationale et non leurs actes.
  • Au final, Gérard Noiriel, en rappelant que la droite a toujours tiré sur la corde nationaliste pour capter les voix d’une fraction des classes populaires, démontre que Nicolas Sarkozy a su exploiter au maximum les opportunités qu’offre aujourd’hui la « démocratie du public » pour imposer un « nationalisme convenable ». Et quoi de mieux que d’étatiser la question de l’immigration pour qu’elle reste toujours présente dans le débat public ? Inscrite dans la loi, l’association des termes « immigration » et « identité nationale » facilite la surenchère sécuritaire ministérielle, puisqu’il s’agit de sauver la France. Et, d’autre part, de l’utilisation quotidienne du nom du ministère résultera une banalisation d’un rapprochement de termes jusqu’ici utilisé par la seule extrême-droite. À la fois lucide et volontariste, Noiriel conclut que l’historien a beau démontrer que l’identité nationale n’est pas un concept scientifique mais un simple élément de langage politique, « la vigilance est plus que jamais à l’ordre du jour ».
  • Comprendre pour agir Aussi bien Patrick Weil que Gérard Noiriel démontrent que le travail de l’historien est absolument nécessaire pour expliquer le rôle des symboles. Mais ce travail ne saurait équilibrer la puissance de stigmatisation que peuvent être les discours politiques maniant les symboles qui touchent les mémoires collectives. Convaincus que le rôle des mots est tout aussi important que des idées ou des arguments dans la construction des stéréotypes sur l’immigration, les deux auteurs s’inquiètent de la stigmatisation croissante des immigrés. Sommes-nous à une période charnière ? Oui, si l’on en croit Patrick Weil, au regard du retour en force du différentialisme ethnique au sein même de la droite traditionnelle : il y aurait donc des personnes intrinsèquement inadaptées à « notre » société [1]. Si l’on confronte cette idée à la volonté d’intégrer des tests ADN dans la politique d’immigration, ou encore à la réintroduction de la notion de « Criminel Né » du XIXe siècle à travers la loi sur la rétention de sûreté, c’est, sans doute, tout simplement la bataille sur les fondements de l’égalité qui est en train de se jouer. Pour que la génétique ou que le différentialisme ethnique ne remplace pas l’égalité –même inachevée– à la naissance, il devient urgent de repenser les fondements de l’égalité et des solidarités, en ce début du XXIe siècle.
Jon Snow

GRAIN | Seedling | 2009 | Côtes dévastées et mers stéril - 0 views

  • Les accords de partenariat de pêche (APP) permettent à l’UE de maintenir une industrie très lucrative et d’exporter ses problèmes de surpêche dans d’autres parties du monde - l’Afrique, les Caraïbes, le Pacifique - provoquant souvent pour les pêcheurs artisanaux locaux des conséquences désastreuses. L’UE a maintenant décidé de tester les eaux asiatiques. Dans cet article, GRAIN enquête pour savoir ce que signifie pour les pêcheurs artisanaux le projet d’accord de libre-échange (ALE) EU-ASEAN.
  • Mais dans cette petite communauté au large de Mauban, dans la province de Quezon aux Philippines, cette quiétude disparaît dès que les habitants commencent à parler de leurs luttes journalières. Les prises ont chuté au cours des dernières décennies, forçant beaucoup de pêcheurs à abandonner ou, dans certains cas plus désespérés, à continuer à récolter les espèces restantes en utilisant dynamite et cyanure. La plupart des pêcheurs affirment que les effets conjugués de cette pratique illégale mais couramment employée, et de la nouvelle centrale thermique de Mauban, ont quasiment fait disparaître tous les poissons des eaux municipales.
  • L’ignorance de la loi est également un facteur important. De temps à autre, on aperçoit des bateaux de pêche taiwanais, mais ni les garde-côtes ni les autorités de pêche ne réagissent. Les pêcheurs y voient le résultat de la politique du pays qui fait suite au mouvement de libéralisation des pêcheries depuis une dizaine d’années et ouvre quasiment accès à ses eaux. Pire encore, des habitants, victimes de harcèlement policier, militaire et légal, sont expulsés de chez eux, car il est prévu de transformer l’île en station touristique.
