"Après le carton de l'ébouriffante minisérie de Bruno Dumont, P'tit Quinquin (1,4 million de téléspectateurs en moyenne pour les deux premiers épisodes), Arte revient déjà sur le devant de la scène avec la série française qui a placé la chaîne sur la carte des diffuseurs de fiction originale pointus. Lors de sa saison inaugurale, en 2012, Ainsi soient-ils avait cassé la baraque en surprenant son monde. Le sujet de la série - la vie de jeunes apprentis prêtres confrontés à une époque méfiante, voire hostile, mêlée aux tracas de l'Eglise de France et du Vatican -, l'éternelle pesanteur terrestre associée aux productions hexagonales : tout cela ne promettait pas forcément des fulgurances contemporaines et désirables"
"Le 14 mai, loin des paillettes du Festival de Cannes, sortira en salles Cristeros, un film américain avec Andy Garcia évoquant la lutte et le martyre de paysans et de prêtres catholiques mexicains antigouvernementaux en 1926. Une histoire vraie et méconnue."
"Au nom du fils de Vincent Lannoo est une comédie noire sur la pédophilie au sein de l'Eglise. Sorti cette semaine dans 25 salles en France, le long-métrage est jugé partisan contre l'Eglise, il a peiné à trouver des lieux de diffusion. Revenons sur ces films qui se sont attirés les foudres des catholiques."
"Le film Cristeros* (« For greater glory », dans la version US), c'est l'histoire de ces « partisans du Christ » mexicains (1926-1929) et spécialement de l'un d'entre eux, le très jeune José Luis Sanchez del Rio (Wikipédia), qui a été béatifié le 20 novembre 2005 par le pape Benoît XVI.
Au début du film (1926) ont voit le dictateur Cailles, devant un parterre de journalistes complices, louer les fondamentaux de la Révolution mexicaine, et notamment sa propre conception de la liberté, toute relativiste…
La liberté des chrétiens se trouve rapidement foulée des bottes par l'interdiction de célébrer la messe, de l'enseignement libre, des ordres monastiques ou encore la suppression du droit de vote pour les prêtres… Les premiers résistants au régime montent donc au créneau pour défendre leur possibilité de choisir le bien, cette seule vraie liberté. Les premiers « Cristeros » vont donc organiser des manifestations monstres, des pétitions (qui seront rejetées ;-) ) et même un boycott économique. "
"Il fallait s'y attendre, avec la montée des associations catholiques intégristes, "Au nom du fils" est menacé d'une sortie limitée, tant les distributeurs sont frileux à le prendre dans leurs salles. Ils craignent en effet des manifestations de représailles contre ce film traitant de la pédophilie dans les milieux ecclésiastiques, sur un ton pince-sans-rire. "
"Ce film polonais, qui met en scène, non sans un certain talent, le combat intérieur d'un prêtre contre les pulsions de la chair, dessert sa cause en donnant l'impression de développer une thèse sur l'impossibilité de se conformer aux exigences du célibat."
"Adam, beau prêtre aux allures d'aventurier, se voit confier la charge d'un centre pour jeunes adultes en difficulté. Oser, sans provocation gratuite, le portrait d'un homme d'Eglise homosexuel en plein cœur rural de la Pologne a de quoi séduire. Mais cette louable fiction militante visant à dénoncer l'hypocrisie des autorités religieuses et l'homophobie d'une société moralement rigide, récompensée au Festival de Berlin du Teddy Award, trouve ses limites dans une écriture surlignante, pas toujours très subtile (le cliché n'est pas loin) et aligne des situations dramatiques (on a du mal à croire à cet épicentre gay en pleine campagne polonaise) inégalement crédibles.
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"Ce sont finalement 61 salles un peu partout en France qui diffusent la saga des Cristeros, portée par un trio de tars : Andy Garcia, Eva Longoria, et Peter O Toole dans l'un de ses derniers rôles."
"Le producteur Piero Valsecchi a annoncé, le 13 mai dernier, au Marché du film de Cannes, le projet du réalisateur Daniele Luchetti de faire un biopic retraçant la vie de Jorge Mario Bergoglio."
"Le 24 décembre 2014, Moïse guide son peuple hors d'Égypte, et le public vers les salles obscures dans Exodus, Gods and Kings, de Ridley Scott. Une adaptation de la Bible, qui s'inscrit dans une longue tradition cinématographique. "
"Le quotidien de Maria, 14 ans, ressemble en apparence à celui de n'importe quelle adolescente. Mais sa vie est conditionnée par les préceptes de la communauté catholique fondamentaliste dans laquelle elle vit..."
"Le journaliste Nello Scavo va retranscrire l'histoire de l'ancien évêque Jorge Mario Bergoglio sur grand écran à partir de 2015. Deux autres projets cinématographiques sont également en chantier sur ce même sujet."
"La réalisatrice réagit à l'annulation, à la demande de la DGSI, de deux séances de son long métrage à Neuilly et à Nantes. «Pour faire avancer les choses et faire se rencontrer chrétiens et musulmans, il faut être capable de prendre des risques», a-t-elle déclaré au Figaro."
"Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, vient d'ouvrir sur internet la possibilité, en amont du débat parlementaire, de commenter article par article la proposition de loi sur la fin de vie. Un « leurre démocratique », pour Jacques Testart, adepte des « conférences de citoyens »."
"3 films catholiques qui peuvent présenter un certain intérêt sont distribués dans les salles de cinéma actuellement ou s'apprêtent à l'être prochainement… Même si nous ne sommes pas catholiques, nous apprécions de voir des thématiques autour de la foi dans les médias qui en manquent cruellement."
"rois des films sortis depuis quelques semaines ont comme sujet le christianisme : chacun avec une histoire particulière, mais le fait est que la foi chrétienne est bien un sujet qui intéresse les cinéastes contemporains.
Certes, deux, avec L'apôtre et Chemin de croix, s'inspirent de l'histoire personnelle des cinéastes, dévoilant ainsi leurs questions les plus intimes, sans les refouler pas ans la sphère du privé, pour se soumettre aux ayatollahs de la laïcité. Un beau sujet ne fait cependant pas un beau film, comme l'illustre l'exemple de Cristeros, qui a eu le grand mérite de dévoiler un épisode mal connu de la persécution religieuse, tout en desservant son objectif avec un film lourd et jouant outrageusement sur les bons sentiments (et en cela, j'affirme mon désaccord sur cette question avec Gérard Leclerc)."