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Julien PIERRE

Notes de lecture sur " L'insurrection qui vient " du Comité invisible (mais a... - 0 views

  • pour Heidegger c’est ce cocon originaire de « fusion » entre l’homme et le monde qui a été brisé au Vème siècle avant J.-C. avec le geste métaphysique de Platon
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    le « Spectacle » (on ne parle pas ici de sa compréhension par les Tiqqun) produit un type d'aliénation où les individus sont sans individualités. Ces individus sont alors des Blooms Les Blooms sont les dépossédés, spectateurs de leur propre vie, impuissants à avoir la moindre action sur leur propre monde qui ne leur appartient plus. Intériorisant la domination, privé de toute substantialité humaine, le Bloom se réfugie dans des identités particulières substitutives : « Français, exclu, artiste, homosexuel, breton, citoyen, raciste, musulman, bouddhiste, ou chômeur, tout est bon qui lui permet de beugler sur un mode ou sur un autre, les yeux papillotant d'émotion, un miraculeux ''JE SUIS '' »
Julien PIERRE

Base élèves fait déjà des petits « # numéro lambda # - 0 views

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    Nouveau fichier en mode papier regroupant des informations retirées de Base Eleve.
Julien PIERRE

Belgian Tax Watchdogs Tracking Facebook, Netlog Updates - 0 views

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    Le fisc belge traque le mode de vie des contribuables jusque dans le web marchand et les réseaux sociaux.
Julien PIERRE

You are not a personal brand - you are a character | Broadcasting Brain - 0 views

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    E-REPUTATION>Le Personal branding est à la mode et en questionne plus d'un sur Internet. Mais on peut refuser d'être défini par un logo et une liste de produits consommés. L'auteur du billet propose de se voir non plus comme une marque commercial mais com
Julien PIERRE

Beginner's guide to OpenID phishing - 0 views

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    OpenID>mode d'emploi pour créer un site de phishing autour de l'OpenID : la faille dans le dispositif !
peir ric

E-reputation : Interview de Yann Leroux, psychanalyste | Le blog d'Antoine Dupin - 1 views

  • Il n’y a qu’un seul Moi, mais les mondes numériques nous donnent des espaces où ce Moi peut être représenté.
  • la première est que nous avons besoin de nous sentir unifié, et que la multiplicité des adresses, des noms, des mots de passe a tendance à nous faire vivre un éparpillement angoissant.
  • La seconde, c’est que nous sommes en lien avec les autres – c’est la raison d’être du réseau – et qu’il est plus facile d’être reconnu si l’on garde la même identité.
  • ...7 more annotations...
  • nous avons deux vies psychiques : une vie consciente et une vie inconsciente. Nos identités en ligne reflétent les conflits entre ces deux modes de fonctionnement.
  • Il se semble que ce qui rend compte de cette déshinbition, c’est bien plutôt que le visage de l’autre ne nous est pas directement accessible. Dans la nuit du cyberespace, il est difficile de se représenter ce que l’autre éprouve, d’où la tendance à avoir des mouvements très appuyés : l’agressivité, l’emprise, mais aussi l’érotisation ou le narcissisme peuvent atteindre des himamlaya.
  • C’est ce mécanisme qui explique que les adolescents peuvent abandonner si facilement un blogue qui avait été fortement investi : c’est comme une vieille peau dont on a plus besoin
  • N’est ce pas cela que nous vivons : la lune de miel avec les matières numériques, le plaisir d’être avec tant d’autres, la possibilité de trouver les ressources dont nous avons besoin ? Et puis, la belle mécanique se gate. La profusion devient persécutrice : trop d’infos, trop de mails, trop de fenêtres ouvertes, trop de choses a faire… On retrouve l’éparpillement dont il était question tout à l’heure. La tunique est trouée, et nos pensées ne sont plus contenues. On peut alors nous voir face à nos écrans à procrastiner. Ce qui était une ressource de pensée, de travail psychique, est devenu son plus sûr poison
  • Il est tout a fait possible de s’appuyer sur les profils de quelqu’un pour sa vie psychique. Mais cela doit être fait en sa présence. Le psychanalyste travaille sur des représentation, sur la réalité psychique pas sur la réalité externe. Aller voir le profil d’un patient ne nous servirait à rien et nous empêcherait même de travailler. Essayer de comprendre avec lui comment il a construit ses identités en ligne, et comment il les utilise est la meilleure voie.
  • Sur Twitter, nous avons peu d’outils de régulation sociale. Nous sommes comme le roi du Petit Prince, nous régnons sur nos planètes, et puis c’est tout. Pourtant, c’est ce coté minimaliste qui fait le succès de Twitter. Je suis d’accord avec l’idée d’insécurité qu’amène Daniel Lewis et je la compléterais en disant que ce qui insécurise c’est le grand nombre. Certains y font face en constituant des petits réseaux et en connaissant chaque personne de leur réseau. D’autre y font face en se lançant dans le flux et en constituant d’énormes réseaux. Ce sont des façons de faire que l’on retrouve partout, des jeux vidéo aux réseaux sociaux : d’un coté les übertactics, et de l’autre les zerg tactics.
  • Ce droit à l’oubli concerne l’autre : l’autre n’a pas à avoir à l’esprit l’historique de tout ce que nous avons fait et dit sur le net. Mieux : lorsque je vais sur à la bibliothèque, le fonctionnaire a juste besoin de savoir si j’habite la commune : ma date de naissance, mon lieu de naissance, et ma taille ne sont pas des informations pertinentes.
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    nous avons deux vies psychiques : une vie consciente et une vie inconsciente. Nos identités en ligne reflétent les conflits entre ces deux modes de fonctionnement.
Alain Marois