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  • De fait, la vague de libéralisation qui a déferlé depuis quelques dizaines d’années sur les pays asiatiques a transformé les eaux territoriales des Philippines, de la Thaïlande ou de l’Indonésie, en un territoire de pêche industrielle gratuit pour les nations riches et puissantes, aux dépens des petits pêcheurs locaux. Et ce n’est pas terminé : en signant des accords bilatéraux, les pays continuent à brader leurs mers et leurs pêcheurs.
  • Tout comme son concurrent, les États-Unis, l’UE veut une plus grande libéralisation et l’ouverture des économies des pays en développement à ses transnationales. Depuis l’effondrement de l’OMC à Cancún en 2003, tout le système commercial multilatéral semble s’être également écroulé; les questions d’accès aux marchés et les investissements se règlent désormais à coup de négociations bilatérales.
  • En mai 2007, l’ASEAN et l’UE ont tous deux accepté de lancer des négociations visant à conclure un ALE avant trois ans.
  • Ce projet a pour but de libéraliser de façon substantielle toutes les marchandises et les services, en supprimant pratiquement toutes les formes de protection et les obstacles au commerce, de façon à ce que rien ne puisse entraver les investissements étrangers.
  • Quoique l’UE préfère un marché intégré, elle admet aussi la nécessité de forcer l’ouverture des marchés individuels, car cela crée une dynamique politique intéressante dans la région. L’ALE UE-ASEAN serait à présent suspendu; l’UE semble en effet avoir d’autres priorités pour l’instant. La lenteur des négociations est-elle responsable du blocage ? Ou bien l’UE a-t-elle obtenu tant de concessions des pays individuels de l’ASEAN qu’elle peut se permettre de laisser tomber l’ASEAN en tant que bloc ?
  • En d’autres termes, les PPA ne font qu’exporter le problème de la surpêche sous d’autre cieux.
  • Dans le même temps, cependant, les propres ressources halieutiques de l’UE connaissent un déclin rapide, ce qui force ses 27 membres à appliquer des quotas sur certaines espèces et à réduire le nombre de flottes de pêche. L’UE est à présent l’un des plus grands marchés de produits bioaquatiques du monde et dépend de l’importation pour couvrir les deux-tiers de sa consommation de poisson.
  • La consommation annuelle par habitant s’élève à environ 21 kilos.
  • M.Lamy s’est évidemment bien gardé de dire à son audience de Jakarta que l’effort pour augmenter les exportations vers l’Europe se solderait par de grosses pertes pour les petits pêcheurs artisanaux. En 1997, le Bangladesh a perdu au moins 14,7 millions de dollars US à court terme, quand l’UE a décidé d’imposer une interdiction de cinq ans sur les importations de crevettes, parce que les exportateurs bangladais n’avaient pas réussi à respecter les standards européens.
  • Dans cet ALE entre l’UE et l’ASEAN, les véritables vainqueurs ne sont pas bien sûr les gouvernements, mais les compagnies transnationales (TNC), qui se félicitent en regardant les gouvernements obtenir pour elles l’accès aux eaux côtières et à des marchés lucratifs, et leur offrir des conditions d’investissement idéales.
  • On estime qu’environ 80 % de toutes les espèces des eaux territoriales européennes sont victimes de surpêche. L’Espagne et le Royaume-Uni ont le plus grand nombre de flottes étrangères hors Europe. Certaines estimations suggèrent qu’environ 60 % du poisson débarqué en Europe a été pêché en-dehors des eaux territoriales de l’UE.
  • De fait, les subventions gouvernementales – estimées entre 15 et 20 milliards de dollars US par an – constituent presque 20 % des revenus de l’industrie mondiale de la pêche, ce qui contribue à une capacité excessive et encourage la surpêche. [10] Grâce aux accords de partenariat de pêche (APP), les flottes de l’UE peuvent payer l’accès aux eaux territoriales d’autres pays et exploiter pratiquement sans limites les ressources marines de ces derniers.
  • Au cours des cinq dernières années, l’augmentation de la demande de poisson et de produits de la pêche a provoqué une croissance brutale de la production mondiale, pour atteindre un record de 144 millions de tonnes en 2006
  • Aux Philippines, les groupements de pêcheurs se méfient de tout ce qui touche à l’ALE avec l’UE. Le Kilusang Mangingisda (une association de pêcheurs) pense que cet ALE permettrait aux pays européens d’avoir accès et d’exploiter les ressources marines des Philippines et de tout le Sud-Est asiatique.
