Facebook s'est enfin doté d'un moteur de recherche, le GraphSearch - https://www.facebook.com/about/graphsearch - qui est un moteur personnel, social et sémantique. Personnel, car nul ne verra les mêmes résultats. Social, car il ne donnera accès qu'à des résultats liés à votre réseau relationnel. Sémantique parce qu'il distingue des catégories d'objets : les lieux, les centres d'intérêts, les photos... On va ainsi pouvoir lui demander de nous montrer des photos de nos amis à Paris, les dentistes que préfèrent nos amis, si certains de nos amis connaissent des gens travaillant pour telle ou telle société, des photos d'amis qui aiment Game of Thrones, etc. Facebook assure que son moteur ne mettra pas à disposition des informations qu'on n'a pas partagé avec une relation, et qu'il respectera la confidentialité... Reste qu'il va sortir d'étranges choses de nos passés. Car Facebook jusqu'à présent privilégiait le flux présent et enterrait nos passés dans une lontaine invisibilité, que même la TimeLine n'avait pas réussi à remettre à jour. Jusqu'où Facebook nous permettra-t-il de chercher dans ses entrailles ? Pas trop profond espère-t-on ?
Le développement de nouvelles applications pour Facebook basés sur une nouvelle grammaire vont générer des notifications automatiques qui risquent surtout de générer à leur tour beaucoup de protestations des utilisateurs qui risquent de voir apparaître sur leurs profils beaucoup de choses qui ne leurs correspondent pas.
Pour André Gunthert, Facebook a eut trois effets majeurs. "La première a été de mêler sans distinction contenus personnels et ressources médiatiques, unifiés par le filtre de la conversation. La deuxième a été de substituer la recommandation amicale à la consultation des médias pour prendre le pouls de l'actualité. La troisième a été de donner aux sources personnelles une visibilité équivalente à celle des sources médiatiques, par l'intégration et la normalisation de la présentation des contenus dans le flux de la timeline."
Les réseaux sociaux ont remplacé notre journal quotidien parce que la pertinence de la recommandation du groupe d'amis s'est avérée supérieure à celle d'une rédaction, et parce que la conversation est l'espace naturel de l'appropriation de l'information. Ce faisant, ils ont renversé le modèle top-down des médiacultures.
Enfin, ils ont donné une visibilité sans précédent aux pratiques et aux goûts du grand public.