Identité numérique : ce miroir déformant - Blog du modérateur - 1 views

  • Toutes ces interactions et échanges virtuels ont rapidement mis en exergue la possibilité de se forger une image sur la toile. Si je participe activement à la production de contenus pertinents et à l'animation de sites en lien avec mes compétences, pourquoi n'utiliserais-je mon vrai nom ? Le personal branding est né.
  • L'accès à un média de masse pour consommer de l'information a rapidement donné la possibilité de se forger une identité numérique. Et même si beaucoup de résistants ou de "dépassés" ne cherchent pas à disposer d'une identité sur le web, on se rend compte que le web vous a déjà rentré dans son catalogue. Et oui, la technologie est un train qui ne vous attend pas et qui vous rattrape bien souvent malgré vous.
  • C'est face à ce constat qu'est apparue la notion d'e-réputation. Véritable buzzword de l'année 2010, ce terme est le témoin d'une démocratisation des outils pouvant nous permettre de gérer notre vie virtuelle. Par e-réputation, on entend l'image que les autres ont de nous sur le web. Il faut bien comprendre qu'il ne s'agit pas de notre image numérique (celle que l'on souhaite se donner), mais bien de notre réputation numérique (ce que les moteurs de recherche et nos contacts pensent de nous).
  • ...7 more annotations...
  • Il ne s'agit donc plus simplement de chercher à se valoriser socialement sur le net, mais également de gérer sa propre image.
  • Que l'on soit une marque, un particulier, un personne célèbre ou inconnue, on observe que la toile s'est enracinée dans notre quotidien. Cette cohabitation exige que l'on contrôle notre identité numérique pour nous faciliter le travail. Il ne s'agit donc plus réellement d'un besoin, mais plutôt d'un devoir.
  • Le voilà donc ce fameux revers de la médaille. Croire que nous devons gérer qu'une seule identité est une utopie. Nos différentes identités réelles nous rattrapent sur le virtuel. Seule solution, trouver un compromis. Soit en segmentant son réseau en fonction des outils, soit en triant des contacts pour faire des listes et ainsi contrôler sa communication.
  • La nouvelle orientation de Facebook semble atteindre le paroxysme d'une volonté d'exhibitionnisme. Facebook Timeline nous permet dorénavant d'avoir accès à ce que nos contacts écoutent, lisent, regardent, à l'ensemble de leur statuts depuis leur inscription sur la plateforme, etc. Bref, notre réseau s'est transformé en un Big Brother de masse, une caméra de surveillance sur notre vie 24/24, 7j/7. Gérer son identité sur Facebook est presque devenu un emploi à mi-temps,
  • Désormais, on pense plus aux répercussions de nos interventions qu'au plaisir que l'on a à les partager. On nous observe, on nous écoute, on nous lit, et cela nous force à être vigilant sur notre identité numérique
  • Malgré tout, un palier psychologique a été franchi, qui fait que la technologie nous est purement et simplement nécessaire. Cette dépendance nous amène à un choix cornélien (ou pas) : Choisir de profiter des bienfaits du net tout en " pervertissant " une partie de son image pour disposer d'une identité numérique homogène, ou préférer s'interdire ces outils pour respecter notre identité originelle mais se priver des modes de communication d'aujourd'hui ?
  • C'est en cela qu'Internet peut être considéré comme un investissement. Rien n'est vraiment gratuit.
peir ric

