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"En pleine renégociation d'accords commerciaux, Amazon est dans le collimateur de plusieurs maisons d'édition, irritées de voir le géant américain de la vente en ligne faire pression sur elles en allongeant les délais de livraison de leurs livres ou en empêchant les précommandes. Les associations d'écrivains aussi, des Etats-Unis à l'Europe, s'insurgent contre le distributeur en ligne."

"L'Inist (Institut de l'information scientifique et technique) a été contraint de fermer Refdoc, son service de livraison de documents de recherche. En effet, la Cour de cassation vient de confirmer que celui-ci ne respectait pas les droits d'auteur, car il commercialisait des copies d'article, de rapports ou de thèses sans en posséder les droits, et sans rien reverser aux auteurs ni aux revues. L'auteur à l'origine de ce jugement, David Forest, a donc obtenu satisfaction. Tout comme les nombreux chercheurs mobilisés contre le fonctionnement de Refdoc, au nom de la défense du libre accès à l'information scientifique, suite à l'appel lancé par Olivier Ertzscheid et le collectif Savoirs.com1. Récemment, sous l'impulsion du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Refdoc avait infléchi son fonctionnement, en améliorant le référencement des documents disponibles en accès libre dans HAL, Persée ou Revues.org. Cette condamnation contraint l'Inist à revoir plus en profondeur sa politique de communication des résultats de la recherche."

Commentaire de François Quinton pour InaGlobal [http://www.inaglobal.fr/edition/lu-sur-le-web/pour-paul-krugman-amazon-est-un-acteur-trop-puissant-dans-ledition] : "L'économiste Paul Krugman a publié dans le New York Times une critique très vive d'Amazon, au sujet du conflit qui l'oppose à Hachette Livre. Rappelons que, depuis plusieurs mois, Amazon fait pression sur le groupe d'édition pour que celui-ci abaisse le prix de ses livres, notamment en pénalisant les ouvrages édités par Hachette, à travers, par exemple, des délais de livraison allongés... Pour Paul Krugman, Amazon est en position de monopsone (un vendeur principal en mesure de tirer les prix vers le bas) sur le marché de la vente en ligne de livres, ce qui lui confère trop de pouvoir, dont celui de « tuer le buzz », c'est-à-dire de diminuer considérablement la visibilité d'un livre. En cela, Amazon exerce un pouvoir négatif et déloyal visè-à-vis des auteurs et des lecteurs. Aux deux questions qui lui semblent capitales - Amazon a-t-il trop de pouvoir ? abuse-t-il ? -, le prix Nobel répond sans équivoque « oui »."

"Dans la guerre commerciale qui oppose depuis des mois Amazon et Hachette, l'escalade continue. Le 8 juillet, l'e-commerçant a proposé aux auteurs édités par la branche américaine du groupe français de leur reverser la totalité des recettes des ventes des versions électroniques de leurs ouvrages. Dans ce courrier adressé à quelques écrivains et à leurs agents, il ajoute être prêt à suspendre les retards de livraison et les ajustements de prix qu'il pratique depuis le début de la renégociation annuelles de son accord commercial avec Hachette afin de faire pression sur le groupe d'édition."

"Fin 2011, les grands éditeurs scientifiques Elsevier, Springer et Thieme ont lancé une procédure judiciaire contre la bibliothèque de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich pour concurrence déloyale. C'est son service de livraison d'articles numériques ou numérisés qui était visé par cette plainte. Le 7 avril dernier, le Tribunal de commerce de Zurich a donné raison aux plaignants. Ce jugement [pdf]a été publié en juin, raison pour laquelle nous n'en faisons état qu'aujourd'hui. Martin Steiger, avocat zurichois, en a fait un compte-rendu détaillé sur son blog."

"Après un conflit de plusieurs mois, la plateforme de vente en ligne et l'éditeur français sont parvenus à un accord. Amazon et Hachette s'opposaient sur le prix de vente des livres numériques de l'éditeur aux États-Unis. Amazon voulait imposer une baisse du prix des livres et n'avait pas hésité à utiliser des mesures de rétorsion, comme l'allongement des délais de livraison ou l'impossibilité d'effectuer une précommande sur les livres publiés par Hachette. L'accord, qui sera effectif début 2015, laisse la possibilité à Hachette de choisir ses tarifs, mais incite l'éditeur à pratiquer des baisses de prix. Le conflit a mis en évidence la position dominante d'Amazon dans le secteur des ventes des livres et deux syndicats d'auteurs américains, l'Authors Guild et Authors United sont en train d'engager une procédure d'enquête à ce sujet auprès du département de la Justice aux États-Unis." Source : http://www.nytimes.com/2014/11/14/technology/amazon-hachette-ebook-dispute.html

"Le groupe britannique Amazon Anonymous a lancé une campagne de boycott, visant la plateforme du géant de l'ecommerce à l'occasion des fêtes de fin d'année. Associé au site Ethical Consumer, les activistes ont publié leur guide des alternatives qui permettront à leurs soutiens de faire leurs achats ailleurs en cette période de Noël. Pendant ce temps là, chez Jeff Bezos, on arme les entrepôts américains de robots pour assurer la rapidité des livraisons."

Entretien avec le président de l'éditeur Editis, extraits : "Aujourd'hui, les e-books représentent en moyenne 3 % du chiffre d'affaires. Mais suivant les secteurs, cela varie énormément. Pour les best-sellers, c'est plutôt 10 %. Tous les groupes d'éditions sont prêts: ils ont numérisé les œuvres, ont adopté les nouveaux canaux de distribution et ont baissé les prix. Ce qui est rassurant, c'est l'attachement des lecteurs au papier. [...] Notre filiale de distribution, Interforum, représente une part importante de nos profits. Ce métier va évoluer avec le numérique. Aujourd'hui, tous les groupes d'édition, Hachette, Gallimard, La Martinière, disposent d'une filiale de distribution. Il y aura des rapprochements. De plus, nous devrons inventer de nouveaux services, comme l'impression à la demande ou la livraison directement auprès des clients."

"Cette annonce du géant Amazon dimanche 1er décembre ressemble à s'y méprendre à un gros coup de comm avant Noël. "

"Les librairies vont pouvoir commander des livres d'éditeurs auto-distribués, les recevoir sous 48 h, bénéficier d'une remise unique de 35 % avec des frais de port optimisés et disposer d'une traçabilité en temps réel. C'est la nouvelle prestation de la Générale Librest avec sa plateforme ExpressÉditeurs."