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"Editorial de Mgr Marc Aillet - Notre Église n°56 - Mars 2015. Le Temps du Carême est un temps de grâce, « le moment favorable » (1 Co 6, 2) pour « revenir à Dieu de tout notre cœur » (Jl 2, 12). Comme Jésus, durant ces quarante jours, nous sommes conduits par l'Esprit au désert pour y être tentés par le diable (cf. Mc 1, 12-15). Confortés par la Victoire définitive de Jésus sur Satan, le péché et la tentation, nous nous apprêtons à célébrer, à travers les sacrements qui nous ont font renaître, le Mystère pascal du Christ qui nous a réconciliés avec Dieu et avec nos frères."

"Ils sont 148 étudiants kenyans à avoir été tués froidement. Pourtant, pas de condamnation internationale à la hauteur de l'événement ni de traditionnelle ronde des experts sur les plateaux télé. Terrible loi du kilomètre-mort qui favorise le fait-divers du coin de la rue au meurtre de masse qui se passe à l'autre bout de la planète. Néanmoins, l'enjeu est grand : verra-t-on l'Afrique devenir le champ clos d'une guerre de religion opposant le christianisme à l'islamisme ? "

"Avec son parler imagé et son sens du geste qui fait mouche, son énergie réformatrice et son plaidoyer pour la collégialité, son ardeur missionnaire, ses évocations du diable et son éloge de la religiosité populaire, le pape François, élu il y a deux ans au trône de Saint-Pierre, a d'emblée étonné les Occidentaux. Pêché « au bout du monde » par des pairs conscients de l'urgence de la réforme du Vatican, il a suscité, dans nos sociétés sécularisées, un engouement non exempt de malentendus. Les catégories de « progressistes », « conservateurs », « de gauche » ou « de droite » parfois hâtivement plaquées sur les débats actuels de la hiérarchie catholique sont directement tirées du répertoire politique de nos démocraties nanties et sont largement à côté de la plaque. S'en contenter, c'est passer à côté de ce qui fait la singularité du pontife argentin. C'est croire qu'on le comprend, sans se donner les moyens d'y parvenir."

"Avec son parler imagé et son sens du geste qui fait mouche, son énergie réformatrice et son plaidoyer pour la collégialité, son ardeur missionnaire, ses évocations du diable et son éloge de la religiosité populaire, le pape François, élu il y a deux ans au trône de Saint-Pierre, a d'emblée étonné les Occidentaux. Pêché « au bout du monde » par des pairs conscients de l'urgence de la réforme du Vatican, il a suscité, dans nos sociétés sécularisées, un engouement non exempt de malentendus."

"L'odeur du "fumier du diable" s'est déjà répandue dans de nombreux recoins du Vatican... "

"Pendant dix ans, Ange Rodriguez, père dominicain, a exercé les fonctions de prêtre exorciste au diocèse de Lyon. Dans Expert en diablerie, le combat d'un exorciste*, il raconte l'affrontement avec le diable et la recrudescence des manifestations diaboliques."

"Après la mort de Jacques Vergès, on voit mal qui pourrait et, surtout, qui accepterait de défendre l'Eglise catholique. Pourtant, les six nominations aux Oscar et l'accueil enthousiaste réservé par la critique internationale au film Spotlight de Tom McCarthy, sorti cette semaine dans les salles en France, nous amène à penser que le Diable aurait de nouveau besoin d'un avocat. "

"Je résume : il y a peu de temps, Denis Viénot, secrétaire général de Justice et Paix, et Adrien Chaboche, secrétaire général des EEUdF, m'ont demandé d'animer un temps particulier lors de la Journée des religions pour le climat. Ils n'entrent pas trop dans les détails et j'accepte. Pour rendre service, parce que je suis touchée qu'ils aient pensé à moi, parce que le réchauffement climatique m'angoisse, parce que je trouve formidable que les religions du monde se mobilisent autour de la COP21. Et me voilà embarquée dans le rôle de Mme Loyal, à accueillir sur scène des responsables religieux du monde entier, des pèlerins, des politiques. Le tout, détail qui m'a valu quelques insomnies, en anglais, pendant une heure ! « Que diable suis-je allée faire dans cette galère ? » La veille, Molière passe en boucle dans ma tête. Pas Shakespeare ! Et, bien sûr, je ne remercierai jamais assez ces deux-là de m'avoir proposé ce défi. Car, évidemment, j'ai reçu au centuple le peu que j'ai donné. Échanger quelques mots avec l'archevêque Thabo Makgoba, impressionnant de charisme, saluer le Philippin Yeb Sano, entamer deux pas de danse avec l'évêque luthérien Heinrich Bedford-Strohm, assister au plus près aux discours de Nicolas Hulot et de Christiana Figueres, entonner avec les participants We shall overcome (lire p. 4). Le plus extraordinaire fut sans doute le mélange entre l'énorme travail de préparation des organisateurs et la petite étincelle de l'improvisation, du moment gratuit, de l'inattendu, qui embrase les cœurs et les esprits. Elle se prénomme Espérance..."