Le blog du Modérateur - - 1 views

  • À l’adolescence, le besoin de se socialiser est à son apogée.
  • Famille, amis, collègues, nous adaptons nos comportements à nos interlocuteurs pour nous présenter sous notre meilleur jour.
  • En effet, dans la réalité, notre entourage sait dissocier le vrai du faux car il nous connaît et nous côtoie au quotidien.
  • ...13 more annotations...
  • Mais notre réseau digital est principalement constitué de connaissances ou de contacts professionnels purement virtuels. Ces derniers ne peuvent donc pas vérifier toutes nos allégations sur notre personne. Nous avons donc carte blanche pour laisser libre cours à nos « arrangements ».
  • Désormais, on pense plus aux répercussions de nos interventions qu’au plaisir que l’on a à les partager.
  • Doit-on centraliser toutes nos productions autour de notre réseaux réel et virtuel, ou doit-on scinder nos interventions pour ne pas salir nos costumes identitaires ?
  • une impasse inévitable. Comment dissocier notre communication pour nos contacts ?
  • Par e-réputation, on entend l’image que les autres ont de nous sur le web. Il faut bien comprendre qu’il ne s’agit pas de notre image numérique (celle que l’on souhaite se donner), mais bien de notre réputation numérique (ce que les moteurs de recherche et nos contacts pensent de nous).
  • À l’aube de la structuration de l’égo et de l’estime de soi, l’image numérique des adolescents est donc un enjeu crucial dans la construction de leur personnalité.
  • l’illusion d’être plus libre car elle a su briser les frontières physiques.
  • pas plutôt restreints dans nos choix et nos actes face à cette culture de l’image ?
  • la technologie nous est purement et simplement nécessaire. Cette dépendance nous amène à un choix cornélien
  • Choisir de profiter des bienfaits du net tout en  » pervertissant  » une partie de son image pour disposer d’une identité numérique homogène, ou préférer s’interdire ces outils pour respecter notre identité originelle mais se priver des modes de communication d’aujourd’hui ?
  • plus jeunes ont toujours connu Internet
  • notre comportement est déjà le fruit de nos interactions sociales. C’est bien le cas, mais seulement en partie selon moi. Car le web a cette particularité d’impacter directement et visiblement nos choix puisque que ce sont nos prises de paroles et nos productions qui sont les témoins de cette influence.
  • cette image idéalisée présente sur la toile est souvent bien éloignée de la réalité.
peir ric

Une étude met en lumière la confusion des utilisateurs de Facebook | ReadWrit... - 0 views