  • Selon ces pêcheurs, les espèces hautement migratoires comme le thon, le maquereau et la sardine, qu’on trouve fréquemment dans les eaux des pays de l’ASEAN, souffriront de surexploitation. Le thon et le maquereau sont en effet parmi les espèces les plus pêchées au monde.
  • Pour cette autre association, PAMALAKAYA (la Fédération nationale des pêcheurs artisanaux aux Philippines), un accord avec l’UE est une proposition encore pire que l’Accord de partenariat économique si controversé prévu avec le Japon (JPEPA). Le JPEPA ouvrirait complètement les ressources marines des Philippines au entreprises japonaises, provoquant encore plus de surpêche, ce qui aurait de lourdes conséquences pour les petits pêcheurs. « Si le JPEPA est un cauchemar, affirme le groupe, le pacte de partenariat et de coopération entre les Philippines et l’UE est une tragédie nationale, qui ne tardera pas à frapper cette nation de pauvres et d’affamés. En orchestrant la plus grande trahison du siècle, l’UE révèle son objectif véritable : faire porter tout le fardeau de la crise économique aux populations misérables de pays comme les Philippines. »
  • Toutefois, si l’aquaculture est censée soulager la pression sur les océans du monde, il faut noter qu’elle contribue aussi de plus en plus à leur destruction. L’expansion rapide de l’élevage de crevettes, de saumon et autres espèces carnivores à haute valeur ajoutée comme la morue, le bar et le thon détournent les prises pour en faire des aliments industriels plutôt que d’en nourrir les gens. Il faut entre 2 et 5 kilos de poisson sauvage, transformé en farine et en huile de poisson, pour produire un kilo seulement de poisson d’élevage.
  • En 2006, le secteur de l’aquaculture a, estime-t-on, consommé 23,8 millions de tonnes de petit poisson de mer sous la forme d’intrants alimentaires, soit 26 % des prises mondiales venant des pêcheries de capture. Sur ces quantités, 3,72 millions de tonnes ont été utilisées pour fabriquer de la farine de poisson, 0,83 millions de tonnes pour faire l’huile de poisson servant aux aliments aquacoles composés et 7,2 millions de tonnes supplémentaires de poisson sans valeur commerciale ou de “faux-poisson ” ont servi d’alimentation directe ou à la fabrication d’aliments aquacoles artisanaux.
  • Une grande partie des élevages de poisson écossais appartient aujourd’hui à la gigantesque multinationale Marine Harvest, la plus grande entreprise d’aquaculture au monde et le plus gros producteur d’aliments pour animaux. Marine Harvest fait partie de la multinationale hollando-norvégienne Nutreco. Dans le même temps, une fusion de plusieurs groupes de pêche norvégiens – Cermaq va avoir entre les mains 60 % de la nouvelle compagnie, Fjord Seafoood récupère les 40 % restants et la participation de Domstein au capital de Fjord est de 26 % – a l’intention de créer la deuxième opération d’élevage de saumon au monde (après celle de Nutreco). L’entreprise a prévu d’accaparer 12 % du marché mondial de l’élevage de saumon et 40 % du marché de l’aliment pour saumon.
  • L’Espagnol Pescanova a racheté l’entreprise de chalutage Pesquera Vasco Gallega pour son quota de colin, avec les deux bateaux qui pêchent le colin au large de l’Argentine. Cette acquisition fait partie de la stratégie d’expansion de Pescanova, qui a avait commencé avec la reprise de Pescafina, une entreprise qui allait mal financièrement mais qui avait accès aux pêcheries cubaines.
  • Les grandes entreprises engrangent les énormes bénéfices de leur exploitation de la mer, mais pour les petits pêcheurs, il ne reste que côtes dévastées et mers stériles.
  • La Thaïlande est certes le plus grand exportateur du monde de crevettes d’élevage, mais l’aquaculture a provoqué la conversion massive de terres agricoles fertiles (auparavant consacrées au riz) et est devenue la source principale de la pollution littorale. [24] Elle est aussi le prix à payer pour la perte de la biodiversité et de la sécurité alimentaire. En Thaïlande méridionale, du côté de la baie de Phang Nga, les habitants ont remarqué que, depuis l’introduction de la crevette à pattes blanches du Pacifique, les crevettes locales servant à faire la pâte de crevette, qui est une des bases de leur culture alimentaire, ont disparu. Cette espèce est celle que promeut Charoen Pokphand, le géant de l’agrobusiness pour l’élevage de crevettes.