"C'est une tribune qui a suscité la consternation. Publiée le 20 novembre sur le site Riposte-catholique, quelques jours à peine après les attentats qui ont ensanglanté Paris, la tribune intitulée "Les Aigles (déplumés) de la mort aiment le diable !" dérange. Et pour cause. Sous la plume de Hervé Benoit, chapelain de la basilique de Fourvière, à Lyon, les victimes de la tuerie de masse du Bataclan, "ces pauvres enfants de la génération bobo, en transe extatique, « jeunes, festifs, ouverts, cosmopolites…", sont devenus "des morts-vivants". "Leurs assassins, ces zombis-haschishin, sont leurs frères siamois." Et de pointer la responsabilité des personnes présentes ce soir-là."

"En janvier, il y a huit mois, j'évoquais le « trou d'air » que traversait le pape. Un trou d'air, en principe, ce n'est pas mortel. Les passagers sont invités à s'asseoir, l'équipage renonce à distribuer les plateaux-repas. L'avion est secoué, mais le cap reste tenu. Après son désastreux voyage au Chili, François avait d'ailleurs repris l'initiative. La démission collective d'un épiscopat enlisé dans l'affaire Karadima marquait un tournant traumatique mais salutaire. Mais l'été ne s'est pas bien passé. Révélations accablantes, accusations plus ou moins fondées, polémiques à deux sous, les ennuis se suivent, d'importance inégale, mais rythmés. Le moindre grain de sable enraye la machine. Les médias s'emballent comme au temps de Benoît XVI. Au diable ces vieilleries journalistiques que sont la vérification des faits et la contextualisation des propos ! Au bûcher, le pape adoré, hier encore certifié moderne, progressiste, éclairé ! Les petites gaffes oratoires deviennent des gouffres de communication. Ça indigne, ça soulage et ça buzze, alors que demander de plus ? Tout cela peut sembler excessif et à bien des égards insignifiant."

"En évoquant des «grandes turbulences spirituelles», François a demandé d'ajouter exceptionnellement deux prières très anciennes de l'Église catholique."

"Face aux attaques qui divisent l'Église, François invite les fidèles à prier le chapelet, mais aussi à réciter chaque jour la prière à l'archange saint Michel du pape Léon XIII. "

"Il y a quelques jours, un de mes amis s'est suicidé dans les combles d'une église à l'âge de 38 ans. Cet ami était prêtre et cette église était la sienne. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? La question tourne dans beaucoup de têtes"

"Ils se livreraient notamment à des séances au cours desquelles ils entreraient en communication avec le diable, pratique interdite par l'Église"

"Pour nos médias, les révélations de Frédéric Martel sur l'influence des homosexuels au sein du Vatican tombent mal. Ils avaient consciencieusement construit l'image d'une Église infestée de prédateurs sexuels, analyse Ingrid Riocreux, agrégée de lettres modernes, spécialiste de grammaire, de rhétorique et de stylistique."

"Du désert des tentations vers le jardin de Pâques, nous vivons la marche du carême. Un carême soucieux de notre environnement. Le désert est sec, aride. La vie y est peu présente. Le Christ y est tenté : « Ordonne à cette pierre de devenir du pain. » (Lc 4, 3), lui dit le diable."

"A la Conférence des Evêques de France, le président a donné, en bon jésuite, des gages aux partisans de la laïcité. Mais en évoquant le lien qu'il convient de « réparer » entre l'Eglise catholique et la République, le président a pris le risque de réveiller le diable clérical qui ne dort que d'une corne dans les bénitiers. "

""Eh/ohé François, t'as mis sous tutelle des congrégations, démis des prêtres, décapité l'ordre de Malte et les Franciscains de l'Immaculée, ignoré des Cardinaux, mais où est-elle ta miséricorde ?""

"Un rapport de l'ONU humilie l'Église en glorifiant l'actuel souverain pontife. Qui ne réagit pas et garde le silence même après la légalisation par la Belgique de l'euthanasie des enfants. Les risques de la stratégie du silence adoptée par Bergoglio "

"En septembre, le chef de l'Eglise catholique doit visiter Cuba, puis les Etats-Unis, après avoir œuvré au rapprochement de ces deux pays. Ces deux dernières années, François, premier pape non européen depuis treize siècles, a décentré le regard de l'Eglise sur le monde. Promoteur d'une écologie « intégrale » socialement responsable, ce pasteur jésuite argentin vient aussi chatouiller les consciences aux Nations unies."