  • Consumer Reports, connu pour le sérieux de ses écrits, vient de sor­tir son rap­port annuel sur l’internet qui met en lumière le fait que plus de la moi­tié (52%) des uti­li­sa­teurs de réseaux sociaux y publient des infor­ma­tions sus­cep­tibles de mettre en dan­ger leur vie privée.
  • Pour ne rien arran­ger, le réglage par défaut sur presque tous les réseaux sociaux est de par­ta­ger ses infor­ma­tions avec tout le monde.
  • Le rap­port sug­gère, par exemple, que publier la photo de vos enfants, en tant que tel, est une conduite à risque. C’est pour­tant ce à quoi servent les réseaux sociaux pour bon nombre d’utilisateurs.
  • ...5 more annotations...
  • Avec les réseaux sociaux, et avec Facebook en par­ti­cu­lier, les réglages de confi­den­tia­lité sont géné­ra­le­ment obs­curs et peu com­pré­hen­sibles, du coup, ils sont sou­vent négli­gés par la majo­rité des utilisateurs.
  • Pour contrer ces dan­gers, Consumer Reports pré­co­nise d’éviter sept conduites jugées à risque sur Facebook : uti­li­ser un mot de passe trop simple affi­cher sa date de nais­sance complète négli­ger de régler ses para­mètres de confidentialité affi­cher le nom de ses enfants men­tion­ner le fait de s’absenter de son domicile per­mettre à un moteur de recherche de vous trouver lais­ser les plus jeunes uti­li­ser Facebook sans la super­vi­sion d’un adulte
  • Les chan­ge­ments opé­rés à la fin de l’année der­nière ont changé de façon radi­cale son mode opé­ra­toire, au point d’attirer l’attention des séna­teurs amé­ri­cains qui planchent aujourd’hui sur une légis­la­tion concer­nant la vie pri­vée.
  • Un autre chiffre issu de ce rap­port sou­ligne à quel point les uti­li­sa­teurs de Facebook ne com­prennent pas la façon dont ce der­nier gère les don­nées pri­vées : 73% des adultes uti­li­sant Facebook affirment le faire pour par­ta­ger des conte­nus avec leurs amis, mais seuls 42% disent avoir réglé leurs para­mètres de confidentialité.
  • En décembre, Facebook a fait des chan­ge­ment radi­caux dans le réglage par défaut de la confi­den­tia­lité de ses uti­li­sa­teurs, deman­dant à ses uti­li­sa­teurs d’accepter ses nou­velles règles ou d’éditer des réglages assez obs­curs afin de les adap­ter à leurs besoins.
peir ric

Processus identitaire et ordre de l'interaction sur les rÉseaux socionumÉriqu... - 4 views

    • peir ric
       
      A mettre en lien bien sur avec l'apprentissage social ou faire c'est apprendre et aussi en lien avec cette affirmation, apprendre, c'est développer son identité.
    • peir ric
       
      Cela me rappelle l'idée que j'ai des blasons que nous affichons et qui fonctionnent un peu comme les blasons des arbres de connaissance de authier et levy
  • Erving Goffman
  • ...59 more annotations...
  • L’analyse des "profils" des utilisateurs offre en effet un matériau de choix pour étudier la mise en scène de soi et les processus identitaires des participants.
  • de la mise en visibilité de soi
  • de l’affichage des goûts
  • de l’ostentation de son capital social
  • de l’inclusion sociale
  • ou de l’expression et l’entretien d’une culture commune
  • Dans cet article, nous analysons comment les différentes applications disponibles sur les Rsn peuvent être envisagées comme des supports (Caradec, Martuccelli, 2004 ; Martuccelli, 2002) à l’invention de soi (Kaufmann, 2004) des adolescents et jeunes adultes.
  • toute interaction est régie par un ensemble de normes constituant ce qu’il a nommé l’ordre de l’interaction
  • c’est par nos actions que nous construisons notre être.
  • Le self (soi) y est théorisé comme le résultat d’une négociation entre les participants où l’individu ne dispose que d’une autonomie relative. Il incarne un ensemble de rôles dans la limite de ce qui est compatible avec le respect des règles et des formes ritualisées. Le jeu est donc circonscrit par les règles et les ressources cérémonielles qui, dans le même temps, rendent ce jeu possible.
  • L’individu anticipe aussi sur les situations. Il soignera donc sa face selon les enjeux qu’il perçoit des situations dans lesquelles il va se trouver.
  • Chaque interaction provoque ainsi une figuration, entendue par Goffman comme le jeu mutuel de ménagement de la face de chaque interactant, chacun ayant tout intérêt à faire en sorte que l’interaction réussisse.
  • Cette conception de l’interaction sociale accorde une large place au contexte, puisque l’individu pourra se comporter différemment selon les audiences auxquelles il est confronté
  • Martuccelli
  • Elle rappelle que le processus identitaire ne fonctionne pas ex nihilo, il a besoin d’être tenu par de nombreux supports symboliques et physiques.
  • Ces supports se révèlent particulièrement essentiels à l’invention de soi, envisagée par Kaufmann (2004) comme le travail réflexif de chacun au quotidien pour se définir et qui aboutit à ce que l'identité puisse être considérée comme "le processus par lequel tous les supports de la socialisation sont travaillés et dynamisés, y compris les plus résistants, chevillés au biologique "
  • Cette prise en compte conjointe des objets et des activités que les individus développent, coïncide avec le cadre épistémologique proposé par plusieurs auteurs
  • Il s’agit en toute occasion de comprendre comment les individus "font avec " (Certeau, 1980) des objets, discours, dispositifs en redonnant toutes leur place aux activités ordinaires du quotidien, souvent ignorées des théories explicatives du social alors qu’elles constituent la base la plus fondamentale de la réalité perçue par les individus
    • peir ric
       