  • les élevages de crevettes sur la période 2006-2013 et financé par la Banque asiatique de développement à hauteur de 30 millions de dollars US, a causé des ravages dans les communautés des zones humides et du littoral. Des inondations dans 12 000 villages sont clairement liées à la perte des zones humides et des forêts de mangroves provoquée par les activités d’élevage aquacole. [28] L’expansion des fermes à crevettes dans la province de Lampung a réduit les stocks de poisson sur la côte et forcé les pêcheurs locaux à aller pêcher en pleine mer, ce qui signifiait pour eux une dépense accrue de carburant. Parvenant à peine à couvrir leurs frais, ils ont fini tout simplement par abandonner la pêche,.
  • Des milliers de pêcheurs malais ont vu leurs prises chuter en raison des installations de bassins à crevettes le long des côtes. Telles sont les réalités qui constituent l’envers du décor de l’ALE que l’ASEAN veut négocier avec l’Europe et il y a peu de chance qu’elles s’améliorent dans un futur proche. L’interruption récente des négociations tombe peut-être à point, donnant le temps non seulement aux deux parties de prendre un peu de recul, mais surtout aux gouvernements de l’ASEAN de se poser des questions sur les avantages de cet ALE.
  • C’est la croissance du commerce mondial de poisson qui a été le principal élément déclencheur du déclin global des stocks. Il serait donc parfaitement déplacé de continuer à libéraliser les pêcheries pour augmenter encore le commerce, car cela risquerait tout simplement de provoquer la surpêche et éventuellement, la destruction complète des pêcheries mondiales.
  • Il faut renverser la tendance. Il est encore temps d’agir ensemble – pêcheurs, paysans, tout citoyen vigilant – et mettre fin à l’ALE UE-ASEAN. L’interruption des négociations fournit l’opportunité de l’achever. Les communautés de pêcheurs disposent d’une multitude d’alternatives pour gérer les ressources et encourager le commerce. Toutefois, si elles ne sont pas protégées contre les attaques des grandes entreprises, elles n’ont aucune chance de survie.
  • Les mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) : Parce que le marché européen impose des exigences, toujours plus complexes, relatives à l’assurance de sécurité sanitaire et de traçabilité, l’ASEAN sera obligé de se conformer en ce domaine à des normes strictes, avant de pouvoir introduire ses poissons et produits dérivés sur le marché européen. Cela équivaudrait à interdire éventuellement les produits habituellement proposés par les pêcheurs artisanaux, mais aussi à donner à l’UE plus de liberté pour refuser tout produit qui ne serait pas conforme à ses standards.
  • Bref, cet ALE crée une compétition injuste, du fait que les règles penchent de façon déséquilibrée en faveur des conditions de pêche et de marché prévalant dans l’UE.
  • Depuis 1979, les gouvernements africains ont signé nombre d’accords de pêche avec l’UE
  • C’est ainsi que le homard de Mauritanie a disparu il y a déjà quelques années. La pieuvre du Sénégal est au bord de l’effondrement. Beaucoup, sinon la majorité des pêcheurs locaux du Sénégal et de Mauritanie sont sans travail et émigrent clandestinement vers l’Europe. C’est sur cette toile de fond qu’en 2002, l’UE a signé avec le Sénégal un nouvel accord de pêche de 64 millions de dollars US pour quatre ans, afin de pouvoir pêcher poissons de fond et thon. En 2006, l’UE a aussi conclu un accord avec la Mauritanie et obtenu, en l’échange de 146 millions de dollars US par an, l’accès à ses eaux pour 43 vaisseaux européens.1 Comment un gouvernement pauvre pourrait-il se permettre de refuser de genre d’accord ?
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    Les Accords de Libre-Echange entre L'UE et l'asie (ASEAN) accentuent la surpêche mondiale. Les poissons disparaissent des eaux asiatiques au détriment des petits pêcheurs locaux et de l'écosystème.
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