      Là, on est tout à fait dans la notion de traces à mettre en paralèlle avec la notion de bricolage
  • La reconnaissance du profil comme une face que l’individu va construire et négocier avec autrui permet de soulever plusieurs points importants.
  • Un premier constat s’impose : s’il n’existe pas de profils exclusivement constitués de ce que Goffman nomme des porte-identités, des éléments hérités, stables,
  • Il convient cependant de bien identifier cette démarche non pas comme une marque d’autonomie de l’individu mais plutôt comme une manière de "faire avec" des éléments fournis, où la créativité consiste dans l’agencement différent par l’individu de ces éléments.
  • François de Singly
  • notre identité peut être vue comme un patchwork personnel réalisé avec des matériaux sociaux
  • Le processus identitaire oscille effectivement entre la nécessaire inscription dans un collectif et la volonté d’individuation de l’individu au sein de ces collectifs.
  • La thèse de Goffman selon laquelle le principe du cérémoniel autour des faces pouvait être retenu comme un phénomène anthropologique dont les traits structurants se retrouveraient dans toutes les situations se trouve ici renforcée.
  • Cependant, bien que ces principes demeurent, les dispositifs offrent aussi des potentialités originales en matière de présentation de soi, de protection de sa face ou de soustraction, temporaire et partielle, aux règles de l’interaction.
  • Les normes de ménagement de la sacralité de la face se retrouvent sur les Rsn. Un accord tacite se fait sur les sujets à ne pas aborder et sur la modération des propos. Celui-ci est extrêmement encouragé sur Facebook, dont la fonction "j’aime " illustre bien l’orientation positive des échanges.
  • On voit alors la norme sociale prendre le relais du dispositif technique puisque les participants trop vindicatifs sont dépréciés, voire exclus, par les autres intervenants.
  • À ce titre l’affichage d’une distance au rôle et la modalisation des situations où les taquineries sont clairement identifiées comme sans conséquence (notamment par l’emploi systématique des lol, mdr, ptdr et des smileys), constituent des ressources fortement mobilisées.
  • en s’essayant en ligne, ils peuvent assimiler les grandes lignes du cadre social adéquat sans avoir à gérer les difficultés liées à leur physique et en disposant de davantage de temps pour construire leurs réparties que lorsqu’ils sont en face de la personne.
  • a même évoqué à propos de Facebook la multiplication des liens faibles comme un moyen de connaître les centres d’intérêt des individus pour gagner du temps dans leurs relations quotidiennes.
  • Il s’agit donc bien d’une négociation de la mise en scène de soi.
  • On voit ici la convergence entre la norme sociale et le dispositif technique dans la création d’un espace sécurisé où développer des interactions (3).
  • On perçoit chez les enquêtés une compréhension des possibilités d’invention que recèlent ces profils mais aussi une acceptation que cette créativité demeure représentative de la personne.
  • On peut donc en conclure que nous sommes toujours dans des modalisations (Goffman, 1991) où les parts les plus affabulatrices de nos mises en scène sont tolérées.
  • Cet accord ne demeure cependant que dans la mesure où ces comportements soulignent un trait de caractère reconnu hors-ligne.
  • es Rsn restant des lieux de socialisation circonscrits à un environnement relativement proche, les utilisateurs demeurent alors contraints dans leur tentative de fabrication par le fait que leur audience les connaît plus ou moins directement.
  • Les individus font avec des porte-identités et utilisent des éléments (imaginaires comme concrets) de leur environnement pour développer leur invention de soi sans établir de rupture entre ces deux contextes.
  • Les enquêtés affirment d’ailleurs régulièrement que leur profil représente une version améliorée de soi, dont tous les traits ne se vérifient pas nécessairement hors ligne, mais qui témoignent néanmoins de leurs aspirations. Reconnaissant ce fonctionnement dans leur profil, ils le reconnaissent d’autant plus facilement aux autres.
  • Le jeu des tags pousse les autres à nous classer dans un caractère ou une pratique (pas toujours réelle, elle peut être une référence revendiquée par la personne sans qu’elle ait pour autant abouti à une pratique effective) et ramène ainsi l’idée que la face "est fonction de l’interprétation que les autres en feront, de l’interprétation que la personne fera de cette interprétation, et ainsi de suite, potentiellement au énième degré "
  • Les Rsn constituent enfin l’occasion d’observer comment les individus gèrent leurs changements de rôles.
  • Goffman souligne effectivement que ceux-ci ne posent pas de problème dans la mesure où nous agissons différemment dans des contextes différents.
  • Mais les Rsn peuvent potentiellement réunir sur une même scène les personnes avec qui l’on entre en interaction dans ces différents contextes
  • La multiplication de ces comptes constitue aussi un moyen de leurrer les observateurs non désirés comme les parents ou les enseignants, en leur fournissant un profil officiel facile à trouver et en utilisant des pseudos seulement connus des amis.
  • Les enquêtés ne pensent pas à fermer leur profil ou à exclure leurs amis inopportuns. Les règles de l’interaction rendent effectivement difficile de retirer explicitement son amitié à quelqu’un et il est moins facilement accepté que l’on prenne un "nouveau départ " passé un certain âge.
  • Le concept de distance au rôle déjà évoqué dans la manière de ménager les faces soulève aussi la question de l’acceptabilité d’une exposition des activités quotidiennes.
  • Chaque activité ordinaire d’un individu sur son profil va donner lieu à des interactions auxquelles l’auteur de l’activité choisira de participer ou pas.
  • Il ressort de l’analyse des profils que cette différence peut servir à les évaluer sur un axe allant du plus "narcissique " au plus tourné vers les autres, que nous qualifierons de "négocié " en référence aux explications de Goffman sur l’aspect interactif de la construction de la face.
  • l’individu modifiera son activité selon les retours des autres et ne parviendra jamais à imposer une image de lui que les autres ne partageraient pas.
  • De la même manière, parler de présentation de soi narcissique ne doit pas non plus faire oublier que l’ordre de l’interaction impose non seulement de construire sa face, mais aussi une image de la situation et du groupe qui y est impliqué.
  • L’individu se définit par ses appartenances.
  • L’évaluation de la tendance vers le narcissisme ou vers la négociation se fonde sur le cumul de l’orientation narcissique/négociée de chaque activité menée par l’individu.
  • C’est le cumul des manières de pratiquer chaque activité, pondéré par l’intensité de chaque pratique, qui permettra en définitive de classer le profil.
  • Ce premier axe structurant des profils retrouvés sur les Rsn peut être complété par un autre évaluant ces derniers selon le degré d’intimité qu’ils préservent.
  • Figure 4 : Cartographie des modes de présentation des profils sur les Rsn
  • On retrouve notre proposition selon laquelle le profil doit être envisagé comme une narration construisant notre identité.
  • L’analyse des processus identitaires des jeunes sur les Rsn met en évidence la dynamique individuelle, collective et sociotechnique de la mise en scène de soi sur les profils.
  • Ce travail identitaire est réalisé par les acteurs eux-mêmes, à l’aide d’outils spécifiques et avec leurs "amis".
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    Les travaux ayant abordé l'engouement pour les réseaux socionumériques soulignent régulièrement à quel point ils constituent des scènes favorisant l'expression identitaire. Cet article propose d'analyser comment la mise en scène de soi qu'y effectuent les jeunes utilisateurs se fonde sur et remodèle en partie le cadre de l'ordre de l'interaction hors ligne. Il met en lumière les différents supports sociotechniques sur lesquels s'appuient les utilisateurs pour composer leur face. Il conclut en proposant une manière d'évaluer les profils selon deux axes concernant le degré de négociation de la face qui y est visible et le degré de visibilité de celui-ci.
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